Neuroanatomie : guide de l`examen- sujets faits

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Neuroanatomie : guide de l’examen- sujets faits
1. Méninges :
Énumérez dans l’ordre les feuillets et espaces méningés et les insertions des deux principales
expansions de dure-mère.
Dans l’ordre le plus à l’extérieur juste en dedans de l’os on trouve la pachyméninge (c'est-àdire la duremère composée d’une couche externe et d’une couche interne) qui est adhérente à
l’os au niveau du crâne mais pas dans les vertèbres, puis beaucoup plus fine et près de
l’encéphale on trouve la leptoméninge constituée de l’arachnoïde (qui tapisse la face interne
de la duremère) et la pie mère qui adhère totalement à la surface du cerveau (elle est constitué
de l’intima pia et de la couche épipiale).
Il existe 3 espaces méningés : tout d’abord l’espace extra dural se trouveant entre la duremère
et l’os, puis on trouve l’espace subdural entre la duremère et l’arachnoïde et enfin l’espace
subarachnoïdien contenant le LCR entre l’arachnoïde et la pie mère. Les deux premiers sont
virtuels, le troisième est développé et forme des citernes.
Pour résumer on trouve de l’os à l’encéphale : espace extra duralduremèreespace
subdural arachnoïde espace sous arachnoïdien pie-mère.
La duremère est épaisse et émet des expansions qui divisent le volume intracrânien : la faux
du cerveau et la tente du cervelet. La faux du cerveau est une cloison médio sagittale,
falciforme, elle présente 2 faces latérales en rapport avec les faces internes des hémisphères
cérébraux. Elle présente une base qui s’insère sur la tente du cervelet ; un bord supérieur qui
s’insère en avant sur le foramen caecum, puis d’avant en arrière sur les deux lèvres de la
gouttière du sinus sagittal supérieur à la face endocrânienne de la voûte ; et un bord inférieur
qui s’insère en avant sur le processus crista Galli de l’os ethmoïde, puis d’avant en arrière ce
bord est libre. La tente du cervelet est une cloison transversale séparant la cavité crânienne en
étage sus et sous tentoriel ; son bord antérieur est libre et s’insère en avant sur le processus
clinoïde antérieur ; son bord postérieur s’insère d’avant en arrière sur le processus clinoïde
postérieur, le bord supérieur du rocher et la gouttière du sinus transverse.
2. Anatomie descriptive de la configuration externe de la moelle spinale : sillons cordons
racines.
La moelle spinale est un long cordon cylindrique aplati d’avant en arrière. Elle a pour limite
supérieure l’émergence de la première racine cervicale et pour limite inférieure la vertèbre L1
ou L2. Elle présente 2 intumescences (cervicale et lombale), entre elle la moelle thoracique,
en bas se trouve l’épicone, le cône médullaire et le filum terminal.
Six sillons longitudinaux subdivisent la moelle en six funiculus. On décrit la fissure médiane
ventrale qui est une large dépression sur la ligne médiane ventrale, le sillon médian dorsal qui
est peu marqué et des sillons latéraux (ventro latéral et dorso latéral) qui correspondent à la
ligne d’émergence des radicelles dont la réunion forme les racines ventrales et dorsales. La
face dorsale de la moelle cervicale est marquée par deux sillons intermédiaires dorsaux situés
entre le sillon médian dorsal en dedans et les sillons latéraux dorsaux en dehors.
Les racines ventrales formées par l’ensemble des radicelles émergeant du sillon ventrolatéral
sont motrices. Les racines dorsales pénetrent dans le sillon dorso-latéral, elles véhiculent les
informations sensitives, le ganglion spinal des racines dorsales contient le corps cellulaires
des neurones sensitifs. De part et d’autres de la moelle, les racines ventrales et dorsales se
rejoignent et forme le nerf rachidien qui émergent par les trous de conjugaison.
Les cordons sont des colonnes de substance blanche formées par les axones myélinisées des
voies descendantes, montantes et d’association. On décrit un cordon ou funiculus ventral entre
la fissure médiane ventrale et le sillon ventral latéral qui véhicule les voies descendantes
motrices et de la sensibilité thermo-algique, le cordon latéral entre les sillons ventro latéral et
dorso latéral qui contient les voies de la motricité et de la sensibilité thermo algique et le
cordon dorsal entre le sillon médian dorsal et les sillons dorso latéraux qui véhiculent les
voies ascendantes de la sensibilité épicritique (ou lemniscale), au dessus du segment
médullaire D2, ils se divisent en deux faisceaux séparés par les sillons paramédians dorsaux.
Les deux funiculus ventraux sont réunis par la commissure blanche ventrale en avant du canal
central.
3. Anatomie descriptive de la configuration interne de la moelle spinale.
La moelle spinale est la partie inférieure du névraxe, elle est située dans le rachis. Elle a gardé
un aspect primitif : elle a un aspect segmenté, la substance grise est centrale, elle entoure le
canal central alors que la substance blanche est situé en périphérie.
La substance grise est formée par les corps cellulaires des neurones, elle forme des centres
nerveux qui relaient l’information. La substance blanche est constituée de fibres nerveuses,
dont la myéline donne la coloration blanche.
Les cornes sont des colonnes de substance grise. On décrit la corne dorsale qui est réceptrice,
organisée en 6 lames numérotées de I à VI de la périphérie vers le centre (relais de la
sensibilité thermo algique) ; la corne ventrale qui est effectrice, organisée en colonnes qui
s’étendent sur une certaine hauteur de moelle (l’ensemble des colonnes forment la lame IX,
chaque colonne correspond aux corps cellulaire de motoneurones pour un muscle donné, il y a
des colonnes médiales pour les muscles axiaux, des colonnes latérales pour les distaux), ces
colonnes sont entourées par de la substance grise qui forme la lame VII (interneurones), dans
la commissure grise la substance intermédiaire forme la lame X (qui appartient au SN
végétatif), la lame VIII est constitué d’interneurones ; et au niveau thoracique on décrit une
corne latérale.
Les cordons sont des colonnes de substance blanche formées par les axones myélinisés des
voies ascebndantes, descendantes et d’association. On décrit 3 cordons : ventral (entre la
fissure médiane ventrale et le sillon ventral latéral), latéral (entre les sillons ventrolatéral et
dorsolatéral) et dorsal (entre le sillon médian dorsal et le sillon dorso latéral). Les deux
cordons ventraux sont reliés par la commissure blanche ventrale.
