Les aires de puissance par Hélène Fouhéty

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MONDIALISATION ET PUISSANCE
(Hélène Fouhety, collège Ronsard, Limoges.)
La mondialisation est un phénomène d’intégration naissante (une
trentaine d’années) des différentes parties de la planète à un vaste réseau
d’échanges variés aboutissant à la construction d’un village global.
Cela est rendu possible par de nouvelles techniques de
communication et de transport qui favorise et accélère le libre échange
des personnes et des biens.
La concentration des activités de recherche et développement (RD)
et de commandement aboutit à ce phénomène mais aussi à l’émergence
ou à la consolidation de pôles actifs dans l’espace monde.
Ces pôles sont ceux des grandes puissances de la Triade ou de
l’oligopole mondiale (Amérique du Nord, Europe Occidentale et Espace
japonais) ainsi que quelques espaces secondaires (N.P.I. par exemple). Ils
concernent donc plutôt les pays du Nord et se font souvent au détriment
des pays du Sud.
Ils se matérialisent spatialement par des mégapoles puissantes ou
aires de puissance souvent tête de pont des mégalopoles mondiales et à la
tête de puissantes organisations économiques régionales (avec les O.I.G.
comme par exemple l’A.L.E.N.A., l’A.P.E.C....) ou mondiales (O.M.C.).
Ils s’appuient aussi sur de puissantes Firmes Multinationales (F.M.N.)
qui ont bénéficié des délocalisations industrielles et de la
déréglementation ainsi que de la création des Zones franches et des
Z.E.S..
Ces pôles sont aussi à la tête d’une puissance moins “matérielle”
composée de flux d’informations avec par exemple l’essor de la Net
Economie
LES AIRES DE PUISSANCE DANS LE MONDE
-- Notion au cœur des programmes et des concours :
- Programme de Troisième et Terminale
- Cours de géographiques économiques à l’Université
- Sciences Po
- Sujets concours : ex sujet de l’Agrégation interne 2000 pour l’option Géographie “Les
façades des pays développés, lieux privilégiés de la mondialisation”)
On travaille ici dans une échelle intermédiaire entre l’espace mondial et l’espace national.
- Constat : une mondialisation en marche
L’espace mondial se caractérise par un processus de mondialisation qui est un terme de
plus en plus vulgarisé : Tout est objet de mondialisation de Coca Cola à Microsoft, José Bové (de
Mac Donald’s au Chiapas et bientôt Pays Basque). La mondialisation est l’objet de débats. Par
ailleurs, ce processus ne constitue pas la seule clé de lecture du monde. D’autres logiques
d’organisation du monde se juxtaposent et interfèrent : les aires de civilisation (cultures, langues,
religions), les États, les organisations économiques régionales.
Le système monde se présente aujourd’hui comme un système marqué par la
multiplication de flux de toute nature (hommes, marchandises, capitaux, informations) qui ont
des effets sur les sociétés. Ces flux sont organisés par des acteurs spatiaux comme les États, les
entreprises multinationales, les organisations internationales, les organisations non
gouvernementales, les organisations illicites.
L’intensité de ces échanges favorise l’émergence de lieux de la mondialisation à
différentes échelles, notamment les métropoles mondiales disposant d’un pouvoir de
commandement.
Dans ce contexte, on assiste à l’émergence d’aires de puissance qui sont les centres
névralgiques de l’espace monde.
- Problématique : La problématique centrale sera donc de voir comment s’inscrivent ces aires de
puissance dans la mondialisation des échanges et de voir comment se hiérarchisent les espaces au
cœur de cette mondialisation. Les aires de puissance sont-elles simplement le produit de la
mondialisation ou bénéficient-elles de caractères propres ?
- Annonce du plan : Plan en 2 parties pour présenter les faits : définitions (puissance d’un état et
aire de puissance et surtout traduction spatiale de ces concepts) et traduction dans les faits
(quelles sont les aires de puissance avec leur traits communs et leur grande diversité)
1/ PUISSANCE D’UN ETAT ET AIRE DE PUISSANCE
1.1 LA PUISSANCE D’UN ETAT, DEFINITION : la notion de puissance renvoie à la
géopolitique ; elle est au cœur des réflexions sur les relations internationales.
