Ethique et Affaires Devoir par groupe de 6 à rendre le 6 décembre 2006. Devoir de 2 pages. Note sur 6 + Bonus points pour les conférences (+/-0,5 points). L’examen de fin d’année est sur 14. Bibliographie : Aderse.org - Francois Ecoto : « Ethique et management : Etat des lieux et perspectives » Revue internationale des sciences commerciales, Market management, n°3 juillet-septembre 2003 Ed-EsKa, 25 pages. - Samuel Mercier : « Ethique dans l’entreprise » Ed la découverte, 2004 ; 200 pages. - Henri Savall-Véronique Zardet : « Tétra normalisation, défis et dynamiques » Economica 2005, 191 pages. - Michel Capron-Francoise Quairel-Lanoizelée : « Mythes et réalités de l’entreprise responsable » Ed la découverte, 2004, 251 pages. Chapitre 0 Méthodologie de rédaction d’un développement structuré Un développement structuré s’articule autour de 3 parties : L’introduction, Le corps du sujet, La conclusion, I/ L’introduction On doit dans l’introduction : Expliciter les termes clés du sujet. Il importe aussi de rappeler les circonstances et le contexte dans lequel on s’inscrit Présenter le problème à résoudre : la problématique On rappelle que pour un même sujet, plusieurs questions ou sous problématiques peuvent se présenter. C’est la réunion de ces différentes questions en une seule bonne question qui tient lieu de problématique générale. Il importe de construire un corps d’hypothèses. Mais qu’appelle t’on un corps d’hypothèse. Une hypothèse peut être définie de plusieurs façons : o C’est une réponse anticipée face à une problématique posée. o C’est aussi une affirmation gratuite qui mérite d’être démontrée. o C’est une proposition qui peut être vrais ou fausse. NB : Pour qu’il y ait hypothèse, il faut qu’il subsiste un doute scientifique. 1 On distingue 3 grandes catégories d’hypothèse : 1. Les hypothèses descriptives, c'est-à-dire qui décrivent l’objet observé. 2. Les hypothèses explicatives qui apportent les causes racines ou les explications sur l’objet observé. 3. Les hypothèses prescriptives ; se sont des recommandations, solutions, conseils, un peu comme l’ordonnance d’un médecin. Mettre en évidence le plan que l’on va adopter. Ce plan étant en osmose avec le fil conducteur. NB : Différence entre utilité, intérêt et enjeux. L’intérêt est un besoin implicite ou caché et qui apparaît à la vue d’un élément particulier ou d’un phénomène particulier. L’utilité est un besoin affiché et dont la réalisation ou la satisfaction est indispensable. L’enjeu sous entend, notion de risque encouru. C’est l’importance que l’on doit accorder à la réalisation d’un événement sous peine soit de perdre les gains associer ou alors d’en améliorer le bénéfice. Tableau des hypothèses : STH1 SSTH1 SSSTH1 HD1 Le bureau est sale On observe que… HE1 Le bureau est plein de tache d’encre HP1 Monsieur propre serait à même de faire disparaître les taches Pourquoi parce que… Une hypothèse doit être exhaustive. II/ La conclusion Conclusion = Limites et perspectives d’avenir. Dans la conclusion il importe de faire uniquement le bilan, voire faire la synthèse des principales idées clés que l’on a utilisées durant toutes la phase de l’argumentation (corpus). Il n’est plus question de recommencer le débat. 2 Quel contenu doit on trouver dans une conclusion ? 1. Rappel succin de la problématique de départ. 2. Fil conducteur d’où à quoi ? Moyens et méthode = démarche. 3. Conviction de l’auteur. 4. Contribution de l’auteur (valeur ajoutée personnelle) de moi, de l’entreprise et de la société. a. Apport d’ordre descriptif b. Apport d’ordre explicatif c. Apport d’ordre prescriptif 5. Limites 6. Perspectives d’avenir. III/ Corps du sujet ou Corpus Les plans les plus utilisés dans le corpus sont des plans à 2, 3 ou 4 parties au maximum, si on dépasse 4 parties, il importe de le justifier. On rappelle que le plan utilisé dans le corpus doit toujours être en osmose avec le corps d’hypothèse ou tableau thématique. Sujet à faire pour le 6 décembre : 2 pages soit 4000 signes L’éthique et la confiance peuvent elles remplacer le profit comme éléments de régulation au sein de l’entreprise ? 3 Chapitre 0’ Concepts fondamentaux sur le module « éthique et affaires » Plan : 1. Raison d’être du cours d’éthique, 2. Lexique abrégé. I/ Raison d’être du cours d’éthique Le cours d’éthique permet d’instaurer une cohésion entre les membres d’une même entreprise et entre les membres d’une entreprise et le reste de la société afin d’éviter les désorganisations nocives pour la compétitivité en générale. II/ Lexique abrégé. 