Il existe des variations régionales de cette configuration interne. La substance blanche est de
plus en plus importante de bas en haut. Au niveau des segments destinés aux membres, la
substance grise est plus importante ce qui cause 2 renflements. Au niveau du renflement
cervical, les cordons sont très développés surtout le dorsal avec les faisceaux de Goll et
Burdach, et les cornes ventrales et dorsales sont très développées. Au niveau de la moelle
thoracique, il y a peu de substance grise mais il y a des cornes latérales qui sont des centres
végétatifs sympathiques. Au niveau du renflement lombal, il y a peu de substance blanche et
les cornes sont bien développées.
4. Tronc cérébral : anatomie descriptive de la face antérolatérale et émergence des nerfs
crâniens.
Le tronc cérébral est la partie du névraxe situé entre la moelle spinale en bas et le diencéphale
en haut. Il comprend trois parties de bas en haut : la moelle allongée, le pont et le
mésencéphale.
La face antérieure de la moelle allongée présente une fissure médiane ventrale (sillon médian
antérieur) qui prolonge celle de la moelle spinale, de part et d’autre de ce sillon, on trouve les
deux pyramides bulbaires (prolongeant les cordons antérieurs de la moelle) qui sont limitées
en dehors par les sillons latéro-ventraux. Dans la partie supérieure du bulbe, deux saillies
ovoïdes à grand axe vertical, les olives inférieures apparaissent en dehors des pyramides
bulbaires ; à ce niveau le sillon latéral ventral se divise en sillon rétro et pré olivaires.
Au niveau du bulbe : Les nerfs glosso-pharyngiens (IX), vague (X) et le nerf spinal (XI)
émergent (respectivement de haut en bas) entre le sillon latéral ventral et le sillon latéral
dorsal formant le paquet des nerfs mixtes. La douzième paire de nerfs crâniens ou nerf
hypoglosse émerge des sillons préolivaires.
Entre la moelle allongée et le pont se trouve le sillon bulbopontique. Ce sillon devient plus
profond latéralement et forme la fossette latérale, d’où émergent le nerf abducens (VI), le nerf
facial (VII), le nerf intermédiaire (VIIbis) et le nerf vestibulo cochléaire (VIII) formant le
paquet des nerfs stato acoustico facial. Cette région est située au centre de l’angle ponto
cérébelleux.
Le pont qui est le deuxième étage du tronc cérébral présente une volumineuse partie
antérieure traversée par de nombreuses fibres transversales (fibres ponto cérébelleuses). Il est
limité en bas par le sillon médullo pontique et en haut par le sillon ponto pédonculaire qui le
sépare des pédoncules cérébraux. Le sillon basilaire (dans lequel chemine l’artère basilaire)
est une dépression longitudinale sur la ligne médiane de la face antérieure du pont.
Au niveau du tiers supérieur du pont, les racines du nerf trijumeau émergent entre les faces
antérieure et latérale, sa racine sensitive est volumineuse, la racine motrice est petite et
médiale.
Le mésencéphale est limité en bas par le sillon pontopédonculaire, en haut il se continue avec
la jonction mésodiencéphalique, au niveau des tractus optiques.Il est oblique en haut, en avant
et en dehors. Il présente en avant deux volumineux faisceaux blancs ou cru cerebri (pieds des
pédoncules cérébraux). Entre les corps mamillaires (n’appartenant pas au mésencéphale) et
les pédoncules cérébraux latéralement, il existe un espace triangulaire appelé esapce perforé
postérieur répondant à la citerne interpédonculaire. Le nerf oculomoteur (III) naît en dedans
des pédoncules cérébraux au dessus du sillon ponto-pédonculaire.
Sur la partie latérale du tronc cérébral on retrouve les pédoncules cérébelleux rejoignant le
cervelet : on décrit l’inférieur au niveau de la moelle allongée, le moyen au niveau du pont et
le supérieur au niveau du mésencéphale.
Le nerf trochléaire (IV) est le seul à émerger sur la face postérieure du tronc cérébral.
Nerfs crâniens : énumérez : origine, trajet (trous et canaux) et rôle.
5. Nerfs oculomoteurs : III, IV, VI.
Le nerf oculomoteur ou III a pour origine le mésencéphale (son origine apparente en dedans
du pied du crus cerebri ou pied du pédoncule cérébral et son origine réelle en avant de la
substance grise périacqueducale). Il a pour trajet le toit puis la paroi latérale du sinus
caverneux pour passer ensuite dans la fissure orbitaire supérieure, traverse l’anneau de Zinn
où il se traverse en rameaux supérieur et inférieur. Il a pour fonction l’innervation motrice des
muscles droits médial, supérieur, inférieur, oblique inférieur et releveur de la paupière. Il est
viscéro moteur parasympathique pour les muscles intrinsèques (partie annulaire du muscle
ciliaire sphincter de la pupille.), la branche parasympathique du nerf a pour origine réelle le
noyau oculomoteur accessoire et fait relais dans le ganglion ciliaire.
Le nerf trochlaire (IV) a pour origine le mésencéphale (son origine apparente est la face
postérieure du tronc cérébral de part et d’autres de la valvule de Vieussens et son origine
réelle est en avant de la substance grise périacqueducale). Son trajet se fait autour du
mésencéphale, d’abord le toit puis la paroi latérale du sinus caverneux sous le III, pour passer
dans la fissure orbitaire supérieure en dehors de l’annea de Zinn. Son rôle est l’innervation
motrice du muscle oblique supérieur de l’oeil.
Le nerf abducens ou VI a pour origine réelle le pont (relief du colliculus facial et plancher du
V4) et pour origine apparente le sillon bulbo pontique au dessus de la pyramide bulbaire. Il
passe d’abord par le sinus caverneux au dessous de l’artère carotide interne, puis la fissure
orbitaire supérieure dans l’anneau de Zinn. Son rôle est l’inervation motrice du muscle droit
latéral.
6. Nerf trijumeau : V et nerf hypoglosse : XII.
Le nerf trijumeau a pour origine apparente le pont d’où il émerge au tiers supérieur par une
petite racine motrice et une grosse racine sensitive. Ses origines réelles sont un noyau étendu
de la moelle cervicale au mésencéphale (un noyau spinal et sa racine descendante, un noyau
bulbaire, un noyau pontique et un noyau mésencéphlique) et un noyau moteur qui est la
colonne bronchiomotrice pontique. Il se dirige vers le sommet du rocher, pénètre dans le
cavum trigéminal. La racine sensitive donne alors trois branches : ophtalmique (V1),
maxillaire (V2) et mandibulaire (V3), la racine motrice accompagne V3. Son trajet est
différent pour ses trois branches. V1, V2 et V3 naissent du ganglion trigéminal. Le nerf
ophtalmique émerge par la fissure orbitaire supérieure, il est sensitif pour la partie supérieure
de la face (front, dos du nez, cornée, paupière supérieure), pour la muqueuse de la fosse
nasale et des sinus et la duremère des étages supérieur et moyen, il est inclus dans la voie du
réflexe cornéen. Le nerf maxillaire V2 émerge par le foramen rond, il est sensitif pour la joue,
la paupière inférieure, l’aile du nez, la lèvre supérieure, la muqueuse des fosses nasales, des
dents, des gencives supérieures. Le nerf mandibulaire V3 émerge par le foramen ovale, il est
sensitif pour le tiers inférieur de la face (tempe, joue, menton, lèvre inférieure, muqueuse
buccale, les 2/3 antérieures de la langue). La racine motrice accompagne V3 durant son trajet,
elle est motrice pour les muscles masticateurs, tenseur du voile du palais, tenseur du tympan,
mylo-hyoïdien, ventre antérieur du digastrique.
