ORGANISATION MONDIALE DU COMMERCE RESTRICTED WT/TPR/S/151 17 août 2005 (05-3549) Organe d'examen des politiques commerciales EXAMEN DES POLITIQUES COMMERCIALES Rapport du Secrétariat TRINITÉ-ET-TOBAGO Le présent rapport, préparé pour le deuxième examen de la politique commerciale de la Trinité-et-Tobago, a été établi par le Secrétariat de l'OMC sous sa propre responsabilité. Ainsi qu'il est prévu dans l'Accord établissant le Mécanisme d'examen des politiques commerciales (Annexe 3 de l'Accord de Marrakech instituant l'Organisation mondiale du commerce), le Secrétariat a demandé à la Trinité-et-Tobago des éclaircissements sur sa politique et ses pratiques commerciales. Les questions d'ordre technique concernant ce rapport peuvent être adressées à M. Angelo Silvy (tél.: 022 739 5249) ou à M. Raymundo Valdés (tél.: 022 739 5346). La déclaration de politique générale présentée par la Trinité-et-Tobago est reproduite dans le document WT/TPR/G/151. Note: Le présent rapport fait l'objet d'une distribution restreinte et ne doit pas être communiqué à la presse avant la fin de la première séance de la réunion de l'Organe d'examen des politiques commerciales portant sur la Trinité-et-Tobago. Trinité-et-Tobago WT/TPR/S/151 Page iii TABLE DES MATIÈRES Page OBSERVATIONS RÉCAPITULATIVES I. II. ix 1) INTRODUCTION ix 2) ENVIRONNEMENT ÉCONOMIQUE ix 3) CADRE DE LA POLITIQUE COMMERCIALE ET DE LA POLITIQUE DE L'INVESTISSEMENT x 4) ACCÈS AU MARCHÉ POUR LES MARCHANDISES x 5) AUTRES MESURES AFFECTANT LE COMMERCE xi 6) POLITIQUES SECTORIELLES xii ENVIRONNEMENT ÉCONOMIQUE 1 1) APERÇU 1 2) ÉVOLUTION DE LA SITUATION MACRO-ECONOMIQUE i) Structure de l'économie ii) Production et emploi iii) Politique monétaire et politique de change iv) Politique budgétaire v) Balance des paiements 1 1 3 5 8 11 3) FLUX COMMERCIAUX ET FLUX D'INVESTISSEMENTS i) Évolution du commerce des marchandises ii) Commerce des services iii) Investissement étranger direct 11 11 13 13 4) Perspectives 14 CADRE ET OBJECTIFS DE LA POLITIQUE COMMERCIALE 15 1) APERÇU GENERAL 15 2) FORMULATION ET MISE EN ŒUVRE DE LA POLITIQUE COMMERCIALE i) Cadre juridique et institutionnel général ii) Objectifs de la politique commerciale et de la politique de l'investissement iii) Formulation et mise en œuvre de la politique commerciale 15 15 3) REGIME DE L'INVESTISSEMENT ETRANGER 19 4) RELATIONS INTERNATIONALES i) Organisation mondiale du commerce ii) Accords relatifs à la CARICOM et accords connexes iii) Arrangements non réciproques iv) Autres accords et négociations 20 20 21 26 28 5) ASSISTANCE TECHNIQUE LIEE AU COMMERCE 28 16 18 WT/TPR/S/151 Page iv Examen des politiques commerciales Page III. POLITIQUE ET PRATIQUES COMMERCIALES - ANALYSE PAR MESURE 30 1) GENERALITES 30 2) MESURES AGISSANT SUR LES IMPORTATIONS i) Formalités douanières ii) Règles d'origine iii) Évaluation en douane iv) Droits de douane v) Autres droits et taxes vi) Prohibitions à l'importation et licences d'importation vii) Restrictions quantitatives viii) Droits antidumping et droits compensateurs ix) Mesures de sauvegarde x) Normes et règlements techniques xi) Mesures sanitaires et phytosanitaires 31 31 33 34 35 46 48 51 51 55 55 58 3) MESURES AGISSANT SUR LES EXPORTATIONS i) Procédures d'exportation ii) Taxes à l'exportation iii) Licences d'exportation iv) Avantages fiscaux et tarifaires à l'exportation, y compris zones franches v) Financement des exportations et assurance du crédit vi) Promotion des exportations 61 61 62 62 MESURES AGISSANT SUR LA PRODUCTION ET LE COMMERCE i) Cadre juridique pour les entreprises, y compris la taxation ii) Politique de la concurrence et contrôle des prix iii) Incitations et autres formes d'aide publique iv) Entreprises de commerce d'État et autres entreprises publiques v) Marchés publics vi) Droits de propriété intellectuelle qui touchent au commerce 68 68 69 71 75 77 80 4) IV. 63 65 68 POLITIQUES COMMERCIALES PAR SECTEUR 87 1) GENERALITES 87 2) AGRICULTURE i) Caractéristiques du secteur et évolution du marché ii) Objectifs et administration de la politique agricole iii) Instruments de la politique agricole 88 88 90 91 3) HYDROCARBURES i) Caractéristiques du secteur ii) Objectifs de la politique sectorielle iii) Cadre juridique et incitations 96 96 99 100 4) AUTRES INDUSTRIES MANUFACTURIERES