Les urgences medicales et chirurgicales - Cours

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05-10-2013
LES URGENCES MÉDICALES ET CHIRURGICALES
Yves Blin
LES URGENCES MEDICALES ET CHIRURGICALES
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Urgences cardio-vasculaires
Douleurs thoraciques
3 évènements neurologiques
Dyspnées aiguës
Pertes de connaissance
Urgences abdominales
Intoxications
Accidents
Les abréviations à connaitre :
BAV 
Bloc auriculo ventriculaire
SG

Signes généraux
IDM 
Infarctus du myocarde
TA

Tension artérielle
HTA 
Hypertension artérielle
ECG 
Électro cardiogramme
AVC 
Accident vasculaire cérébral
OAP 
Œdème aiguë du poumon
PCB 
Perte de connaissance brève
IV

Insuffisance ventriculaire
FV

Fibrillation ventriculaire
VAS 
Voies aériennes sup.
Définition de l’URGENCE trouvée dans un livre
La définition médicale de l’urgence est précise  « toute circonstance qui par sa survenue
ou par sa découverte, introduit ou laisse supposer un risque fonctionnel ou vital si une
action médicale n’est pas entreprise immédiatement. L’appréciation de l’urgence est
instantanée et appartient autant à la victime qu’au soignant ».
Donc, l’idée d’urgence indique le fait qu’il y a un vrai danger de mort.
1) LES URGENCES CARDIOVASCULAIRES
Arrêts cardiaques, Tachycardies, Bradycardies, Collapsus et chocs, Phlébites,
Ischémies aiguës des membres inf.
a) L’arrêt cardiaque
- C’est un arrêt cardio circulatoire arrêt de toute activité cardiaque efficace (cœur
arrêté inefficace ou en fibrillation).
- Arrêt circulatoire, donc arrêt de l’apport en oxygène qui entraine l’arrêt cardiaque.
- Traitement efficace absolument nécessaire en quelques minutes sous peine d’échec
ou séquelles définitives d’hypoxie cérébrale.
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Cela peut arriver n’importe où, n’importe quand. L’idée est de savoir l’identifier et savoir en
apprécier l’état, c’est-à-dire  qu’est-ce qu’un arrêt cardiaque, le retentissement
circulatoire presque obligé dans le même temps, sachant que cela peut commencer par un
arrêt respiratoire qui de fait, lui, entraine un arrêt cardiaque.
Dans l’urgence, cœur et poumon sont interdépendants de manière très liée, très rapide.
C’est aussi lié en dehors de l’urgence, dans la physiologie.
Il y a un lien direct d’un point de vue anatomique, ce qu’en acupuncture on appelle le foyer
supérieur (FS), et évidemment c’est la dépendance de l’oxygénation du sang directe dans les
poumons. L’envoie du sang dans les poumons se fait par le cœur droit.
C’est un arrêt cardio-circulatoire et on entend par arrêt cardiaque  arrêt de toute activité
cardiaque efficace.
Il y a différents arrêts cardiaques
Par exemple, une tachycardie ventriculaire, c’est quand le cœur bat très vite au niveau des
ventricules. C’est un équivalent d’arrêt cardiaque puisque le cœur est dit inefficace, les
ventricules, de manière autonome vont trop vite et n’envoient pas de sang notamment dans
l’aorte et dans les artères pulmonaires. C’est comme si le cœur était arrêté.
Les tachycardies ventriculaires, on le verra rapidement, ce n’est pas bon pour la santé et en
général il faut faire vite. En dehors d’un espace médical, là où il n’y a pas moyen de faire un
choc externe, il faut faire un massage cardiaque.
La tension, c’est les quelques minutes que l’on a pour que l’encéphale, le cerveau ne soit pas
privé d’apport de sang artériel, c’est-à-dire d’oxygène et glucose pendant plus de trois
minutes. Classiquement on dit trois minutes sachant qu’il y a une tolérance mais qui n’est
pas énorme.
Note : aux USA des études faites sur de nombreux patients massés et ventilés en bouche à
bouche, montrent que le bénéfice de la ventilation en bouche à bouche, à cause des
surinfections pulmonaires, n’est pas évident [Nicolas nous dit que ces études montreraient
qu’on a 30% de réussite en plus si l’on ne fait que le massage cardiaque et pas du tout de
ventilation].
Les signes précurseurs : bradycardie précède l’arrêt et éventuellement mydriase.
3 grands signes : Cyanose, Absence de pouls au niveau des gros vaisseaux, Perte de
connaissance.
Conséquences : Arrêt de l’apport en oxygène et en énergie avec silence absolu à
l’auscultation ; la mydriase apparait.
NE PAS PERDRE DE TEMPS et déclencher immédiatement les gestes efficaces
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3 types d’arrêt cardiaque
1) Asystolie, soit avec arrêt brutal  réflexe vagal ou BAV, soit avec arrêt progressif,
par anoxie, par hémorragie.
2) Fibrillation ventriculaire avec contractions anarchiques inefficaces (ex:
électrocution).
3) Cœur inefficace  collapsus-bradycardie.
Conséquences arrêt de l’apport en oxygène et en énergie.
- Asystolie : le cœur n’est plus capable de contracter les ventricules, arrêt brutal ou
progressif, cela va être des arrêts cardiaques.
- Fibrillation ventriculaire : les ventricules en eux même vont trop vite, c’est le type de
l’électrocution ou dans les complications de certains infarctus du myocarde, qui vont, selon
le site, entamer, selon le type de message neurologique, pour les contractions, à l’intérieur
des parois des ventricules, et là les ventricules partent dans une espèce de tachycardie
autonome. C’est un arrêt cardiaque, s’il n’y a pas une intervention rapide, il y a risque de
décès, c’est une des causes de mort dans l’infarctus, ce que l’on appelle le trouble du rythme
ventriculaire avec la mort relativement rapide.
- Cœur inefficace : cela passe par collapsus (quand il y a un état de choc) ou bradycardie
(bradycardie qui vient dans les troubles de la transmission de l’influx nerveux entre les
oreillettes et les ventricules).
Les états de choc c’est par exemple hémorragie, hémorragie extériorisée ou interne, quand il
y perte de sang comme cela, le cœur est désamorcé car il n'y plus de masse liquidienne, de
quantité de sang à l’intérieure de la pompe cardiaque.
Les autres états de choc  donc choc hémorragique c’est à dire perte de sang, choc
anesthésique avec par exemple les gens qui font une réaction de choc à l’anesthésie
générale, appelé choc anaphylactique ou choc allergique, grand classique, suite à une
piqure d’abeille, ou ingestion d’arachide ou glutamate, choc infectieux, choc cardiogénique,
traumatique, en gros c’est cela les états de choc.
L’état de choc est une désadaptation du contenant  le cœur et les vaisseaux, et du
contenu  le sang. C’est donc une chute de la pression artérielle, donc, choc, hémorragique,
anaphylactique, infectieux, traumatique ; tout cela organise le processus du collapsus, chute
de la pression artérielle vertigineuse, 10, 9, 8, 7, 6, et à partir de 6 on est en état de choc et il
y a nécessité de faire remonter la tension, donc injecter des grosses molécules, injecter du
sang si on est dans un milieu qui peut l’autoriser.
Le choc il faut en trouver l’étiologie, pourquoi cette personne est en état de choc, remplir et
en général faire intervenir des médications, à savoir cortisone, tonicardiaques, enfin après ce
n’est pas pour nous.
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L’arrêt cardiaque  à faire dans l’ordre
 Notez heure et minute, appelez de l’aide, ne pas rester seul.
 Étendre le patient à plat sur le sol, défaire le col, la ceinture, libérer la face
antérieure du thorax, retirer le dentier si nécessaire.
 Commencer le massage cardiaque.
On a des gestes de bon sens à faire, pour s’installer en cabinet, on a l’obligation d’obtenir le
brevet de premiers secours pour les non médicaux.
Il est bon de noter le début de l’arrêt cardiaque, cela permettra de savoir après, combien de
temps a duré l’arrêt cardiaque. Certains parle de 3 à 15’ de marge, en fait cela dépend de la
personne, certains auront des séquelles après 3’, d’autres n’en auront pas malgré une
réanimation beaucoup plus longue.
Cela fait partie des inconnues, de notre tolérance cérébrale qui n’est pas la même pour tout
le monde et qui dépend de nombreux paramètres comme l’âge, l’état de nos artères, etc.
Un grand classique dit que l’on n’a pas beaucoup de temps avant qu’il y ait des séquelles,
réversibles ou pas. Quelquefois on est réanimé pendant 15’, on ne sait pas si c’est bien.
Que faire si je suis témoin d’un arrêt cardiaque ?
Vérifiez que la personne est consciente : on prend sa main et on lui demande de serrer la
main, d’ouvrir les yeux, etc.
Savoir si elle respire : se rapprocher du visage de la personne, basculer la tête en arrière avec
une main sous le menton et une sur le front, repositionner la langue.
C’est toujours bon à savoir cette bascule, prendre la mâchoire et libérer les VAS, si on veut
les libérer. Par exemple sur quelqu’un piqué à la gorge par une abeille avec un début
d’œdème de Quincke, on peut insérer ainsi, un tube flexible pour préserver le passage de
l’air et la respiration en attendant les secours ou en allant directement aux urgences.
Faire un massage cardiaque : etc.
Pour l’arrêt cardiaque : on s’aperçoit que la personne ne respire pas, on prend ses pouls =>
pas de pouls. Un élément important, les pupilles sont dilatées (mydriase), c’est le signe qu’il
n’y a pas d’apport de sang artériel au niveau du tronc cérébral, parce que le noyau du nerf
crânien III qui s’occupe du diamètre de la pupille est situé là.
Donc dès qu’il y a souffrance, une hypoxie (= diminution du taux d’oxygène), le noyau du 3
souffre et il met l’œil en état de mydriase.
Suivre l’état de la mydriase correspond à suivre l’état de la réanimation, quand la mydriase
disparait c’est à dire quand elle devient réactive (quand on l’éclaire avec une petite lampe),
cela veut dire que le patient est à peu-près oxygéné.