Le nerf hypoglosse a pour origine réelle le plancher du V4 (le noyau de l’hypoglosse se
trouve dans le trigone de l’hypoglosse) et pour origine apparente le sillon préolivaire. Il passe
par le canal de l’hypoglosse, descend dans le cou jusqu’à l’os hyoïde et atteint la langue. Il est
moteur pour l’hémilangue homolatérale.
7. Nerfs mixtes : IX, X, XI.
Le nerf glosso pharyngien, vague et spinal émergent de haut en bas sur la face latérale du
bulbe. Il passe tout les trois par le foramen jugulaire. Le nerf spinal (XI) a une racine spinale
(qui passe par le foramen magnum) et une racine bulbaire qui se rejoignent et passe ensuite
dans le foramen jugulaire. Les nerfs IX et X permettent le carrefour laryngo pharyngé.
Le nerf glosso-pharyngien (IX) est mixte, il est moteur pour le stylo-pharyngien, sensitif pour
le 1/3 postérieur de la langue, le nasopharynx, la trompe d’eustache, la caisse du tympan, le
pharynx buccal, il permet la gustation du tiers postérieur de l’hémilangue homolatérale, il est
végétatif pour la parotide et les barorécepteurs du sinus carotidien. Le nerf vague (X) est
mixte, il est moteur pour la plupart du larynx et du pharynx, il permet la sensibilité du larynx
et du pharynx, la gustation pour la base de la langue et le repli glosso épiglottique, il est
viscéromoteur et sensitif pour le cœur, le poumon, les gros vaisseaux, l’œsophage, l’estomac,
l’intestin grêle, le colon transverse et le sinus carotidien. Le nerf spinal est moteur pour le
sterno cléïdo mastoïdien et le trapèze.
8. Dynamique du liquide céphalorachidien : origine, circulation et résorption
La production du liquide céphalo rachidien se fait au niveau des plexus choroïdes des
ventricules latéraux, de V3 et de V4. Il existe deux compartiments dans la circulation du
LCR : un compartiment intra cérébral formé par les cavités épendymaires (canal central,
aqueduc de Sylvius et les 5 ventricules). Le liquide produit par les plexus choroïdes circule
des VL vers le V3 par les deux foramens interventriculaires (trous de Monro) puis vers le V4
par l’aqueduc de Sylvius et le canal central de la moelle. Dans le toit du V4, le LCR sort de ce
compartiment par l’ouverture médiane (trou de Magendie) pour circuler vers les espaces sous
arachnoïdiens. Les ouvertures latérales sont peu fonctionnelles. Le deuxième compartiment
est le compartiment extra cérébral formé par les espaces sous arachnoïdiens, c’est le lieu de
résorption du LCR au niveau des granulations aracnoïdiennes (de Pacchioni) dans le sinus
longitudinal supérieur et au niveau des trous de conjugaison.
9. Face externe des hémisphères cérébraux : énumérez les principaux sillons et
circonvolutions.
Le cerveau contient 2 hémisphères réunis par des commissures. Il y a trois faces pour chaque
hémisphère : latérale, médiale et inférieure. Son organisation anatomique est basée sur les
sillons. Les sillons profonds délimitent des lobes qui contiennent des circonvolutions ou
gyrus. Sur la face externe ou latérale on peut voir le sillon latéral (scissure de Sylvius) qui
sépare le lobe temporal en bas des lobes pariétal et frontal en haut, le sillon central (scissure
de Rolando) qui sépare le lobe frontal en avant du lobe pariétale en arrière et le sillon pariéto
occipital qui est peu marqué, il sépare le lobe pariétal du lobe occipital.
Le lobe frontal est situé en avant du sillon central, il est subdivisé en gyrus par des sillons
frontaux. Le sillon frontal supérieur se divise en branche ascendante et en branche
descendante, il délimite le gyrus frontal supérieur F1 en haut et le gyrus frontal moyen en bas.
Le sillon frontal inférieur horizontal délimite le gyrus frontal inférieur F3 (lui-même divisé en
3 parties : orbitaire, operculaire ou aire de Broca et triangulaire) en bas. Le sillon précentral
est formé des branches ascendantes et descendantes des sillons frontaux supérieurs et
inférieurs, il limite en avant le gyrus précentral (aire motrice). L’opercule rolandique relie les
gyrus pré et post centraux.
Le lobe pariétal est situé entre le sillon central en avant, le sillon pariéto-occipital en arrière et
le sillon latéral en bas. Il est subdivisé par le sillon intrapariétal se divise en haut en branche
ascendante et en bas en branche descendante (il délimite le gyrus pariétal P1 en haut et le
gyrus pariétal inférieur P2 ) ; et par le sillon post central qui forme la limite postérieure du
gyrus postcentral (qui reçoit toutes les voies de la sensibilité). Le gyrus pariétal inférieur P2
comprend deux circonvolutions situées dans le carrefour pariéto-occipital : le gyrus
supramarginal et le gyrus angulaire qui contourne l’extrémité postérieure du sillon temporal
supérieur.
Le lobe occipital est peu limité en avant par le sillon pariéto occipital et en bas par une
inconstante incisure temporo-occipitale. Il y a donc une continuité temporo occipitale et
pariéto-occipitale. Le sillon occipital supérieur prolonge le sillon intrapariétal, le sillon
occipital inférieur sépare avec le précédent les gyri O1, O2 et O3, le sillon occipital latéral
sépare O2 en partie supérieure et inférieure et atteint en arrière un sillon vertical : le sillon
lunatus.
Le lobe temporal est situé sous le sillon latéral. Il est subdivisé par le sillon temporal supérieur
entre T1 en haut et T2 en bas et par le sillon temporal inférieur entre T2 et T3. Le gyrus
temporal supérieur T1 présente une face supérieure très profonde jusqu’à l’insula : l’opercule
temporal, que l’on peut diviser en régions (planum polare, gyrus temporaux transverses
antérieur et postérieur de Heschl qui constitue à l’aire auditive primaire séparé par un sillon
temporal transverse, planum temporale qui comprend l’aire de Wernicke).
