donc, dès le départ, dans tous les projets de colonisation, un souci économique, un désir
d'exploiter les ressources, à son profit.
La France prend possession des territoires du Canada sous François Ier et établit un
programme de colonisation. Citons l’explorateur Jacques Cartier. Québec est la capitale du
Canada institué en 1608 (future province de Nouvelle France).
En 1682, Cavelier de la Salle prend possession des deux rives du Mississipi et lui donne le
nom de Louisiane. La France s'établit aux Antilles (Martinique, Guadeloupe et Saint
Domingue). Elle détient des comptoirs au Sénégal en Inde (Pondichéry et Chandernagor), l'île
de France (île Maurice) et l'île Bourbon (la Réunion).
Sous Louis XIV, la France mène de nombreuses des guerres entre 1689 et 1715. Dans les
colonies, elle fait la guerre aux Anglais, ce qui limite son expansion coloniale. Voilà
l’Amérique de Louis XIV : de colonie, du reste au peuplement modeste, avec une
organisation de province française, à part les îles à sucre des Antilles, il n'y aura que le
Canada, cédé aux Anglais en 1763. Le pouvoir royal n'a jamais visé à l'extension de la
province sur le continent nord-américain. Quant aux bassins de l'Ohio, du Mississippi, aux
Grands Lacs, à la Louisiane, ce sont des appendices, procurant des positions stratégiques,
jalonnées de fortins, pour prendre les Anglais à revers au-delà de la ligne des Appalaches ou
flanc-garder au sud les Espagnols. Finalement le traité de Paris en 1763 restitue l'Inde et le
Canada aux anglais. En 1803 Napoléon vend la Louisiane aux Etats unis. En 1817, la France
possède la Guyane française.
C'est à partir de 1830 que l'Algérie fut conquise. Avec Napoléon III pour des intérêts
économiques, on installe des comptoirs en Chine, en Indochine et en Nouvelle Calédonie.
Après la guerre francoprussiennee de 1871 et la perte de l'Alsace et la Lorraine. La France
veut renforcer son prestige et veut prouver sur le plan international son statut de puissance
européenne. Elle colonise le Maroc (protectorat en 1912) et la Tunisie (protectorat français en
1871).
L'Afrique Noire est colonisée par Savorgnan de Brazza entre 1875 et 1880 (Gabon, Congo
français, Oubangui-Chari) Elle est regroupée dans une entité administrative appelée Afrique-
Équatoriale française (AEF). En 1895 la Côte-d'Ivoire, la Guinée et le Dahomey, le Sénégal et
le Tchad sont réunis au sein de l'Afrique occidentale française (AOF). En 1885 Madagascar
est colonisé (protectorat) puis annexé en 1896. Dans la péninsule chinoise, Jules Ferry
colonise le Laos, l'Annam et le Tonkin (devenu Vietnam).
Les points forts de l’économie française dans ses relations avec l’étranger.
En ce qui concerne la puissance financière de la France, est reste depuis des décennies,
après l’Angleterre (23% des capitaux mondiaux investis à l’étranger, la moitié de
l’Angleterre, le double de l’Allemagne) et la France est toujours classée parmi les premiers
pays pour les placements à l’extérieur par habitant. Cette première approche, globale, pourrait
faire penser au 3e indice de Lénine (mais voir 2e partie)
Dans le 1er tome d’Asselain, de la p62 à la p65, il y a un sous-paragraphe « L’apogée du
commerce colonial », période qui s’étend jusqu’à la fin du 18e siècle.
Mais si au 19e et jusqu’en 1914, la France est une des nations les plus colonisatrices, les
flux économiques ne suivent pas.
2. Néanmoins, ce capitalisme ne peut pas être considéré comme
totalement impérialiste