On sent le pouls dans les artères : les fémorales et au moins les carotides.
Le problème c’est que quand on masse, on ne peut pas faire les deux, il faut une tierce
personne, sinon tant pis on masse jusqu’à ce que quelqu’un arrive ou que l’on nous amène
un appareil pour faire un choc cardiaque externe (c’est pour cela que maintenant on
introduit des appareils pour faire des chocs, à tous les carrefours et les terrains de foot où on
a pas mal d’arrêts cardiaque).
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b) Les Tachycardies  d’origine ventriculaire ou auriculaire.
Le diagnostic exact et étiologique se fait à l’ECG.
On peut néanmoins cliniquement, facilement évaluer la fréquence et un rythme irrégulier
ou non.
Il faut adresser tout ce qui n’est pas régulier à un médecin ou spécialiste.
Pour les tachycardies régulières, le plus fréquent, il s’agit d’une tachycardie fonctionnelle
type BOUVERET sur sujet jeune.
À faire « Petits moyens » : Expiration glotte fermée, Massage sinus carotidien, Pression
douce oculaire avec prudence
La tachycardie de BOUVERET n’est pas forcément une urgence, est relativement bénigne et
cela nous permet de déboucher sur deux petites manœuvres qui permettent de diminuer la
fréquence cardiaque 
- Là où on perçoit le pouls des carotides, il y a ce que l’on appelle les globus carotidiens, ce
sont des organes de perception de la pression dans les parois des artères, donc quand on les
masse doucement, en cas de tachycardie, cela informe un système neurologique dans le
système nerveux autonome et cela diminue la fréquence cardiaque de même que la pression
des globes oculaires. Ce sont des petites techniques où on utilise des mécanismes réflexes
qui permettent de diminuer la fréquence. Il faut masser très doucement d’une main et de
l’autre surveiller le pouls radial, où on vérifie que la fréquence diminue.
- De même que la pression des globes oculaires, on obtient aussi la même chose en
maintenant la pression douce sur les globes oculaires, ce sont des méthodes connues, de
petite réanimation.
Un point des tachycardies en MTC le VB37 point Lo de VB, on fait un midi-minuit C-VB, très
bon point, qui fonctionne.
Question : en tonification ou en dispersion ?
Réponse : en poncture ! On balance une aiguille dedans, en tonification, on appelle vers le
point Lo, on fait passer du C- Yin, à VB -Yang, en midi-minuit, c’est une voie Lo-Lo.
C’est plutôt en tonification mais Yves pense qu’il vaut mieux faire ces points-là à l’aiguille.
c) Les Bradycardies
Inférieur à 50/’ chez l’adulte.
Inférieur à 80/’ chez le nourrisson.
Bénignes  bradycardies sinusales par bloc sinoauriculaire
Autre forme  par trouble de la conduction auriculoventriculaire -----BAV = voir PCB
C’est quand le cœur devient lent, en dessous de 50 et chez les nourrissons en dessous de 80
(100-110 à la naissance et il ne faut pas qu’il descende en dessous de 80).
Maintenant on voit pas mal de sportifs, pas forcément de très haut niveau, qui ont des
cœurs lents de base, à 40 par exemple, qui sont ultra confortables comme cela.
Quelle est la fréquence de base de la personne et après à quel moment vient la sensation de
malaise, la perte de connaissance ?
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- Bradycardies bénignes, dites sinusales, cela veut dire que c’est régulier. C’est l’autonomie
cardiaque qui est donnée par un nœud de neurones autonomes dans la paroi de l’oreillette
et qui est sinusal ; cela veut dire que c’est cette fréquence habituelle de 60/’ et c’est
régulier.
Donc, quand elle est sinusale, elle reste régulière et c’est ce qu’on appelle bloc sino
auriculaire (ici sino = sinusal) le nœud sinusal et auriculaire, c’est à dire l’intérieur de la
transmission le temps s’allonge (entre les oreillettes et les ventricules il y a normalement
0,16 ‘’et là on a une augmentation parce que l’on a une souffrance du « circuit électrique »
et on passe à 0,18 0,20 ‘’) c’est ce qu’on appelle un bloc incomplet.
Et à un moment si la souffrance du « circuit électrique » devient trop importante, cela
devient un bloc complet et c’est l’arrêt cardiaque. C’est cela qu’on appelle un bloc
auriculoventriculaire ou BAV, bloc incomplet qui, quand il devient complet, interrompt la
transmission entre oreillettes et ventricules et donne perte de connaissance (PCB).
- Malaise vagal = perte de connaissance vagale
C’est la perte complète de conscience, ultra brève, 2 à 5 ‘’et le sujet ne va pas se rappeler de
ce qui s’est passé, peut avoir fait pipi dans sa culotte (assez classique).
Quand il y a hyper stimulation du système parasympathique qui ralentit le cœur (s’il est
hyper stimulé par un processus émotionnel, parce que l’on a la cravate trop serrée au
baptême ou à la communion du petit à 11h du matin et on a pris trop de sucre le matin, on a
un coup de mou, perte de connaissance, suite à un choc émotionnel, une douleur violente,
une prise de sang) il y a perte de connaissance appelé malaise vagal.
C’est bénin, ce n’est sous-tendu par aucune pathologie du cœur, c’est un processus qui est
mis en route par des évènements divers, émotionnels, chimiques, physiques, des
circonstances. En général on récupère rapidement, on lève les jambes du sujet, cela va
apporter l’afflux de sang de retour veineux de toute la masse sanguine des membres
inférieurs qui va venir donner du volume dans le cœur et qui va venir traiter tout cela en
passant en sympathicotonie, c’est à dire que cela va, de manière naturelle, réaccélérer la
fréquence cardiaque et la personne revient à elle.
Vous pouvez aussi choquer le DM26, cela marche bien aussi  c’est quelque chose qui peut
nous arriver en acupuncture ; quelqu’un qui se met en parasympathicotonie suite à la piqure
d’un ou plusieurs points, la personne n’aime pas les aiguilles ou cela lui fait mal => elle
s’affale sur la table.
Pas d’affolement, c‘est pas grave, on prend les pouls, il y a toujours les pouls.
Cela va être un pouls plutôt lent (c’est-à-dire) qu’il n’y a pas de disparition, il n’y a pas de
choc avec une accélération à 120 ou 130) le pouls est donc présent et la personne a juste un
petit plafonnement du regard et en général une petite sueur du front, assez profuse, donc
on soulève vite les jambes, de l’autre main on masse la base du nez et en une ou deux
minutes la personne revient à elle, à la conscience complète, un peu inquiète, vous expliquez
ce qui s’est passé, pas de problème.
Donc le malaise vagal, c’est une des causes des PCB, la plus courante et les plus connue.
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Si une personne fait plusieurs malaises vagaux dans l’année par exemple, dans des
circonstances données, c’est bien de faire un bilan cardiaque, ECG et ECG d’effort.
d) Collapsus et chocs (collapsus hémorragique – choc anti-infectieux – choc
anaphylactique – choc cardio génique.
Le front commun de ces états c’est un effondrement tensionnel brutal, donc il nous faudra
avoir un tensiomètre et savoir prendre la tension artérielle (brassard classique qui dure
longtemps ou brassard électronique qui peut tomber en panne. Prendre la tension est un
geste d’une simplicité incroyable).
Donc, effondrement tensionnel brutal, le pouls devient rapide et dépressif, ce que l’on
appelle un pouls rapide filant  on prend le pouls et c’est comme s’il s’en allait, il glisse sous
les doigts et petit à petit il n’y a plus d’impulsion, et là on n’arrive plus à compter la
fréquence.
Là, ce n’est pas bon. Les extrémités deviennent froides, le sujet est d’une pâleur extrême et
en corolaire il y a une diminution de la diurèse ce qui n’est pas évident comme cela.
En fait seuls les organes protégés, le cœur qui continue à travailler mais qui peine et le
cerveau, continuent à être alimentés. Le reste non, les reins notamment. Cela suppose que
quand l’état de choc se prolonge et selon la cause, il va y avoir une insuffisance rénale aiguë
qui complique l’affaire.
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Collapsus hémorragique
Signes : effondrement tensionnel brutal, pouls rapide et dépressible, extrémités froides,
pâleur extrême, réduction de la diurèse
Risques immédiats : arrêt cardiaque et, par hypoxie cérébrale : *Convulsion, *Hémiplégie,
*PC
Vide de sang : le seul moyen est de remplir le sujet avec de grosses molécules, soit du sang.
Sinon tant qu’il y a une fuite il n’y a pas de ressource. Dans une hémorragie interne, un
ulcère à l’estomac, ou suite à une série de traumatismes qui a entrainé une fissure d’un
organe plein  il s’agit souvent de la rate et des reins dans les traumatismes lombaires ; le
foie c’est moins fréquent, l’estomac lui, se perfore dans le cas d’un ulcère compliqué.
« L’avantage » de l’E, c’est que l’hémorragie peut être perçue ; la personne pourra avoir un
renvoi de sang par la bouche (hématémèse = elle crache du sang), cela pose le problème du
diagnostic différentiel avec l’hémoptysie (renvoi de sang qui vient des voies aériennes), qui
sont toutes les deux des urgences non mortelles mais qui peuvent le devenir.
La différence entre les deux c’est que dans l’hémoptysie le sang est rouge aéré avec de la
mousse car il vient des poumons alors que dans l’hématémèse le sang est mélangé à des
sécrétions gastriques voire des aliments, sachant que l’hématémèse se retrouve dans les
selles avec des mélénas (ou mélaenas= sang digéré dans les selles).
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Choc toxi-infectieux
Aussi appelé choc infectieux ou choc septique, est lié aux effets de certaines bactéries, mais
aussi à l’action des cytokines (molécules protéiques sécrétées par les lymphocytes, les
monocytes ou les macrophages) libérées en cas d’inflammation.