Elle est utilisée aussi bien par les historiens que par les géographes. Ces derniers
recensent, mesurent les attributs de la puissance des nations et leur hiérarchie, ils s’interrogent
sur les systèmes d’organisation de l’espace mondial et soulignent la permanence de certains lieux
dans le jeu des puissances.
On peut ainsi définir la puissance d’un Etat comme la capacité d’un acteur, habituellement
mais pas forcément un gouvernement, d’influer sur le comportement des autres.
Les critères de puissance sont nombreux et variables dans le temps :
- l’ampleur du territoire et sa maîtrise
- Sa valorisation (sol, sous-sol, étendues océaniques)
- Sa capacité à en surmonter les contraintes (relief, distances)
- Sa maîtrise avec réseau de communication
- le poids démographique :
- Réserve de main d’œuvre, de compétences
- Masse de consommateurs
- l’influence stratégique et la force militaire
- la richesse économique et financière (firmes multinationales et instruments
monétaires reconnus) : IDH, PIB, PNB, poids des productions industrielles,
agricoles, services, monnaie de référence : Dollar et yen (voir conséquences de la
crise asiatique), places financière, banques
- la capacité d’innovation technologique et la capacité à produire, à diffuser des
biens ou des services
- le rayonnement culturel, linguistique, intellectuel ou idéologique qui permet à un
Etat d’être perçu comme un modèle d’organisation politico-sociale et donc d’être
en situation politique d’arbitrage diplomatique
1.2.AIRE DE PUISSANCE, DEFINITION : Bien que voisine, la notion d’aire de puissance ne
se mesure pas uniquement au niveau des Etats.
L’aire de puissance peut être définie comme un espace géographique constitué d’un
ensemble d’Etats ou de régions qui, par son poids économique, par son rôle d’impulsion de
l’économie mondiale, éventuellement par son poids démographique, son influence politique,
militaire ou culturelle occupe une place prépondérante dans l’organisation géographique du
monde.
Les notions de puissance et d’aire de puissance doivent être abordées en géographie sous
l’angle spatial : en quoi le territoire est-il un facteur de puissance ? En quoi porte-t-il les marques
de la puissance ? Quelles sont les échelles de la puissance ?
1.3. Les conséquences spatiales de ces 2 concepts
1.3.1. Les espaces phares
a/ Les façades maritimes : marché de consommation, fortes densités, urbanisation, grandes zones
portuaires avec nouvelles formes de transport (porte conteneurs, systèmes roll on-roll off,
création de pont terrestre (land bridge) unissant des façades maritimes (New York-Seatle) =
véritable interface de la mondialisation
Exemple des villes portuaires américaines :
- porte d’entrée
- Double vocation des villes (océan-terre)
b/ Les zones aéroportuaires : avec les hubs et les international Gateways avec hiérarchie et en
N°1 New York mais aussi des international gateways plus spécialisés comme Miami. Le monde
entier est desservi mais seules quelques lignes concentrent les flux majeurs sur le trajet desquels
on trouve donc les hubs : sur les 1 000 aéroports internationaux de la planète, 25 ont un trafic
supérieur à 25 millions de passagers par an
c/ Les espaces de l’information : satellite, internet d’où l’idée d’un village global
1.3.2. Les espaces secondaires
- Lieu du tourisme mondial
- Centres d’innovation et de recherches
- Lieux de production ou de diffusion culturelle (Broadway, LA...)
- Centre de décisions :
- des grands organismes financiers avec bourse de valeurs ou bourse de
commerce (Wall Street) + sociétés de courtage = création du NAZDAC
- des banques d’affaires ou de dépôts
- des centres politiques nationaux ou internationaux (O.N.U.)
1.3.3. Les villes, lieu de la mondialisation par excellence
a/ Les grandes métropoles mondiales…
- Toutes espaces de la Triade n’ont pas le même dynamisme et certains espaces urbains
apparaissent plus puissants
- Avec hiérarchie des centres urbains :
- Villes globales : NY, Tokyo, Londres, Paris,
- Centres secondaires : Rurh, Randstad-Holland, tripole Suisse et Nord de
l’Italie, Osaka, Singapour, Sao Paulo
- Ces villes forment donc un “archipel mégalopolitain mondial” qui...
b/ ..cumulent les fonctions
- La maîtrise des capitaux et des grandes entreprises avec banques d’affaires, de dépôt,
bourses financières et commerciales, Sièges sociaux des F.M.N.
