TPE : Dans quelles mesures les résultats de tests prénataux

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TPE : Dans quelle mesure les résultats de tests
prénataux justifient-ils un avortement ?
Pierre Soula, Pierre Vassiliadis, Moustapha Sebti.
Introduction:
Vers 1960 la science et la technique accomplissent des progrès fulgurants
accroissant ainsi considérablement les connaissances médicales de
l'Homme et sa capacité à proposer un diagnostic. Les progrès de la
médecine permettent aujourd'hui le "dialogue avec l'embryon" et le
dépistage avant la naissance de maladies encore incurables à ce jour. Des
questions déontologiques sont apparues dans le débat public notamment
dans les suites à donner au diagnostic prénatal. Dans ce contexte à la fois
biologique et philosophique, dans quelle mesure les résultats d'un
diagnostic prénatal justifient-ils un avortement?
Il s'agira avant tout de s'intéresser aux diagnostics prénataux, d'essayer de
déterminer quels sont les types de pathologies concernées par cette
pratique. Ensuite nous allons nous intéresser à la législation qui lui est
consacrée et aux divers débats éthiques qu'engendre cette pratique
notamment celui du statut de l'embryon.
Plan:
I- Biologie.
1)Diagnostic prénatal.
2) Les types de maladies diagnostiquables grâce aux tests prénataux.
II- Droit.
1) La législation dans les textes
2) La législation dans la pratique
III- Philosophie.
1) Souffrance et priver de vivre un enfant.
2) L'information donnée aux parents en débats.
3) Prévenir ou guérir?
4) Handicap: charge sociale et vision eugéniste.
5) Vers la toute puissance de la science?
6) Un paramètre important: les délais.
7) Synthèse
I-BIOLOGIE
Les diagnostics prénataux sont divers et diagnostiquent des maladies
différentes. Certains sont non-invasifs et ont le statut de dépistage
(échographie...).D'autres sont invasifs, comportent des risques pour
l'embryon et permettent une analyse plus fine de la pathologie
(amniocentèse...) Si les parents décident d'avorter, une IMG sera pratiquée
et l'avortement se fera par le biais de la prise de médicaments.
Plan :
1) Diagnostic prénatal
2) Les types de maladies diagnostiquables grâce aux test prénataux.
3) l'IMG
1) Le diagnostic prénatal
A) Définition
Le DPN ou diagnostic prénatal (ou diagnostique anténatal) est un ensemble
de pratiques médicales ayant pour but un dépistage précoce, in utero, chez
l'embryon ou le foetus des malformations. Le Dictionnaire permanent de
bioéthique et des biotechnologies définit le DPN comme « un diagnostic
porté sur l'embryon ou le fœtus humain in utero, qu'il s'agisse de déceler
une anomalie morphologique ou une maladie génétique ou chromosomique
actuelle, ou une prédisposition à développer une maladie dans le futur ».
Il est important de noter la distinction entre diagnostic et dépistage prénatal,
notions bien souvent confondues : tandis que le dépistage prénatal permet
de détecter un facteur de risque d'un handicap (trisomie 21, par exemple),
le diagnostic prénatal permet quant à lui de constater ou d'exclure de
manière certaine la présence d'une anomalie. Habituellement, le diagnostic
est fait à l'issue d'un dépistage positif.
Parmi les techniques existantes de DPN, les suivantes sont les plus
courantes :
-échographie.
-amniocentèse.
B) Les différentes méthodes de diagnostic prénatal.
===>Les méthodes "non-invasives"
L'échographie
Grâce à un système de sonde placé sur le ventre de la femme, un faisceau
d'ondes ultrasonores rencontre les organes du fœtus. L'image obtenue est
une image de synthèse permettant d'apprécier le développement du fœtus.
Elle permet aussi de rechercher la présence d'anomalies morphologiques
telles que des malformations des membres, cardiaques ou rénales ou
encore des tumeurs diverses.
Elle présente un avantage considérable : elle ne présente aucun risques.
Elle permet une détermination précise de l'âge du foetus et le contrôle de
son bon développement.
L'embryoscopie ou fœtoscopie
L'embryoscopie consiste à introduire un système optique par le col de
l'utérus afin d'observer l'embryon dans sa poche des eaux. Elle permet le
diagnostic visuel précoce de certaines anomalies graves de la tête ou des
membres.
Son indication principale est la recherche d'anomalies héréditaires des
extrémités ou de la peau, lorsqu'il y a eu déjà certains cas dans la famille.
Elle permet également certaines interventions de chirurgie fœtale avant
l'accouchement, discipline actuellement en voie de développement.
Le prélèvement de sang maternel : les marqueurs sériques
Les marqueurs sériques sont pratiqués entre la 15ème et la 18ème
semaine. Appelés aussi « triple test », c'est en fait l'analyse de 3
substances particulières : l'hormone chorionique gonadotrophique (HCG),
l'alpha-foeto-proteine (AFP) et l'oestriol non conjugué (E3). Ces substances
sont caractéristiques de la grossesse et leurs taux s'écartent de la moyenne
lorsque le fœtus est atteint de trisomie ou d'un spina bifida (malformation
congénitale se situant sur le tube neural).