Signes : effondrement de TA avec hyperthermie – diarrhée – hyper leucocytose – téguments
froids ou chauds
Quand il y a un choc septique, c’est quelqu’un qui est en contact avec une bactérie qui chez
cette personne aura une virulence particulière soit pour des questions de terrain, soit pour
des questions d’opportunité, on ne sait pas toujours pourquoi et il va y avoir un état
septique c’est-à-dire que cette bactérie va, dans le traitement qu’elle subit par notre
système immunitaire, être détruite par des leucocytes, des macrophages et en libérant
éventuellement des substances telles que l’histamine ou des substances qui se rapprochent
de celles qui provoquent un choc anaphylactique ou d’autres substances.
Cet organisme-là, à ce moment-là, réagit en état de choc, c’est un mécanisme physique,
chimique, et immunitaire et les symptômes sont les mêmes  effondrement de la pression
artérielle et on peut avoir là le contexte avec hyperthermie, diarrhée. Le processus est
toujours le même, chute de la pression, pouls petit rapide filant, teint infectieux grisâtre,
marron voire verdâtre (le fong, le foie)
-
Choc anaphylactique
Ou choc allergique, est une réaction allergique extrêmement violente, provoquant une
forte perturbation de la circulation sanguine qui entraine un état de choc avec une chute
très brutale de la tension artérielle mettant en danger les organes vitaux, notamment le
cœur et le cerveau.
C’est la réaction allergique : Il faut savoir la reconnaitre, soit quelqu’un sait qu’il est
allergique à tel aliment ou piqure d’insecte, soit quand il est piqué, selon la zone, si c’est
proche du visage ou sur les mains cela va représenter plus de danger. On peut passer, dans
le choc anaphylactique, par l’œdème de Quincke (gonflement des paupières, du visage,
afflux de sang et surtout ce qui donne le danger final c’est l’œdème du larynx).
Cela peut aussi commencer à l’intérieur sans que cela se voit, c’est juste la personne qui le
sent, qui gonfle les VAS, va gêner le passage de l’air et peut donner un état d’étouffement.
Là, c’est injection de cortisone  avoir de la cortisone (non autorisé pour nous), à chacun de
choisir s’il aura ou pas de la cortisone dans son cabinet au cas où...
Certains acupuncteurs font par exemple de la mésothérapie avec des produits qui pourraient
déclencher un choc etc. C’est la hantise des radiologues quand ils injectent de l’iode.
Les causes : anesthésie locale ou générale, les produits iodés utilisés en radiologie, des
antibiotiques, des aliments (en particulier les fruits de mer et l’arachide), les piqures de
guêpes ou d’abeilles (il y a plusieurs centaines de morts par an en France suite à ces piqures
d’hyménoptères, alors qu’il n’y a aucune mort par morsure de vipère en France) et le pollen.
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Les signes : ils sont à la fois généraux, respiratoires, cutanés et digestifs malaise,
accélération de la respiration, pouls rapide, angoisse, broncho spasme (asthme), œdème de
la glotte, oppression, gonflement du visage ou des lèvres, douleurs abdominales, diarrhées,
vomissements.
Les signes respiratoires qui sont  chute de la pression, le pouls du choc et le broncho
spasme, c’est une sorte de crise d’asthme et c’est cela qui va mettre en jeu le processus
vital, la chute de la pression artérielle. Il va falloir réamorcer le cœur.
En principe cela réagit bien à la cortisone et à l’adrénaline mais il faut que les capacités du
sujet ne soient pas dépassées et toujours du remplissage.
-
Choc cardio génique  c’est de la compétence de la réanimation cardiaque.
Signes d’insuffisance cardiaque - troubles du rythme majeurs (FV TV) - arrêt cardiaque - OAP
(Œdème Aiguë du Poumon).
e) La phlébite
C’est l’obturation d’un tronc veineux par un caillot sanguin.
Signes : douleurs du mollet, angoisse, fièvre 38°- pouls grimpant de Mahler - douleur
unilatérale à la pression - douleur unilatérale à la flexion dorsale du pied ou signe de
Homans - perte de souplesse du mollet du côté atteint
Puis survient la phase oblitérante  douleur intense, impotence fonctionnelle complète –
il y a œdème, dur qui ne prend pas le godet. Avec les SG, fièvre et tachycardie
Complication : Risque +++ d’évolution vers l’embolie pulmonaire.
Ce n’est pas une urgence vitale absolue immédiate, c’est une précaution.
On décrit le plus fréquemment les phlébites surales, phlébites du mollet et les signes sont
assez identifiables, cela fait partie des choses qu’il faut savoir reconnaitre, en étant
acupuncteur dit de première intention, puisque c’est cela l’objet de l’apprentissage des
signes médicaux d’urgence  des gens qui vont voyager en avion, des gens sous plâtre qui
vont rester immobilisés, ceux tout simplement avec une simple petite botte de contention,
des gens alités, on voit maintenant des phlébites presque spontanées.
Yves a vu une fille de 20 ans débarquer au cabinet avec une phlébite et les deux
circonstances qui se sont focalisées pour qu’elle fasse cette phlébite  c’est un voyage en
voiture Lyon-Aix en Provence +/- 4h et l’autre circonstance aggravante, elle prenait la pilule,
donc avec douleur du mollet.
L’angoisse est un élément assez intéressant à noter. Il y a deux faits dans le ralentissement
du sang et cette espèce de chaleur-ralentissement du sang que représente la phlébite, une
composante psychosomatique d’angoisse. On regardera dans les ralentissements du sang,
les grands symptômes généraux de ralentissement du sang en MTC, il y a de l’angoisse.
Il y a une fièvre peu élevée et la caractéristique c’est ce que l’on appelle le pouls grimpant de
Mahler c’est à dire le pouls grimpant rapidement et progressivement, plus que ne laisserait
supposer la fièvre. Un sujet qui a une fièvre à 38°, a un pouls légèrement accéléré, par
exemple 75 – 80.
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C’est pourquoi quand les médecins, là au pied du lit, voient le pouls grimper-grimper sur la
feuille de température, ils se disent qu’il y a peut-être une phlébite là-dessous.
Donc, douleur du mollet, angoisse, fièvre, pouls grimpant, douleur à la pression du mollet,
(cf. la petite vidéo là-dessus) pour les gestes à faire  d’abord un geste simple, en décubitus
dorsal, on fait une flexion dorsale du pied, ce qui l’étire, cela donne une douleur du mollet
caractéristique, qui s’appelle le signe de Homans.
Ensuite si l’on n’intervient pas d’emblée, on passe à la phase oblitérante de la phlébite avec
une migration du caillot sanguin, qui va s’appeler une embolie pulmonaire.
En général, une phlébite du mollet cela donne une embolie pulmonaire. L’autre danger des
migrations de caillots, notamment dans les arythmies du cœur d’origine auriculaire c’est à
dire dans les oreillettes  c’est la migration du caillot au niveau cérébral pouvant
provoquer un AVC.
Pour rappel, l’installation d’une arythmie cardiaque, d’origine auriculaire, implique
d’envoyer chez un médecin qui lui-même enverra chez un cardiologue faire un ECG  pour
authentifiez l’arythmie car le cœur n’est pas du tout régulier, avec des pauses, des
accélérations.
Le sang est mal éjecté des cavités vers les vaisseaux, stagne à l’intérieur des cavités, le sang
qui stagne fabrique des caillots, des petits, des grands.
Les caillots dans le ventricule droit qui amène vers les artères pulmonaires, donnent des
embolies pulmonaires, ceux dans le ventricule gauche partent dans l’aorte et peuvent aller
dans un gros vaisseau du cerveau quel que soit le vaisseau, carotide etc. quel que soit la
taille du vaisseau et cela va donner, selon la taille du caillot un AVC de type embolique avec
une hémiplégie, un ictus amnésique ou un accident ischémique transitoire etc.
Donc arythmie  envoi chez le médecin et le patient reviendra pour traiter le fond.
La vidéo : le ballant du mollet est diminué, à la dorsi-flexion du mollet, (on compare avec
l’autre jambe), le patient ressent une douleur.
C’est un signe assez facile à mettre en évidence et cela ne manque jamais.
Donc, on voit les patients qui font des phlébites  ceux qui font de long voyages en avion,
on leur demande, s’il y a une fragilité veineuse, de porter des bas de contention ; certains
absorbent un peu d’aspirine avant le départ, des choses comme cela ; des gens qui sont soit
immobilisés au lit à la suite d’une intervention sur l’appareil ostéoarticulaire, suite d’une
fracture, une prothèse totale de hanche, des prothèses de genou, toutes les interventions
sont sujettes à donner une phlébite.
Donc en général, on donne aux gens qui vont être alités, des anticoagulants, une injection
d’héparine retard (Lovénox), le temps de la guérison, de la remise en charge.
Une particularité difficile à distinguer, ce sont les phlébites pelviennes, plutôt chez les
femmes qui ont eu une chirurgie sur le périnée ou l’abdomen, dans les accouchements, les
suites d’avortement (moins maintenant car ils sont maintenant faits par médicaments, les
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femmes qui font des avortements simples, dans les trois premiers mois n’ont pas de
problèmes, elles ne sont pas alitées, car sous médicaments et après il y a élimination).
C’est assez coquin car on n’a pas de signes apparents à l’extérieur. C’est simplement une
femme (ou un homme, c’est plus chez les femmes) , qui est alitée et dont on va voir qu’elle a
une petite fièvre qui apparait sans cause apparente et ce pouls grimpant accéléré et une
petite douleur pelvienne ou pas, c’est pas forcément évident.
L’idée c’est «petite fièvre» chez «femme alitée» «après une chirurgicale périnéale ou
abdominale» ou «un accouchement» et un «pouls grimpant».
Il faut faire un toucher pelvien et rechercher une douleur et après, faire une échographie et
puis après, un peu à l’aveugle quelquefois, on met des anticoagulants sur la simple
constatation clinique. Il faut imaginer une phlébite dans les veines du pelvis, c’est très
difficile à diagnostiquer, on n’a pas d’approche spécifique.
f) L’ischémie des membres inférieurs
C’est l’urgence vasculaire absolue où tout se joue dans les premières heures.