- Concentration des collectes d’informations avec les grandes agences de presse
(Associated Press et United Press international à New York, Reuters à Londres, A.F.P. à
Paris)
- Lieux cosmopolites
- Concentration d’activités de recherche et d’innovation avec proximité des centres de
formation (université comme .I.T.)
- Maîtrise des réseaux d’échanges et donc polarisation des flux
- Centres de décision d’envergure mondiale.
c/ … et possèdent des espaces privilégiés de la mondialisation
- Les centres villes ou C.B.D. (exemple : World Trade Center) : pour DOREL “villes US :
interface entre la flamboyante puissance des US et le reste du monde”. Cependant, il
existe des formes de remise en cause du poids des C.B.D. avec sièges sociaux toujours
dans les centres villes mais délocalisation partielle dans périphéries ou villes
périphériques. On y délocalise par exemple les administrations. Ce mouvement peut,
comme aux U.S.A. (Dorel) favoriser la mondialisation en laissant des bureaux libres dans
les centres villes. les F.M.N. réalisent ainsi des opérations financières en vendant des
offices aux firmes étrangères.
- Mutations des paysages urbains avec complexes hôteliers, palais des congrès, gratte-ciel
avec 4-5 étages des lieux publics (restaurants, commerces) et bureaux et uniformisation
des activités :
- pour pays de l’est, on parle d’occidentalisation
- Sinon, américanisation : Pizza Hut, Mac Do et ciné américain à côté
- Emergence aussi d’un tourisme urbain avec vieux quartiers (sacralisation), rénovation
des « Piers » = mondialisation va de pair avec construction d’un décor et donc
construction de la puissance. Ce tourisme urbain est relayé par les hauts lieux de la culture
mondiale (Guggenhein)
- Périphéries (La Défense, Edge City = nom donné, aux USA, aux noyaux urbains qui se
forment à la périphérie des villes près des échangeurs autoroutiers, des centres
commerciaux, des parcs de bureaux..)
- Les technopoles ou parcs technologiques avec évolution des “systèmes productifs” de
Jalabert. Définition : combinaison des activités qui encadrent la production depuis l’aval
jusqu’à l’amont en allant des activités de recherche et développement jusqu’au service
après-vente
Donc, quand les caractères de la puissance d’un état se conjuguent dans un espace
supranational et prennent de l’ampleur, on assiste à l’émmergence d’une aire de puissance
2. QUELLES SONT LES 3 AIRES DE PUISSANCE ACTUELLES ?
Les trois grandes aires de puissance dans le monde sont envisagées non seulement pour
elles-mêmes, mais sous l’angle de leur place dans le monde.
2.1. COMMENT ABORDER CES ESPACES ?
Elles s’appréhendent à différentes échelles :
- échelle globale de l’aire de puissance (Union européenne, Asie orientale),
- échelle de l’Etat (les Etats-Unis),
- échelle régionale (la façade atlantique des Etats-Unis ou de l’Amérique du Nord,
l’Europe rhénane, la mégalopole japonaise).
Des caractères spécifiques à chacune de ces aires de puissance servent de fil conducteur :
- le phénomène de superpuissance pour les Etats-Unis
- la puissance économique et commerciale pour l’Union européenne
- l’expansion spatiale de l’aire asiatique qui, née au Japon, gagne maintenant de
nouveaux pays ou régions littorales.
Une vaste part de l’espace mondial est située en marge des aires de puissance. Elle est
constituée de pays à la recherche d’un meilleur développement mais qui obtiennent des résultats
inégaux. Certains pays du Sud sont dans une position particulière à l’interface avec les pays du
Nord développés. La question du développement ne concerne pas que les Sud mais aussi, selon
une problématique propre, des pays issus de l’ancien bloc soviétique comme la Russie.
2.2. UN
POINT COMMUN A CES TROIS ESPACES
:
ILS POSSEDENT UNE FAÇADE
LITTORALE…
Ces espaces ont tous un point commun : ils possèdent une façade littorale
Définition : une façade est un espace littoral, interface entre un arrière pays continental et
un avant-pays océanique, auxquels il est relié par un réseau de communication dense et varié.