1. Ethique/Déontologie/morale a. Ethique : C’est la science des fins a ne pas confondre avec la morale. b. Morale : Science du bien et du mal universellement accepté comme tels. c. Déontologie : C’est la conduite que doive observer tous les membres d’une même branche d’activité afin de préserver sa bonne réputation. 2. Performance, employabilité, compétence a. Performance : Efficacité (rapport entre les résultats obtenus et les objectifs fixés) + Efficience (Rapport entre les résultats obtenus et la quantité de moyens ou volume horaire utilisé). b. Employabilité : C’est l’adéquation entre l’offre et la demande d’emploi. c. Compétence : Aptitude ou capacité à résoudre une problématique posée. 3. Régulation économique : C’est l’ensemble des mécanismes assurant la stabilité à un niveau jugé acceptable d’un système économique. 4. Régulation sociale : Ensemble des mécanisme assurant le maintient des comportements à l’intérieur de limites jugées acceptables dans une société ou un groupe. 5. Clause compromissoire : C’est une disposition par laquelle les parties liées à un contrat s’engagent à recourir à l’arbitrage pour les litiges éventuels et relatif à ce contrat. 4 6. Arbitrage : C’est une procédure facultative de règlement d’un conflit collectif de travail consistant pour les parties à confier à un tiers choisi par elles, la solution du conflit. 7. Corporate social responsability Ce concept se développe essentiellement au cours des décennies 1960 et 1970 et stipule qu’il existe une sorte de contrat implicite entre l’entreprise et la Société selon lequel l’entreprise a des obligations envers la Société qui a le droit de la contrôler. 8. Corporate social responsiveness Ce concept représente la reconnaissance de l’attention à accorder aux demandes sociales. L’entreprise doit suivre les problèmes sociaux qui peuvent l’affecter et y répondre avant qu’ils ne se déclanchent. 9. GRI : Global reporting initiative Le GRI a pour objectif de faciliter et d’améliorer l’élaboration et la diffusion de rapport de développement durable par les entreprises. Pour cela elle élabore et diffuse des lignes directrices qui servent ensuite de guide à ces rapports. Elle réunit plusieurs partenaires du programme des Nations Unis pour le développement : Entreprises, ONG, fédérations professionnelles, etc. Crée en 1997, la GRI a publié sa première version en 1999. LE respect de ce texte par les entreprises est totalement volontaire. Il n’existe pas de procédure de vérification de leur application. 10. Global compact Il fut lancé en juillet 2000 par Kofi Annan, le Global Compact visait une prévention des risques de dérive de la mondialisation. Le projet s’articule autour de 9 principes issus de la déclaration universelle des droits de l’homme, des déclarations de l’OIT, et enfin du sommet de Rio de 1992 sur l’environnement et le développement. 11. LE WBCSB : World Business Council for Sustainable Development C’est une association regroupant 165 compagnies. Elle publie notamment un rapport sur l’éco-efficacité, le « changing Course » ou « changement de cap » et met davantage l’accent sur l’intérêt économique plutot que sur l’impact environnemental des pratiques industriel d’il y a quelques années. 12. Eco efficience. Après le sommet de Rio, les entreprises se sont attachées à concilier l’efficience et l’excellence environnementale afin d’assurer une croissance économique à la fois soutenue et respectueuse des besoins des générations futures en terme de consommation des ressources de la planète ou de protection de l’environnement. Ainsi est né le concept d’éco efficience qui consiste à conjuguer les performances environnementales et économiques pour créer de la valeur au niveau des entreprises et également au niveau de la collectivité. 13. Triple Bottom line La commission européenne a officiellement lancée en Avril 2000, l’outil Triple Bottom Line afin de mesurer la valeur des entreprises. Leur performance est alors analysée sur 3 angles : Environnemental : quel est l’impact des activités de l’entrepris (des sites et des produits) sur l’environnement au sens large (consommation des ressources, rejet de toutes natures, occupation du territoire) ? 