Réalise une interruption brutale, directe ou indirecte, mécanique ou fonctionnelle, de la
circulation artérielle d’un membre.
Intervenir avant 6 heures (vie du membre et du patient en jeu).
Risque d’hyperkaliémie acidosique.
C’est le versant vasculaire artériel, c’est une oblitération aiguë, brutale, de l’apport artériel
dans un membre.
Donc soit c’est quelqu’un qui se sait porteur d’une artériopathie artérielle inférieure.
Une artériopathie artérielle inférieure est une souffrance des artères des membres inférieurs
due à une pathologie des parois  athérosclérose ; ou soit dans des maladies chroniques
particulières comme le diabète qui donne une souffrance périphérique de toutes les artères.
Il y a un gros risque cardiovasculaire chez les diabétiques et chez les fumeurs.
L’athérosclérose étant soutenue par l’hypercholestérolémie, l’hypertriglycéridémie et aussi
le vieillissement artériel qui survient plus ou moins tôt, cela peut venir à 70 ou à 80 ans, cela
dépend de la personne.
Ce sont des gens qui vont avoir des signes d’insuffisance artérielle des membres inférieurs
sous forme  au premier stade, de claudication intermittente, ce sont des gens qui
marchent et qui au bout de 200 ou 300 ou 400 mètres, cela dépend de leur état artériel,
vont être obligés de s’arrêter, de se reposer quelques longues minutes avant de repartir =
claudication intermittente d'origine artérielle. On va leur faire un doppler et le risque pour
eux c’est qu’un jour, l’oblitération devienne aiguë, brutale, presque instantanée, parce que
voilà ce jour-là, les plaquettes qui s’accumulent sur une plaque d’athérome, une souffrance
artérielle etc.
Cela donne une douleur.
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Diagnostic clinique :
Tétrade de GRIFFITH, les « 4 P »  Pain, Palor, Pulseless, Paralysis =
- douleur (intense, brutale, résistante aux médicaments dans le mollet)
- Pâleur (veines aplaties, pas d’apport artériel donc pas de retour veineux => membre
pâle, livide).
- Sans pouls (pas de pouls tibial postérieur et pas de pouls pédieux, E42).
- Paralysie (totale ou partielle).
Noter l’horaire de début et le temps écoulé.
Donc, grande douleur dans le mollet (beaucoup plus violente que ce qu’il y a dans la phlébite
qui est une douleur relativement progressive), les veines sont aplaties, il n’y a pas d’apport
artériel donc il n’y a pas de retour veineux, on a un membre extrêmement pâle, livide, pas
de pouls tibial postérieur (rétro malléolaire médial, 3R) pas de pouls pédieux (2er espace
inter métatarsien, E42)  on compare ces deux pouls.
Et assez rapidement intervient une paralysie, la personne ne peut plus marcher, c’est
extrêmement douloureux et il faut l’adresser rapidement aux services d’urgences.
On considère que l’on a 6 heures mais là encore cela peut se discuter (on en a peut-être un
peu plus ou un peu moins, dans tous les cas vaut mieux se dépêcher).
Il faut déboucher (chirurgie vasculaire). Cela casse un peu, cette ischémie.
Ischémie légère  ne laissant persister que des mouvements des orteils et une légère
sensibilité.
Ischémie sévère  anesthésie totale - impotence motrice - dureté ligneuse du mollet.
Le degré d’ischémie est le plus souvent directement proportionnel au temps écoulé, tout
retard compromet le fonctionnement du membre.
L’étiologie : Embole artériel, Anévrisme artériel, Thrombose aiguë sur artériopathie,
Traumatisme artériel.
Hospitalisation pour angiographie. Le traitement dépendra de l’état du patient.
Le traumatisme artériel  suite d’accident de bagnole, de skate board, de chute du toit, de
l’échelle etc. c’est en général des accidents traumatisants, en général des membres
inférieurs.
Yves ai vu il n’y a pas très longtemps un jeune homme qui s’est fait prendre par une voiture
comme cela de côté, lui en scooter, avec un traumatisme du membre inférieur important,
grave, en plus il y a eu un retard de diagnostic et il a failli perdre sa jambe, finalement cela
c’est plutôt pas mal terminé.
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2) LES DOULEURS THORACIQUES
a) L’Angor d’effort ou angine de poitrine
Description
- La douleur est intense, à irradiations limitée, liée à l’effort, favorisée par les montées, le
froid et marcher contre le vent. Elle est de courte durée, cédant à l’arrêt de l’effort et plus
rapidement à la prise de trinitrine.
- L’ECG en crise n’est jamais normal.
- L’ECG de repos peut-être strictement normal.
Ces douleurs thoraciques, que l’on appelle précordiales, du précordium, sont le témoin de
l’insuffisance coronarienne, donc les vaisseaux du cœur (les coronaires), qui alimentent la
paroi du cœur, au nombre de trois partent de l’aorte. S’il y a une insuffisance d’apport, le
cœur va souffrir d’une insuffisance en oxygène.
Donc, dans l’angor ou angine de poitrine c’est la paroi du cœur qui souffre et dans le stade
supérieur de gravité que l’on appelle l’infarctus du myocarde.
Donc l’angor, le sujet ressent une douleur thoracique intense, à irradiation limitée. Cela peut
être le membre supérieur, cela dépend de la coronaire qui souffre. C’est lié à l’effort, cela
peut être un effort minime comme monter les escaliers, se dépêcher et courir un peu pour
chopper le bus. C’est favorisé par le froid et marcher contre le vent. Elle est de brève durée,
cédant à l’arrêt de l’effort, en principe.
Elle cède à la trinitrine ce qui permet de faire le diagnostic différentiel avec l’infarctus du
myocarde, si tant est que ce soit nécessaire, qui lui n’y cède pas. La trinitrine c’est un des
traitements d’urgence et de fond de l’angor, donc de l’insuffisance coronarienne  ce sont
des granules que l’on prend sous la langue et qui diminuent ce que l’on appelle la dette en
oxygène au niveau du cœur et calment la douleur.
Quand une douleur thoracique est calmée par la trinitrine, cela veut dire qu’elle est d’origine
cardiaque, c’est une sorte de test diagnostic.
À l’évidence, après on envoie le sujet chez le cardiologue.
L’angor cède spontanément, contrairement à l’infarctus du myocarde qui ne cède jamais
spontanément, sauf à la mort.
L’ECG en crise n’est jamais normal et l’ECG de repos peut être strictement normal, c’est
pourquoi si quelqu’un vous décrit une douleur thoracique quand il montait une pente,
contre le mistral, il faut impérativement l’envoyer voir un cardiologue qui lui fera une
épreuve d’effort, le mettra sur un vélo, dans des conditions d’effort et verra apparaitre la
crise d’angor, qui sera maitrisée s’il le faut, avec des médicaments.
L’Angor de Prinzmétal, angor instable  on a des formes de sévérité intermédiaire entre
l’angor d’effort et L’IDM, mais qui imposent l’hospitalisation en unité de soins intensifs
cardiologiques du fait du risque de survenue d’un IDM.
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b) L’Infarctus du myocarde
- Il réalise une douleur thoracique angineuse prolongée, avec sensation de mort
imminente et trinitrorésistante. Irradiations caractéristiques (vaisseaux du cou et
carotides, cou, bras). Signes ECG d’ischémie, lésion, nécrose.
- L’urgence est de diriger le patient vers un centre cardiologique pour angioplastie ou
thrombolyse.
- L’élévation enzymatique retardée confirmera le diagnostic.
La caractéristique de cette douleur c’est une espèce de crampe rétro sternale, les gens ont
l’impression qu’on leur écrase la poitrine, avec sensation de mort imminente, ce qui s’avère
quelquefois exact, malheureusement.
Elle est résistante à la trinitrine, irradie au cou, carotides, membre supérieur gauche voire
même, membre supérieur droit mais en général cela reste thoracique. Il faut savoir que c’est
le grand classique de la douleur cardiaque de l’infarctus, c’est à dire quand il y a un blocage
complet d’une des coronaires, qu’Il y a des infarctus qui sont plus à minima, qui donnent des
douleurs moins violentes.
Par exemple il y a un type assez particulier d’infarctus que l’on appelle les infarctus de la
partie basse du cœur, qui est droite, juste en contact avec le diaphragme, postéro
diaphragmatique, le cœur est en arrière du diaphragme.
Ils ont une caractéristique, c’est décrit en médecine et c’est un syndrome en médecine
chinoise qui est un conflit Cœur – Estomac (décrit par Macciocia et par Auteroche).
Ce sont des gens qui ont une douleur cardiaque assez marquée et qui est calmée par des
éructations  donc poussées de douleur, au creux épigastrique, ont une grande éructation
qui calme la douleur pour une demi-heure, une heure puis cela revient.
Si un jour on voit cela  direction les urgences car c’est un infarctus postéro
diaphragmatique, donc l’infarctus ce n’est pas toujours cette douleur violente qui fait que
les gens se roulent par terre.
Un grand diagnostic différentiel de douleur violente au creux épigastrique, la pancréatique
aiguë qui peut parfois aller jusqu’à l’état de choc c’est-à-dire la chute de la pression
artérielle, alors il y a un éventuel point de diagnostic qui peut permettre de différencier 
le cœur irradie plutôt en pré thoracique, vers les vaisseaux du cou, vers la paroi, tandis que
la douleur de la pancréatite à la caractéristique d’être transfixante ; elle transperce, transfixe
et va donner une douleur au niveau des thoraciques moyennes, C7, C8, C9 à peu près, parce
que c’est le lien végétatif du pancréas.
C’est très violent une douleur de pancréatite aiguë, il y a des pancréatites aiguës qui
donnent un état de choc, parce que il y a une surinfection, donc on aura un état de choc
toxi-infectieux dans les pancréatites et il y a des libérations d’enzymes dans la destruction du
pancréas qui est un organe central (pancréas = « créas le tout »).