C’est à la fois un espace d’échanges et de production dont les activités ont pu entraîné un
phénomène de littoralisation (concentration démographique, portuaire et urbaine).
On peut donc s’interroger sur la nécessité de posséder une façade littoral pour être une
aire de puissance. Il faut donc aussi posséder un hinterland puissant qui peut, comme par exemple
pour l’UE, compenser la faiblesse de la bande littorale. Au contraire, l’absence d’hinterland peut
être un facteur limitatif dans le cas de l’Asie par exemple. Si l’on suit cette logique la puissance
en devenir serait l’Asie, dans le sens où elle possède le potentiel nécessaire.
2.3. …MAIS UNE GRANDE DIVERSITE
2.3.1. L’Amérique du Nord : la superpuissance (contestée ?)
Les Etats-Unis rassemblent l’ensemble des critères qui permettent de définir une
puissance à l’échelle continentale et mondiale. On peut donc parler de superpuissance car tous les
critères de la puissance sont combinés et atteignent leur maximum d’intensité.
Cette puissance s’inscrit :
- au niveau régional par le poids des Etats-Unis dans l’ALENA et dans l’ensemble
de l’Amérique latine
- au niveau mondial par sa place prépondérante dans toutes les institutions
internationales politiques et économiques ainsi que par sa supériorité militaire.
Elle se manifeste aussi par les investissements américains dans le monde (ainsi que par les
investissements étrangers aux Etats-Unis qui reflètent la capacité d’attraction du marché intérieur
américain), par les réseaux d’échanges, par le déploiement des forces militaires, etc…
Cependant cette puissance s’exerce de façon inégale dans l’espace mondial avec double
face.
L’étude de l’organisation du territoire des Etats-Unis doit permettre de comprendre
comment les grandes régions productrices de richesses et les métropoles participent à cette
puissance. Chaque région a une place importante dans l’organisation du territoire national, elle
correspond à une spécialisation des activités productives mais elle peut par ailleurs exercer un
rôle au niveau mondial :
- les Grandes Plaines intérieures, grenier à blé de l’Amérique du Nord, dominent
le marché mondial
- la Californie, pôle de haute technologie à l’échelle américaine, a aussi une
capacité d’organisation de l’espace pacifique et constitue un centre essentiel de la
nouvelle économie à l’échelle mondiale
- les grandes villes sont des métropoles nationales et présentent en même temps les
caractéristiques de villes mondiales.
2.3.2. L’Union européenne : une puissance essentiellement économique et commerciale
C’est une puissance essentiellement économique et commerciale de l’Union européenne,
dans le cadre de ses 25 Etats membres)
Les caractéristiques de cette puissance peuvent reposer sur quelques critères :
-ampleur de son marché,
- qualité de la Recherche-Développement,
- importance et diversité des productions de biens et de services,
- rôle mondial des institutions financières et de l’Euro,
- influence des firmes transnationales,
- place déterminante dans le commerce international
La mondialisation est productrice de profondes recompositions des territoires qui se
traduisent par une grande disparité spatiale, renforcée par l’élargissement à dix nouveaux Etats de
l’Union européenne avec contrastes spatiaux importants.
Cette puissance économique se caractérise par l’existence de pôles dynamiques (les
grandes métropoles et la mégalopole européenne) mais aussi de zones de faiblesse (espaces
périphériques, ultra-périphériques ou espaces en crise).
L’Europe rhénane constitue le cœur économique de l’Union Européenne. Les fleuves du
bassin rhénan ont canalisé les trafics, organisant en faisceaux les circuits des hommes, des biens,
des idées, des arts et des capitaux au profit d’un semis de villes d’une exceptionnelle densité.
L’intensité de l’activité industrielle et les reconversions qu’elle a connues ont marqué
profondément les hommes et les paysages. Cette région est un véritable axe méridien qui relie
l’Europe méditerranéenne à l’Europe du Nord-Ouest. Elle prolonge les axes de communication
transalpins, étudiés en classe de première. Elle s’ouvre également vers l’Europe danubienne.