i) Caractéristiques ii) Considérations de politique générale 103 103 104 Trinité-et-Tobago WT/TPR/S/151 Page v Page 5) ÉLECTRICITE 105 6) SERVICES i) Généralités ii) Services financiers iii) Télécommunications iv) Transport maritime et ports v) Aviation et aéroports civils vi) Tourisme 107 107 108 118 122 124 126 BIBLIOGRAPHIE 129 APPENDICE - TABLEAUX 133 WT/TPR/S/151 Page vi Examen des politiques commerciales Page GRAPHIQUES III. POLITIQUE ET PRATIQUES COMMERCIALES - ANALYSE PAR MESURE III:1 Distribution des taux de droits NPF, 2004 38 TABLEAUX I. ENVIRONNEMENT ÉCONOMIQUE I.1 I.2 I.3 I.4 I.5 I.6 I.7 Composition du PIB par secteur, aux prix courants du marché, 1999-2004 Indicateurs économiques de base, 1999-2004 Principaux indicateurs monétaires, 1999-2004 Comptes des opérations financières du gouvernement central, 1998-2004 Balance des paiements, 1999-2004 Commerce des services, 1999-2003 Montant de l'IED, 1980-2003 III. POLITIQUE ET PRATIQUES COMMERCIALES - ANALYSE PAR MESURE III.1 III.2 III.3 III.4 III.5 III.6 Règles d'origine de la CARICOM Structure tarifaire, 2004 Analyse succincte des droits NPF appliqués par la Trinité-et-Tobago, 2004 Droits spécifiques, 2004 Surtaxes à l'importation, 1999-2005 Articles auxquels s'appliquent des droits NPF (2004) supérieurs au taux consolidé final Droits d'accise, 2004 Prescriptions en matière de licences d'importation, 2004 Enquêtes antidumping ouvertes de 1998 à mai 2005 Exportations nécessitant une licence Incidence économique directe de l'activité des zones franches, 1999-2004 Participation de la Trinité-et-Tobago aux accords internationaux en matière de propriété intellectuelle III.7 III.8 III.9 III.10 III.11 III.12 IV. IV.1 IV.2 IV.3 IV.4 IV.5 2 3 6 9 10 13 13 33 36 36 39 40 42 47 48 54 62 65 81 POLITIQUES COMMERCIALES PAR SECTEUR Programme de soutien des prix: prix garantis pour 2005 Soutien des prix et subventions aux intrants, 1999-2004 Soutien interne au secteur agricole, 1999-2003 Incitations au secteur agricole Approbations et décaissements de prêt de la Banque de développement agricole, 1998-2004 IV.6 Production de pétrole brut et de gaz naturel, 1999-2004 IV.7 Fiscalité pétrolière à la Trinité-et-Tobago IV.8 Production et exportations de produits sidérurgiques et de ciment, 1999-2003 IV.9 Tableau récapitulatif des tarifs d'électricité, janvier 2005 IV.10 Le système financier de la Trinité-et-Tobago, 2004 IV.11 Indicateurs de rendement des banques commerciales, 1999-2003 IV.12 Indicateurs choisis de l'activité du marché boursier, 1998-2003 92 92 93 94 95 102 104 107 109 113 116 Trinité-et-Tobago WT/TPR/S/151 Page vii Page APPENDICE - TABLEAUX I. ENVIRONNEMENT ÉCONOMIQUE AI.1 AI.2 AI.3 AI.4 Exportations et réexportations de marchandises, par groupe de produits, 1998-2003 Importations par groupe de produits, 1998-2003 Exportations et réexportations de marchandises par partenaire commercial, 1998-2003 Importations de marchandises par partenaire commercial, 1998-2003 II. CADRE ET OBJECTIFS DE LA POLITIQUE COMMERCIALE AII.1 Résumé des notifications de la Trinité-et-Tobago à l'OMC, de 1998 à février 2005 IV. POLITIQUES COMMERCIALES PAR SECTEUR AIV.1 Résumé des engagements spécifiques de la Trinité-et-Tobago concernant les divers secteurs de services 135 136 137 138 139 141 Trinité-et-Tobago OBSERVATIONS RÉCAPITULATIVES 1) INTRODUCTION 1. Depuis le précédent rapport concernant la Trinité-et-Tobago, établi en 1998, les échanges ont joué un rôle crucial en favorisant une croissance économique rapide, grâce à des facteurs structurels et conjoncturels comme, notamment, la richesse des ressources naturelles du pays, l'attrait que celui-ci représente pour les investissements, ainsi qu'une évolution favorable des marchés mondiaux. Parallèlement, des changements ont été observés en matière de politique commerciale. Ainsi, bien que l'application de surtaxes à l'importation ait diminué, le droit NPF moyen appliqué est encore de 9,1 pour cent. Les obstacles non tarifaires paraissent peu élevés mais le régime de licences non automatiques reste en vigueur, tandis que le recours aux mesures antidumping s'est accru. Les incitations à l'investissement et le soutien officiel aux exportations vers les pays hors CARICOM restent des moyens d'action fondamentaux, même si leurs avantages nets pour l'ensemble de l'économie demandent encore à être évalués empiriquement. 