Cette technique présente entre autre l'inconvénient de manquer parfois de
précision. Car il existe des « faux négatifs », ce qui veut dire que tous les
fœtus trisomiques 21 ne sont pas « repérés » par le dosage des marqueurs
sériques. Il convient d'informer la patiente que les marqueurs sériques ne
permettent pas d'établir un diagnostic mais seulement d'évaluer un risque
avec une spécificité qui est loin d'être satisfaisante ce qui rapproche cette
méthode d'un test de dépistage.
Les méthodes non invasives ont donc le statut de dépistage. Il s'agit de
savoir si l'individu est malade ou non. Si oui des test plus précis, appelés
technique invasives, mais plus risqués également doivent être envisagés.
Image d’échographie
=> Les méthodes invasives
Il existe 3 techniques intervenant à différents stades de la grossesse. Entre
la 10ème et la 11ème semaine, c'est la choriocentèse ; entre la 15ème et
19ème semaine, c'est l'amniocentèse ; enfin à partir de la 21èmesemaine,
c'est la cordocentèse.
La choriocentèse ou le prélèvement des villosités choriales
Lorsque le placenta a été localisé par échographie, le gynécologue introduit
un mince tube - le cathéter - par voie vaginale, à travers le col de l'utérus,
jusqu'à l'endroit où se situent les villosités choriales du placenta, où il
prélève un échantillon.
Les villosités choriales sont des petites excroissances se développant sur
l'enveloppe de l'embryon et qui constituent le futur placenta. Le chorion est
l'enveloppe externe de l'embryon.
La choriocentèse permet de se procurer une quantité suffisante d'ADN
immédiatement disponible pour un diagnostic biochimique ou moléculaire
rapide. Ainsi, elle permet de réaliser le caryotype du fœtus (photographie
des chromosomes). Cet acte biologique permet ensuite de déterminer si les
cellules prélevées présentent des anomalies chromosomiques.
Dans 1% des cas, une fausse couche peut se produire dans la semaine
suivant l'examen.
L'amniocentèse
Elle se pratique sous anesthésie locale et consiste à prélever du liquide
amniotique (liquide contenu dans le sac amniotique et dans lequel baigne
l'embryon) à l'aide d'une fine aiguille en s'aidant de l'échographie. Cette
ponction est un examen simple mais le risque d'interruption accidentelle de
la grossesse est non négligeable. Elle est proposée systématiquement aux
futures mères de plus de 38 ans et aux femmes dont la grossesse est
considérée à risque soit à cause d'antécédents familiaux, soit parce que les
résultats des marqueurs sériques ou de l'échographie indiquent une
anomalie.
L'étude des cellules fœtales permet, d'une part, la recherche
d'anomalies chromosomiques (syndrome de Turner, trisomie 21) grâce à
l'établissement de la carte chromosomique du fœtus (caryotype) et, d'autre
part, la recherche de certaines maladies héréditaires grâce à l'étude de
l'ADN. L'étude du liquide amniotique, quant à elle, permet de doser
plusieurs éléments dont l'existence peut traduire certaines pathologies
fœtales (cf. le « triple test »).
Elle intervient assez tardivement au cours de la grossesse.
La cordocentèse
C'est un prélèvement de sang fœtal effectué sur le fœtus par ponction de la
veine ombilicale du cordon. Il permet la réalisation du caryotype sur les
lymphocytes (globules blancs) du fœtus. Depuis 1983, la prise de sang
fœtal est devenue une méthode d'examen complémentaire qui a permis
d'ouvrir la voie à une véritable médecine fœtale diagnostique et
thérapeutique.
Etant tardif, il n'est évidemment pas sans risque pour le fœtus. Le risque de
pertes fœtales est de 2% environ. Il autorise le diagnostic d'un certain
nombre de maladies, notamment de la peau, de l'hémoglobine ou bien
encore de la rubéole (maladie virale) ou de la toxoplasmose (infection
parasitaires).
C) Les Chiffres
Entre 2002 et 2004, entre 90 000 et 100 000 fœtus ont été, chaque
année, examinés dans le cadre du diagnostic prénatal. L'échographie est
l'examen principal qui conduit à pratiquer une IMG, avant l'amniocentèse.
En 1980, 2 800 amniocentèses étaient pratiquées par an, près de 92 000
en 2004
D) Synthèse
Ce que les diagnostics permettent d'établir:
Les méthodes non-invasives permettent la mise en évidence de
malformations ou d'anomalies macroscopiques (échographie et
embryoscopie) ou démontrent un manque ou un excès de certaines
substances ou hormones caractéristiques de la grossesse dans le sang
maternel (marqueurs sériques).
Si une anomalie a été mise en évidence grâce a un test non-invasif, ou
pour des cas particuliers (si la famille a des prédispositions pour certaines
maladies, ou si la mère est âgée au delà de 38ans) le médecin peut
proposer un test invasif qui peut montrer:
-des anomalies chromosomiques grâce à l'établissement d'un caryotype
(choriocentèse, amniocentèse, cordocentèse selon l'avancement de la
grossesse)
-des infections (amniocentèse et cordocentèse)
2) Les types de maladies diagnostiquables
grâce aux tests prénataux.