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Les pathologies du pancréas sont toujours graves : en aiguë, la pancréatite aiguë, en
chronique, le diabète, la pancréatite chronique et la pancréatite tumorale (cancer de la tête
du pancréas, en général ça va plutôt vite).
On ne meurt pas toujours d’une pancréatite aiguë, moins maintenant parce que c’est
identifié, parce que l’on sait traiter, les prises en charge sont rapides avec le SAMU etc.
Il y a des processus de réanimation qui font que l’on arrive à vite rééquilibrer un état de
choc, ionique etc.
c) L’Embolie pulmonaire
Penser à l’embolie pulmonaire devant toute détresse respiratoire avec état de choc et
signes cardiaques droits.
- Forme foudroyante  cyanose – arrêt circulatoire.
- Massive à forme progressive  brève syncope initiale – point de côté basi-thoracique –
polypnée avec cyanose – tachycardie sup à 120 – signe de surcharge à droite – PA en chute
avec hyper pression veineuse – température à 38°.
Rechercher les signes de phlébo thrombose à droite (Toucher pelvien, Palpation des
mollets).
C’est un processus qui va obstruer les vaisseaux pulmonaires.
Rapidement, une forme foudroyante, avec la migration d’un caillot  il n’y a pas grandchose à faire, arrêt cardiocirculatoire et détresse respiratoire aiguë, douleur.
Ce que l’on appelle la « massive à forme progressive »  brève syncope initiale, point de
côté que l’on appelle basi-thoracique, à droite, à gauche, etc. et les signes de souffrance du
cœur à droite, c’est à dire la tachycardie, un bruit de galop (un peu difficile à retrouver).
Il y a une chute de la PA et le foie est augmenté de volume et douloureux, donc quand on
appui sur le foie, ici dans l'hypochondre cela donne une hépatalgie, et en principe quand on
appuie sur le foie, on voit les jugulaires gonfler, ce que l’on appelle un reflux hépatojugulaire.
En fait, reconnaitre une embolie pulmonaire  il y a une grande douleur, dans cette formelà, une détresse respiratoire et une détresse cardiaque aussi comme cela vu de l’extérieur et
un sujet qui est en insuffisance respiratoire c’est à dire cyanosé, les lèvres deviennent
violettes et il y a un petit cercle autour des lèvres, avec une chute de la PA.
Donc rechercher ce qui se passe, rechercher la possibilité qu’il y ait eu par exemple une
phlébite d’un membre inférieur, il faut rechercher l’étiologie  pourquoi cette personne fait
une embolie pulmonaire, est-ce qu’elle a fait un voyage, a-t ’elle subit une opération
chirurgicale, suite à une opération d’un ménisque (30’ sur la table), 4 ou 5 heures après on
peut faire une phlébite d’un mollet, parce que pas de bol, donc rechercher des signes de
phlébo-thrombose, toucher pelvien, palpation des mollets.
Il faut savoir qu’il y a des embolies pulmonaires à minima, exemple d’une jeune fille de 18
ans qui consulte son médecin parce qu’elle a mal au milieu du dos, douleur pas très forte,
pas de signes généraux, le médecin lui dit d’aller voir un ostéopathe mais l’après-midi elle se
sent mal et va aux urgences où on lui diagnostique une embolie pulmonaire.
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Le médecin ne l’a pas suffisamment examinée, interrogée, alors qu’elle avait fait la veille un
avortement, une phlébite pelvienne, qui a migrée dans la nuit et elle a fait une embolie
pulmonaire à minima qui lui a donné cette douleur dorsale pas énorme.
Elle ne s’est pas roulé par terre, n’a pas été violette de cyanose et n’est pas allée
directement aux urgences. Vous pouvez donc voir débarquer une embolie pulmonaire à
minima.
On peut voir aussi débarquer un pneumothorax à minima, qui donne aussi une douleur
thoracique aiguë, point de côté avec une difficulté respiratoire, une polypnée  sachant que
le pneumothorax n’est pas une urgence vitale absolue, immédiate.
Il y a des pneumothorax où on va juste décoller une plage de plèvre à peine visible, il n’y a
pas de signes d’auscultation tellement c’est à minima et puis il y a un pneumothorax qui
peut être complet c’est à dire complet d’un côté, qui va envahir la totalité de l’espace de la
plèvre et va faire que le poumon se rétracte en moignon au hile pulmonaire de ce côté-là en
donnant ce que l’on appelle une atélectasie pulmonaire.
Ce n’est pas mortel dans la mesure où il y a le poumon de l’autre côté qui continue à
marcher. Ce n’est pas ultraconfortable parce que ça fait mal, mais on ne meurt pas tout de
suite, on a un petit peu de temps…
d) La Péricardite
Trois types de douleur :
1- La plus fréquente  douleur médio thoracique, majorée par la toux, l’inspiration
profonde, les changements de position, à irradiation dans le cou et les épaules, parfois
dans le dos et l’abdomen supérieur.
2- Douleur constrictive rétro sternal stable (face interne du péricarde pariétal) ou irritation
péri adventitielle des artères coronaires superficielles.
3- Douleur thoraco-scapulaire gauche rythmée par mouvements du cœur.
Dernière douleur d’origine thoracique, due à la péricardite, ce n’est pas facile à
diagnostiquer. La caractéristique, c’est une douleur thoracique assez irradiante, dans le
thorax, dans le précordium, qui a la caractéristique d’être majorée à l’augmentation de la
pression intra thoracique c’est à dire quand la personne tousse et quand elle inspire
profondément.
C’est majoré de manière significative tandis que dans l’infarctus du myocarde, il n’y a pas de
majoration ou de diminution  « tu te roules par terre et tu hurles de douleur et t’as
l’impression que tu vas crever, c’est juste ça l’infarctus ».
La péricardite c’est un petit cran en dessous, il y a des variations et encore une fois, on peut
avoir des péricardites tout à fait « salopard ».
Yves a vu une fille, un peu fatiguée, un peu enrhumée quelques jours avant, de manière
relativement banale, avec de la fièvre mais pas sûr, c’était passé comme ça, et elle avait une
plaque rouge au niveau de la zone cardiaque, pas de dyspnée, pas vraiment de douleur,
encore enrhumée mais pas énormément et elle dit : « je ne sais pas ce que j’ai » et il répond,
« moi non plus ».
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Il y a un signe d’auscultation qui est le frottement péricardique, qui est super difficile à
entendre, surtout sur une péricardite où il n’y a pas beaucoup de liquide, donc il l’a envoyée
à un cardiologue qui lui a fait un ECG et une échographie du cœur et elle avait une
péricardite.
Les symptômes étaient le rhume 5-6 jours avant et une rougeur thoracique sur la région du
cœur => «Les chemins du diagnostic sont semées d’embuches »
2ème type de douleur, donc constrictive rétro sternale avec des variations possibles, ce n’est
pas mortel tout de suite, la péricardite mais le risque c’est une augmentation du volume du
liquide dans l’espace péricardique et un risque d’étouffement du cœur, appelé la
tamponnade.
Ça ne vient pas tout de suite, mais faut éviter que ça vienne.
Là, on a les douleurs thoraciques, c’est un des diagnostics de gravité important, auquel on
peut être confronté, qui sont dans la gravité immédiate car il s’agit de souffrance du cœur
ou du poumon et que le cœur, s’il ne marche pas, il n’y a rien d’autre.
3) TROIS GRANDS ÉVÈNEMENTS NEUROLOGIQUES  Crise convulsive, HIC et AVC
-
La crise convulsive
On saura reconnaitre les différents types de crise :
1 - Grand mal : épilepsie (avec ses trois phases) ou atypique (une seule phase)
2 - Focalisées
3 - Petit mal
4 - État de mal convulsif ou crises subintrantes
C’est la crise d’épilepsie, pas mortelle en général, c’est quelque chose que l’on vient nous
raconter parce que l’on n’y assiste pas et il y a plusieurs formes d’épilepsie  la crise connue
est ce qu’on appelle la crise grand mal avec ses 3 phases :
a) Perte de connaissance, il tombe en général, c’est à dire c’est direct « je m’écrase »,
b) Ensuite une phase tonique où le sujet est en hypertension corporelle, cela dure 30 à
45’’,
c) On a la phase clonique c’est à dire des mouvements répétés avec des secousses.
Il n’y a pas de danger vital réel, pour cette personne, après la phase clonique on a une phase
dite résolutive, certes heureuse, pendant laquelle le sujet va reprendre conscience plus ou
moins rapidement en fonction du sujet et de la gravité de la crise.
La phase tonique et clonique dure environ 1’ à 2’ et si c’est une seule crise, cela s’arrête.
Après le sujet râle, a une mousse rosée aux lèvres qui est le témoin, lorsque cela existe, qu’il
s’est mordu la langue car en général, les sujets se mordent la langue sur le côté, c’est un bon
signe de crise d’épilepsie. Il y a aussi l’émission d’urine mais ce n’est pas caractéristique de
l’épilepsie, pratiquement tous ceux qui perdent connaissance, pissent dans leur culotte.
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L’idée, c’est d’envoyer le sujet chez le neurologue pour faire le diagnostic d’épilepsie, qui se
fait avec l’Electroencéphalogramme, le constat de la zone du foyer épileptogène et ensuite
un scanner cérébral pour voir s’il s’agit d’une épilepsie essentielle ou d’une épilepsie
symptomatique d’une pathologie intracrânienne, tumeur, kyste, souffrance cérébrale,
maladie dégénérative, toutes les causes neurologiques possibles
Question : peut-on en faire en dormant ?
Réponse : oui cela s’appelle des crises d’épilepsies morphéennes, c’est en général, celui ou
celle qui dort à côté qui prend une ou deux baignes, ce sont en général des crises d’épilepsie
généralisée.
Un truc intéressant, qui n’est pas une urgence, qui s’appelle « le petit mal absent».
