La guerre de Crimée (1854-1855) -1-
Rappel de la situation au début du règne :
Alliance Angleterre- Russie France contre la Turquie
En 1826 : accord anglo-russe sur la libération de la Grèce : la Grèce devait
obtenir son autonomie et l’Angleterre s’engager à rester du côté de la Russie
même si une guerre russo-turque était déclenchée. La France se rallie à
l’accord.
En 1827 : pacte signé à Londres entre la Russie, l’Angleterre et la France. Suite
aux atermoiements du Sultan, la flotte turco-égyptienne est anéantie par les
escadres alliées de la France, l’Angleterre et la Russie : victoire de Navarin
Dans les années 30 : entente russo-turque
En 1832 : soutien de Nicolas Ier au sultan, lors de l’attaque des Égyptiens
contre les Turcs.
1833 : traité d’Unkiar-Skelesse entre la Russie et la Turquie
1839-1840 : reprise des hostilités entre la Turquie et l’Égypte
15 juillet 1840 : traité de Londres, par lequel les puissances européennes
imposent un accord aux belligérants.
Dans les années 40 :
13 juillet 1841 : Convention des détroits (Gde Bretagne, Autriche, Angleterre,
France, Prusse et Russie) sur fermeture des détroits en temps de paix à tout
navire étranger. Le traité d’Unkiar Skelessi est annulé. La Russie en ressort
frustrée.
En 1844 : Nicolas Ier fait un voyage en Angleterre
En 1849 : la Russie (avec Paskevitch) va au secours de l’Autriche pour écraser
le soulèvement révolutionnaire de Hongrie
Au début des années 50 : situation internationale déterminée par la
« convention des détroits » (rancœur de Nicolas Ier)
En 1852 : l’empereur français Napoléon III obtient la restitution des 12 lieux
saints de Palestine à l’Église catholique
En 1853 : Nicolas Ier propose à l’Angleterre par l’intermédiaire de son
ambassadeur une entente sur le partage de l’empire ottoman (L’Égypte serait
sous la protection de l’Angleterre, La Roumanie, la Serbie et la Bulgarie sous
celle de la Russie qui aurait aussi le contrôle des détroits). Le projet ignorait la
France et l’Autriche, mais la Russie comptait sur le soutien des autrichiens
(erreur de la diplomatie russe qui comptait sur l’entente traditionnelle entre les
deux empires)
Cependant, l’Autriche (empereur François-Jozeph) refusera de suivre la Russie
dans le conflit contre la Turquie (voyage d’Orlov à Vienne).
La Prusse (Frédéric-Guillaume IV) se tient aussi en retrait du conflit et ne veut
pas se brouiller avec l’Angleterre
La guerre de Crimée (1854-1855) -2-
Le conflit
Causes immédiates du conflit :
En 1853 : voyage de Menchikov à Constantinople. Exigences russes :
1. les clés du temple de Bethleem
2. La confirmation des droits des sujets orthodoxes
L’accord n’est donné que pour la première requête.
La guerre est déclarée le 14 juin 1853 Renaissance du projet grec
Les belligérants :
- La France, l’Angleterre, Le Piémont-Sardaigne alliés de la Turquie
- La Russie isolée (mais persuadée de sa puissance et de sa supériorité
face à une Europe affaiblie par les révolutions)
Le conflit
Cf. carte ‘Crimée.Crte’
En 1853 : invasion des provinces roumaines par les russes à titre de « garanties
matérielles » (protection des orthodoxes de l’empire ottoman)
Intervention diplomatique de l’Autriche : la Russie se retire des principautés
danubiennes occupées
Déclanchement du conflit
1ère étape : victoire des russes contre la flotte turque (à Sinope, le 30 nov. 1853)
Inquiétude des autres puissances.
Rupture des relations entre Moscou et Londres
2ème étape : entrée en guerre de la France et de l’Angleterre
1854 : les troupes franco-anglaises remportent la bataille de l’Alma (Crimée)
Siège de Sébastopol (11 mois) : cf. ‘Crimée.Sebast.Crte’
2 mars 1855 : mort de Nicolas Ier
11 sept 1853 : fin du siège de Sébastopol avec prise des forts de Malakoff et de Redan,
retrait des Russes.
30 mars 1856 : traité de Paris
1. La Russie cède à la Turquie les bouches du Danube et une partie de la Bessarabie.
Elle accepte la neutralisation de la région. Une commission internationale est créée
pour veiller à la sécurité de navigation sur le Danube.
2. La Russie abandonne ses prétentions à exercer un protectorat sur les orthodoxes
de l’empire ottoman.
3. La Russie perd aussi ses droits de navigation sur la mer Noire et son droit de
passage en Méditerranée.
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