Au fond du sillon latéral se trouve le lobe de l’insula délimité des autres lobes par le sillon
circulaire. Il est constitué de 3 gyri courts et de deux longs en arrière.
10. Face interne des hémisphères cérébraux : énumérez les principaux sillons et
circonvolutions.
Le cerveau contient 2 hémisphères réunis par des commissures. Il y a trois faces pour chaque
hémisphère : latérale, médiale et inférieure. Son organisation anatomique est basée sur les
sillons. Les sillons profonds délimitent des lobes qui contiennent des circonvolutions ou
gyrus. La face médiale ou interne des hémisphères est subdivisée par 4 sillons importants :
sillon cingulaire au dessus du gyrus cingulaire puis se verticalise en arrière du sillon central,
le sillon central qui déborde peu sur la face interne et y forme un crochet, le sillon pariétooccipital qui rejoint la scissure calcarine recevant les terminaisons des radiations optiques.
On peut voir du lobe fontal la face interne de F1 au dessus du sillon cingulaire, le gyrus pré
central qui communique en arrière avec le gyrus post central par l’intermédiaire du lobule
paracentral.
Le lobe pariétal est visible aussi : le gyrus postcentral, le précunéus ( prolongement interne du
gyrus pariétal supérieur) dont la limite inférieure est formé par le sillon sous pariétal.
Le lobe occipital est marqué par la scissure calcarine qui rejoint en avant le sillon pariétooccipital ce qui délimite le cunéus O6 (aire visuelle). Des sillons délimitent O3, O4 et O5 de
dehors en dedans : sillon temporal inférieur, sillon temporo-occipital latéral et sillon temporooccipital médial. O3 se continue avec T3. Il en est de même pour T4 et gyrus fusiforme O4
(formant le gyrus temporo occipital latéral et pour T5 et gyrus lingual ouO5 (formant le gyrus
temporo occipital médial).
Le lobe temporal présente une face inféro interne : le sillon occipito temporal latéral limite T3
et T4, le sillon occipito temporal médial limite T4 et T5, et le sillon de l’hippocampe sépare
T5 en gyrus para hippocampique en bas et en hippocampe en haut. Le gyrus cingulaire est
formé par la réunion du gyrus parahippocampique et de l’isthme.
11. Artère cérébrale moyenne : énumérez l’origine, trajet basal, trajet superficiel,
terminaisons, territoires superficiel et profond.
L’ACM est la branche principale parmi les branches terminales de l’artère carotide interne.
Elle a pour origine l’artère carotide interne. Elle a pour trajet : dans son segment basal, elle est
horizontale et se porte en dehors en sous croisant l’espace perforé antérieur jusqu’à l’origine
du sillon latéral ; dans son segment insulaire, elle chemine dans le sillon latéral où elle est
divisée en deux ou trois branche.
Elle se termine par l’artère du gyrus angulaire. Elle donne deux branches : supérieure pour le
gyrus supra marginal et inférieure pour le gyrus angulaire.
Elle a pour territoire superficiel la majorité de la face latérale du cerveau : face latérale du
lobe frontal (F1, F2, F3, gyrus précentral), l’insula, la face latérale du lobe pariétal (gyrus
postcentral, gyrus pariétal supérieur, gyrus supramarginal, gyrus angulaire) et la face latérale
du lobe temporal (T1, T2, T3). Elle a une anastomose avec l’ACA et l’ACP.
Elle a pour territoire profond (au travers des artères lenticulo striées) le claustrum, capsules
extrême et externe, putamen, pallidum externe, une partie du noyau caudé et une partie de la
capsule interne.
12. Artère cérébrale antérieure : énumérez l’origine, trajet basal, trajet superficiel,
terminaisons, territoires superficiel et profond.
L’ACA a pour origine l’artère carotide interne. Elle a un trajet basal vers la scissure
interhémisphérique au dessus du nerf optique et un trajet superficiel ou postcommunicant qui
contourne le corps calleux. L’artère communicante antérieure anastomose les deux artères
cérébrales antérieures. Elle a pour terminaison l’artère péricalleuse. Elle a pour territoire
superficiel le cortex de la face interne (F1, gyrus précentral) et orbitaire du lobe frontal et la
face interne du lobe pariétal (gyrus postcentral, precuneus, bord supérieur de leur face
externe). Son territoire profond est le corps calleux (7/8 antérieur), la tête du noyau caudé, une
partie inférieure du bras antérieur.
13. Artère cérébrale postérieure : énumérez l’origine, trajet basal, trajet superficiel,
terminaisons, territoires superficiel et profond.
L’ACP a pour origine l’artère basilaire. Elle contourne le mésencéphale dans la fissure
choroïdienne. A son origine, elle forme une pince artérielle pour le nerf oculomoteur avec
l’artère cérébelleuse supérieure (venant du tronc basilaire). Son trajet se poursuit à la face
interne des lobes temporaux puis occipitaux. Elle se termine au niveau de la scissure calcarine
par l’artère calcarine qui vascularise la fissure calcarine avec les aires striées et parastriées.
Elle a pour territoire superficiel le cortex temporal inféro interne (T3, T4, T5 et hippocampe),
le lobe occipital (face interne), la partie postérieure du gyrus cingulaire, le splénium du corps
calleux. Son territoire profond comprend les parties supérieure et postérieure du thalamus, la
région sous thalamique, les pédoncules cérébraux, les plexus choroïdes.
14. Voie lemniscale : énumérez dans l’ordre : origine, trajet, terminaisons et rôle.
La sensibilité ou somesthésie est une fonction cérébrale qui assure la réception et le traitement
de stimuli externes et internes. Les informations de la sensibilité consciente ou somatique
atteignent le cortex cérébral en empruntant deux grands systèmes : le système lemniscal
médial (colonnes dorsales) et le système extra lemniscal (antérolatéral ou spinothalamique).
La voie lemniscale est aussi appelée système cordonnal postérieur car elle emprunte les
cordons postérieurs de la moelle ou colonnes dorsales. Elle véhicule des informations fournies
par des mécanorécepteurs encapsulés. Ces informations sont tout d’abord le tact épicritique
est une modalité rapide, précise et discriminative, il comprend le tact fin, la perception de
deux points proches (compas de Weber, stéréognasie soit la reconnaissance des formes par le
tact, graphesthésie soit la reconnaissance de l’écriture dessinée sur la peau) puis la sensibilité
profonde proprioceptive avec le sens de position segmentaire dans l’espace et la sensibilité
vibratoire ou pallesthésie.