On peut être amené à traiter cela en énergétique ou en ostéopathie, « le petit mal absent »
chez les enfants est décrit par les parents ou les instits  l’enfant pendant de longues
secondes voire à une minute, ont l’attention qui est suspendue, ils ne sont plus là, ne
répondent à aucun signaux, ils sont « absents » : c’est une crise d’épilepsie.
J’ai vu récemment un petit garçon ayant fait une crise d’épilepsie généralisée qui semblait
être une crise de convulsion hyperthermique après un vaccin pour le pneumocoque.
Le problème  un vaccin, de la fièvre, une crise d’épilepsie, est-ce une crise de convulsion
hyperthermique ? Est-ce une crise de convulsion ?  On sait que cela arrive, et il a
malheureusement, en séquelle, un « petit mal absent ».
C’est intéressant de traiter cela en énergétique  si on est ostéopathe on va traiter en ostéo
la motilité, les membranes etc. Et en énergétique il faut voir le Foie et les moelles et traiter
aussi l’axe des points du crâne.
Yves ne parle pas du traitement de la crise d’épilepsie, puisque l’on n’est pas là pendant la
crise, on nous la raconte => on fait le diagnostic sur la description faite par l’entourage et
après se met en place le processus médical de diagnostic.
Nous, on voit le patient hors crise, hors champ, on le voit en général quand il est déjà sous
traitement, avec antiépileptiques de plusieurs familles diverses, avec des médicaments plus
modernes actuellement, un peu mieux supportés. Pour les enfants, pour « le petit mal
absent » on donne de la dépakine qui est un antiépileptique en micropakine.
Nous, ce que l’on peut apporter va peut-être permettre de diminuer la dose des
médicaments, ou permettre qu’ils soient mieux supportés.
En principe ce sont des enfants qui sont traités un temps. On observe pendant un certain
nombre d’années s’il y a des crises qui réapparaissent sous traitement et la décision d’arrêt
thérapeutique est prise après de nombreuses années sans avoir fait de crise.
Donc à nous d’apporter ce que nous avons. Par exemple en homéopathie, si ce jeune
homme a eu un vaccin par le pneumocoque, on va lui préparer un isopathique du
pneumocoque qui va permettre de « drainer » (terme qui n’est pas d’une justesse tout à fait
absolue, drainer le vaccin, on sait pas très bien comment, est-ce que c’est un processus
immunitaire ? ce sont des choses que l’on ne connait pas bien, est-ce que c’est le support du
vaccin ? c’est pas toujours facile à savoir, en tout cas cela se traite éventuellement en
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Yves Blin
homéopathie et il y a un véritable apport, on n’a pas la prétention de guérir l’épilepsie mais
d’amener des éléments et une part de connaissances autres, sur ces maladies).
-
L’hypertension intracrânienne (HIC)
Définition  il y a HIC lorsque la pression moyenne de LCR, mesurée en décubitus latéral,
dépasse 200mm/d’eau.
- La céphalée est constante et majorée le matin.
- Vomissements classiquement sans effort, en fusée, majorés le matin et aux changements
de position.
- Troubles de la vigilance  lenteur d’idéation pouvant s’aggraver jusqu’à la torpeur.
La boite crânienne est un contenant, elle contient l’encéphale, le tronc cérébral et le
cervelet, tout cela enveloppé dans la dure-mère, en coque qui tapisse la face interne des os
du crâne, enveloppe tout cela et sort au trou occipital par lequel sort le tronc cérébral qui va
faire relais avec la moelle épinière dans le canal rachidien.
Quand il y a un processus dans le cerveau, qui prend de la place  comme une métastase,
un kyste, cela peut-être une tumeur bénigne, une hémorragie, un traumatisme, cela va
comprimer dans la boite crânienne.
Il y a de la place pour ce qu’il y a et pas pour d’autres choses, la tolérance d’augmentation de
volume est assez minime. Ou, quand il y a un processus qui gêne la circulation du LCR, le
volume augmente dans les ventricules (4 ventricules dans l’encéphale : 1 à droite, 1 à
gauche, 1 au milieu, 1 postérieur = 4ème ventricule) c’est ce que l’on appelle la circulation du
LCR central qui est en circulation avec de l’élaboration dans des plexus choroïdes et une
réabsorption. Donc c’est plutôt précis comme genre de circulation.
S’il y a un obstacle quelque part, en amont de l’obstacle ou un œdème, il y a une
augmentation de volume, qui entraine des compressions vasculaires de voisinage, ou des
troubles de la circulation du LCR qui donne une dilatation ventriculaire, cela donne une HIC
et un risque d’engagements cérébraux.
Schéma d’installation d’une HIC
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LES URGENCES MÉDICALES ET CHIRURGICALES
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Le symptôme qui ne manque jamais, c’est une céphalée violente, pulsatile, en générale
d’apparition matinale. Donc attention, quelqu’un qui arrive avec une céphalée violente :
- S’il a eu un traumatisme on va y penser,
- Sinon il va falloir trouver.
Un grand diagnostic différentiel de l’extrémité céphalique, de type pulsatile, c’est la migraine
 cela peut être très violent mais il n’y a aucun danger vital dans la migraine, c’est un
processus microcirculatoire de vasodilatation qui n’a rien à voir avec une HIC.
Le signe accompagnant la céphalée de HIC c’est les vomissements sans malaise digestif, en
jets, en fusée, spontanément le matin.
Donc céphalée très violente, vomissements. Et après il y a des signes ophtalmo etc.
Si HIC s’aggrave, si elle augmente, selon le processus qui l’a mise en place, il va y avoir des
troubles de la vigilance  le sujet perd contact avec la réalité et commence à ne plus savoir
quel jour on est, comment il s’appelle, avec qui il est, il a ce que l’on appelle « une
désorientation temporo-spatiale » ou « confusion ».
Si on tombe sur quelqu’un qui a des maux de tête et qui est confus, ne sait pas où il est, c’est
un processus intracrânien d’urgence absolu.
Si on fait vite, les services de chirurgie en place dans les grandes villes, dans les grands
centres (stroke center), les chirurgiens neuro-vasculaire, radiologues, qui rentrent par voie
jugulaire, par voie artérielle ou transcrânienne (ils font un volet crânien) sont très habiles et
savent aller très vite  scanner et IRM et en une demi-heure vous êtes sur la table
d’opération et libérés d’un hématome ou d’une rupture d’anévrisme que l’on va clamper,
etc. (Stroke Center à la Timone ici)
Même chose pour les problèmes cardiaques, a priori ne pas transporter soi-même le sujet.
Quelqu’un qui fait un infarctus, vaut mieux le laisser là, l’allonger, essayer d’apprécier ce
dont il souffre.
Un geste simple, dans un infarctus il y a une bradycardie, c’est à dire si le cœur est lent et
régulier  vous lui levez les jambes. Encore une fois ce sont des cœurs lents qui font de la
para sympathicotonie et qui risquent de faire un arrêt cardiaque, donc on relance un peu en
utilisant les moyens du bord. On peut faire des points d’acupuncture  le C9.
Ces points cela peut être intéressant dans ce type d’infarctus.
Les infarctus sont graves, il y a des infarctus qui vous balayent en 2’’, mais il y a aussi des
infarctus qui font des arythmies (donc quand il y a un trouble du rythme), qui va sur un
infarctus être rapidement ventriculaire. Exemple d’un gars qui fait à 200m d’un grand centre
de réanimation et de chirurgie thoraco-vasculaire, un infarctus avec une grosse arythmie.
Il a fait une tachycardie ventriculaire et est tombé par terre en sortant de sa voiture, s’est
roulé par terre de douleur. Les pompiers sont arrivés et 10 ou 15’ après il était au centre,
immédiatement choqué, chocs cardiaques externes, arrêt du trouble du rythme et de sa
tachycardie ventriculaire et il a été sauvé parce que proche de ce centre.
Si on est paumé dans la sainte-victoire et qu’il faut attendre un hélico qui met deux plombes
pour arriver, ce n’est pas pareil.
En geste simple sur une tachycardie ventriculaire, on ne peut pas faire grand-chose.
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Yves Blin
Le cœur est un peu fou, il bat à une vitesse incroyable et le massage cardiaque est
totalement inefficace, il n’y a que le geste ultra médical, le choc, qui peut être efficace.
Tandis que dans le cœur bradycardie, vous surélevez les jambes et avec ce geste simple vous
pouvez sauver quelqu’un. Il faut stimuler le cœur c’est à dire mettre de la sympathicotonie.
Vous pouvez aussi faire V15 près de D5 qui donne du Yang au cœur, donc cette
sympathicotonie.
Une HIC cela vient suite à, par exemple un cancer du sein quelques années auparavant et ça
peut s’étaler sur 24 à 72 heures, il faut penser que cela peut être des métastases, comme
cette patiente  « j’ai très mal à la tête, je ne suis pas bien », avec une céphalée intense,
vomissements, c’était une apparition de métastases, une tumeur de la taille d’un gros
abricot.
Donc, le danger d’une HIC, le risque, ce sont « les engagements ».
Quand il y a un processus, cela pousse les autres structures cérébrales les unes contre les
autres et le danger c’est sur la bonde de fond, sur le grand trou, le trou occipital, où on a des
automatismes cardiorespiratoires.
S’ils sont poussés, comprimés, cela donne un arrêt respiratoire, en général radical et
définitif.
-
L’Accident vasculaire cérébral
Ischémique  pas de céphalées ni vomissements, déficit sévère à caractère topographique
Hémorragique  céphalée, vomissements, altération de la conscience, pas de
topographie, signes méningés.
Lorsque la réalité de l’AVC est établie, APPELER LE 15 qui orientera vers le stroke center
AVC ischémique, (cela veut dire que ça se bouche).
C’est une urgence intéressante car quand on l’a diagnostiqué, on téléphone au stroke center
qui nous donne la marche à suivre et si on arrive à y être rapidement, ces gens désobstruent
selon le processus de l’AVC ischémique.
