Dans un contexte économique global qui s’est fortement détérioré depuis 2008, l’économie maltaise, qui
présente des vulnérabilités structurelles importantes, a fait preuve d’une bonne résistance mais est entrée en
récession en 2009. Sa forte ouverture sur l’extérieur qui l’a pénalisée en période de crise devrait toutefois lui
permettre de profiter du redémarrage progressif de l’économie mondiale à partir de 2010
Malte, qui a intégré l’Union Européenne en mai 2004, a retrouvé dès 2005 le
chemin de la croissance et réussi à améliorer progressivement ses principaux
indicateurs macro-économiques. Cela lui a permis d’intégrer la zone euro dès
le 1er janvier 2008. Cette amélioration est en partie remise en cause par la
crise économique dont l’impact, bien que moins sensible et retardé par
rapport à beaucoup d’autres pays de l’Union, est bien réel.
Très vulnérable car encore concentrée sur quelques secteurs, comme la
production de composants électroniques (plus de 50% des exportations du
pays assurées par la société franco-italienne STMicroelectronics) et de
médicaments ainsi que sur les services financiers et le tourisme,
particulièrement sensibles à l’évolution des marchés internationaux,
l’économie maltaise est entrée en récession, après trois trimestres de baisse
du PIB, au deuxième trimestre 2009.
Après avoir enregistré une croissance de : + 3,1% en 2005, + 3,4% en 2006 et
+ 3,8% en 2007, l’économie maltaise, qui a largement échappé à la crise
bancaire, a commencé à subir la crise économique mondiale au second
semestre 2008, ce qui a ramené la croissance annuelle, cette année-là, à +
2,1%.
Les dernières estimations disponibles pour 2009 font état d’un recul du PIB
de -1,9%. Ce recul aurait été plus marqué au cours du second semestre de
l’année. L’un des secteurs particulièrement touché par la crise serait le
tourisme (qui représente environ 25 % du PIB avec les effets induits). Le
nombre de touristes a en effet reculé en 2009 de 8,4% par rapport à 2008. A
contrario, le secteur financier aurait, semble-t-il, profité de la crise et continué
à croître rapidement (+22% entre le troisième trimestre 2008 et 2009).
La crise a eu un effet particulièrement sensible sur la demande intérieure (-
0,8% en 2009), sur les investissements (- 21,8% en 2008 et – 16,7% en 2009)
ainsi que sur le commerce extérieur du pays (importations – 15,5% et