partir des replis de la peau). Il n’existe cependant que 20 espèces se comportant de cette
façon. Chez Rhéobatracus, les œufs sont pondus puis avalés et incubés dans l’estomac de la
mère, ces œufs stimulent la sécrétion des prostaglandines de l’estomac, inhibant la sécrétion
d’enzymes et la digestion durant les 3 semaines du développement embryonnaire. Ces
prostaglandines sont utilisées dans les cas de troubles digestifs, ce qui rend la connaissance
des batraciens plus intéressante.
Certains crapauds peuvent même vivre en milieu désertique, les grenouilles ne pouvant pas
car elles ont la peau trop fine et donc des pertes d’eau trop importantes. Cette peau est si fine
car la respiration pulmonaire est peu développée, la majorité de la respiration se faisant par la
cavité buccale ou par la peau, qui doit donc être fine pour laisser passer l’oxygène (et
malheureusement aussi l’eau). Ces animaux sont donc très sensibles à la déshydratation.
1) Ordre des Apodes ou Gymniophones
Ce sont des organismes fouisseurs, aveugles, ressemblant aux vers de terre.
2) Ordre des Anoures (majorité des espèces)
Ils perdent la queue à l’état adulte. En France on connaît les Discoglosses (intermédiaires
rares), la Rana (grenouille), les Bufonidés (crapauds dont la femelle peut peser plus de 500
grammes) et les Hylidés (Hyla, endémique du Sud-Est de la France).
Rana esculeta n’est pas une espèce mais un synklepton, c'est-à-dire un hybride fertile entre
deux grenouilles (ici la rieuse et la grenouille de Lesson).
3) Ordre des Urodèles (400 espèces)
Il comprend les tritons et les salamandres.
Le triton est très adapté à la vie terrestre (ex : le triton alpestre), il revêtit une morphologie
différente pendant quelques jours voire une semaine, le poussant à vivre en milieu aquatique
(mare…) où il effectuera une danse nuptiale, et l’accouplement avant de perdre sa livrée
colorée de phase aquatique. La larve est un têtard urodèle, possédant 4 pattes et une queue
aplatie ainsi que des branchies.
La salamandre (ex : Salamandra salamandra) a un intérêt culturel, François Ier l’utilisait
comme emblème de son blason, et prétendait qu’elle était capable d’éteindre le feu.
La salamandre sécrète par de grosses glandes paratoïdes un mucus pouvant être toxique, s’il
est porté à la bouche d’un prédateur. Ceci est un moyen de protection.
Salamandra atra est totalement noire, vivant en montagne, elle présente un mélanisme
comme une grande partie de la faune de montagne, permettant de résister au froid
(thermorégulation plus efficace). Pour s’adapter à la montagne, où l’eau est souvent gelée, la
reproduction se fait par viviparité, cette espèce s’est totalement affranchie du milieu
aquatique.
On peut encore citer d’autres urodèles :
- hydromante : endémique des Alpes-Maritimes, très particulier car sa peau est très fine et il
n’a plus de poumons : sa respiration est entièrement cutanée. On le trouve dans des grottes.
- euprocte de Corse : petit triton, il en existe aussi un endémique des Pyrénées
- axoltl : ne se métamorphose pas habituellement, se reproduit à l’état larvaire (il vit au
Mexique). Il peut se métamorphoser dans des conditions particulières.
- protée : il est à l’état larvaire toute sa vie, et ne peut pas se métamorphoser. Il est blanc,
aveugle, inféodé aux grottes (cavernicole ou troglobie), a perdu ses pigments et ses yeux. On
le trouve en Slovénie mais pas en France.
- siren des Etats-Unis