AVC hémorragique, quand il y a rupture vasculaire, exemple de la rupture d’anévrisme qui
peut être tout l’un ou tout l’autre. Soit on est balayé en une seconde, Yves a entendu une
histoire moche, une copine ostéopathe, 40 ans, va avec ses trois enfants, retrouver son mari
qui tourne sur un circuit de karting, les enfants « papa, papa », le papa se lève du Kart,
enlève son casque et tombe raide mort, en une seconde.
Plus drôle, une copine, jeune fille un peu fantasque qui avec sa vieille 4L part dans la
montagne retrouver son mec, un ânier, deux mois après, elle raconte « j’ai eu très mal dans
la nuque, j’me suis dit  faut que j’aille voir le docteur Blin, j’ai les cervicales qui vont pas et
puis je continue à caracoler dans la montagne, d’un coup je ressens dans la nuque un truc
très fort, oh là, c’est plus pareil, je prends mon portable, j’ai un numéro d’urgence, j’appuie,
suis mise en relation avec les pompiers, j’explique et je tombe dans les pommes. Ils m’ont
localisée, sont venus, ont commencé à me réanimer, un hélico qui m’a amenée au stroke
center où j’ai été opérée d’une rupture d’anévrisme et je m’en tire avec zéro séquelles !
Incroyable non ?! »
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Tous ces AVC peuvent donner des signes de HIC donc c’est vrai que c’est important d’y
penser rapidement, on peut tous se tromper.
Autre histoire avec une patiente de 35 ans qui appelle SOS médecin, le médecin arrive et
diagnostique une crise digestive au lieu d’une rupture d’anévrisme, pareil, céphalées avec
vomissements le matin, et cette femme qui travaille dans un centre de prévention des
toxicomanies, dit à son mari « appelle à mon boulot pour dire que je viens pas, je suis pas
bien ce matin », son jules appelle et tombe sur un psychiatre (il y a toujours un psychiatre
dans ces centres) qui lui répond « ah bon mais qu’est- ce qu’elle a exactement », le mari
explique, l’autre : « mais c’est pas une crise digestive, je lui envoie tout de suite le SAMU qui
diagnostique une rupture d’anévrisme => stroke center => opération sans séquelles !
Une urgence traumatique, (on ne pourra pas voir toutes les urgences, ce n’est pas possible,
notamment les hématomes cérébraux suite de traumatisme), un Monsieur de 75ans, un
matin ne se sent pas bien, appelle son médecin qui lui trouve une arythmie complète par
fibrillation ventriculaire, c’est plutôt irrégulier et bien toléré, quand vous mettez les mains
sur le pouls et ça bat vite, 90, 100 à peu près et pas régulier, avec des pauses.
C’est très facile à reconnaitre soit au pouls soit à l’auscultation, c’est immanquable, donc le
médecin fait son boulot, l’envoie chez le cardiologue qui diagnostique l’arythmie et lui file un
anti arythmique plus un anticoagulant et le renvoie chez lui, « on se revoie dans … vous me
rappeler ». Le monsieur rentre chez lui, se couche, le lendemain matin, confusion, sa femme
s’aperçoit qu’il est dans le potage, appelle le médecin, explique, SAMU, pareil, urgences à
l’hôpital, scanner, etc. . Résultat, hématome sous dural (petite variation de l’hématome
extra dural), stroke center à la Timone, opération, 200ml de sang dans le cerveau, (on a les
hématomes extra duraux entre dure-mère et os, d’évolution rapide, 24h, et les hématomes
sous duraux, entre les méninges viscérales c’est-à-dire arachnoïde, leptoméninge et duremère qui se constituent en plusieurs jours voire en plusieurs semaines).
Deux mois avant, il se cogne la tête avec sa petite fille, en jouant, et c’est là qu’il s’est pété
un vaisseau qui a saignoté. Deux mois après il fait son trouble du rythme cardiaque de
manière tout à fait indépendante de l’histoire du traumatisme, le cardiologue lui met des
anticoagulants (cela se discute, cela se fait mais c’est dangereux), et cela a précipité le
saignement, l’hématome s’est constitué encore plus rapidement dans la nuit, c’est pour cela
qu’il a fait cet HIC, mal à la tête, confusion, opération, vidange de l’hématome, etc. etc.
Vous pouvez vous dire que vous êtes acupuncteurs et qu’ils ne viendront pas vous voir mais
on ne sait pas, il faut être très vigilant. Il faut pécher par excès c’est à dire dans le doute,
toujours envoyer chez le médecin si on pense que quelqu’un a pris un pet au casque, a un
infarctus, une appendicite que malheureusement on a cru une appendicite mais ce n’est pas
cela.
Envoyez chez le médecin, à priori le patient reviendra se faire soigner, il sait, il ou elle que
vous avez pris soin de lui, sinon vous vous en voudrez le reste de votre vie.
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Donc, toujours beaucoup de vigilance pour ceux qui décident de devenir soignant en
énergétique chinoise, en acupuncture, il y a une vraie nécessité de savoir tous ces trucs-là.
Ce cours est fait entièrement en sciences fondamentales (4ème année).
Après on a toutes les urgences abdominales, troubles du transit, mal au ventre, ventre dur,
ce n’est pas bon signe.
Au niveau abdominal, quand ce n’est pas souple, envoyez aux urgences, c’est de la chirurgie.
Et les corolaires, l’état général, la gueule du patient, le teint, terreux, grisâtre, la pression
artérielle chute, le pouls qui devient rapide et filant, cela c’est les critères de souffrance.
Et Yves conseille de pécher par excès, quand on ne sait pas, quand quelqu’un a mal au
mollet, on l’envoi chez son médecin qui s’en occupera, qui saura ce qu’il faut faire, ce n’est
pas grave, il reviendra se faire soigner, forcément.
Les points d’urgence
De chaque côté de la ligne des épineuses latérales, il y a tous les ganglions du système
neurovégétatif, quand on stimule ces ganglions, ils ont un effet orthosympathique, qui
stimule le cœur, sont adrénergiques et vont dans le sens accélérer le cœur pour augmenter
la tension artérielle.
Repérage de D1 – C7 – C6  on met trois doigts, un sur C6, un sur C7, un sur D1, et on
envoie en légère extension, en extension cervicale c’est à dire en extension de l’extrémité
céphalique, C6 part en avant, C7 et D1 restent. Car on a C7 et D1 qui ont des apophyses
épineuses marquées, donc on ne sait pas si c’est C7 ou D1.
Donc, C6 part en extension et c’est la meilleure façon, c’est quasiment immanquable.
 Intoxication médicamenteuse  F13 en poncture
C’est valable pour toute intoxication.
 Le Volvulus intestinal  Rt9 en dispersion
C’est quand IG, dans le cas d’un ralentissement ou d’une tumeur surtout, sur une
anse grêle qui l’alourdit ou sur quelqu’un qui a un transit particulièrement lent. Une
anse cela se trouve chez des gens qui ont été opérés déjà avant au niveau abdominal,
l’anse bascule et cela va fermer, cela donne une occlusion intestinale et on aura une
souffrance de cette anse qui se réduit en général par une intervention chirurgicale.
Cela donne des signes d’occlusion intestinale aiguë qui sont, arrêt du transit,
matières et gaz, l’intestin est complètement bloqué, nausées et vomissements et mal
au ventre, au niveau IG c’est assez vite parlant, mais ce n’est pas non plus une
pathologie ultra fréquente.
 Piqûre, morsure de toutes bestioles  VB39 en Tonification
Grand point des cicatrisations, de réparation.
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 Évacuation des calculs urinaires  RM5 en Dispersion
C’est un point pour les douleurs des organes creux.
 Colique néphrétique  R4 en Dispersion
Calcul dans l’uretère, avec dilatation de l’uretère, donc une douleur violente qui part
des lombaires, vient courir dans le flanc, du côté de la douleur lombaire, traverse la
fosse iliaque, arrive au pubis et caractéristiquement irradie dans les organes
génitaux.
L’irradiation est importante dans les diagnostics différentiels  de douleur dans la
fosse iliaque droite par exemple, une histoire d’appendicite  une douleur à gauche
peut cacher une sigmoïdite, une souffrance du sigmoïde, et la pyélonéphrite du côté
du rein qui souffre donne une douleur sourde, lombaire, avec de la fièvre et qui suit
les symptômes urinaires mais qui n’irradie pas dans les organes génitaux.
Au début de la crise on met le patient en restriction hydrique et on fait ces points, le
temps que soit maitrisé ces spasmes, et la douleur, sachant qu’il y a des évacuations
simples avec des coliques néphrétiques qui durent de 15’ à 1H et d’autres avec
évacuation difficile, à l’hôpital où on fera des ultrasons, parfois on pratiquera une
urétérostomie pour résorber le problème, c’est pas toujours simple et cela fait,
parait-il, atrocement mal.
 Hématurie (sang dans les urines)  V40 en poncture
La cause la plus fréquente est bénigne, très répandue, surtout chez les femmes, c’est
l’infection des urines. Il ne faut pas se contenter du diagnostic d’infection des urines,
il faut aussi rechercher une tumeur du rein, de la vessie ou de la prostate chez les
hommes.
C’est à dire que quelqu’un qui fait une hématurie, on lui fait un examen
cytobactériologique des urines, on trouve des germes  OK c’est une infection
urinaire, dans le doute il faut une échographie pour être certain qu’il n’y a pas autre
chose.
 Crise de foie, Hypoglycémie, Détoxication du foie  F8 en saignée
La crise de foie n’existe pas. Cela regroupe des vomissements, nausées, voire des
crises d’acétone, haleine de pomme acidulée, enfants qui ont des crises de
vomissements parce qu’ils ont une intolérance, comme ils vomissent ils se trouvent
dans l’obligation de puiser dans les réserves, ils fabriquent du glucose à partir
d’autres éléments et cela dégage de l’acétone, on fait une crise d’acétone.
Il y a de l’acétone dans les urines et odeur cétonique de l’haleine par exemple les
diabétiques qui font un coma acidocétosique, quand on est en hyperglycémie, on
transforme le sucre en corps cétonique, c’est une grande cause de coma
hyperglucosique appelée acidocétosique  bien sûr à envoyer aux urgences.
