Electrophorèse capillaire
L’électrophorèse capillaire se définit comme une technique de séparation
electrophoretique effectuée dans un tube de diamètre interne < à 100 m , rempli d’un milieu
électrolyte.
Cette nouvelle technique permet la séparation rapide de molécule très variée, avec une
grande résolution. Au cours de ce TP, nous avons mis en pratique l’electrophorese capillaire
en solution libre FSCE
But :
Analyse des ions de faible poids moléculaire contenu dans divers produits alimentaires
dont l’eau.( Cl- , NO2- , NO3- , SO42- ) , séparés en fonction de leur charge dans un électrolyte
aqueux.
Principe :
La séparation des molécules se fait par leur propre mobilité electrophoretique sur
laquelle vient s’ajouter le flux electro-osmotique, plus ou moins important , engendre par le
capillaire de silice qui attire les charges positives de l’électrolyte.
En effet, les molécules sont soumises à 2 flux :
Le flux électrophorétique qui entraîne les cations vers la cathode et les anions
vers l’anode : Dans une solution on a deux types de molécules : les neutres et les chargées.
Les molécules neutres ne sont pas concernées par ce phénomène. En revanche, les molécules
chargées lorsqu’elles sont soumises à un champs électrique se déplacent à une vitesse
caractéristique constante qui est fonction de leur taille et de leur charge.
Le flux éléctro-osmotique : c’est un phénomène particulier au capillaire de
silice, en effet les groupements Silanol sont très acide et donnent facilement S-O-, ce qui
donne une charge interne négative. Dans le tampon on a des molécules chargées positivement,
celles-ci vont venir s’adsorber à la paroi interne , et lorsqu’on impose un courant dans le
capillaire « la gaine positive » va être entraînée vers la cathode. Cette migration crée un flux
que l’on peut assimiler à un courant ou à «un tapis roulant ». Ce flux s’applique à toutes les
molécules, qu’elles soient chargées ou non.
La somme de ces deux phénomènes va donner la vitesse caractéristique de la molécule
étudiée. On a :
Vitesse de migration = Vitesse électrophorétique + Vitesse électro-osmotique.
La migration se fait dans un capillaire constitué de polymères de silicate d’un diamètre
inférieur à 100
m (ici 50
m). Il est rempli d’une solution tampon ; on injecte à l’anode et on
détecte à la cathode. On applique une tension aux bornes du capillaire et le déplacement des
espèces est régi par les deux phénomènes que sont l’électromigration et l’électro-osmose.
En règle générale, la migration se fait de l’anode à la cathode quel que soit le pH.