A) Les maladies chromosomiques
Les maladies chromosomiques sont des altérations de la
formule chromosomique normale. Cette altération peut porter sur un
chromosome ou sur une partie de ce chromosome. La pathologie n'est
donc pas en rapport avec une erreur du programme génétique mais en
l'absence ou la présence supplémentaire de gènes normaux.
Il existe des anomalies chromosomiques dites :
- de nombre, quand au moins un chromosome complet est absent ou en
trop.
- de structure, quand un fragment chromosomique est absent et/ou en
trop.
Un caryotype normal, qui est l'étude des chromosomes, comporte chez
l'être humain 46 chromosomes répartis en 23 paires.
Cas de la trisomie 21: une anomalie chromosomique de nombre
La trisomie 21 se caractérise par la présence de trois chromosomes 21
(il y a donc un chromosome supplémentaire.), ce qui est associé à un
retard mental et à un développement anormal de certains organes . Il
s'agit de la plus fréquente des anomalies chromosomiques (1,5 à 1,8
pour 1000 naissances vivantes). Le risque de trisomie 21 augmente
avec l'âge maternel (0,5 % à l'âge de 35 ans ; 1,55 % à l'âge de 44 ans).
La première anomalie chromosomique dépistée est la trisomie 21 : 1508
cas dépistés en 2002, 1323 en 2003 et 1781 en 2004. Le dosage des
marqueurs sériques, est proposé à toutes les femmes enceintes. En
2004, 630 000 femmes ont eu recours à ce dosage des marqueurs
sériques, pour 750 000 naissances. A partir des résultats d'analyse, 36
000 amniocentèses ont été pratiquées.
Cette anomalie peut être diagnostiquée par un test qui combine une
analyse fœtale par échographie et une analyse sanguine de la mère
(marqueurs sériques). Pour confirmer ce test une amniocentèse peut
être réalisée si les risques de contracter la maladie sont élevés.
B) Les maladies géniques
Les maladies géniques sont à différencier des maladies
chromosomiques, qui sont dues à une anomalie morphologique du
chromosome, qui n'a pas été transmise par les ascendants, dont les
causes peuvent êtres variées : irradiation, toxiques..., lors de la division
cellulaire des cellules souches ou des premières cellules de la vie
(mitose, méiose).
Les maladies géniques sont des maladies dues à une ou plusieurs
anomalies sur un ou plusieurs chromosomes qui sont transmises à la
descendance et qui entrainent un défaut de fonctionnement de cellules
précises de l'organisme. Les cellules biologiques fabriquent
des protéines. L'activité et la structure de chaque protéine est
déterminée par l'information génétique contenue dans un gène. Si
le gène est altéré, il entraîne la cellule dans un dysfonctionnement, qui
peut se révéler, à tout âge de la vie, avec l'expression d'une maladie
Maladies chromosomiques et géniques appartiennent au même
groupe appelé : maladies génétiques.
Parmi les maladies géniques, on trouve aussi bien des affections
bénignes ou faiblement handicapantes (par exemple, le daltonisme) que
des affections extrêmement graves. Mais leur caractéristique commune
est généralement d'être une affection à vie et qu'elle peut dans certains
cas être transmise à la descendance, puisque inscrite dans les gènes de
l'individu.
Une maladie génique peut être diagnostiquée à l'aide d'un caryotype
Cas de la drépanocytose
La drépanocytose est une maladie génétique responsable d’une
anomalie de l’hémoglobine contenue dans les globules rouges. C'est le
gène qui code la chaîne béta de l'hémoglobine qui est impliqué. Ce gène
est porté par le chromosome 11. La version mutée (l'allèle S) de ce gène
est responsable de l'anémie falciforme. C'est un allèle récessif : il faut
que les deux copies de ce gène soient mutées pour que l'individu soit
malade. Ainsi, un individu ne peut donc être atteint que si ses deux
parents lui ont transmis l'allèle (S) responsable ; il est alors
dit homozygote (S/S).
L’hémoglobine est responsable du transport de l’oxygène dans les
tissus. L’hémoglobine anormale (l’hémoglobine S), causée par un allèle
anormal dans certaines conditions (froid, fièvre, déshydratation, etc.), va
rendre les globules rouges rigides, ceux-ci perdant leur capacité normale
à se déformer pour passer dans les tout petits vaisseaux sanguins.
Les symptômes sont des crises très douloureuses survenant de
manière répétée tout au long de la vie, une anémie hémolytique, une
augmentation du volume de la rate) et de crises douloureuses dues à
l'obstruction des vaisseaux par les globules rouges déformés, des urines
foncées, une coloration jaune de la peau et des muqueuses et un
gonflement des mains et des pieds.
La drépanocytose peut être évitée. Les couples susceptibles de
donner naissance à des enfants drépanocytaires peuvent être repérés
au moyen de tests sanguins fiables; le diagnostic prénatal est possible à
partir de la dixième semaine de grossesse par une choriocenthèse
appelée aussi analyse d’une biopsie de trophoblaste.
