Un siècle plus tard, Diogène le petit, en traduisant le traité SUR LA CREATION DE
L’HOMME de Gregorio de Nissa, traduit la parole « pneumatike » avec le latin
« spiritualitas ». Pour lui la « spiritualitas « Consiste dans la perfection de la vie selon
Dieu ». Traduction que nous connaissons aujourd’hui encore.
b- Spiritualité et la dogmatique
La théologie spirituelle, la spiritualité, malgré qu’elle manifeste une certaine autonomie
que peut la faire se retenir une discipline théologique vraie et propre dans le secteur de la
doctrine chrétienne, ne peut pas se faire sans l’apport de la dogmatique, dans la mesure
où la vie chrétienne procède d’un fondement surnaturel connu à travers la foi et illuminé
par la réflexion théologique.
Qui donc, la théologie spirituelle est théologie en sens étroit, c’est-a-dire application des
conclusions de la dogmatique aux situations de la vie concrète : Comment le chrétien doit
faire propre la vie reçu dans le baptême ? Comment le prêtre et le laïc doivent répondre à
leur propre vocation dans l’état de vie qui leur est propre ?
Un autre courent plus sensible à l’expérience de la vie spirituelle non seulement dans le
catholicisme mais aussi dans les autres religions, conçoit la spiritualité comme
anthropologie, c’est-a-dire comme science de l’homme. On insiste alors, sur les aspects
psychologiques de la vie religieuse et le problème fondamental de la théologie spirituelle
devient l’étude des rapports qui existe entre vie psychologique et vie religieuse.
Cependant en conformité avec toute la tradition catholique, nous retenons que la
spiritualité ne peut pas exister en dehors de la révélation et de la communication de la vie
divine comme cela advient dans la vie chrétienne.
Ainsi loin de la considérer comme réalisation particulière de la vie religieuse commune a
toute l’humanité, nous retenons que la vie spirituelle trouve dans le christianisme son
expression la plus parfaite. La théologie spirituelle ne peut pas alors être une simple
anthropologie basée sur l’avènement du Christ : Elle trouve dans la foi, dans le Verbe
incarné, dans lequel s’accomplit l’œuvre du salut, ses principes fondamentaux.
D’autre part la théologie doit considérer le développement de la vie Chrétienne. Ceci
signifie que, pour nous, la considération de l’expérience chrétienne – c’est-a-dire : de la
conscience que le Chrétien possède de sa propre vie surnaturelle- constitue un autre
principe pour l’élaboration de la théologie spirituelle, principes qui ne peut pas réduire a
une simple déduction des considérations de la théologie dogmatique. Comme la Sainte
Ecriture o la liturgie ou la tradition constituent Loci Theologici divers, ainsi l’expérience
chrétienne va considère comme LOCUS THEOLOGICUS contenant éléments
spécifiques pour une intelligence plus profonde de la vie chrétienne.