05-10-2013 LES URGENCES MÉDICALES ET CHIRURGICALES
Yves Blin
L’arrêt cardiaque à faire dans l’ordre
Notez heure et minute, appelez de l’aide, ne pas rester seul.
Étendre le patient à plat sur le sol, défaire le col, la ceinture, libérer la face
antérieure du thorax, retirer le dentier si nécessaire.
Commencer le massage cardiaque.
On a des gestes de bon sens à faire, pour s’installer en cabinet, on a l’obligation d’obtenir le
brevet de premiers secours pour les non médicaux.
Il est bon de noter le début de l’arrêt cardiaque, cela permettra de savoir après, combien de
temps a duré l’arrêt cardiaque. Certains parle de 3 à 15’ de marge, en fait cela dépend de la
personne, certains auront des séquelles après 3’, d’autres n’en auront pas malgré une
réanimation beaucoup plus longue.
Cela fait partie des inconnues, de notre tolérance cérébrale qui n’est pas la même pour tout
le monde et qui dépend de nombreux paramètres comme l’âge, l’état de nos artères, etc.
Un grand classique dit que l’on n’a pas beaucoup de temps avant qu’il y ait des séquelles,
réversibles ou pas. Quelquefois on est réanimé pendant 15’, on ne sait pas si c’est bien.
Que faire si je suis témoin d’un arrêt cardiaque ?
Vérifiez que la personne est consciente : on prend sa main et on lui demande de serrer la
main, d’ouvrir les yeux, etc.
Savoir si elle respire : se rapprocher du visage de la personne, basculer la tête en arrière avec
une main sous le menton et une sur le front, repositionner la langue.
C’est toujours bon à savoir cette bascule, prendre la mâchoire et libérer les VAS, si on veut
les libérer. Par exemple sur quelqu’un piqué à la gorge par une abeille avec un début
d’œdème de Quincke, on peut insérer ainsi, un tube flexible pour préserver le passage de
l’air et la respiration en attendant les secours ou en allant directement aux urgences.
Faire un massage cardiaque : etc.
Pour l’arrêt cardiaque : on s’aperçoit que la personne ne respire pas, on prend ses pouls =>
pas de pouls. Un élément important, les pupilles sont dilatées (mydriase), c’est le signe qu’il
n’y a pas d’apport de sang artériel au niveau du tronc cérébral, parce que le noyau du nerf
crânien III qui s’occupe du diamètre de la pupille est situé là.
Donc dès qu’il y a souffrance, une hypoxie (= diminution du taux d’oxygène), le noyau du 3
souffre et il met l’œil en état de mydriase.
Suivre l’état de la mydriase correspond à suivre l’état de la réanimation, quand la mydriase
disparait c’est à dire quand elle devient réactive (quand on l’éclaire avec une petite lampe),
cela veut dire que le patient est à peu-près oxygéné.
On sent le pouls dans les artères : les fémorales et au moins les carotides.
Le problème c’est que quand on masse, on ne peut pas faire les deux, il faut une tierce
personne, sinon tant pis on masse jusqu’à ce que quelqu’un arrive ou que l’on nous amène
un appareil pour faire un choc cardiaque externe (c’est pour cela que maintenant on
introduit des appareils pour faire des chocs, à tous les carrefours et les terrains de foot où on
a pas mal d’arrêts cardiaque).