Cas de la mucoviscidose :
La mucoviscidose est une maladie héréditaire se caractérisant par une
viscosité (épaississement) anormale du mucus (liquide fabriqué par des
glandes) sécrété au niveau des intestins, du pancréas et des bronches.
La mucoviscidose atteint essentiellement les sujets blancs (1 enfant
sur 2500 environ).
Au niveau microscopique, la mucoviscidose est une maladie à
transmission autosomique récessive, c’est-à-dire que le gène porteur de
la maladie se situe sur un chromosome non sexuel et qu’il faut qu’il soit
transmis par les deux parents pour que l’enfant développe la maladie.
La méthode est « non invasive » et consiste à pratiquer un simple
prélèvement du sang maternel dans lequel on cherche à analyser des
traces d'ADN foetal l'adn est en suite analysé pour déceler la présence
éventuelle d'un gène mutant .Cette méthode est apellée méthode des
marqueurs sérique .
C) Les Malformations
Une malformation est une altération morphologique congénitale
d'un tissu ou d'un organe du corps humain ou de tout être vivant. Une
malformation est due à un trouble du développement du fœtus, elle est
présente dès la naissance.
Les causes possibles sont multiples: toxiques de l'environnement,
fumée du tabac, alcool, drogues, certains médicaments ou causes
génétiques (héréditaires ou dues à des mutations spontanées).
Une malformation est diagnostiquable grâce à une échographie, pour ce
qui est des malformations macroscopiques, dont l'image permet de voir
l'anomalie.
Quelques chiffres:
43,5 % des IMG se font après un diagnostic de malformations fœtales,
33,8% après un diagnostic d'une anomalie chromosomique, 12,3 % pour
d'autres indications fœtales, 5,8 % pour des pathologies génétiques et
0,8 % pour des infections.
La première anomalie chromosomique dépistée est la trisomie 21 :
1508 cas dépistés en 2002, 1323 en 2003 et 1781 en 2004. Le dosage
des marqueurs sériques, test sanguin pour détecter une éventuelle
trisomie 21 sur le fœtus, est proposé à toutes les femmes enceintes. En
2004, 630 000 femmes ont eu recours à ce dosage des marqueurs
sériques, pour 750 000 naissances. A partir des résultats d'analyse, 36
000 amniocentèses ont été pratiquées.
Entre 2002 et 2004, entre 90 000 et 100 000 fœtus ont été, chaque
année, examinés dans le cadre du diagnostic prénatal. L'échographie est
l'examen principal qui conduit à pratiquer une IMG, avant
l'amniocentèse. En 1980, 2 800 amniocentèses étaient pratiquées par
an, près de 92 000 en 2004
Il y a donc 3 grands types de maladies qui peuvent être diagnostiquées
grâce à un diagnostic prénatal : géniques, chromosomiques ou d'ordre
morphologique.
3) L'IMG
L'IMG, Interruption Médicale de Grossesse est envisagée à la suite de
diagnostics prénataux ayant mis en évidence des anomalies. C'est un
dernier recours. deux cas se présentent:
-Si la grossesse en est à moins de 22 semaines d'aménorrhée (absence de
menstruations ou de règles), on prescrit des anti-progestérones (RU486),
puis 48 heures après, de la prostaglandine qui va déclencher les
contractions et ainsi permettre l'expulsion.
-Au-delà de 22 semaines, le fœtus est considéré comme un enfant. Les
parents doivent donc lui attribuer un prénom, il figure sur le livret de famille
et a le droit à un inhumation. Avant l'accouchement proprement dit, les
médecins injectent, via le cordon ombilical, des produits afin que l'enfant ne
souffre pas. Puis, le travail est déclenché par la prise de prostaglandine qui
provoquent les contractions et l'expulsion du bébé. L'accouchement à lieu
par voie basse, sous péridurale. Les doses sont adaptées en fonction de
l'avancée de la grossesse.
Conclusion:
Il existe donc différentes techniques permettant le diagnostic de certains
types de maladies notamment d'ordre génétique, qui selon le choix des
parents déboucheront éventuellement sur une IMG. Des lois ont donc dues
être mises en place afin de réguler ces techniques et d'en empêcher les
abus.
II-DROIT
La législation des avortements induits par des tests prénataux est assez
floue; il ne s'agit pas d'un avortement pour des raisons "classiques",
appelés avortements "Lifestyle" qui comprennent des raisons comme l'âge,
la situation économique ou encore la carrière de la mère. Ce type
d'avortements est ainsi nommé car une grossesse ne correspondrait pas au
style de vie de la mère au moment de l'avortement. 99% des femmes qui
avortent le font pour ce type de raisons.
Notre sujet traite, lui, des avortements qui ont pour cause le dépistage
d'une maladie chez l'embryon (0.2% des cas selon une étude menée par
Brian Clowes, aux USA, ainsi que deux gynécologues suisses, l'un
procédant à des avortements, et le Dr. Werner Förster, d'Einsiedeln, qui
n'en pratique pas).
Les lois sur les avortements classiques ne peuvent donc être appliquées
aux avortements faisant suites a des tests prénataux. Il s'agit donc de bien
séparer ces deux parties.
