
Comprendre l’économie – Cesha80 1999
acheter bas et revendre haut. L’effet yo-yo du cours des actions est très propice à ce jeu. Il va
d’ailleurs l’amplifier. Aujourd’hui, la spéculation a son terrain privilégié sur les marchés internationaux
des monnaies où s’échangent plus de mille milliards de dollars.
- Le marché du travail : le mécanisme de l’ajustement offre-demande agit aussi sur ce marché.
Ayant une capacité de travail, avec des compétences variées, nous offrons du travail, nous
demandons de l‘emploi. Mais beaucoup de travailleurs ayant la même qualification pour peu d’emploi
conduit à un revenu faible, à l’inverse une personne ayant la qualification demandée pour beaucoup
d’emploi aura un revenu supérieur...
Comment définir une économie de marché ?
Une économie de marché est une économie où les prix et les quantités produites ou
échangées (biens, services, crédit, capitaux, travail,...) dépendent pour l’essentiel de la
confrontation des offres et des demandes décentralisées.
(On opposait traditionnellement l’économie de marché à l’économie planifiée, dans laquelle les décisions relatives aux
quantités produites et échangées étaient centralisées au niveau de l’Etat.)
Capitaliste ou libérale ?
L’économie de marché est parfois appelée “économie capitaliste”, puisque le rôle du capital, sa
détention, sa structuration, son accroissement sont essentiels. D’autres la nomment encore
“économie libérale”, insistant sur la liberté de choix que génère le marché, par contraste avec le
caractère contraignant d’une planification centrale.
Ces expressions ne sont pas dépourvues de connotation idéologique. Economie “capitaliste” pour
les tensions, les rapports de force que génère l’accumulation de capital, c’est un terme engagé,
marquant une hostilité. (Utilisé par les marxistes). Economie “libérale” pour insister sur la valeur de
liberté qui l’emporte sur celle d’égalité et de fraternité. (Eco. Planifiée)
Notre économie est un système (Schéma vu au cours), composé d’unités de comportement
(consommateurs, producteurs, système bancaire,...) qui concluent des marchés. Il en résulte des flux
(monétaires et réels). L’utilisation de facteurs de production engendre des coûts pour l’entreprise,
qui sont des sources de revenus pour les ménages. Ces ménages dépensent une partie de leurs
revenus sur le marché des produits et procurent ainsi des recettes aux entreprises, l’autre partie des
revenus étant épargnée (utile car permet le financement des investissements ou de la consommation
à crédit). La boucle est bouclée !
Deux maladies de l’économie de marché : le chômage et l’inflation.
Ce sont des maux qui dérèglent la mécanique du système.
- Le travail de l’homme => travail de la machine => Surproduction => Marché plus capable
d’absorber ce qui est produit => réduction du personnel dans les entreprises.
Le passage homme => machine et l’évolution technologique traduit une évolution qui est la cause
du chômage structurel (par opposition au chômage conjoncturel, dépendant des variations de la
demande). Le secteur des services s’est alors développé, réjouissant tout le monde (car moins
pénible et mieux payé). Mais depuis quelques années, le secteur des services est pris à son tour
dans la tourmente des rationalisations en raison de l’automatisation et des gains de productivité que
celle-ci permet (ex. : carte à puce contre plusieurs banquiers licenciés)
- L’inflation se manifeste par des hausses de prix (d’origine étrangère ou non. Par ex. : la hausse
du prix du pétrole. Les entreprises doivent alors augmenter leurs prix pour survivre. Cette
augmentation des coûts et des prix se répercute sur les dépenses des ménages. Le pouvoir d’achat
des ménages diminue donc. En Belgique, il existe un mécanisme d’indexation automatique qui
augmente les salaires proportionnellement à l’augmentation du prix d’un “panier de ménagère”.
L’inflation est un cercle vicieux. Une fois enclenchée, elle est difficile à juguler.
L’inflation galopante (ou hyper-inflation) peut aussi atteindre plusieurs centaine de pour cent
dans des circonstances de guerre ou de famine, où des produits de base manquent et où les prix