L’organisation des voies lemniscale et extra lemniscale est commune. Ce sont des voies
ascendantes. Elle comprend 3 neurones et 2 relais du récepteur au cortex. N1 est un neurone
pseudounipolaire allant du récepteur jusqu’au relai R1 avec le neurone N2 en passant par le
ganglion spinal où se trouve son corps cellulaire. Le premier relai est variable. N2 fait synapse
avec N3 au niveau du thalamus. N3 projète sur le cortex pariétal, c’est un neurone thalamocortical.
En détail : les dendrites de N1 empruntent les nerfs périphériques puis la racine postérieure, le
corps cellulaire est dans le ganglion spinal, l’axone pénètre dans le cordon postérieur
homolatéral et traverse toute la moelle spinale jusqu’au bulbe bas. Le territoire sensitif de
chaque racine dorsale forme un dermatome. Les fibres sacrées puis lombaires pénètrent dans
le cordon postérieur, se placent en position médiale et forme le faisceau gracile (Goll) ; les
fibres s’apposent du dedans en dehors déterminant une somatotopie sacré à cervical. Les
fibres thoraciques et cervicales forment le faisceau cunéiforme (Burdach) en dehors. Le
premier relai est un noyau de la colonne dorsale dans le bulbe bas (noyaux de Gracile et
cunéiforme contenant les noyaux des N2). Ces noyaux assurent un traitement de l’information
sensitive permettant d’augmenter le contraste et la résolution spatiale du système, la
somatotopie sensitive est conservée dans ce relai. Le deuxième neurone est bulbo thalamique,
leur axone croise immédiatement la ligne médiane au dessus de la décussation des pyramides
(décussation). La voie lemniscale reste alors paramédiane, en formant le lemniscus médian,
qui traverse le tegmentum des trois étages du TC, puis cette voie est refoulée latéralement, il
véhicule les informations controlatérales. Le deuxième relais est un noyau du groupe latéral
du thalamus : le noyau ventral postérieur latéral, les informations s’y projette selon une
somatotopie, il joue un rôle dans la discrimination sensitive. Les informations de la face se
projettent plus en dedans dans le noyau ventral postérieur médial. Le troisième neurone est
thalamocortical, son axone emprunte le bras postérieur de la capsule interne et se projette sur
le gyrus postcentral dans la couche IV surtout selon l’homonculus sensitif (face interne :
membre inférieur ; face externe : face, main, bras, tronc).
En conclusion, la voie lemniscale est rapide, discriminative, croisée et fortement organisée :
elle envoie l’information sensitive de la périphérie au cortex avec précision, sans diffusion.
15. Voies spinothalamique : énumérez dans l’ordre : origine, trajet, terminaisons et rôle.
La sensibilité ou somesthésie est une fonction cérébrale qui assure la réception et le traitement
de stimuli externes et internes. Les informations de la sensibilité consciente ou somatique
atteignent le cortex cérébral en empruntant deux grands systèmes : le système lemniscal
médial (colonnes dorsales) et le système extra lemniscal (antérolatéral ou spinothalamique).
La voie spino thalamique véhicule le tact protopathique. Ce système participe à la
préservation de l’espèce, il est beaucoup plus diffus, plus lent et moins précis que le système
lemniscal. Elle comprend 3 neurones et 2 relais. Le premier neurone N1 est pseudounipolaire,
son corps cellulaire est dans le ganglion spinal, les dendrites viennent de la périphérie (leur
terminaisons libres forment les récepteurs ou nocicepteurs) et l’axone pénètre dans la moelle
spinale par la racine postérieur où il se divise pour former le tractus de Lissauer. Le premier
relais se trouve dans la corne dorsale, au niveau de la lame I qui reçoit les nerfs nociceptifs
spécifiques et au niveau de la lame V qui reçoit les nerfs convergents (provenance tactile et
viscérale). Le deuxième neurone naît dans la corne postérieure, croise immédiatement la ligne
médiane dans la commissure blanche antérieure, les axones se dirigent vers la partie
antérieure du cordon latéral de la moelle. Ces voies montent alors dans la moelle spinale selon
une somatotopie moins nette : les afférences les plus caudales sont les plus antérolatérales. La
voie spinothalamique remonte les 3 étages du tronc cérébral en dehors du lemniscus médian
jusqu’au thalamus. Le deuxième relais se situe dans le thalamus au niveau du noyau ventral
postérieur latéral et des noyaux intra laminaires. Le troisième neurone est thalamo cortical, il
passe par le bras postérieur de la capsule interne : il se projette sur l’aire somesthésique
secondaire, le cortex insulaire antérieur, le gyrus cingulaire antérieur et le gyrus post central
(interviendrait dans la localisation du stimulus nociceptif.).
En conclusion, la voie spinothalamique faisant partie du système extra lemniscal est lente et
moins organisée : elle envoie l’information sensitive de la périphérie au cortex avec diffusion
et moins de précision que la voie lemniscale.
16. Voies de la sensibilité de la face : énumérez dans l’ordre : origine, trajet, terminaisons et
rôle.
La sensibilité de la face est véhiculée par le nerf trijumeau (V). Le premier neurone appartient
au nerf trijumeau, c’est un nerf périphérique qui possède un ganglion : le ganglion de Gasser
qui reçoit trois branches sensitives (ophtalmique, maxillaire et mandibulaire). Le premier
relais est le noyau du trijumeau s’étendant sur les 3 étages du tronc cérébral (dans le
tegmentum) jusqu’aux premiers segments médullaires. Ce noyau est scindé en 3 parties :
noyau principal (dans le pont : tact épicritique), noyau descendant (bulbe : nociception) et
noyau ascendant mésencéphalique (sensibilités profonde et de position). Le deuxième neurone
est constitué par les axones provenant du noyau du V et se projette sur le thalamus formant le
faisceau quinto-thalamique. Le deuxième relais est le noyau ventro-postéro-médian dans le
thalamus. Le troisième neurone est thalamo-cortical, il se projette sur la partie inférieure de la
face latérale du gyrus post central selon une somatotopie.
Donc la sensibilité de la face est entièrement véhiculée par le nerf V en les qualités
qu’assurent les systèmes lemniscal et extra lemniscal pour les autres parties du corps.
17. Voie pyramidale - corticospinale et corticonucléaire : énumérez dans l’ordre : origine,
trajet, terminaisons et rôle.
La motricité volontaire permet d’agir sr les muscles squelettiques sous le contrôle de la
conscience, en synergie ave les voies de la sensibilité. La voie pyramidale est celle de la
motricité volontaire. Elle comporte deux grands systèmes moteurs : latéral (qui a pour cible
les motoneurones innervant les muscles distaux) et médial (pour la musculature axiale
responsable de la posture).
La voie corticospinale a une origine corticale large. Un seul neurone va du cortex moteur
primaire (couche V du gyrus pré central) au noyau moteur du nerf crânien ou à la moelle.