5 Economique : au-delà des performances financières, le développement durable (société économie et environnement) suppose non seulement la prise en compte des perspectives à LT de l’entreprise mais également de son impact sur le développement économique de zones d’implantation et celui de ses parties prenantes (stakeholder), le respect des principes éthiques des affaires (absence de corruption, d’entente, d’abus de position dominante…). Social : Quelles sont les conséquences sociales de l’activité de l’entreprise pour l’ensemble de ses parties prenantes : employés (conditions de travail, formation, rémunération, non discrimination), ses fournisseurs, ses clients (sécurité et impact des produits) ainsi que des communautés locales (nuisances, respect des cultures, de droits de l’homme). 14. Tetranormalisation. Elle désigne les 4 grands pôles de normes correspondant aux grands enjeux souvent contradictoires, à savoir : les échanges commerciaux ( OMC…), conditions sociales (OIT…), sécurité comptable et financière (IASB = international accounting standards board…), qualité et environnement (ISO…). 15. ORSE (observatoire des responsabilités de l’entreprise) 16. OCDE : Organisation de coopération et de développement économique 17. ADERSE : Association pour le développement de la recherche sur la responsabilité sociale de l’entreprise. 18. ESEOR : Institut de socio économie des entreprises et des organisations 19. AFC : Association francophone de comptabilité 20. AIMS : Association internationale de management stratégique 21. AGRH : Association francophone de gestion des ressources humaines 22. AERES : Association des entreprises pour la réduction de l’effet de serre 23. ATTAC : Association pour une taxation des transactions financières d’aide aux citoyens 24. CERES : Coalition for environnementally responsible economics 25. NRE : Nouvelles régulations sociales 26. ISR : Investissement socialement responsable 27. ORPHEE : Observatoire des responsabilités et des politiques humaines et environnementales de l’entreprise. 28. PNUE : Programme des nations unies pour l’environnement 6 29. OIT = ILO 30. OMC = WTO 31. Responsabilité sociale de l’entreprise : L’intégration volontaire des préoccupations sociales et environnementales des entreprises à leurs activités commerciales et leurs relations avec toutes les parties prenantes internes et externes. (livre vert de la commission européenne 2001) 32. Développement Durable : C’est un développement qui permet aux générations présentes de satisfaire leurs besoins sans empêcher les générations futures de faire de même. (Commission Brundtland-1987) Conférence de stockholm 1972 Brundland 1987 Rio de janeiro 1992 Maastricht 1992 Kyoto 1997 Nice 2000 GODEBORE 2001 Johannesburg 2002 33. Le rapport du club de Rome : Le premier jalon adresse un constat sur l’impossibilité de maintenir le mode de développement actuel, ce rapport est à la source de toutes les commissions actuelles sur le réchauffement de la planète, les problèmes de pollution, les problèmes de corruption, les problèmes de sécurité alimentaire. C’est donc à travers se rapport qu’il a été décidé de centrer l’homme et l’état de la planète dans toutes les stratégies de développement et ceci de façon scientifique. De là est né l’idée de modélisation scientifique permettant de prévoir les effets de réchauffement de la planète, la raréfaction de l’eau, la désertification, l’utilisation exacerbée des pesticides et l’empoisonnement des nappes phréatiques. 34. La conférence de Stockholm : l’intérêt majeur de cette conférence est d’avoir posé, en la nommant, l’existence d’une alternative en matière de développement de la société et de l’avoir largement définie. Cette conférence a posée ainsi une dimension au problème d’environnement en la reliant à l’idée de développement simultané des pays du nord et du sud. Sur un autre point elle a servit de base à la création d’entité de dimension internationale pour réfléchir aux problèmes d’environnement et de développement. 35. Sommet de Rio : suivit de la conférence de Berlin, confirme cette tendance en vulgarisant la notion de développement durable (concept apparu en 1980 dans une publication dirigée par l’ONU). 36. Entreprise citoyenne : Au-delà du rôle économique, l’entreprise est de plus en plus considéré comme devant remplir une mission sociale qui ne se limite plus à la satisfaction de son personnel. 