Modèle actuel de l’Univers
Ce qui prime, c’est l’indissociabilité de la matière / énergie et de l’espace-temps en
interaction permanente.
« La matière dicte à l’espace-temps sa courbure et l’espace-temps dicte son
mouvement à la matière, selon Archibald Wheeler, un physicien relativiste de
grand renom »
Quand on évoque l’expansion de l’Univers, c’est en fait la dilatation de l’espace lui
même dont il s’agit.
La tactique est de faire usage de ce que l’on appelle « le référentiel comobile » qui
permet d’inclure l’immobilité dans un espace qui lui, est mobile.
Plus clairement, les coordonnées des concentrations de matière sont constantes
dans ce référentiel, bien que la distance métrique entre points ne cesse de croître.
C’est aussi une façon d’exprimer que la répartition des constellations reste
homothétique.
Egalement, le centre de l’Univers est partout et nulle part à la fois, chaque
observateur à la sensation d’être au centre de l’Univers (voir Figure 1).
Evoquons maintenant les principaux aspects du modèle conventionnel actuel.
L’Univers est isotrope et homogène
L’espace-temps est quadridimensionnel et en expansion accélérée
Pour n’importe quel observateur situé à l’origine d’un référentiel comobile les
agrégats de matière ont une vitesse de récession proportionnelle à la
distance, cette vitesse peut dépasser largement la vitesse de la lumière.
En ce qui concerne la matière et l’énergie, le modèle prend en compte la
matière qui émet de la lumière et aussi celle qui n’en émet pas, dite noire.
De même pour l’énergie répulsive, cause de l’accélération de l’expansion et
qui n’émet pas de lumière, elle est dite noire, on n’en connaît pas la nature ,
certains lui donne le nom de quintessence ( cinquième élément des Grecs
dans l’histoire ancienne )
La vitesse de la lumière, invariant, et qui est indépassable, prônée par la
Relativité Restreinte, est une propriété locale conservée dans le modèle, mais
ne s’applique pas à la gravitation. La Relativité Générale résout le problème
en assimilant la gravitation à une courbure de l’espace-temps (la grande idée
d’Einstein déduite de son principe d’équivalence )
Du fait de l’expansion, la lumière émise par un corps céleste puis reçu par un
observateur implique :
une distance d’émission par rapport à l’observateur, celle à laquelle se
trouvait ce corps céleste au début de l’ émission, plus petite que la distance
de réception, celle à laquelle se trouve ce corps céleste au moment de la
réception ( aujourd’hui )
« La lumière ressemble à un coureur sur une piste qui s’étirerait et dont
le poteau d’arrivée reculerait plus vite qu’il ne peut courir selon Arthur
Edddington »