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La nécessité de créer une main d'œuvre qualifiée dans une économie dont l'information et la
technologie sont les principales composantes,
La crainte des employeurs de voir les coûts de main d'œuvre augmenter du fait du manque
d'expérience professionnelle,
Le taux de chômage élevé, les emplois de mauvaise qualité, le peu d'intérêt pour leur travail,
la facilité de licenciement.
1.9 Le taux d'abandon scolaire chez les 18-24 ans est de 15,7 % dans l'UE des 25 (données datant
d'avant l'adhésion de la Roumanie et de la Bulgarie); il s'élève à 50 % en Turquie. Ce chiffre
montre que la principale raison du chômage des jeunes est le manque d'éducation. La durée de
l'enseignement obligatoire devrait bientôt passer à 12 ans. Il convient de mettre fin aux
interférences politiques dans l'enseignement professionnel et d'instaurer un modèle
d'enseignement professionnel permettant de répondre à la demande de main d'œuvre.
L'apprentissage tout au long de la vie doit être encouragé afin d'accroître l'aptitude à l'emploi.
1.10 La formation et le conseil professionnels constituent les priorités des mesures en faveur de
l'emploi des jeunes. L'amélioration de l'accès à l'information aussi bien durant les études qu'au
début de la vie professionnelle contribuera à faire tomber d'importants obstacles.
1.11 Il convient d'améliorer la productivité dans le secteur agricole. Il faudrait résoudre le
problème de la faible productivité agricole et accroître la compétitivité de l'agriculture turque
sur les marchés mondiaux. Cela contribuerait à prévenir l'exode rural des jeunes.
1.12 La réduction des contributions à la sécurité sociale des jeunes travailleurs pourrait engendrer
une augmentation de l'emploi des jeunes. Les expériences du passé n'ont toutefois pas été
concluantes à cet égard. Suite à la réduction des contributions sur le salaire minimal en 2004,
l'on n'a guère observé de croissance de l'emploi. En l'absence de création d'emplois, une telle
approche se traduirait sans aucun doute par un changement de la pyramide des âges de la
main d'œuvre afin de maximiser les avantages de cette approche. Il convient d'évaluer ces
mesures par rapport à leur contribution à l'emploi en général.
1.13 Certains souhaitent encourager la flexibilité du travail pour les jeunes et simplifier les
restrictions législatives concernant les procédures d'embauche et de licenciement. Cela ne
suffirait toutefois pas à résoudre les problèmes d'un pays comme la Turquie, où l'emploi non
déclaré est monnaie courante.
1.14 Les jeunes étant considérés comme un groupe défavorisé de la société, il conviendrait de
mettre en œuvre des politiques actives de main d'œuvre ciblées. Les stratégies visant à
identifier la répartition des ressources financières entre les groupes cibles devraient être
élaborées après consultation des partenaires sociaux. A l'heure actuelle, les contributions des
employeurs ne sont pas adéquates et ces derniers n'assument pas leurs responsabilités sociales
en termes d'apprentissage et de stages.
1.15 Ces dernières années, la culture du travail en commun entre employeurs et salariés s'est
améliorée pour l'emploi en général et pour la lutte contre le chômage des jeunes en particulier.