2. Le secteur des hydrocarbures reste la pierre angulaire de l'économie, et la Trinité-et-Tobago est un important fournisseur d'énergie et de produits chimiques sur le marché mondial. En revanche, le soutien à l'agriculture n'a pas empêché le recul de ce secteur, tout en faisant grimper les prix intérieurs. S'agissant des services, les réformes ont porté des fruits surtout dans les domaines des services financiers et des télécommunications, mais elles s'étendent peu à peu à d'autres activités. D'autres réformes et efforts de mise en œuvre sont nécessaires dans les télécommunications, l'administration portuaire et les services financiers pour que la Trinité-et-Tobago puisse atteindre l'objectif ambitieux qu'elle s'est fixé, à savoir devenir une économie du savoir et un centre économique régional. Les progrès accomplis ces dernières années portent à croire que la Trinité-et-Tobago sera en mesure d'améliorer WT/TPR/S/151 Page ix encore l'affectation des ressources et de diversifier sa base de production, garantissant ainsi la durabilité de sa croissance économique. 2) ENVIRONNEMENT ÉCONOMIQUE 3. Pendant la période considérée, l'économie trinidadienne a été marquée par une forte croissance, essentiellement grâce à l'essor du secteur des hydrocarbures. Entre 1999 et 2004, le PIB réel a augmenté de 7,7 pour cent par an en moyenne, et le revenu par habitant est passé à plus de 8 800 dollars EU en 2004. La croissance rapide a eu pour effet de faire reculer le taux de chômage qui reste cependant relativement élevé (8,3 pour cent en 2004). La productivité de la main-d'œuvre a augmenté plus rapidement que les salaires réels, en partie sous l'effet de la forte croissance des branches de production à forte intensité de capital. 4. La situation budgétaire s'est globalement améliorée, et les dépenses courantes ont été maîtrisées. Depuis l'exercice 1999/2000, la balance des paiements courants du gouvernement central est excédentaire. Parmi les faits nouveaux importants, il convient de signaler la création, en 2000, d'un fonds de stabilisation auquel le gouvernement doit verser les recettes additionnelles tirées du pétrole vendu au-delà du prix de base de 25 dollars EU le baril, afin de se prémunir contre toute chute imprévue des cours du pétrole et de renforcer l'effort d'épargne du secteur public. 5. L'augmentation des prix intérieurs a été jugulée, malgré l'intensification des pressions inflationnistes depuis le début de 2004, déclenchées en particulier par une hausse des prix des produits alimentaires. L'appréciation du taux de change effectif réel durant la période considérée a peut-être contribué à freiner l'inflation, mais elle a peut-être aussi eu pour effet d'affaiblir la compétitivité extérieure. Grâce à l'essor du secteur énergétique, le total des échanges de marchandises s'est rapidement accru, les WT/TPR/S/151 Page x exportations de marchandises augmentant en moyenne de 18,3 pour cent par an entre 1999 et 2003, et les importations de 5,5 pour cent. La Trinité-et-Tobago est une destination attrayante pour les investissements, comme en témoigne le montant de l'investissement étranger direct, qui est quasiment au même niveau que le PIB. 3) CADRE DE LA POLITIQUE COMMERCIALE ET DE LA POLITIQUE DE L'INVESTISSEMENT 6. La Trinité-et-Tobago a principalement pour objectif de devenir un centre économique régional et de s'intégrer pleinement dans l'économie latino-américaine tout en perfectionnant la Communauté et le marché commun des Caraïbes (CARICOM). À cette fin, elle s'efforce, entre autres, de réduire le coût des activités économiques réalisées dans le pays, de promouvoir l'investissement dans le capital humain et d'améliorer l'efficacité économique dans son ensemble. 7. La Trinité-et-Tobago n'a pris part à aucun différend devant l'OMC en tant que partie plaignante; elle n'est intervenue en qualité de défenderesse qu'à une seule occasion, au stade des consultations. Elle a pris des engagements lors des négociations sur les télécommunications ayant repris dans le cadre de l'AGCS, dont elle a signé le quatrième Protocole, mais elle n'a pas participé aux négociations qui ont repris sur les services financiers. La Trinité-et-Tobago a, dans le cadre du Programme de Doha pour le développement, soutenu les initiatives visant à défendre le traitement spécial et différencié en faveur des pays en développement, le principe d'une réciprocité qui ne soit pas totale dans la formulation des modalités de réduction tarifaire, et la nécessité de faire en sorte que les négociations sur le commerce des services facilitent la participation accrue des pays en développement. En outre, elle fait régulièrement des notifications à l'OMC. 8. Membre de la CARICOM, la Trinité-et-Tobago met en œuvre le Traité Examen des politiques commerciales révisé de Chaguaramas, qui constitue le fondement juridique de la création du Marché et de l'économie uniques de la CARICOM. Les pays membres de celle-ci sont censés donner effet à ce Marché unique au 31 décembre 2005. Dans le cadre de sa participation à la CARICOM, la Trinité-et-Tobago a conclu des accords commerciaux préférentiels avec le Venezuela et la Colombie et, depuis 1998, avec la République dominicaine, Cuba et le Costa Rica. Ses exportations bénéficient en outre d'un accès préférentiel aux marchés en vertu d'accords commerciaux préférentiels non réciproques conclus avec un certain nombre de pays développés. 9. Le régime d'investissement trinidadien est généralement ouvert aux investisseurs étrangers, même si le traitement national n'est garanti qu'aux ressortissants et aux sociétés des pays membres de la CARICOM. En outre, la Trinité-et-Tobago a signé une série de traités d'investissement bilatéraux en vertu desquels les investisseurs étrangers bénéficient du traitement national. Par ailleurs, l'acquisition, par des étrangers, d'un terrain commercial ou résidentiel est, au-delà d'une certaine limite, soumise à approbation, et les investisseurs étrangers souhaitant détenir plus de 30 pour cent du capital social d'une entreprise publique locale doivent obtenir un agrément. 4) ACCÈS AU MARCHÉ MARCHANDISES POUR LES 10. Comme en 1998, la moyenne des taux NPF appliqués s'élevait à 9,1 pour cent en 2004 (non compris les droits spécifiques); cette moyenne passe à 9,2 pour cent si l'on tient compte des surtaxes tarifaires. La protection tarifaire est nettement plus élevée pour les produits agricoles (17,1 pour cent, ou 17,9 pour cent compte tenu des surtaxes) que pour les produits non agricoles (7,6 pour cent). Une importante mesure a été prise pendant la période considérée, qui a consisté à supprimer ou à réduire la plupart des surtaxes à l'importation. À la mi-2005, Trinité-et-Tobago WT/TPR/S/151 Page xi toutefois, les surtaxes qui continuent d'être appliquées aux volailles (40 pour cent et 86 pour cent) et au sucre (60 pour cent et 75 pour cent) sont supérieures au taux consolidé pour les autres droits et taxes de la Trinité-et-Tobago (15 pour cent). À l'exception d'un petit nombre de lignes tarifaires, les droits de douane sont tous ad valorem. Toutes les importations en provenance des autres pays membres de la CARICOM sont admises sur le territoire trinidadien en franchise de droits dès lors qu'elles satisfont aux critères fixés en matière de règles d'origine. période considérée. Depuis la création de l'OMC jusqu'en mai 2005, les autorités antidumping ont ouvert onze enquêtes antidumping et ont rendu neuf déterminations finales. Cinq ordonnances antidumping sont en vigueur. La Trinité-et-Tobago n'a pas appliqué d'autres mesures contingentes pendant la période considérée. Il n'existe pas de législation sur les sauvegardes. Cependant, les autorités ont entrepris d'élaborer une telle législation. 11. La Trinité-et-Tobago a consolidé la totalité de son tarif douanier à l'OMC, ce qui améliore la prévisibilité de son régime commercial, même si l'écart entre les taux appliqués et les taux consolidés est énorme. Le taux consolidé applicable à la quasi-totalité des produits agricoles est de 100 pour cent, tandis qu'il est de 50 pour cent et, exceptionnellement, de 70 pour cent pour la plupart des produits industriels. En 2004, les droits NPF applicables à 44 lignes tarifaires consolidées avant le Cycle d'Uruguay étaient supérieurs aux taux consolidés. 