LE SYNCHRONISME DES CYCLES SEXUELS
A. Le déterminisme du cycle utérin
a- L'ablation de l'utérus, chez l'animal, est sans effet sur le cycle
ovarien; par contre, l'ovariectomie bilatérale entraîne une
atrophie de l'utérus et un arrêt des cycles utérins (figure 1 ).
b- Un utérus dont tous les nerfs sont sectionnés conserve une
activité cyclique normale.
c- Un fragment d'utérus, greffé dans une région quelconque de
l'organisme d'une rate, subit les mêmes transformations que
l'utérus normalement en place.
d- L'injection à des doses convenables, chez une femelle castrée
ovariectomisée, de deux substances extraites d'ovaires de
femelles adultes (oestradiol et progestérone) rétablit les cycles
utérins.
1. Utilisez cette première série d'expériences pour préciser
la nature des relations qui existent entre ovaires et
utérus.
2. Etudiez les courbes de variation des hormones
ovariennes pour en déduire quelles sont les cellules qui
secrètent ces hormones dans l’ovaire (la quantité
d’hormone sécrétée dépend de la quantité de cellules
sécrétrices .)
B. Le déterminisme du cycle ovarien
a- L'ablation du lobe antérieur de l'hypophyse entraîne une
atrophie des ovaires et la disparition des cycles ovarien et utérin
(figure 2).
b- Chez un animal hypophysectomisé, l'injection d'extraits
antéhypophysaires restaure le développement de l'ovaire et
entraîne parfois la reprise des cycles utérin et ovarien.
c- L'injection des mêmes extraits à un animal ovariectomisé ne
provoque jamais la reprise des cycles utérins.
d- Chez la femme, la mesure au cours d'un cycle normal des
taux plasmatiques de FSH et de LH, substances isolées dans les
extraits hypophysaires, permet de tracer les courbes.
1. Utilisez cette deuxième série d'expériences pour établir
les relations existant entre hypophyse, ovaires et utérus.
2. Etudiez les courbes pour préciser le rôle des deux
gonadostimulines (FSH et LH) au niveau de l'ovaire.
LE CONTROLE HYPOTHALAMIQUE DES SECRETIONS HYPOPHYSAIRES
. 1re expérience: résultats
Chez une femelle de macaque rhésus, on a réalisé une lésion
sélective de la région postérieure de l'hypothalamus dont on a
sectionné toutes les connexions nerveuses; il en résulte de
profondes perturbations dans le fonctionnement génital: perte de
l'activité cyclique, suppression des menstruations...
Les sécrétions hypophysaires de FSH et de LH sont mesurées
avant et après la lésion, les résultats sont traduits par les courbes
(a) et (b) de la fig. 1.
. 2e expérience: résultats
Chez une autre femelle de macaque rhésus ayant subi une lésion
identique, on réalise des perfusions par voie intraveineuse d'une
substance isolée de l'hypothalamus: la GnRH :
- soit de façon discontinue, à raison de 1 μg par minute pendant 6
minutes, toutes les 60 minutes ; l'animal retrouve alors des
menstruations régulières ;
- soit de façon continue, avec des concentrations variant entre 0,001
et 1 μg/l.
Au cours de cette expérience, on suit l'évolution de la sécrétion des
hormones hypophysaires FSH et LH; celle-ci est représentée par les
courbes de la fig. 2.
EXPLOITATION
1- Etudiez les courbes 1 (a) et (b) pour mettre en évidence les
relations existant entre l'hypophyse et l'hypothalamus.
2- Etudiez les courbes 2 pour préciser la caractéristique d'une
sécrétion de GnRH efficace.
LE RETROCONTROLE OVARIEN
Après ovariectomie de femelles adultes de macaque
rhésus, ce qui permet de maîtriser les variations
plasmatiques de la concentration oestrogènes, on
mesure les taux plasmatiques de LH et des hormones
ovariennes; les résultats obtenus sont représentés par
les courbes (b).
Quelques mois après la castration, un implant
d'oestradiol est introduit sous la peau des guenons :
- la libération d'oestradiol dans le milieu
intérieur des guenons est telle que le taux
plasmatique d'oestrogènes se maintient
pendant de nombreux jours à des taux voisins
de ceux qui existent au début de la phase
folliculaire du cycle menstruel (environ 60 pg
/ml) ;
- 17 jours après la mise en place de l'implant,
de l'oestradiol est injecté par voie
intraveineuse, de telle sorte que la
concentration plasmatique d'oestradiol s'élève
à des taux voisins de ceux existant en fin de
phase folliculaire d'un cycle normal (> O, 1
μg/l ).
Les taux plasmatiques de LH sont mesurés
pendant toute la durée de l'expérience, et les
courbes (c) indiquent les résultats obtenus.
EXPLOITATION
1 Déduisez de l'analyse comparative des courbes (a)
et (b) les conséquences de la castration, sur le taux
plasmatique de LH.
2- Comparez les courbes (a) et (c) pour en déduire l’effet de l’injection d’oestradiol sur la sécrétion de LH par le lobe
antérieur de l'hypophyse.
3- Utilisez les réponses des deux questions précédentes pour expliquer l'évolution du taux plasmatique de LH au cours
d'un cycle normal ( courbe (a)).
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