Plan:
1) La législation dans les textes.
2) La législation dans la pratique.
Premièrement, le diagnostic prénatal est défini comme l'ensemble des «
pratiques médicales ayant pour but de détecter in utero chez l'embryon ou
le fœtus une affection d'une particulière gravité » (article L 2131-1 du Code
de la santé publique). Y est incluse la prédisposition à en développer une
affection grave dans le futur. D'autre part, la loi du 29 juillet 1994, relative
au don et à l'utilisation des éléments et produits du corps humain, à
l'assistance médicale à la procréation et au diagnostic prénatal précise que
"le diagnostic prénatal a pour but une intervention diagnostique ou
thérapeutique sur l'embryon ou le foetus. Il ne peut avoir pour objet que de
prévenir ou de traiter une affection d'une particulière gravité, dans l'intérêt
de l'enfant à naître". Cet article indique donc que l'intêret doit donc être
premièrement pour l'enfant.
Selon la loi du 29 juillet 1994.(Article L162-12 du code de santé publique) :
"L'interruption volontaire de grossesse peut à toute époque être pratiquée si
deux médecins attestent, après examen et discussion, que la poursuite de
la grossesse met en péril grave la santé de la femme ou qu'il existe une
forte probabilité que l'enfant à naître soit atteint d'une affection d'une
particulière gravité reconnue comme incurable au moment du
diagnostic.../...
2) La législation dans la pratique
Dans les cas pour lesquels le foetus est atteint d'une pathologie reconnue
comme grave, l'équipe pluridisciplinaire chargée d'examiner la demande de
la femme est celle d'un centre pluridisciplinaire de diagnostic prénatal agréé
qui rend un avis consultatif.
La femme concernée ou le couple est entendu, à sa demande, par tout ou
partie des membres de l'équipe pluridisciplinaire avant sa concertation. Si
au terme de la concertation de cette équipe il apparaît à deux médecins
qu'il existe une forte probabilité que l'enfant à naître soit atteint d'une
affection d'une particulière gravité reconnue comme incurable au moment
du diagnostic, ceux ci établissent une attestation.
Les deux médecins ci dessus doivent être mentionnés dans le 1er de
l'article R 162-19 du code de la santé c'est à dire qu'il doit s'agir : d'un
gynécologue Obstétricien et/ou d'un échographiste et/ou d'un généticien
et/ou d'un pédiatre du Centre.
En pratique la décision d'IMG est prise par les parents et l'équipe médicale.
Cette dernière est censée informer les parents, notamment sur les étapes
du processus abortif, même si la quantité d'information est jugée
insuffisante par certains. Ces différentes étapes du processus d'avortement
sont les suivantes:
• Diagnostic de la pathologie et pronostic du fœtus
• Déroulement de l'IMG
• Risques, séquelles obstétricales éventuelles
• Prise en charge psychologique
• Présentation du corps de l'enfant
• Autopsie
• Déclaration de l'enfant, inhumation
La proportion des indications fœtales de toutes les IMG varient entre 80 et
90%. Les progrès en diagnostic anténatal ont augmenté le dépistage de
pathologies fœtales incurables. Pour cette raison, le nombre d'interruptions
médicales de grossesses (IMG) s'accroît.
Dans 3,8 % des cas, l'Agence de la biomédecine n'a pas l'indication précise
pour laquelle l'IMG a été réalisée. Des examens spécialisés pour vérifier et
analyser la pathologie du fœtus sont pratiqués plus d'une fois sur deux.
Si le débat concernant ce sujet fait rage et que si sur le plan éthique il est
impossible de répondre de façon catégorique à la problématique, Il est en
revanche nécessaire que des lois régissent cette pratique.
Conclusion:
Si les lois ont été crées afin de réguler les avancées de la médecin, c'est
notamment parce que un débat éthique s'est mis en place autour des
avortements faisant suite à des diagnostics prénataux.
III-PHILOSOPHIE
Depuis l'antiquité et Aristote, un fort questionnement moral lié au
foetus apparait. Quel statut lui reconnaitre? Quel dignité? Grâce à des
techniques comme l'échographie, l'embryon, être humain en devenir,
est devenu familier. Cependant il est indissociable de questions
éthiques et juridiques. La question concernant la légitimité de
l'avortement décidé à l'issu de tests prénataux nous amène a nous
poser une autre question indissociable de notre sujet : l'embryon est il
un être humain à part entière? En effet, dans le monde moderne, avec
une courante instrumentalisation de l'embryon comme dans les
fécondations in-vitro dans lesquelles il est utilisé comme un outil,
n'avons-nous pas tendance à oublier qu'il était destiné à devenir un
être humain et qu'un être humain, à la différence d'un animal ou d'une
chose, devait être respecté? Sa destruction est elle pour autant un
crime? Il semble impossible de définir une limite claire entre l'embryon
et l'être humain.
Nous allons toutefois essayer de discuter cette problématique à
travers une réflexion polémique suivant plusieurs points de vue qui y
sont liés. S'il est vrai que de nombreuses voix s'élèvent pour dénoncer
les avortements résultant de résultats de tests invasifs prénatals, les
aspects positifs de cette manoeuvre n'en sont pas moins réels.