14. Une licence d'exportation est nécessaire pour un nombre limité de produits, y compris des biens bénéficiant de mesures de soutien interne. Un crédit d'impôt accordé aux entreprises exportatrices a été supprimé en 2000. D'autres formes de soutien aux exportations hors CARICOM subsistent toutefois, y compris une aide pour pénétrer de nouveaux marchés et une aide aux branches de production dont les produits sont exclusivement destinés à l'exportation vers des pays non membres de la CARICOM. Un régime de zone franche a été institué pour attirer les investissements axés sur l'exportation. 12. Un certain nombre de produits sont assujettis à des prescriptions en matière de licences d'importation automatiques ou non automatiques, principalement pour des raisons sanitaires et de sécurité. Pour certains produits, un régime de licences non automatiques est appliqué aux importations NPF, tandis qu'un régime de licences automatiques est appliqué aux importations provenant des pays membres de la CARICOM. Sur recommandation de comités techniques, l'Office de normalisation de la Trinité-et-Tobago déclare les normes facultatives ou obligatoires (règlements techniques). En raison de contraintes financières, le respect des règlements techniques est vérifié pour certains produits seulement. 13. La Trinité-et-Tobago a eu davantage recours à des mesures antidumping pendant la 5) AUTRES MESURES AFFECTANT LE COMMERCE 15. La Trinité-et-Tobago offre diverses incitations pour favoriser l'investissement, dont des avantages tarifaires, des exonérations et des trêves fiscales, des annulations de dette et une aide à la formation. Dans certains cas, la durée de la trêve fiscale est fonction du degré de valeur ajoutée locale. Il existe en outre des incitations à l'investissement dans des secteurs spécifiques. Compte tenu de l'importance que revêtent les incitations à l'exportation et à l'investissement, il serait utile de déterminer de façon empirique si leurs avantages, notamment leur capacité de générer des exportations et des investissements, justifient leur coût, tant au niveau budgétaire que du point de vue des distorsions qu'elles entraînent. La Trinité-et-Tobago a notifié à l'OMC qu'elle n'accordait aucune subvention WT/TPR/S/151 Page xii au sens des articles 1er et 2 de l'Accord sur les subventions et les mesures compensatoires, et qu'aucune de ses lois et réglementations n'était incompatible avec l'Accord sur les MIC. 16. La Trinité-et-Tobago n'a pas de législation générale sur la concurrence, mais certaines pratiques commerciales sont interdites, et les questions relatives à la concurrence sont régies par des lois sectorielles. Quelques biens et services restent assujettis à des limites en matière de marge bénéficiaire. Les entreprises publiques continuent de représenter une part importante de l'économie; c'est à travers elles que l'État intervient dans un grand nombre d'activités, y compris le pétrole et le gaz naturel, la chimie, l'électricité et les télécommunications. 17. La Trinité-et-Tobago n'est pas partie à l'Accord plurilatéral sur les marchés publics. Les appels d'offres tendent à devenir la règle. Ils sont ouverts aux fournisseurs potentiels sans distinction de nationalité. Dans certains cas, lorsqu'un marché est adjugé à des étrangers, le recours à un agent local peut être exigé. Aucune marge de préférence n'est accordée aux fournisseurs locaux, mais on envisage de mettre en place des mesures visant à encourager la participation des petites entreprises. D'autres réformes du système de passation des marchés publics sont également à l'étude. 18. La mise à jour de la législation nationale sur les droits de propriété intellectuelle s'est poursuivie pendant la période considérée en vue d'une mise en conformité avec l'Accord sur les ADPIC et d'autres engagements internationaux. 6) POLITIQUES SECTORIELLES 19. Depuis 1998, la structure de l'économie s'est modifiée au profit des secteurs dans lesquels la Trinité-et-Tobago jouit d'un avantage comparatif. Ainsi, malgré l'adoption de politiques commerciales et de régimes d'incitations visant à promouvoir d'autres activités, le pays a accru sa dépendance à Examen des politiques commerciales l'égard du secteur des hydrocarbures (pétrole, gaz naturel et pétrochimie), qui produit directement plus d'un tiers du PIB et représente les deux tiers des exportations de marchandises, ayant profité ces dernières années d'une augmentation des prix et de la production. Ce secteur est dominé par de grandes sociétés internationales, mais l'État y détient une importante participation. L'essentiel de la production énergétique de la Trinité-et-Tobago est exportée. 