Chaque voie contrôle l’hémicorps controlatéral. La commande est topographiquement
organisé selon l’homonculus : sur la face interne, on a la commande motrice du membre
inférieur controlatéral et sur la face externe, on a la commande motrice de la face, main,
membre supérieur et tronc de l’hémicorps controlatéral. Mais cette origine comporte aussi le
cortex prémoteur (coordination de part des afférences du cervelet et du thalamus), l’aire
motrice supplémentaire (activité bimanuelle), le gyrus cingulaire (motivation du mouvement)
et le cortex pariétal.
Le trajet du neurone de la voie cortico spinale commence par le bras postérieur de la capsule
interne, puis descend dans la partie antérieure du tronc cérébral (crus cerebri) en dehors de la
voie corticonucléaire (géniculée) et en avant du locus niger. Elle descend dans le pied de la
protubérance, puis dans les pyramides bulbaires où elle devient compacte de chaque côté du
sillon médian. La voie pyramidale croise alors la ligne médiane au niveau bulbe bas : c’est la
zone de décussation des pyramides. Les fibres qui croisent forment alors la voie
corticospinales croisée (cheminant dans le cordon latéral à la base de la corne postérieure de
la moelle pour finir sur les motoneurones des muscles axiaux et distaux) et celles qui ne
croisent pas forment la voie corticospinale directe (pour les muscles axiaux avec projections
bilatérales). Ces deux voies s’épuisent au fur et à mesure de leur trajet vers le cône terminal.
Les cibles de la voie corticospinale peut être soit le motoneurone lui-même soit des
interneurones.
La voie corticonucléaire ou géniculée est la voie de la motricité volontaire qui commandent
les nerfs crâniens moteurs. Elle a pour origine la partie inférieure du gyrus précentral à la face
externe du lobe frontal. Elle a un trajet qui diffère un peu de la voie corticospinale : elle
descend d’abord dans le genou de la capsule interne, elle chemine en dedans de la voie cortico
spinale dans le tronc cérébral, à chaque étage de ce dernier, cette voie se termine sur les
noyaux moteurs des nerfs crâniens directement ou par des interneurones. Cette voie ne croise
pas.
18. Connexion des noyaux gris centraux : Voie directe et indirecte : schéma des connexions.
Les noyaux gris centraux contrôlent l’activité corticale et contribuent à la préparation, au
déroulement et à l’automatisation des mouvements. On nomme le striatum (noyau caudé et
putamen), globus pallidus interne et externe, le complexe amygdalien. Les noyaux gris
centraux vont se projeter sur le cortex via le thalamus et vice versa. Ces circuits sont donc
organisés en boucles cortico-souscortico-corticales. Selon les cibles du striatum, on distingue
les voies directe et indirecte.
La voie directe
La voie directe est une voie par laquelle le striatum (sans aucune activité spontanée),
sous l’influence des afférences corticales excitatrices (glutamaergiques), envoie des fibres
inhibitrices (ou gabaergiques) directement au globus pallidus interne et au locus niger partie
réticulaire, noyaux spontanément inhibiteurs du thalamus (spontanément excitatrice). Ainsi
lorsqu’ils sont inhibés, cela désinhibe le thalamus qui, ainsi, peut envoyer des projections
excitatrices vers les noyaux gris centraux et vers le cortex frontal, en particulier sur l’aire
motrice supplémentaire.
Cette voie directe :
- désinhibe le thalamus quand elle est mise en jeu.
- renforce l'activité corticale.
Cette voie exerce des effets facilitateurs sur la motricité. Elle est facilitée par les projections
nigrostriées excitatrices mettant en jeu des récepteurs dopaminergiques.
Ici il s’agit du pallidum interne en
particulier.
La voie indirecte
La voie indirecte est la voie par
laquelle le striatum envoie des projections
gabaergiques au globus pallidus externe.
Ce dernier est spontanément inhibiteur envers le noyau sous thalamique et est
désormais inhibé par le striatum.
Le noyau sous thalamique est donc désinhibé et envoie des projections excitatrices
vers le globus pallidus interne, dont on avait dit plus haut qu’il était inhibiteur du thalamus
(projection sur aire potrice supplémentaire.
=> Cette voie indirecte
désinhibe le noyau sous-thalamique quand elle est activée.
le noyau sous thalamique renforce donc l'inhibition du thalamus par le globus pallidus
interne.
Cela réduit donc l'activité thalamocorticale.
Elle est inhibée par les projections
nigrostriées inhibitrices mettant en
jeu des récepteurs
dopaminergiques.
19. Néocervelet : schéma des connexions.
Le cervelet est un « petit cerveau » qui contrôle la sortie des systèmes descendants
(mouvement, posture, tonus, équilibre et oculomotricité). Il se trouve dans la fosse
postérieure, il est amarré au TC par 3 paires de pédoncules cérébelleux. Il est composé de 3
grandes parties : archéo, spino et néocervelet.
Le néocervelet répond aux hémisphères cérébelleux, il est en relation avec le néocortex
cérébral. Il s’est développé en même temps que la motricité distale. Il se compose de 3 lobes :
lobe flocculonodulaire, lobe antérieur et lobe postérieur. Il intervient dans le planning et
initiation du mouvement et le tonus.
Les afférences du néocervelet sont corticales à travers les noyaux du pont qui fournissent les
fibres pontocérébelleuses (passant par les pédoncules moyens et donnant des collatérales pour
le noyau dentelé). L’olive inférieure fournit toutes les fibres grimpantes. Ces fibres se
projettent directement aux cellules de Purkinje dans le cortex cérébelleux et donnent une
collatérale aux noyaux cérébelleux. L’olive bulbaire reçoit des afférences du cortex cérébral et
de la moelle spinale. Il existe des projections corticonucléaires. Le cortex du néocervelet a
pour cible le noyau dentelé. Les efférences du néocervelet sont en très grande partie le noyau
dentelé, elles empruntent les pédoncules cérébelleux supérieurs et a deux cibles : le noyau
ventrolatéral du thalamus (se projetant sur le cortex) et le noyau rouge parvocellulaire (se
projetant sur l’olive inférieure et reforme une boucle avec le cervelet).
20. Spinocervelet : schéma des connexions.
Le cervelet est un « petit cerveau » qui contrôle la sortie des systèmes descendants
(mouvement, posture, tonus, équilibre et oculomotricité). Il se trouve dans la fosse
postérieure, il est amarré au TC par 3 paires de pédoncules cérébelleux. Il est composé de 3
grandes parties : archéo, spino et néocervelet.
Il répond aux régions vermiennes (sauf nodule et uvula) et paravermiennes. Sa cible est le
noyau du faîte et les noyaux interposés. Il intervient dans la synergie musculaire et dans le
contrôle du tonus. Il traite des informations proprioceptives qui concernent la motricité en
cours de réalisation (détection des erreurs et correction).
