CHI 014 – Chine et Occident 5
revenir donnent des témoignages négatifs. Beaucoup de récits sont exagérés : il faut faire
attention. Pour remédier à cette situation, les portugais vont essayer de pénétrer à l’intérieur du
pays (16ème -17ème siècle). Envois d’ « ambassades ». Il y aura un certain Tomas Pires envoyé par
les portugais. Ça tourne mal : les autorités chinoises refusent d’où la frustration des occidentaux.
Dans ces années-là, les portugais réussissent à s’implanter à Macao en 1556. Cédé aux portugais
par les autorités provinciales du Guangdong contre des services rendus contre les pirates japonais.
Les bateaux portugais avaient des canons plus performants que les canons chinois : les canons
font merveille contre les pirates d’où la cession de Macao, fort bien située et relais pour le
commerce avec le Japon.
La Chine des Ming a les moyens de tenir les occidentaux hors de Chine. Les occidentaux
émerveillés par cette Chine immense mais ils ont peur car ils n’ont pas les moyens de s’implanter.
Le voyage est long. Sur les bateaux, il y a des missionnaires. La conversion des païens au
christianisme : dans un pays peu peuplé comme l’Amérique, on peut convertir de force ce qui
n’est pas le cas en Chine. Les jésuites sont très importants. La compagnie de Jésus est un ordre
fondé en 1540 issu de la Renaissance et de la Contre Réforme (le mouvement de contestation et
de reconquête des terrains perdus par l’église). On conquiert aussi des terrains nouveaux par les
païens. Zones de conversion très peuplées. Il y a du profit à faire. Etat d’esprit plutôt conquérant.
Le fondateur de la compagnie de Jésus (sj) est Ignace de Loyola. Les dominicains (op) et les
franciscains sont sous le patronage espagnol (donc moins présents en Chine). Dans un premier
temps, François-Xavier va au Japon. En 1546, il dit qu’il a rencontré à Malacca un commerçant
portugais parlant d’un pays commerçant appelé Chine. Chine est un mot trouvé par les portugais
quand ils arrivent par le Sud. François-Xavier se renseigne auprès de commerçants et
d’aventuriers qui reviennent en Occident. Les marins ne sont pas des gens instruits donc leurs
témoignages passent par les missionnaires. C’est par le Japon que les jésuites s’implantent. Quand
il va au Japon, sa conclusion finale est que pour convertir l’Orient, il faut convertir la Chine. Elle
va devenir le fleuron des missions jésuites en Orient. En 1552, François-Xavier meurt sur un îlot
au large du Guangdong : 上川. Macao n’est pas encore fondé. Les jésuites considèrent que la
Chine est leur domaine.
L’autre nom à retenir est celui de Matteo Ricci qui naît en 1552 et meurt en 1610. Il rentre en
Chine en 1583 (il n’est donc pas le premier jésuite en Chine) mais il est considéré comme le
fondateur de la mission. Il accomplit le tour de force de s’implanter durablement à Pékin. Dans
les années 50 et 60 du 16ème siècle, courts séjours de religieux dominicains, franciscains et
augustins souvent venant des Philippines. Les Philippines et le Japon : comment les répartir entre
les Espagnols et les Portugais. La pénétration des missions dominicaines se fait près de Xiamen,
Shantou. Ces voyages ont une grande importance car ce sont les premiers livres qui arrivent de
missionnaires. On distingue 3 groupes.
D’abord le premier témoignage d’un portugais dominicain : Gaspar de Cruz. Tractado du père da
Cruz. Il a posé le pied en Chine mais n’est resté que deux mois en 1556. Il rédige un ouvrage
important car il voit certaines choses. Cet ouvrage parait en 1569 à Evora au Portugal pendant
une année de peste donc il tombe dans l’oubli.
Ensuite, un livre écrit en espagnol par l’augustin Martin de Roda. La conquête des Philippines
était facile. Les espagnols ramènent beaucoup d’informations sur la Chine. Martin de Roda était
un provincial (c’est-à-dire un supérieur dans la hiérarchie ecclésiastique). Envoyé là par le
gouverneur de Manille qui pense que ça serait bien parce qu’en 1575, les espagnols veulent
l’équivalent de Macao mais ça ne se fera pas.
Les franciscains espagnols en 1579 eux seront expédiés par les autorités provinciales chinoises
parce qu’ils ont sans doute fait des prêches publics et qu’ils ne se faisaient pas bien comprendre.
Ça ne les empêchera pas de publier des témoignages. Aux Philippins, la communauté chinoise est
d’environ 10000 personnes.