Plan:
1) Souffrance et pouvoir de vie et de mort.
2) L'accompagnement psychologique des parents en débats.
3) Prévenir ou guérir?
4) Handicap: charge sociale et vision eugéniste.
5) Vers la toute puissance de la science.
6) Un paramètre important: les délais d'avortement.
7) Synthèse.
1) Souffrance et pouvoir de vie et de mort
Le débat éthique concernant cette démarche repose ente autres sur cette
question principale: La souffrance encourue autant pour la famille que pour
le malade justifie t-elle l'interruption du développement de l'embryon ?
Un avortement décidé à l'issu d'un diagnostic prénatal à effectivement
plusieurs bienfaits notamment psychologiques. La souffrance existante
comme celle encourue par des personnes atteintes de mucoviscidose ou
de drépanocytose par exemple est telle qu'elle pousse certains malades
adultes à vouloir mourir comme les patients demandant l'euthanasie. Cette
indication peut montrer a quelle point certaines maladies peuvent
provoquer de douleur.
Il est clair que certaines maladies dépistées grâce à des tests prénataux
sont beaucoup plus grave que d'autres. Cependant, créer une liste noire
des maladies à « éradiquer » serait éthiquement contestable. Ne
considèrerait-on pas alors les handicapés atteints de ces pathologies
comme des sous-hommes ne méritant même pas de vivre ? La souffrance
de l'enfant est donc au centre des préoccupations ce que tentent de nier les
opposants aux avortements faisant suite à des tests prénataux.
D'autre part élever un enfant dans la crainte perpétuelle de l'expression
d'un gène est très difficile sur le plan psychologique et cela peut avoir des
conséquences destructrices autant pour la famille et l'entourage de l'enfant
que pour l'enfant lui même. Comment se projeter dans l'avenir alors que
l'on est constamment habité d'une peur si intense... En effet, sans
perspective d'avenir, le patient est comme enfermé, sans vision du futur,
sans projet possible surtout dans des circonstances d'handicap, souvent
majeur, et de dépendance. Dans un tel cauchemar, n'est ce pas servir les
intérêt que de l'empêcher de vivre une telle épreuve? Ce qui est certain
c'est qu'il est difficile de se construire sur le plan psychologique dans de
telles conditions.
De plus, la gestion d'un enfant handicapé est extrêmement difficile. Non
seulement les installations urbaines et scolaires ne sont pas adaptées au
besoin d'handicapés mais l'éducation d'un enfant handicapé requiert des
moyens financiers considérables que la plupart des familles ne possèdent
probablement pas. Des interrogations sur la société elle-même sont donc à
faire : Ne vivons nous pas dans une société ne permettant pas à des
familles à faibles revenus d'élever un enfant handicapé ? La société
n'oblige t-elle les parents à avorter ?
Bien évidemment, tous ces aspects psychologiques et pratiques de la
future vie de l'embryon justifient-ils qu'on ne lui donne même pas la chance
de vivre et de se développer ? Le faisons-nous vraiment pour son bien ? Au
nom de quoi peut-on enlever la vie d'une personne qui va voir le jour avant
même qu'elle soit née ? Ce qui est incontestable c'est que c'est aux
parents, créateurs de cet embryon, de prendre une décision, en jugeant
d'une part s'ils ont les moyens financiers d'accueillir cet enfant dans de
bonnes conditions et en prenant en compte d'autre part la gravité de la
pathologie. La gravité de la pathologie dont on pourra les informer même si
le manque d'information donné aux parents est incontestable.
2) L'accompagnement psychologique des parents
en débats.
L'information donnée aux femmes comporte certaines déficiences. Ainsi,
une étude menée par l'INSERM en janvier 2009 intitulée « Le dépistage de
la trisomie 21 est-il bien compris par les femmes ? » confirme l'existence
d'un déficit de l'information. Aucune étude ne portait « sur la manière dont
les femmes abordent les décisions successives qu'elles sont amenées à
prendre lors du dépistage de la trisomie 21. Or, en pratique, les femmes
doivent prendre rapidement des décisions complexes. Un sondage a
analysé, sur la base d'un auto questionnaire, les décisions successives
prises par 391 femmes ayant accouché dans une maternité des Yvelines
entre avril et octobre 2005. 88,3% des femmes ont suivi le processus de
dépistage habituel, à savoir : mesure de la clarté nucale (1) par
échographie et dépistage sanguin au 1er ou au 2e trimestre. [§] L'étude des
questionnaires révèle que la plupart des femmes n'étaient pas conscientes
des implications possibles du dépistage de la trisomie 21 ou ne les
comprenaient pas. Environ 40% des femmes qui ont eu une échographie et
un dosage sanguin n'avaient pas conscience qu'elles pourraient être
confrontées à un moment donné à la décision de ne pas poursuivre leur
grossesse. Plus de la moitié d'entre elles n'avaient pas pensé au fait que le
dépistage pouvait aboutir à une amniocentèse. »
Il est normal que le médecin soit responsable des questions d'ordre du suivi
de la grossesse, cependant la décision finale est donnée aux parents. Ils
doivent donc être informés afin d'être à même d'évaluer la situation afin de
prendre la meilleure décision.