Il reçoit des afférences médullaires donnant les voies spinocérébelleuses : voie
spinocérébelleuse dorsale, voie spinocérébelleuse ventrale (ces deux dernières véhiculent les
informations profondes du tronc et du membre inférieur) et la voie cunéocérébelleuse
(sensibilité inconsciente des membres supérieurs et du cou). Il reçoit aussi des afférences
réticulaires (noyaux réticulaire latéral, réticulaire para médian et réticulaire tegmental qui ont
eux-mêmes des afférences multiples (corticales, médullaires et nerfs crâniens). Il reçoit aussi
des afférences de l’olive inférieur et du trijumeau.
Le cortex spinocérébelleux se projette sur le noyau interposé et sur le noyau fastigial
(efférences). Le noyau interposé a pour cible la partie magnocellulaire du noyau rouge (à
l’origine de la voie rubrospinale descendant dans le cordon latéral), le thalamus (projetant luimême sur le cortex et la substance réticulée (fournissant les voies réticulospinales).
Ces efférences empruntent les PCS et influent les voies descendantes. Les fibres croisent 2
fois.
21. Vestibulocervelet : schéma des connexions.
Le cervelet est un « petit cerveau » qui contrôle la sortie des systèmes descendants
(mouvement, posture, tonus, équilibre et oculomotricité). Il se trouve dans la fosse
postérieure, il est amarré au TC par 3 paires de pédoncules cérébelleux. Il est composé de 3
grandes parties : archéo, spino et néocervelet.
Il correspond à l’archéocervelet, région du cervelet étroitement conecté au système vestibulaire. Il correspond au
nodule (ectrémité antérieure du vermis inférieur), à l’uvula (en arrière du nodule) et aux deux flocculus, reliés
par le voile médullaire inférieur qui forme le lobe flocculonodulaire. Le vestibulocervelet contrôle l’ajustement
du tonus musculaire, l’équilibre et les réponses motrices aux stimulations vestibulaires.
Il a pour afférences des afférences vestibulaires primaires (partie des fibres du VIII), vestibulaires secondaires
(des fibres moussues provenant du noyau vestibulaire), de l’olive inférieure (les fibres grimpantes se projettent
sur le vestibulocervelet et font les afférences visuelles).
Le lobe noduloflocculaire se projette sur le noyau vestibulaire et sur le noyau fastigial (qui fournit les
efférences du vestibulocervelet qui empruntent le PCI et ont pour cible : le noyau vestibulaire
et la substance réticulée.). Ces noyaux fournissent des projections pour le faisceau longitudinal médial.
22. Voies de la vision (ne pas décrire le globe oculaire) : énumérez dans l’ordre : origine,
trajet, terminaisons.
La vision assure la conversion de l’information lumineuse en information nerveuse et son
intégration au niveau cognitif.
Les voies de la vision ont pour origine les photorécepteurs de la rétine, elles empruntent le
nerf optique (nerf crânien II). Elles atteignent la scissure calcarine à la face interne du lobe
occipital. Les voies de la vision sont organisées selon une rétinotopie précise.
Le système visuel constitue un réseau neuronal complexe qui assure trois grandes fonctions :
visuelle, réflexe somatique et réflexe végétatif. Elles partent toute de la rétine, puis se séparent
plus en arrière car elles n’ont pas les mêmes cibles, respectivement : talamus, colliculus
supérieur et la région prétectale.
Les voies de la vision commencent au niveau de la rétine de l’œil, le premier neurone de la
voie est une cellule bipolaire de la rétine entre les cellules réceptrices (cônes et batonnets) et
les cellules ganglionnaires. Le deuxième neurone de la voie correspond aux cellules
ganglionnaires, dont les axones très longs convergent vers la papille pour former le nerf
optique qui pénètre dans le crâne par le canal optique. Les axones forment en arrière le
chiasma (dans lequel les fibres issues de la rétine nasale croisent, mais pas celle de la rétine
temporale) se continuant par les bandelettes optiques pour se finir dans le corps genouillé
latéral (niveau du noyau thalamique), lui-même relié au colliculus supérieur. Celui-ci contient
le dernier neurone de la voie visuelle (neurone thalamo cortical). Le corps genouillé est à
l’origine des radiations optiques qui se scindent en deux voies : radiation supérieure (passant
par le lobe pariétal avant d’atteindre la berge supérieure de la scissure calcarine où elle se
termine selon une rétinotopie précise) et radiation inférieure (passant par le lobe temporal
avant d’atteindre la berge inférieure de la scissure calcarine aussi selon une rétinotopie). Ces
radiations rejoignent la couche IV du cortex visuel primaire (aire 17 ou aire strié) réparti sur
les 2 berges de la scissure calcarine dans lequel il y a une bande. Les radiations optiques se
projettent selon une rétinotopie précise sur les deux berges de la scissure calcarine, la partie
postérieure du cortex strié reçoit les afférences maculaires (vision la plus précise). Le
traitement de l’information se poursuit sur les aires 18 et 19 adjacentes
Plaisir pratique : lésion de la radiation optique gauche : quadrant supérieur de la rétine
temporale gauche et le quadrant supérieur de la rétine nasale droit sont lésés (quadranopsie
latérale homonyme inférieure droite : quadrant inférieur droits disparaissent)
23. Voies de l’audition (ne pas décrire oreille externe et moyenne) : énumérez dans l’ordre :
origine, trajet, terminaisons.
L’audition est un canal sensoriel qui a pour fonction de transformer les vibrations sonores en
signaux intégrés en une perception sonore. C’est un système conscient, somatique, intégré au
niveau cortical. Pour capter et transformer les sons, l’oreille est divisée en oreille externe,
moyenne et interne. L’oreille interne comprend un ensemble de canaux creusés dans le rocher
osseux qui contient deux systèmes sensoriels : l’équilibre (dans la partie vestibulaire) et
l’audition (dans la partie cochléaire : les cellules ciliées de l’organe de corti sont les
récepteurs, le nerf cochléaire est au centre du limaçon ou cochlée).
Les voies de l’audition vont de la cochlée à la circonvolution temporaleT1. Il y a une voie
ascendante et une descendante. Ces voies sont partiellement croisées (décussation incomplète)
et multisynaptique. Sur certains noyaux faisant parties de la voie, il y a des afférences
bilatérales. Il y a des relais intermédiaires facultatifs. C’est un canal sensoriel qui a un dernier
relais obligatoire et thalamique : le corps genouillé interne. Celui-ci est la source des
radiations auditives qui montent au cortex latéral. Tout au long de cette voie, il y a une
organisation en fonction des fréquences ou tonotopie.