7 a. Du rôle économique à la responsabilité économique : le rôle économique traditionnel de l’entreprise c'est-à-dire combiner des facteurs de productions pour produire des richesses se voie de plus en plus enrichi : - Produite en devant respecter un certain nombre de contrainte écologique - Informer les consommateurs et prendre en charge les préjudices éventuels causés par l’emploi des produits. Cette responsabilité reste focalisée sur le client ou sur le mode de production de l’entreprise et accompagne la fonction économique de base. b. responsabilité sociale interne : L’entreprise est le plus souvent considérée comme responsable de son personnel même si toutes les entreprises ne ressentent pas cette responsabilité. Le premier niveau où l’entreprise peut manifester se responsabilité sociale concerne son implication dans les respect de la législation sociale et les modalités de dialogue avec les partenaires sociaux. L’entreprise peut considéré que son devoir est de respecter son devoir social. Cependant cette préoccupation peut donner lieu à des formes de paternalisme parfois mal vécu par le personnel. Par ailleurs les aspirations contemporaines des individus doivent être pris en compte et ont des implications organisationnelles importantes notamment : - Evolution de la conception de l’autorité, oblige à repenser la hiérarchie, les modes de direction et les processus de communication. - Le désir d’épanouissement des individus nécessite de repenser les postes de travail et d’assurer l’implication du personnel. c. responsabilité sociale externe : La reconnaissance de l’entreprise comme élément indispensable de l’organisation sociale conduit peu à peu à lui faire prendre en charge de nouvelles responsabilités. Il existe une demande sociale pour que l’entreprise assure une plus large communication avec son environnement. Par exemple, le devoir d’informer à l’occasion d’une nouvelle implantation d’usine, non seulement son personnel, mais également les riverains, les autorités locales etc… L’entreprise doit prendre aussi la peine de s’informer de temps en temps de l’image qu’elle a auprès du public même non consommateur de ses produits afin d’apporter, par anticipation, les corrections et ajustements nécessaires à sa politique stratégique globale. « C’est pas ce que vous voulez qu’on pense de vous mais ce que les gens pensent de vous ». Les exigences en matière de formations du personnel obligent les entreprises à s’impliquer dans le processus de formation en accueillant des jeunes, en participant au financement des écoles et des universités. Cette évolution est particulièrement nette en France, notamment avec la régionalisation et les lois de décentralisation. L’entreprise peut aussi remplir un rôle social par la prise en charge de besoins solvables au travers de mécénat de sponsoring, du partenariat dans les domaines sportifs, culturels et sociaux. En principe l’entreprise n’attend pas de contrepartie… Motivation oblative : Faire plaisir à autrui et en retirant la seule satisfaction de faire plaisir à l’autre = Motivation Hédoniste. Motivation conative : Se faire plaisir malgré les efforts que l’atteinte nécessite Motivation cognitive : L’entreprise peut aussi ouvrir des domaines d’expérimentation sociale dans l’organisation sociale du travail, dans la définition des biens et services etc… afin d’explorer de nouveaux modes de vie. (cf aménagement du temps de travail). 8 Les préoccupations environnementales (pollution, déchets, etc) ont conduit à responsabiliser les entreprises pour qu’elles participent à la protection de l’environnement en intégrant les enjeux écologiques : production et produits moins polluants, conception du recyclage dès la conception du produit, établissement de chartes de bonne conduite. Chapitre 1 L’entreprise et l’éthique Abstract La crise morale dans les sociétés développées conduit de façon contradictoire à des comportements immoraux dans les affaires et conduits en même temps les entreprises à être porteuse de morale. I. Approche différencié de l’éthique L’éthique répond à la question : « Comment se comporter pour être juste et bon ? » La gestion répond à la question : « Comment doit on gérer ? » L’éthique suppose que l’individu soit en mesure de : - choisir librement, notion de volition (liberté). - Anticiper les conséquences de ses actes (intention). Ethique et droit diffèrent sensiblement. Le droit relève du domaine public et normatif, il indique ce qui est permit et se fonde sur la notion de sanction. L’éthique relève du comportement individuel, c'est-à-dire de la conscience individuelle et est fondée sur le sens du devoir : « faire ce qui est bon ». II. Une problématique nuancée de l’éthique Historiquement le commerce a souvent été présenté comme amoral (Cf la condamnation du prêt à intérêt au moyen age) et a suscité des législations