3) Prévenir ou guérir?
Les souffrances terribles autant physiques que psychologiques endurées
par le malade tout au long de sa vie, et qui poussent certains à une
demande d'euthanasie provoque la question suivante: ne vaut-il pas mieux
prévenir que guérir?
Cependant, certaines voix dénoncent la prévalence du dépistage sur le
traitement. En France, les trois échographies de la grossesse ne sont pas
obligatoires, contrairement à la visite de conseil pour avoir un suivi de la
grossesse. Elles sont présentées comme obligatoires à cause de la crainte
des médecins de devoir faire face à des procès en cas de naissances
d'enfants handicapés comme l'affaire Perruche. Il y a donc une véritable
recherche de prévenir et non de guérir, comme le prouve le faible
investissement de l'Etat Français dans la recherche contre la trisomie 21
alors que des pistes de recherches sont peut-être intéressante : « La
consommation quotidienne d'infusion de thé vert dès leur gestation a
éliminé chez les souris malades tous leurs symptômes neurologiques.
[relativement proches de ceux des personnes atteintes de trisomie 21] [...]
l'objectif est maintenant de confirmer cet effet du thé vert sur des modèles
de souris plus proches de la trisomie 21 humaine». Le désir est donc peutêtre trop souvent de vouloir supprimer le malade plutôt que la maladie...
L'excès de prévention peut mener aussi à une intolérance de la population
vis-à-vis des handicapés. Effectivement,une recherche réalisée auprès de
cinquante personnes handicapées a permis d'appréhender la façon dont
ces personnes abordaient les principales questions éthiques posées par les
tests prénataux et leur but. Un questionnement fort apparaît : le
développement des connaissances scientifiques pour tenter d'éradiquer les
anomalies génétiques ne va-t-il pas contribuer à favoriser une intolérance
croissante envers toute anomalie, fût-elle minime, acquise ou de naissance
et orienter les choix de société vers une moindre solidarité envers les
personnes handicapées ?
4) Handicap: charge sociale et vision eugéniste.
Les dangers de l'avortement seraient dans son application trop
systématique. Ainsi, le professeur Matei, pense qu'aujourd'hui elle est
envisagée trop rapidement et trop souvent. Pour lui l'eugénisme familial,
doux et à visage médical est un leurre, quand 99% des couples font le
choix de l'IMG. Selon lui c'est en fait: "L'addition des volontés individuelles
qui dessine l'orientation d'une société toute entière sans que chacun en ait
conscience. » En outre, s'exprimant sur la généralisation du dépistage des
maladies alors qu'il n'existe pas toujours de traitement, le Pr Sicard met en
garde : « Osons le dire : la France construit pas à pas une politique de
santé qui flirte de plus en plus avec l'eugénisme" .
D'autres pensent que le confort de vie devient un critère trop déterminant
dans la décision que va prendre la femme d'avorter.
Ainsi, avec le développement des techniques le recours à l'IMG
augmenterait. En outre, trop souvent l'image qui serait renvoyée aux
personnes malades et handicapées serait celle d'une société refusant les
tares et, au-delà certains de ses membres. Ceci insufflerait alors aux
personnes handicapées adultes un sentiment de culpabilité par rapport à
leur naissance qui n'aurait du avoir lieu pour leur bien et celui des autres.
Le malade est vu comme un poids pour la société qu'il vaut, des lors, mieux
supprimer. Ainsi, il est certain que les handicapés représente une charge
assez importante car ils sont dans la plupart des cas dans l'incapacité de
travailler et ont besoin de soins réguliers et représentant un cout élevé. La
question qui se pose concerne la direction que nos sociétés veulent
prendre.
Exemple: L'un des faits cité par les opposants de l'IMG est l'arrêt Perruche
du 17 novembre 2000. Il s'agit de la décision de la Cour de cassation a
propos de la plainte portée contre le médecin, par Mme Perruche. Le
médecin avait mal évaluer la condition du nouveau-né menant Mme
Perruche a poursuivre sa grossesse. Il se trouve que l'enfant était atteint de
troubles très graves. S'ils avaient été connus par la mère, elle aurait
demande une IMG. La Cour de cassation lui a donné raison, aux dépens du
médecin et du laboratoire par la faute desquels la mère n'avait pu avorter.
Et c'est bien pour la naissance et non la malformation qu'il a été condamné.
Bien que la loi Kouchner de 2002 ait bloqué cette jurisprudence, elle court
pour les enfants nés avant sa promulgation suite à une décision de la Cour
européenne des droits de l'homme.
Quelques chiffres soutenant cette vision:
- 60% des demandes d'interruptions médicales de grossesse sont faites
après une échographie «décevante».
- La précocité de plus en plus grande de certains examens (par exemple, la
choriocentèse) facilite le recours à l'avortement, car il est alors considéré
comme moins traumatisant en raison du faible âge gestationnel du fœtus.