Le nerf cochléaire rejoint d’abord le noyau cochléaire (relai obligatoire) divisé en noyaux
cochléaires ventral et dorsal dans le bulbe haut en dehors des PCI. Le complexe olivaire
supérieur est un relais facultatif dans le tegmentum du pont, recevant des afférences des 2
oreilles (binaurale). Le colliculus inférieur est un relai facultatif puis les fibres forment le bras
conjonctival pour atteindre le corps genouillé interne. Le CGI est un relai thalamique
obligatoire, qui est à l’origine du dernier neurone de la voie : le neurone thalamo cortical. Il y
a un ou plusieurs relais entre le noyau cochléaire et le CGI.
Les corps cellulaires du premier neurone forment le ganglion de Corti au niveau de la cochlée.
Les dendrites font synapses avec les cellules ciliées. Le nerf cochléaire atteint le sillon bulbo
protubérentiel. Le noyau cochléaire ventral donne des stries acoustiques ventrales et
intermédiaires, et le noyau cochléaire dorsal donnent des stries acoustiques dorsales. Les
stries acoustiques ventrales donnent des fibres minoritaires directes faisant relais dans l’olive
supérieur homolatéral et fibres majoritaire formant le corps trapézoïde avec les fibres issues
de l’olive supérieure ; les fibres du corps trapézoïde font soit relais dans le complexe olivaire
supérieur controlatéral soit monte dans le TC en formant le lemniscus latéral. Le lemniscus
latéral (ayant des fibres contro et ipsi) atteint TQI, puis les fibres forment le bras conjonctival
inférieur pour atteindre le corps genouillé interne qui est à l’origine des radiations auditives.
La terminaison de ces voies se fait su le gyrus de Heschl selon une tonotopie.
Les voies descendantes vont du cortex à la cochlée, elles contrôlent les cellules ciliées
externes (cibles) afin de modifier la sensibilité auditive et la sélectivité de l’oreille.
Les voies réflexes se projettent sur le noyau moteur du trijumeau et sur le noyau moteur du
facial (VII), intervenant sur les muscles des osselets pour diminuer leur amplitude de
mouvement.
24. Enumérez les constituants anatomiques du système limbique et le circuit de Papez.
Le système limbique représente l’ensemble des structures cérébrales situées à la face interne
du cerveau, mise en jeu lors des comportements, états émotifs et mécanismes de la mémoire.
Il forme l’interface entre le néocortex, l’hypothalamus et la substance réticulée.
Le système limbique est composé de trois grands groupes de structure (région corticale,
région septale et noyaux).
Les régions corticales du système limbique sont : le cortex limbique (allocortex : gyrus
cingulaire et gyrus parahippocampique, a quoi on peut ajouter le pole temporal et le cortex
orbitaire médial) et le grand lobe limbique de Broca qui est un anneau de cortex (gyrus
cingulaire comprenant le gyrus subcalleux, le gyrus cingulaire antérieur, le gyrus cingulaire
postérieur et l’isthme ; gyrus parahippocampique formant l’uncus de l’hippocampe en se
recourbant, l’uncus contient le noyau amygdalien et une partie de la tête de l’hippocampe, le
cortex piriforme [aire entorhinale et uncus], le gyrus temporo-occipital médial [gyrus lingual
et prolongement du gyrus parahippocampique]), l’hippocampe, la cinquième circonvolution
temporale (subdivisée en au dessus en hippocampe longée par un faisceau de fibres blanches
nommé la fimbria et en dessous en gyrus parahippocampique dont la moitié antérieure forme
l’aire enthorhinale) et le cortex parolfactif.
La région septale du système limbique est située à la face interne du lobe frontal sous le corps
calleux, il comprend : gyrus paraterminal, les noyaux septaux.
Les noyaux du système limbique sont : le noyau amygdalien (dans l’uncus de l’hippocampe),
le striatum ventral.
En résumé : des noyaux (amygdale, noyaux septaux et noyau basal) et des voies de
conduction (fornix, faisceau mamillo thalamique…).
Le circuit de Papez comporte le cortex limbique, le cingulum, l’aire entorhinale, le fornix, le
corps mamillaire, le faisceau mamillo thalamique et le thalamus antérieur.
25. Enumérez les noyaux de l’hypothalamus.
L’hypothalamus se trouve dans la paroi latérale du V3, dans le plancher du V3 en avant du
thalamus et du sous thalamus dans le sillon hypothalamique. Elle est subdivisée
transversalement en zone périventriculaire, en hypothalamus médial et en hypothalamus
latéral. La zone périventriculaire est la plus médiale. L’hypothalamus médial est subdivisé
cranio-caudalement en groupe de noyaux : chiasmatique (lui-même divisé en aire préoptique,
en N. paraventriculaire, en N. supraoptique, en N suprachiasmatique et en N. antérieur) le plus
en avant, tuber (formé des N. arqué, N. dorsomédian, N. ventromédian) au milieu et en
mamillaire (corps mamillaire, N. hypothalamique postérieur). L’hypothalamus latéral est
moins bien indivudualisé, il est séparé par la colonne du fornix. En dedans, on a le faisceau
médian du télencéphale. Le faisceau mamillaire comporte les faisceaux mamillothalamique et
mamillo tegmental.
L’hypothalamus agit sur l’hypophyse et le SNV. Il permet des régulations métaboliques
(homéostasie) et a des implications dans le comportement.
26. Enumérez les différences entre le système nerveux sympathique et parasympathique.
Le système nerveux végétatif permet l’homéostasie et la réponse au stress, contrôlant des
systèmes (cardiovasculaire, urogénital…). Il a deux divisions : sympathique et
parasympathique, systèmes présentant de nombreuses différences.
1) Rôle
Au niveau de leur rôle, le système sympathique permet l’augmentation des performances
alors que le parasympathique permet le métabolisme et la régénération.
2) Localisation
Au niveau de la localisation dans le système nerveux central : le système parasympathique a
des noyaux dans le tronc cérébral (substance réticulée) et dans la moelle spinale (moelle
sacrée) et le système sympathique uniquement dans la moelle spinale (moelle thoraco-lombale
dans la corne latérale).
3) Organisation
Par contre, leur organisation générale est similaire : un neurone préganglionnaire dont le
noyau se trouve dans le SNC faisant synapse au niveau d’un ganglion avec le neurone post
ganglionnaire qui atteint la cible. Les ganglions parasympathiques sont proches de l’organe
alors que les ganglions sympathiques sont loin de l’organe et organisé en chaînes
paravertébrales et latéro vertébrales.
4) Biochimie
Au niveau biochimique : l’acétylcholine est le neurotransmetteur du système
parasympathique, l’acétylcholine est le neurotransmetteur du neurone pré ganglionnaire du
système sympathique, le neurone post ganglionnaire ayant la noradrénaline comme
neurotransmetteur.
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