Renaissance
L’art de la Renaissance
C’est à une nouvelle naissance de l’art antique que nous assistons au XV° siècle, le « quattrocento »,
d’abord en Italie, puis, jusqu’à la fin du XVI° siècle, dans le reste de l’Europe. C’est une véritable
Renaissance de l’art idéal des antiques grecs et romains !
Cette période est l’une des plus dynamiques et riches de l’histoire de l’humanité. S’affranchissant du poids
de la religion, qui dominait le Moyen-âge, la Renaissance voit le monde d’une autre façon, avec l’Homme
au centre de l’Univers.
Cette curiosité et cet humanisme produiront un grand nombre de génies dans différents domaines : sciences,
arts, philosophie, politique, musique, architecture…
Personne ne s’est réveillé un beau matin en s’exclamant : « Le Moyen-âge est terminé, vive la Renaissance !
» La transition s’est faite de façon fluide, même s’il est vrai que certains événements ou découvertes
annonçaient un renouveau artistique. Deux éléments sont symboliques de cette évolution. L’un est à trouver
sous terre, le second dans les grands espaces.
Grotesques
Lorsque les italiens creusèrent le sous-sol de Rome, ils découvrirent des restes de maisons romaines de
l’Antiquité. Cette redécouverte de l’Antiquité et de la gloire passée de Rome à travers les somptueux décors,
composés de personnages et de feuillages étonnants, retrouvés sous terre, comme dans des « grottes »,
devinrent à la mode chez les fortunés. Une bonne partie des décors dans les maisons s’inspirèrent de ces «
grottes » antiques, on les appela les « grotesques » avant que ce mot ne pris un autre sens de nos jours… on
fit même construire de fausses grottes, comme celle de François 1er au château de Fontainebleau, ornée de
coquillages.
Pour les italiens de l’époque, retrouver ainsi l’Antiquité était comme une « renaissance », terme consacré par
Vasari, un historien de l’art fier de ce passé historique.
La perspective
Même si elle existe à l’état expérimental au Moyen-âge, la perspective fut réellement utilisée et mise au
point à la Renaissance. A travers le mécanisme de la camera oscura (chambre noire), dont le principe est
connu depuis l’Antiquité grecque, les peintres cherchent à représenter l’espace et la profondeur avec le plus
de réalisme. La perspective existe sous plusieurs formes selon les usages : aérienne, optique, géométrique,
atmosphérique, cavalière, axonométrique, à point de fuite unique ou multiples…
Masaccio, Fresques de la Sainte trinité, Florence, Italie,
1425
Piero della Francesca, La
flagellation du Christ, fresque, Italie, 1445
Guidoline di Pietro dit Fra Angelico, Noli me tangere ! (« ne me touche pas ! »),
fresque du couvent San Marco à Florence, vers 1445.
L’auteur de ce tableau est un moine, béatifié en 1982 par Jean-Paul II, donc officiellement « saint ». ce qui
frappe dans ses œuvres, c’est la lumière et le traitement de la perspective. Le titre du tableau est la parole
que dit le Christ à Marie Madeleine lorsqu’il la revoit après sa résurrection.
Paolo Uccello, Saint-Georges
terrassant le dragon, huile sur bois, Italie, 1460
1 / 18 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !