En 508-507 avant J.-C, les réformes de Clisthène assurent l’épanouissement de la démocratie
athénienne. Clisthène découpe le territoire de l’Attique en trois endroits différents, chacune de
ses divisions territoriales porte le nom de trittye. Chaque tribu comprends donc trois trytties,
l’une située dans la zone appelée Paralie (zone côtière), l’autre dans la zone appelée Mésogée
(zone intérieure), la troisième dans la zone de la ville (Astu). Enfin chaque trittye comprend
plusieurs dèmes, c'est-à-dire des villages avec un territoire agricole tout autour ou des quartiers
urbains. Tout citoyen est désormais désigné par le nom de son dème où il doit se faire inscrire
pour que ses droits soient reconnus. Tribus, trittyes et dèmes servent de base au recrutement de
tous les organismes de la vie politique.
Désormais, ces habitants célèbrent les mêmes fêtes, combattent ensemble, élisent leurs
responsables et siègent côte à côte à l’assemblée du peuple ou Ecclésia.
Ces réformes constituent l’acte de naissance de la démocratie athénienne. Page 17 docs 3, 5 et 6.
La victoire des « citoyens ordinaires »
A partir de 490 avant J.-C., les guerres médiques qui opposent les Grecs aux Perses contribuent à
développer la démocratie. Après la révolte des cités grecques d’Ionie contre Darius 1er, le roi des
perses, ce dernier veut punir Athènes qui a accordé son appui aux révoltés. Débarqués dans la
plaine de marathon, les perses sont vaincus par les hoplites athéniens. Dix ans plus tard, à
Salamine, la flotte perse est détruite par les navires grecs commandés par l’athénien Thémistocle.
Ainsi, ce sont les hoplites et les rameurs, des citoyens « ordinaires », qui ont écarté la redoutable
menace perse.
II ) L’âge d’or de la démocratie athénienne
A- Le siècle de Périclès.
Entre 443 et 429 avant J.-C., la vie politique à Athènes est marquée par Périclès. Cet aristocrate
de grande famille, petit-neveu de Clisthène, né vers 495 av. J.-C., est réélu chaque année à la
charge la plus élevée de la cité, celle de stratège. Vers 450 av J.-C., il institue le misthos, une
indemnité versée aux citoyens tirés au sort pour occuper une magistrature, et qui équivaut à
environ la moitié du salaire d’un ouvrier sur un chantier de constructions publiques. Par la suite,
cette indemnité est versée aux citoyens qui assistent aux réunions de l’Assemblée du peuple.
Cela permet d’associer les plus pauvres au gouvernement de la cité.
B – Une démocratie directe.
L’Ecclésia
Tous les citoyens peuvent ainsi assister aux séances de l’Ecclésia, (Assemblée du peuple qui se
réunit quarante fois par an à Athènes, sur la colline de la Pnyx, et à laquelle tous les citoyens