- Certains pensent que le manque, voire l'absence de recherche sur la
trisomie 21 permettrait de faire fonctionner un système vicieux qui
considèrerait l'handicape comme un poids pour la société et donc qui
essaierait de se "débarrasser" de ces dernier . Ainsi le Pr Nisand aurait
déclaré lors de son audition à l'Assemblée nationale: «Du fait du
déplacement de l'âge des mères de 4 ans en 20 ans, on féconde 1600
trisomiques en plus par an avec une espérance de vie de 75 ans. Il y en a
déjà 30 000 dans notre pays ; si les 1600 qui sont fécondés en plus par an
naissaient, l'argent de l'État n'y suffirait pas. »
5) Vers la toute puissance de la science?
Les progrès dans le domaine scientifique ont permis des avancées
considérables notamment dans le domaine de la santé. La science a alors
bénéficié d'un fort pouvoir d'influence sur la population, similaire au poids
de l'Eglise. Mais dans le cas des dépistages prénataux, le pouvoir de vie ou
de mort qu'on placerait entre ses mains ne serait-il pas en dehors de ses
compétences ? C'est pour cette raison que la médecine doit être régulée
notamment par des comités de bioéthique comme celui de Monique CantoSperber. Ces comités peuvent peser le pour et le contre entre les avis
d'ordre scientifique et ceux d'ordre moral.
6) Un paramètre important: les délais
d'avortement.
S’il est vrai que l'avortement thérapeutique peut être effectué à tout
moment tout le long de la grossesse, il ne comporte pas les mêmes
risques à tout les instants de la grossesse et les conséquences de
telles opérations sont grandissantes tout le long de la grossesse.Par
exemple: il est 4 fois plus dangereux d'avorter à 12 semaines qu'à 8
semaines. Aussi, sur le plan psychologique, plus cette opération a lieu
tard plus elle aura des conséquences dévastatrices. En effet, plus la
grossesse avance plus le fœtus se rapproche de ce qu'il pourrait
devenir, plus les conséquences physiologique et psychologiques de
sa disparition augmentent.
7) Synthèse.
Après avoir étudié notre problématique selon une analyse thématique de
la question, en examinant les avantages et les inconvénients de chacun
des aspects que nous avons étudiés, nous dirons que la question du
diagnostic prénatal soulève des interrogations sur la société et sur
l'acceptation des handicapés ainsi que sur le statut de l'embryon et
l'accompagnement psychologique des parents. Cependant, s'il est vrai
que des changements sociaux et pratiques doivent être faits, il est bien
que ce soit aux parents de décider de l'avenir de leur enfant en faisant
ce qui est mieux pour lui et en prenant en compte tous les paramètres de
sa vie future.
Conclusion
De grands progrès scientifiques ont été effectués au cours du 20éme
siècle en matière de diagnostic prénatal. De nos jours, il permet de détecter
des maladies de gravités variables à l'aide de tests prénataux invasifs
précédant selon le jugement des parents une éventuelle IMG.
Une régulation proposant par le biais de textes théoriques, des mesures
pratiques est donc nécessaire pour une utilisation correcte sur le plan
éthique des diagnostics prénataux.
Au niveau philosophique, ces pratiques posent de nombreuses questions.
D'abord des questions sociales telles que celles de l'influence que peuvent
avoir les progrès de la science sur l'Homme. Ensuite, sur le plan
psychologique des questions relatives aux souffrances évitées grâce à de
telles interventions et aux façons d'accompagner les parents au cours de
cette épreuve. Et enfin, des interrogations d'ordre pratique sur l'importance
des délais dans lesquels ces opérations sont effectuées. Une régulation est
donc nécessaire au niveau juridique pour une utilisation éthique des
nouvelles découvertes scientifiques.
Dans ces condition, nous pouvons nous interroger sur les impacts qu'auront
les découvertes scientifiques futures sur le débat actuellement en place.
Sources
Support Informatique:
http://www.genethique.org/doss_theme/dossiers/dpn/def_technic.htm
http://www.caducee.net/DossierSpecialises/gynecoobstetrique/ivg1.asp#europe
http://www.genethique.org/doss_theme/dossiers/interruption_grosses
se/legislation_francaise.tm
http://www.wikipedia.org/
http://www.ancic.asso.fr/textes/ressources/techniques_premiertrimestre.html
de Dr Annie Bureau
http://svss-uspda.ch/fr/facts/biologie.htm
http://www.t21.ch/t21_diagprenatal.htm
(Groupe de Travail Suisse pour l'Introduction du Test du 1er
Trimestre)
http://www.genethique.org/doss_theme/dossiers/interruption_grosses
se/chiffres.asp
http://www.syngof.fr/~syngof/pages/fmc/interruption.html
Par
V. SCHAEFFER,L. SALTEL,C. BOUDEY,J. HOROVITZ
http://www.vulgaris-medical.com/encyclopedie/mucoviscidose3099.html
http://sites.radiofrance.fr/chaines/franceculture2/emissions/ethique/fiche.php?diffusion_id=60551
http://www.diagnostic-prenatal.fr/img.htm
Dr Fernand DAFFOS et Dr François JACQUEMARD
http://www.medicopedia.net/term/8/649,1,xhtml
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