populaires l’efficacité que leur avaient fait perdre les entreprises de corruption et
de trahison qui ont précédé la capitulation.
Le « modèle social français » est né en grande partie à ce moment là et a démontré que la
liberté, l’égalité et la fraternité ne peuvent exister qu’accompagnées par le progrès social.
A l’occasion du 70ème anniversaire de la création du CNR, l’historien Michel ETIEVENT a
donné une conférence sur les chemins croisés de deux hommes, complices de luttes, qui ont
su donner au siècle précédent le goût de la solidarité et de la dignité : Marcel PAUL et
Ambroise CROIZAT.
Marcel PAUL, enfant abandonné sur un banc, a été tour à tour secrétaire général de la
fédération CGT de l’Energie, ministre communiste de la production industrielle du Général
de Gaulle, conseiller de Paris, initiateur des secours d’urgence et des crèches, fondateur
d’EDF-GDF et du statut des électriciens et gaziers.
Ambroise CROIZAT, fils de manœuvre, secrétaire de la fédération CGT des métaux, député
de Paris, ministre communiste du travail à la Libération, a été le bâtisseur de la Sécurité
Sociale, le créateur de la retraite pour tous, le fondateur de la médecine du travail, des
comités d’entreprise, des conventions collectives.
Robert CHAMBEIRON, secrétaire général adjoint du CNR en 1944 citait le Général de GAULLE
s’adressant à l’assemblée consultative provisoire à Alger en 1943 : « La France veut que
cesse un régime économique dans lequel les grandes sources de richesse nationale
échappaient à la nation, où les activités principales de la production et de la répartition se
dérobaient à son contrôle, où la conduite des entreprises excluait la participation des
organisations de travailleurs et de techniciens, dont cependant elle dépendait.
Il ne faut plus qu’on puisse trouver un homme ni une femme qui ne soient assurés de vivre
et de travailler dans des conditions honorables de salaire, d’alimentation, d’habitation, de
loisirs, d’hygiène et d’avoir accès au savoir et à la culture ».
Il faut se souvenir aussi que le CNR a proposé le Général de GAULLE comme dirigeant, pour
mettre en échec le projet de Roosevelt de faire de la France un protectorat.
Nous sommes les héritiers et les porteurs de ces valeurs universelles. Aujourd’hui nous
avons un immense besoin de progrès économique et social, de démocratie et de
souveraineté nationale et pour cela le peuple doit agir en force pour reprendre le pouvoir à
la Finance qui s’approprie en grande partie les richesses nationales issues du travail et porte
atteinte à la souveraineté nationale.
Nous devons pour cela rassembler tous ceux qui veulent à nouveau construire une société
où « l’humain » retrouve sa place centrale et où l’intérêt général prime sur les intérêts
particuliers d’une minorité.