L’Europe rhénane dispose enfin d’une puissante fenêtre maritime, centrée sur le delta
commun du Rhin et de la Meuse, qui la met en relation avec le monde. Elle est dominée par
Rotterdam, premier port européen, mais elle comprend aussi d’autres ports, héritiers des divisions
politiques du passé, comme Anvers, Zeebrugge, Amsterdam en vive concurrence pour la
conquête d’un même arrière-pays. Les ports et les villes, associés en réseaux comme dans la
Randstad Holland, constituent des hauts lieux de la mondialisation.
2.3.3. L’Asie orientale : une aire de puissance en expansion
Cette aire, façade orientale de l’Eurasie, apparaît comme un espace éclaté en zones
littorales, archipels et presqu’îles s’ouvrant largement sur l’océan Pacifique et ses mers bordières.
Elle tient d’abord sa puissance de son poids démographique ; ce très ancien foyer de population
reste l’une des plus fortes concentrations humaines du monde (plus de 700 millions d’habitants).
Certes, elle constitue une aire composite :
- diversité des territoires (de la cité-État aux provinces maritimes d’un Étatcontinent),
- diversité des systèmes politiques (démocratie populaire à parti unique, monarchie
constitutionnelle, …) qu’opposent encore des contentieux malgré un début de
normalisation des relations,
- différences de niveaux de développement (IDH, comparaison des activités
économiques).
Mais il existe un dénominateur commun à cette « mosaïque » :
- l’Asie orientale se caractérise par des taux de croissance économique élevés malgré un certain essoufflement, notamment au Japon, lié aux crises qui
parsèment les années 1990,
- bien que ne disposant pas d’une véritable organisation économique intégrée, elle
est animée par des courants d’échanges intra-régionaux en pleine expansion,
hiérarchisés par la division du travail (investissements, produits manufacturés) et
par des réseaux d’entreprises,
- elle constitue ainsi une zone de développement maritimo-industriel à la fois
interdépendante et ouverte sur le monde, notamment vers l’Europe et l’Amérique.
En cours de construction, l’aire d’Asie orientale s’articule autour de trois pôles majeurs.
- Le pôle japonais, seconde puissance économique mondiale, dont le système est
aujourd’hui en question, continue de dominer la région sur les plans économique,
financier et technologique. Par
- « nouveaux pays industriels » : la Corée du Sud et Taïwan. Au Sud, Singapour,
première place financière de l’Asie du Sud-Est, est un nœud mondial du trafic maritime
rivalisant avec Rotterdam.
- Au centre de cette aire, on assiste à la montée en puissance des régions littorales
du « Pays du Milieu » dynamisées par le retour de Hong Kong, par la politique
d’intégration au marché mondial menée par Pékin et par la puissance des réseaux
familiaux de la diaspora chinoise. Présentant des pôles de développement encore mal
reliés entre eux, ces régions littorales de la Chine n’en fournissent pas moins 50 % du PIB
national et reçoivent désormais plus d’investissements étrangers que les États-Unis. La
Chine apparaît ainsi comme un concurrent direct d’un Japon en plein doute politique et
économique.
L’aire de puissance de l’Asie orientale est bien en expansion . Il est donc difficile de lui
assigner des limites strictes. Elle peut potentiellement s’élargir à des « pays émergents » de l’Asie
du Sud-Est comme les Philippines, le Vietnam, l’Indonésie, la Malaisie ou la Thaïlande,
débordant ainsi le cadre formel des pays du Nord.
CONCLUSION :
Rappel de la problématique :
- Les aires de puissance sont-elles le résultat de la mondialisation ?
- NON car elles existaient déjà mais avec un rôle plus régional
- OUI, dans le sens elles en constituent l’épine dorsale et le support de cette
mondialisation
- Leur hiérarchie est-elle issue de la mondialisation ?
- NON car elles ont des caractères propres (territoire, société, histoire) qui
expliquent leur place actuelle mais qui n’est pas figée et va sans doute évoluer
rapidement
- OUI car c’est leur capacité à s’intégrer dans l’espace monde qui détermine leur
hiérarchie
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- n° 291, Octobre 2000 : Les Etats-Unis : l’hyper puissance
- n° 294, janvier 2001 : Les nouveaux chantiers de l’Europe
- n° 295, Février 2001 : Au cœur de la Net économie
- Compte-rendu de la conférence de l’APHG du 2/12/2000 : « Mondialisation et puissances »
revue de l’APHG n° 374, Mai 2001
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