restrictives pour protéger les non initiés et pour moraliser les comportements (conforme à la religion). - La multiplication de scandales financiers d’affaires de corruption a montré les limites - l’extension de la sphère marchande avec le développement de l’économie de marché et la baisse d’influence de l’état providence a multiplié les domaines ou la logique prime sur la morale. - l’affaiblissement des vecteurs comme l’école, la famille, l’église a conduit à se tourner vers l’entreprise pour éventuellement éduquer ses collaborateurs. La vitesse d’évolution et de diffusion des technologies, les rend incontrôlable par l’état alors que parallèlement leur impact est considérable. On s’attend en effet à ce que les entreprises soit assez responsabilisées pour juger s’il est « bon » de développer ces techniques au-delà de leur intérêt propre ou vision économique et d’intégrer dans leur stratégie une certaine vision éthique basée sur l’intérêt général. 9 3. La gestion de l’éthique Respecter une certaine éthique en affaires revient à attribuer des valeurs morales à chacune des conséquences ou à chacun des résultats des choix économiques et à établir des priorités entre elles ou des échelles de préférences. Cette gestion de l’éthique concerne : Les relations avec les collaborateurs (respect de la dignité), souci de justice et d’équité Des relations avec les clients et les fournisseurs ce qui revient à dire qu’il faut chercher plutôt que l’exploitation. Les relations avec la Société : souci de l’intérêt général, respect de l’environnement … 4. La culture d’entreprise, base d’une éthique ? La culture d’entreprise est l’ensemble des hypothèses fondamentales qu’un groupe a découvert ou constituer en apprenant à résoudre ces propres problèmes d’adaptation à son environnement et d’intégration interne. La culture d’entreprise se manifeste par des valeurs, des normes *, des façons d’agir, des comportements appris et partagés par les membres de l’organisation. * Normes ISO 9000 : construit en 1946. Cette norme est relative à l’organisation, la qualité des produits, le respect des procédures. Depuis l’an 2000, une nouvelle dimension s’est rajoutée, celle de la responsabilité de l’entreprise vis-à-vis des clients, collaborateurs, fournisseurs, et de la Société. IS0 14 001(1996) : cette norme est relative à tout ce qui traite de l’environnement, économie d’énergie, recyclage des produits, diminution de la pollution, préservation des espèces et des éco systèmes. SA 8000 (1997) : cette norme concerne les conditions de travail dans les pays en voie de développement. EMAS (version européenne de IS0 14 001). MSC= Marine Stewardship Council. Concerne la protection des espèces marines. La réussite personnelle passe par la réussite de tous. La dynamique de l’alliance, de la coopération est plus performante que celle du conflit. La culture d’entreprise, en mettant en avant ce type de dynamique, donne des valeurs qui fondent un comportement éthique engageant l’ensemble des partenaires (stakeholders et shareholders). Le contrôle est remplacé par la confiance née du partage de valeurs communes. 10 La culture d’entreprise est cependant marquée par de nombreuses ambiguïté : danger de manipulation, danger d’embrigadement, « d’attitude réflexe » alors que l’éthique est affaire de conscience, de délibération individuelle. Arrêtons nous un instant sur la notion d’éthique par rapport à celle de la morale. Alors que la morale a une connotation religieuse, l’éthique semble avoir une connotation laïque. Alors que la morale fait allusion au concept de bien et de mal, l’éthique s’appui beaucoup plus sur les notions de + et de -. La morale serait universelle alors que l’éthique serait spécifique et contingent. Alors que la morale est « tu ou vous », l’éthique est « je, moi ou nous ». Alors que la morale privilégie le rapport à soi, l’éthique privilégie le rapport à l’autre. Alors que la morale est référence, l’éthique est discernement. Alors que la perversion de la morale est fanatisme, intégrisme, aveuglement et rigidité, la perversion de l’éthique est manipulation. Les définitions du Larousse jettent souvent plus de troubles que de clarté de par leur imprécision et l’amalgame des concepts. De ce fait, elles ne nous semblent pas satisfaisantes en l’état. D’après Larousse : - étymologiquement : Ethique en tant qu’adjectif équivaut en grec à « éthikos = morale » et désigne ce qui concerne les principes de la morale. Expl : jugement éthique. - En tant