Elements scientifiques issus des connaissances, nécessaires à la

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ANALYSE DE PRATIQUES LYCÉES 2015-2016 :
L’ÉVALUATION AU SERVICE DES PROGRÈS DES ÉLÈVES J2
Produire des exercices de remédiation aux compétences non acquises
Constitution du groupe et nom des lycées :
Flavy Boulanger, Valérie Delmotte, Jean-François Paillard, Sandrine Robillard, Lycée Anguier EU
Niveau concerné : Terminale S
Thème du programme : Immunologie
Exercice 2 de remédiation proposé – Elements scientifiques issus des connaissances, nécessaires à la
construction du raisonnement
Comment je trie, dans mon cours (= dans les connaissances), les informations nécessaires pour répondre
à cette problématique ?
Lors d’une première infection par un virus comme celui de la grippe, l’organisme déclenche une réponse
immunitaire qui permet l’élimination de ce virus.
Expliquez les mécanismes qui conduisent l’organisme infecté par un virus à produire, en grand nombre,
des cellules immunitaires efficaces dans la défense contre ce virus.
Vous n’aborderez pas les mécanismes de la destruction des cellules infectées, comme du virus lui-même.
Votre réponse structurée, comportera une introduction, une conclusion, et un développement illustré par
des schémas appropriés, dont, obligatoirement un, montrera la coopération cellulaire indispensable.
DOC à disposition :
- le cours en version numérique (hors schémas)
- en jaune: compréhension de la problématique
1. Surligner à l'écran les informations qui vous semblent utiles à la résolution de cette problématique (20
minutes) = les connaissances à écrire sur le brouillon.
2. Echanger votre poste avec un camarade et avoir un esprit critique qu'e à ses choix (barrer des infos
surlignées et/ou surligner des infos d'une autre couleur). (15 minutes)
3. Mettre en commun les informations pour construire la grille de correction du sujet. (15 minutes)
Chapitre 1
La réaction inflammatoire,
un exemple de réponse innée
Immunité innée : définition
Capacité à maintenir l’intégrité de l’organisme ne nécessitant pas d’apprentissage.
L’immunité innée :
- répandue dans tout le monde vivant,
- génétiquement héritée,
- et très conservée au cours de l’évolution.
Elle est présente au moins depuis la naissance, immédiate, permettant la reconnaissance de
presque tous les microorganismes.
Fait appel à des outils= effecteurs existant l’avant l’exposition à un trouble comme l’atteinte des cellules
(coupées, brûlées…), une infection, un cancer. Ex : les phagocytes ;
Ex de réaction de l’immunité innée : la phagocytose. Mais aussi :
Inflammation : ensemble des réactions se produisant sur le lieu irrité ou perturbé par un agent
pathogène (= qui rend malade).
4 Symptômes stéréotypés de la réaction inflammatoire : rougeur, chaleur, gonflement, douleur.
PB 1 : A l’échelle des tissus, comment des leucocytes divers sont-ils arrivés sur le site et en
nombre ?
Des cellules immunitaires tissulaires mobiles, appelées sentinelles : mastocytes, cellules
dendritiques et certains macrophages sont capables de reconnaître des éléments potentiellement
dangereux grâce à la présence en surface de récepteurs membranaires de l’immunité innée, codés
génétiquement. Ceux-ci permettent d’identifier des motifs moléculaires communs à de nombreux
pathogènes : bactéries, champignons, virus, toxines et cellules modifiées de l’organisme.
Ces sentinelles devenues immobiles libèrent alors des médiateurs chimiques de l’inflammation
variés comme l’histamine, le TNF, des chimiokines. Ces molécules aux effets variés : vasodilatateur,
attractif, ou activateur vont agir sur des leucocytes et permettre que :
- Les monocytes et granulocytes arrivés en nombre traversent les vaisseaux sanguins : c’est la
diapédèse, et parviennent ainsi jusqu’au site atteint,
- les monocytes se différencient en macrophages.
NB : Les leucocytes ne se multiplient pas sur place.
Résolution PB1 : Des cellules immunitaires sentinelles peuvent détecter une anomalie grâce à leurs
récepteurs membranaires de l’immunité innée et alors libèrent des médiateurs chimiques de
l’inflammation qui attirent d’autres leucocytes capables de diapédèse et provoquent les symptômes de
l’inflammation.
PB 2 : Comment les leucocytes présents rétablissent l’intégrité de l’organisme ?
Il faut éliminer le trouble ? Phagocytose : étapes ?
4 étapes au cours de la phagocytose : schéma
Les cellules phagocytaires : les macrophages, les granulocytes et les cellules dendritiques adhèrent à
l’élément causant le trouble, l’ingèrent, le digèrent, puis rejettent les déchets.
A l’issue de la phagocytose, des macrophages et cellules dendritiques émettent à leur surface des
fragments protéiques d’intrus associés à leurs propres marqueurs membranaires du Complexe Majeur
d’Histocompatibilité. Ces cellules présentatrices d’Ag CPA se déplacent alors vers les organes lymphoïdes
secondaires, comme les ganglions, où elles vont alerter des cellules dendritiques et des lymphocytes T,
préparant le déclenchement de l’immunité adaptative.
Ag= toute substance capable de provoquer une réaction immunitaire adaptative = très spécifique.
Réponse PB2 : Alors que les phagocytes assurent l’élimination du trouble, certains peuvent devenir au
besoin des cellules présentatrices d’Ag auprès de lymphocytes pour débuter une réponse adaptative dans
les organes lymphoïdes secondaires.
Construction commune d’un schéma-bilan du thème sur 1 page A3
PB3 : Comment faire quand la réaction inflammatoire est gênante ?
ex
lieu d’action
Mode d’action 1
Aspirine, ibuprofène
cortisone
Dans cellule sentinelle (=inflammatoire)
Empêche formation de la prostaglandine, à l’origine vasodilatation, fièvre
et douleur.
Mode d’action 2
Limite la synthèse de chimiokines, réduit
perméabilité vasculaire et stimulent la
phagocytose.
Effets secondaires à long Accidents gastriques, Augmentation du taux de glucose sanguin,
terme
ulcères, Hémorragie accroissement de la rétention d’eau et ions
difficilement arrêtée
sodium, élimination accrue d’ions potassium
Réponse au PB 3 : L’utilisation appropriée de médicaments anti-inflammatoires réduit la production de
prostaglandine intervenant dans tous les symptômes stéréotypés de l’inflammation, devenus gênants à
long terme.
Vu au chapitre 1 : Réaction inflammatoire :
- Innée
- rapide : réglé en quelques jours
- utilise outils déjà présents avant la rencontre avec l’anomalie
Mais si elle est insuffisante, elle prépare aussi réaction adaptative.
Chapitre 2
L’immunité adaptative, prolongement de l’immunité innée
L’organisme infecté produit et libère au cours d’une réaction tardive et lente des anticorps Ac :
molécules protéiques globuleuses, appelées aussi γ globulines ou immunoglobulines Ig = IGG, spécifique
d’un Ag.
= Ac n’existaient pas avant la rencontre avec cet Ag.
Donc la présence d’Ac dans un sérum témoigne d’une rencontre avec un Ag. On parle de
séropositivité à cet Ag = individu immunisé.
Détectée par différentes techniques. Ex : test, Elisa, ouchterlony, Western blot … l’électrophorèse
sépare les protéines du sérum.
PB1 : Comment des Ac participent-ils de façon adaptative à l’élimination d’un virus libre dans le sang ou
la lymphe ?
PB1.1 : Travail maison : Comment les anticorps permettent-ils l’élimination d’un virus ?
poly à coller
On appelle Ag = molécule libre ou fixée sur une cellule qui déclenche une réaction immunitaire
adaptative.
Quand un anticorps se fixe à un Ag, viral par exemple, il se constitue une structure, appelée
complexe immun insoluble : l’Ag est alors immobilisé. Comme les phagocytes peuvent fixer le complexe
grâce à un récepteur à Ac, la phagocytose est facilitée.

