LES EXAMENS RADIOLOGIQUES EN DIGESTIF M. BOUZAID I – ABDOMEN SANS PREPARATION C’est le 1er examen de base que l’on fait quand l’abdomen est douloureux. Il renseigne sur les gaz et les matières et sur le volume de certains organes. Il se fait soit debout, couché, profils latéralisés, coupoles On ne donne pas de produit opacifiant II – Transit du grêle Examen radiologique qui a pour but de visualiser le grêle c'est-à-dire le petit intestin situé entre l’estomac et le colon. Il faut être à jeun (sans boire, manger ou fumer) depuis 12 heures et avoir un régime sans résidus depuis 2 ou 3 jours car les aliments peuvent être opaques. On fait boire au patient une grosse quantité du produit de contraste (eau barytée) Cet examen dure entre 20 minutes et 4 heures, suivant la motricité de l’intestin Variante : on injecte un peu d’air dans l’intestin grâce à une sonde naso gastrique III – Transit oeso gastro duodenal (« TOGD » ou « Grêle”) S’utilise pour la partie haute du système digestif : permet de visualiser l’œsophage, l’estomac et le duodénum (pour l’étude de leur morphologie) Le patient est strictement à jeun (12 h avant) pour éviter les sécrétions gastriques. Certains médicaments sont radio opaques et doivent donc être stoppés quelques jours avant (calcium, bismuth etc) L’examen se fait d’abord debout. Le patient boit un peu de produit puis les clichés sont faits quand le patient est allongé avec un petit ballon placé entre le ventre et la table radio. Le patient avale encore du produit pour se remplir l’estomac aux 2/3. Pour l’œsophage, le produit est plus épais à avaler. IV – lavement opaque Examen effectué pour faire un bilan de constipation, d’occlusion, de syndrome douloureux et/ ou fébrile abdominal On recherche une anomalie fonctionnelle et surtout organique du cadre colique (diverticules, polypes, tumeurs) Il intervient en cas d’échec ou de complément de la coloscopie Il peut servir aussi de bilan pré ou post opératoire, et de contrôle des stomies digestives Contre indication relative : la grossesse selon le terme Précaution : absence d’autre examen baryté dans les jours précédents En urgence : préparation digestive réduire, utilisation préférentielle d’un produit iodé (et donc pas baryté) comme moyen de contraste car le produit baryté étant blanc cela peut gêner en cas d’intervention nécessaire Non urgence : 3 jours avant régime sans résidus, prise de laxatifs la veille au soir, lavement évacuateur On commence par un ASP. On injecte de l’air par une canule rectale pour voir les polypes éventuels. On gonfle un petit ballonnet afin d’assurer la position intra rectale de la sonde. Durée : 20 à 40 min Il peut y avoir une injection d’anti spasmodique pour éviter le spasme douloureux 1 Un dernier cliché est réalisé avant passage aux toilettes. Lavement à double contraste : opacification barytée et insufflation d’air (pour distendre les structures coliques) V – la cholangiographie Pratiquement plus fait VI – le scanner abdominal Pour diagnostiquer des complications abdominales, il est alors associé à l’ échographie Pour rechercher des abcès, phlegmons, occlusions il est alors associé à l’IRM Le scanner dure 10 minutes Contre indication : la femme enceinte On injecte un produit de contraste (attention à l’hypersensibilité aux produits iodés) VII – Echographie L’ennemi c’est l’air ! Donc du gel est appliqué sur la peau pour faciliter le contact de la sonde avec le derme et éviter la présence d’air. Principe : ultrasons Dure de 15 à 30 minutes L’échographie abdominale sert à voir la morphologie et la structure du foie, de la vésicule ou des voies biliaires, des reins, du pancréas, de la rate ou de l’aorte. Il faut être à jeun VIII – la ponction C’est le prélèvement de liquide ou de cellules avec une aiguille fine. On peut ponctionner des collections anormales de liquide dans des cavités naturelles comme la plèvre ou la cavité péritonéale. Ponction d’ascite Une aiguille est introduite sur la partie gauche de la paroi abdominale. Une analyse du liquide est faite pour voir le fonctionnement défectueux du foie, des reins, du cœur ou l’inflammation du péritoine (parfois origine infectieuse ou tumorale) But : diagnostic de l’étiologie d’ascite, vérification de l’efficacité du traitement anti bactérien, soulagement du patient. Surveillance du patient : Etre attentif aux réactions du patient Recherche des signes locaux d’intolérance Dépistage des complications (infection pendant la ponction) L’IDE peut aider le médecin à réaliser le geste. La surveillance est de son rôle propre IX – biopsie C’est le prélèvement d’un fragment d’organe pour l’analyse en laboratoire Elle se fait sous imagerie, scanner ou échographie Ponction biopsie : prélèvement d’un ou plusieurs fragments de tissus. Par exemple, au niveau de la plèvre, après une anesthésie cutanée ou pour la prostate Ponction biopsie hépatique PBH : se fait beaucoup en oncologie. L’aiguille est enfoncée entre la 8e et la 9e cote à droite. Il faut une hospitalisation pour un bilan sanguin préalable et une 2 surveillance (le foie est très vascularisé) post op. Cet examen sert pour évaluer l’atteinte hépatique (hépatites virales et cirrhose OH) Il faut rester allongé sur le coté de la ponction pour favoriser la cicatrisation. X – colo scanner (nouveau) C’est un palliatif à certaines contre indications à la coloscopie ou en cas d’échec de celle-ci. Il y a quand même un régime sans résidu et un lavement avant. C’est une exploration du colon (gros intestin) en 3D Cet examen est fait à titre préventif car il ne permet pas l’extraction des polypes comme dans une coloscopie normale. Non douloureux Dure 5 minutes 3