Si, dans les années 1950-1960, les jeunes filles rêvaient de devenir des stars de cinéma, aujourd’hui,
c’est la télévision qui apparaît comme le vecteur de promotion sociale accélérée.
Monique Dagnaud travaille au Centre national de la recherche scientifique (CNRS) et est ancienne
membre du Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA). Elle est l’auteure de Médias, promouvoir la
diversité culturelle, La Documentation française, Paris, 2000.
http://www.diplomatie.gouv.fr/label_france/47/fr/17.html
QUESTIONS :
1. 1. Expliquez les deux passages soulignés.
2. 2. Les participants des émissions de télé-réalité sont ils représentatifs des jeunes ? Soulignez dans le
texte ce qui justifie votre réponse.
3. 3. Quel est le type d'analyse de la télé-réalité proposée par ce document ? Justifiez votre réponse.
4. 4. Quel peut être le lien entre télé-réalité et politique ? Utilisez vos connaissances de l’actualité.
EXERCICE 3 : ANALYSE ET COMPREHENSION D’UN TEXTE
On a l’habitude d’affirmer que l’économie des sociétés primitives est une économie de subsistance
(...) en ce qu’elle parvient tout juste à assurer la subsistance de la société. Leur système économique
permet aux primitifs, au prix d’un labeur incessant, de ne pas mourir de faim et de froid. L’économie
primitive est une économie de survie en ce que son sous-développement technique lui interdit
irrémédiablement la production de surplus et la constitution de stocks.
Telle est l’image de l’homme primitif véhiculée par des « savants » : le Sauvage écrasé par son
environnement écologique, sans cesse guetté par la famine, hanté par l’angoisse permanente de
procurer aux siens de quoi ne pas périr. Bref, l’économie primitive est une économie de subsistance
parce que c’est une économie de la misère.
A cette conception de l’économie primitive, Sahlins oppose les faits ethnographiques. Etudiant
les chasseurs-collecteurs nomades des déserts d’Australie et d’Afrique du Sud, il s’aperçoit que, loin
de passer toute leur vie à la quête fébrile d’une nourriture aléatoire, ces prétendus misérables ne s’y
emploient au maximum que cinq heures par jour en moyenne, plus souvent entre trois et quatre heures
et que ce travail quotidien n’est que rarement soutenu. Il en résulte donc que dans un laps de temps
relativement court, Australiens et Bochimans assurent très convenablement leur subsistance.
L’économie primitive n’est donc pas une économie de la misère, mais la première société
d’abondance.
Le constat, ethnographiquement fondé, que d’une part les économies primitives sont sous-
productives, que d’autre part elles satisfont toujours les besoins de la société, impose donc, en sa
paradoxale vérité, que la société primitive est en effet une société d’abondance puisque tous les
besoins y sont satisfaits.
Pierre Clastres, Préface du livre de Marshall Sahlins, Age de pierre, âge d’abondance,
Gallimard, 1976.
QUESTIONS :
Structure du texte :
1. Combien de parties contient le texte. Délimitez les parties à l’aide de « crochets ».
2. Donnez un titre significatif à chaque partie.
Compréhension du texte
3. Expliquez quelle est la thèse remise en cause par Marshall Sahlins ? (pas de paraphrase)
4. Quel est le paradoxe soulevé par l’auteur du texte ?
5. Quelle définition à partir de ce texte peut-on donner de l’abondance ?
6. Si l’on suit le raisonnement de Sahlins, la société européenne actuelle est-elle une société
d’abondance ? Justifiez votre réponse.
L’économie dont il est ici question concerne non pas les hommes préhistoriques mais les primitifs
observés depuis plusieurs siècles par les voyageurs, explorateurs et ethnologues.
La production pourrait, si les gens le souhaitaient, être beaucoup plus importante.