PB1.2 : Comment expliquer la spécificité des Ac pour un Ag donné ? sur poly
« 4 chaînes »
Rastop : forme de Y, 2 longues, 2 courtes, Ag fixé à 1 extrémité où 1 chaîne et 1 longues associées,
Chaines identiques 2 à 2, 1 partie commune à tous les Ac sur chaînes longues comme courtes.
2 sites identiques de fixation à l’Ag, différents d’un Ac à un autre = spécifique

PB1.2 : Comment expliquer la spécificité des Ac pour un Ag donné ?
image Ac avec Rastop, puis texte sur les Ac
schéma d’anticorps.
-

PB 1.3 : Comment expliquer la formation d’Ac spécifiques ?
Les LB possèdent à leur surface des Ac membranaires, reconnaissant un Ag spécifique. Lorsqu’ un
récepteur membranaire de LB fixe spécifiquement un Ag, on dit que le LB a été sélectionné. Après cette 1e
étape s’en suivent 2 autres :
- Le LB se multiplie en un clone (105 à 1 million) : on dit qu’il y a amplification clonale.
- Ces LB se différencient respectivement en plasmocytes = cellules sécrétrices d’Ac (5000 Ac id par s)
spécifiques à l’Ag qui a sélectionné le LB et en LB mémoire à longue durée de vie. Il y a
différenciation clonale.

schéma phagocytose d’un complexe immun

ex 2a Schéma test Elisa
Réponse PB 1 : Grâce à leurs 2 sites de fixation à l’Ag spécifiques, des Ac, sécrétés par des plasmocytes
spécifiques, provenant de LB sélectionnés, clonés et différenciés immobilisent l’Ag dans un complexe
immun qui facilite la phagocytose
Rappel : vie d’un virus ? Reproduction intracellulaire
PB2 : Comment se débarrasser des cellules infectées par le virus ?
Réponse PB 2 : Des lymphocytes T cytotoxiques spécifiques d’un Ag, fabriqués à partir de LT CD8
sélectionnés, clonés puis différencies, sont capables de détruire par contact des cellules infectées par cet
Ag.
Tâche complexe : Les lymphocytes T (LT) et SIDA
Réponse possible :
Alors que le VIH fait exploser les LTCD4 qu’il infecte, les LTc spécifiques au VIH contribuent aussi à
la destruction des LTCD4 infectées par le VIH.
L’apparition des maladies opportunistes est liée à la disparition complète des LTCD4 capables de
reconnaître un Ag donné, LTCD4 indispensables pour la mise en route de toutes les réactions adaptatives
face à cet Ag.
NB : Des lymphocytes T auxiliaires, spécifiques d’un Ag, fabriqués à partir de LT CD4 sélectionnés,
clonés et différenciés, libèrent une molécule, l’IL2, seule capable de stimuler la multiplication et la
différenciation des LB et LTCD8 sélectionnés par ce même Ag.

Schéma–bilan des réactions adaptatives à un Ag
PB 3 : Comment le système immunitaire peut-il répondre spécifiquement à une grande variété
d’Ag tout en préservant l’intégrité de l’organisme ?
Réponse PB 3 : Un réarrangement génétique dans les cellules souches des L permet l’acquisition de
récepteurs dans la MO, éduqués dans la MO ou le thymus tels que les cellules auto-réactives, contre les
constituants de l’organisme, sont éliminés. Restent les cellules immunocompétentes.
L’ensemble des Ac mb et des récepteurs T ainsi formés à un moment de la vie est appelé répertoire
immunitaire. Il est variable au cours de la vie.
Conclusion chap 2:
L’immunité adaptative spécifique aux Vertébrés est assurée par les L, cellules éduquées,
nécessairement spécifiques à un Ag, multipliées et différenciées après activation par l’IL2.
Partie 1 : Premier exercice (8 points)
Thème 3A : le maintien de l’intégrité de l’organisme
Critères
Indicateurs (éléments de correction)
Qualité de la
synthèse
Introduction qui pose clairement la problématique et annonce sa résolution.
Exposé construit avec enchainement logique.
Au-moins 2 schémas pertinents intégrés, dont un de coopération cellulaire
Conclusion récapitulant la réponse à la problématique posée.
Remarque : il n’y a pas de synthèse réussie sans éléments scientifiques suffisants.
Synthèse réussie
Eléments
scientifiques
Synthèse
maladroite
Aucune synthèse mais
contenu scientifique
-
1ère réaction, réaction inflammatoire aigue : innée
Détection, recrutement des leucocytes existants par cellules sentinelles
Elimination par phagocytes insuffisante
CPA qui activent la réponse adaptative par sélection de lymphocytes
spécifiques du virus : coopération cellulaire (texte ou schéma)
-
2nde réaction : adaptative
Sélection de LTCD4 spécifiques du virus indispensable pour production d’IL2,
stimulant la multiplication des autres lymphocytes sélectionnés :
coopération cellulaire (texte ou schéma)
Multiplication et activation (=différenciation) de ces lymphocytes B en
plasmocytes sécréteurs d’Ac spécifiques du virus
Multiplication et activation de ces lymphocytes T CD4 et CD8 en LT auxiliaires
et LTC spécifiques du virus
-
Éléments scientifiques
suffisants en gras : au
moins 3, en non gras : au
moins 2
Qualité
formelle
Pas de synthèse
Éléments scientifiques
partiels en gras : au
moins 2, en non gras : au
moins 1
Pas ou peu d’éléments
scientifiques répondant
à la question traitée
Correction orthographique, grammaticale, paragraphes, soin de l’écriture…
Schémas soignés, de grande taille, titrés, légendés
Rédaction correcte
Rédaction maladroite
Barème :
Synthèse pertinente
Synthèse maladroite ou partielle
Éléments scientifiques suffisants
Rédaction
correcte
Rédaction
maladroit
e
8
7
Éléments scientifiques partiels
Rédactio Rédaction
n
maladroit
correcte e
6
Aucune synthèse
5
Rédactio Rédaction Rédaction Rédaction
n
maladroit correcte maladroit
correcte e
e
4
3
2
1
Peu
d’éléments
scientifiques
répondant à
la question
traitée
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