20. Bien que la part de l'agriculture dans le PIB ait diminué, le gouvernement soutient activement ce secteur, jugé vital pour la diversification et l'accroissement des revenus et de l'emploi. À l'exception de l'industrie sucrière et de quelques autres produits, la production agricole est largement orientée vers le marché intérieur. La politique agricole s'est ouverte, comme en témoignent la réduction du champ d'application et des taux des surtaxes à l'importation, la réforme partielle de l'industrie sucrière et le désengagement de l'État des entreprises publiques. Cependant, les programmes d'incitations prévoient toujours la garantie des prix de certains produits de base, des subventions à l'acquisition de matériel et l'octroi de prêts à des conditions privilégiées. Entre 1999 et 2003, le soutien interne représentait entre 12 pour cent et 15 pour cent du PIB agricole. 21. L'activité manufacturière est étroitement liée au secteur des hydrocarbures. En partie du fait de ses ressources naturelles et de sa situation géographique, la Trinité-et-Tobago est devenue un important producteur de produits pétrochimiques. Les activités manufacturières non pétrolières sont concentrées dans les secteurs suivants: sidérurgie, ciment, produits du bois, papier, impression et publication. Un certain nombre de programmes d'incitations sont proposés aux entreprises manufacturières, y compris des avantages tarifaires pour l'importation de machines, de matériel et de matériaux destinés à des activités approuvées, un dégrèvement de l'impôt sur les sociétés pour les entreprises Trinité-et-Tobago agréées, ainsi que d'amortissement accéléré. WT/TPR/S/151 Page xiii des dispositifs 22. Les principales activités dans le secteur des services sont les services financiers, la distribution, les transports, les télécommunications et les services publics. La Trinité-et-Tobago s'emploie à améliorer la compétitivité des activités de services en modifiant et en modernisant le cadre réglementaire. Les sous-secteurs qui ont été les plus marqués par la libéralisation récente et par les efforts de réforme sont ceux des services financiers et des télécommunications, tandis que dans les autres sous-secteurs, le gouvernement procède actuellement à une révision de la législation. Les réformes entreprises dans le secteur des services financiers ont notamment revêtu la forme d'un renforcement de la réglementation prudentielle et de mesures visant à consolider la surveillance. Cependant, le gouvernement est conscient de la nécessité de réaliser d'autres réformes, à savoir, entre autres: une mise à jour du cadre législatif; la mise en application des règles internationales en matière de divulgation et de présentation de l'information dans l'ensemble du système financier; et l'amélioration du gouvernement d'entreprise et des normes concernant les rapports financiers. 23. Dans le domaine des télécommunications, une nouvelle législation a été mise en place en 2001, dont le but est de faire passer ce secteur d'une situation de quasi monopole à un environnement concurrentiel. La législation nécessaire à cette fin a été entièrement adoptée en juin 2004, et les mesures de libéralisation doivent prendre effet à compter de juillet 2005. En ce qui concerne les transports maritimes, le gouvernement s'emploie à restructurer l'Administration portuaire et à commercialiser ses activités dans un souci d'efficacité accrue et de réduction des coûts. 24. Lors du Cycle d'Uruguay, la Trinité-et-Tobago a pris des engagements sectoriels en ce qui concerne huit des 12 secteurs recensés dans la classification établie par le Secrétariat de l'OMC. Elle a participé aux négociations de l'OMC ayant repris sur les télécommunications, dans le cadre desquelles elle a pris des engagements, mais elle n'a pas pris d'engagements lors des négociations ayant repris sur les services financiers. C'est pourquoi le seul domaine des services financiers dans lequel elle a pris des engagements au titre de l'AGCS est la réassurance. La Trinité-et-Tobago a présenté une offre initiale lors des négociations sur les services menées dans le cadre du Programme de Doha pour le développement en juin 2005.