que nom au féminin : l’éthique serait à la fois : a. La partie de la philosophie qui étudie les fondements de la morale, b. Et l’ensemble de règles de conduite, c. Ethique médicale : bioéthique Par rapport au développement sus développé 4 mots semblent cerner un comportement éthique : - l’altruisme : tendance à se soucier des autres, à se montrer généreux et désintéressé, - la loyauté : Un comportement éthique est un comportement loyale, respectueux de la règle dans la lettre et surtout dans l’esprit. On peut être honnête sans être loyal. La loyauté génère la bonne foi, la sincérité, c’est ce qu’on appelle le fair-play chez les sportifs. - l’universalité : Un comportement est éthique lorsqu’il ne fait pas de différence de traitement, de privilège entre les personnes. Dans l’idéal être éthique, c’est avoir le même comportement avec ceux qui nous sont proches ou sympathiques qu’avec ceux qui nous sont éloignés ou antipathiques. C’est dans l’idéal, nous sentir concernés par l’enfant qui meurt de faim à 10 000km que par l’enfant de chez nous qui n’a pas de quoi manger. Le souci d’être solidaire soit être le même. - la gratuité : C’est le mot qui choc le plus dans les entreprises où rien n’est gratuit et tout est mesuré en retour sur investissement. Agir gratuitement, c’est agir pour le plaisir de bien faire. La gratuité dans l’éthique revient à faire quelque chose pour le plaisir de bien faire. Expl : Qui en effet, lors d’un achat, n’a pas fait la différence entre un vendeur qui aime ce qu’il fait et ce qu’il vend et un autre vendeur qui est là parce c’est son métier, un point c’est tout ? Chapitre 2 Mise en œuvre de l’éthique 11 En guise d’illustration nous prendrons 4 exemples. Lafarge : Leader mondial des matériaux de construction, Shell : travaillant dans le domaine de l’énergie, Daimer-Chrysler : versé dans le domaine du transport Novo Nordisk : entreprise pharmaceutique danoise, spécialisée dans la lutte contre le diabète. Lafarge en partenariat avec les World Wildlife Fund s’efforce activement de diminuer ses émissions de gaz polluants et de restaurer les sites de ses carrières. Shell en coopération avec Greenpeace, accélère et améliore ses politiques d’environnement. Avec Human Rights elle tente d’améliorer les conditions concrètes des droits de l’homme dans les pays où elle travaille. Elle pousse les recherches sur les énergies alternatives, et le traitement des déchets, etc… Daimer-Chrysler, oriente ses efforts de recherche vers les problèmes de pollutions : peinture, filtrage des pots d’échappement, nouvelles technologies d’alimentation des moteurs, piles à combustible, etc… Novo Nordisk, considère que la lutte que la lutte contre le diabète n’est pas seulement une stratégie économique, « a business proposition », mais qu’elle implique des recherches sociales plus pointues et une meilleure identification des domaines où elle peut apporter une contribution concrète. Ces entreprises renforcent aussi les efforts communautaires où elles travaillent : Education, Sida, préservation des sites, création de réserve naturelle, lutte contre l’analphabétisme, illettrisme. De plus elles ont traduit leur nouvelle finalité et leur responsabilité de manière explicite dans les outils de gestions, des codes de comportement ou de conduite et des mesures de résultat. A cet effet, Lafarge a amorcé le déploiement de ses engagements à tout les niveaux de son organisation : dans ses politiques, objectifs des principales directions, ou dans le programme dit « advance » de la branche ciment. Ce programme consiste à mettre en œuvre à tous les niveaux les valeurs du groupe et son engagement dans le développement durable. Les méthodes de Novo Nordisk intègrent à tous les niveaux son engagement pour le développement durable, depuis le conseil d’administration jusqu’aux employés individuels en passant par les unités opérationnelles. Cela constitue un système de management assez robuste par lequel les objectifs stratégiques, les cibles à atteindre et les indicateurs de performance sont définis, suivi et évalué en dialogue et de manière bilatérale. Ces démarches sont devenues des composantes normales et habituelles de leur management. Elles commencent à se concrétiser dans les outils précis comme le triple bilan ; économique, social et environnemental. Des rapports précis sont publiés des mécanismes d’audit indépendant sont mis en place afin de garantir l’objectivité des analyses et d’accroître la crédibilité de ce type d’évolution. 12