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 Les Hémorragies en général  V35
Dans le bord latéral sacro-coccygien.
 Les Épistaxis  MC8
En poncture et aussi le traitement du Jing Bie de l’estomac (cours Régis) ; sinon on
met la tête en arrière et un bouchon dans le nez.
 La crise d’asthme
 P5 et RM17 en Dispersion – P6 – V12 et/ou V13
P5, un des points classique de l’urgence et RM17 en dispersion. Éventuellement le
point Xi du poumon, P6 pour avoir bonne conscience mais ce n’est pas un point qui
marche très bien dans les histoires d’asthme je trouve. C’est une bradypnée
expiratoire, les gens peinent à expirer, les bronches sont spammées ils essaient de
remplir puis après ils tirent sur les bronches pour essayer de vider les poumons,
comme les poumons sont mal vidés de l’air, ils vont peiner à les remplir, et petit à
petit ils ont un fort volume résiduel.
Une crise d’asthme qui ne se passe pas très bien, c’est assez difficile à les faire
décrocher, il faut aller voir T2 donc V12 ou V13 selon l’état du patient.
Le 17RM c’est un point qui marche très bien et qui est facile à faire au doigt, en
général il est archi douloureux chez les gens qui font une crise d’asthme, bien le
disperser avec le pouce ou le majeur, il calme l’oppression thoracique et l’anxiété qui
est liée à l’impression d’étouffer, chez ces gens-là.
Après, le traitement de fond de l’asthme, c’est plutôt l’axe F – P, si tant est que l’on
puisse établir une recette.
 Les Convulsions apyrétiques
 P5 en poncture avec Rt8 en Tonification et C3 en Dispersion
Les convulsions hyper pyrétiques  V63 point d’entrée du Yang Weï Mai, régulation
thermique, en rapport avec la thyroïde, c’est une pathologie identifiée chez les
enfants, classiquement on dit que ce n’est pas avant six mois et pas après quatre ans.
Donc, on peut être rassurant en dehors de ces âges-là, à priori.
Donc c’est une convulsion qui survient chez un enfant qui a une fièvre supérieure à
38°, 5 en dehors d’un contexte neurologique, c’est-à-dire que la fièvre n’a pas de
cause neurologique, il n’a ni méningite, ni méningo encéphalite, ni aucun processus
neurologique ne donnant pas de fièvre, il faut, pour conclure au diagnostic de
convulsion hyperthermique qu’il n’y ai pas de symptômes neurologiques infectieux
sinon on considère que la convulsion est due à la pathologie neurologique et non pas
à la fièvre en elle-même.
C’est parce que c’est un contexte diagnostic spécifique, c’est à dire un enfant, entre 6
mois et 4 ans, à l’occasion d’une fièvre provoquée par une pharyngite, une otite, une
angine, une bronchopathie, une infection urinaire, quelle que soit la cause non
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neurologique, crée un état convulsif qui peux être une convulsion généralisée, un
plafonnement du regard, une phase tonique, en général une crise convulsive
caractéristique généralisée, il va rester dans ce contexte de convulsion
hyperthermique qui ne débouche pas sur un diagnostic d’épilepsie, donc il ne va pas
être traité comme un enfant qui va déclencher par exemple une crise d’épilepsie à
l’âge de 6 ans, en dehors d’un contexte hyper pyrétique, on fera un
électroencéphalogramme et on recherchera éventuellement une cause et on
aboutira à un diagnostic et soit on traitera la cause, soit on traitera une épilepsie
essentielle avec de la micropakine Dépakine, etc.
C’est important le diagnostic de convulsion hyper pyrétique car cela ne débouche pas
sur un diagnostic d’épilepsie chronique, c’est archi important et on peut avoir des
patients comme cela, en énergétique, de voir en régulation thermique, quel est
l’état du P, l’état du F , l’état des moelles qui est un peu plus difficile à appréhender
en énergétique, en énergétique les signes neurologiques, globalement, sont
supportés par le F, c’est un feu du F, feu du C, signes neuro ou signes
neuropsychiques.
C’est un grand panier de globalité de départ de raisonnement sur l’étiologie, l’aspect
neurologique des signes. Maintenant en médecine chinoise, quand il y a des signes
neurologiques par exemple, ils piquent, ils piquent, par exemple quand il y a
quelqu’un qui a une hémiplégie, beaucoup de piqures de stimulation sur le territoire
paralysé, donc piquez, stimulez selon les méridiens, selon les zones, on ne fait pas
piquer une fois et revenez dans un mois à la prochaine lune, on pique souvent
beaucoup, faut aller stimuler, chercher.
 La syncope  DM26 et C9
L’idée, dans les pertes de connaissances, est de faire communiquer le Yin et le Yang
tout simplement (et à l’inverse dans les grandes dépressions un grand point qui n’est
pas couramment utilisé le RM1).
À chaque fois que quelqu’un n’est pas bien, on lui pince la base du nez et
« roule ». Idem dans les dépressions, le RM1 n’est pas facile à aborder… surtout qu’il
faut une grande aiguille (point profond).
DM26 et C9 sont des points de réanimation.
 La Chorée (danse de Saint Guy)
 DM19 – DM14 – DM16 – DM15 en Dispersion et RM6 en
Tonification
Maladie dégénérative de noyau qui donne des spasmes, avec des lancers des
membres, incontrôlables, aggravés par l’activité mentale et calmés voire stoppés au
repos et pendant le sommeil, il y a une Chorée héréditaire qui se révèle assez
tardivement, bien qu’elle soit héréditaire, l’altération du noyau gris central qui est
concerné, apparait à la naissance, la maladie se manifeste un peu plus tard à l’âge
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d’enfant et il y a une Chorée acquise que l’on voit rarement maintenant, qui est une
suite de streptocoques.
Dans les complications du streptocoque il y a le risque d’apparition de rhumatisme
articulaire aiguë, c’est une complication immunitaire, un risque de voir une atteinte
du rein, appelée glomérulonéphrite, hématurie, protéinurie, voire hypertension, et
un risque d’atteinte neurologique que l’on appelle la chorée.
DM19 – DM14 – DM16 – DM15 grands points du Yang, on calme le système
neurologique et RM6 en Tonification. On peut appliquer cela à certains patients qui
ont une maladie dégénérative d’un système de régulation  ce sont des dyskinésies,
des espèces de tics, totalement incontrôlables, sans traitement médical approprié,
traités, matraqués avec des sédatifs, du coup ils sont semi comateux, c’est
insupportable, ils ont leur intellect complètement conservé, conscients de leur état,
c’est pas très fréquent mais si vous en voyez cela peut être intéressant de faire ces
points du haut de DM qui calment un peu.
Ce sont des gens qui ont vraiment besoin d’aide et qui sont dépourvus car la
médecine moderne n’a les moyens de les soigner, ni de les aider. C’est dégénératif au
niveau du système extrapyramidal, c’est les mêmes dysrégulations que la maladie de
Parkinson.
 Douleurs dites insupportables  RM6 en Tonification
Avec un autre point des douleurs V60 en Dispersion
 Convulsions, épilepsie  Rt5 en Tonification et C3 en Dispersion
Il y a ce que l’on appelle les points pivots sur les sutures lambdoïdes et sur la suture
coronale. La suture coronale, c’est les bébés quand ils ont la première à la fontanelle
antérieure, c’et le bregma, lien entre les deux hémi frontaux et les deux pariétaux, ce
sont des points sutures classiques, que l’on traite en dispersion, ce sont des lieus de
tension car ce sont des points d’ancrage duremériens aussi, c’est des points pivots de
traitement des tensions de ce que l’on appelle les membranes réciproques, avec ici
sur la grande aile du sphénoïde et la jonction temporo-frontale, c’est des points
pivots.
Quand on y met les doigts, on sent des zones de jonction entre les différents os qui
apparaissent. C’est des points pivots, c’est à dire des endroits où les sutures, les
zones de jonction entre les os du crâne, elles changent, de plage, cela donne des
points de nodosités ou des points de fixation, quand c’est fixé, ce n’est pas bien, il
faut que ce soit relativement mobile, attention, les os du crâne ça bouge un petit
peu, ça bouge à peu près comme une dent dans son alvéole, donc les os du crâne ont
une certaine mobilité, ce que souvent les médecins classiques ne reconnaissent pas.
À 25 ans, les os du crâne, c’est fixé, mais on peut tester que cela bouge par exemple
en faisant bouger le frontal en travaillant avec deux doigts sur les piliers du frontal et
deux doigts sur les côtés du frontal.
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LES URGENCES MÉDICALES ET CHIRURGICALES
Yves Blin
Il faut que ce soit mobile, par exemple chez les gens qui ont une maladie
d’Alzheimer, les gens qui ont de l’épilepsie, les gens qui ont des maladies comme
cela à forte densification, on sent des crânes beaucoup moins mobile, beaucoup
moins expansif et Yves pense que c’est le signe qu’en dessous il y a une perte de la
plasticité neuronale. La plasticité neuronale, c’est une idée relativement récente, de
l’évolutivité des cellules neurologiques, cela fait 15-20 ans que l’on entend cela.
 Hystérie  RM6 et E23 en Dispersion
E23 en dispersion c’est le point psychique du Rein sur le décodage de la structuration
de l’Estomac.
L’hystérie c’est Théâtralisme, Suggestibilité, Mythomanie et après on a l’hystérie dite
de conversion, conversion de signes psychiques en signes physiques, en général,
plutôt incompatibles avec une vrai physiologie. Ce sont des symptômes qui sont pas
concordants avec l’idée de la physiologie, la physiopathologie et l’anatomie, c’est
cela qui permet de dire, « oh » qu’est-ce qui se passe ? Ce n’est pas conforme.
La suggestibilité c’est un psychisme qui va accepter de la suggestion par rapport aux
phénomènes vécus dans l’environnement  c’est à dire s’il y a une suggestion d’un
comportement  on dit par exemple, forte suggestibilité à rire très fort, à pleurer
très fort, à être un petit peu inflationniste, c’est cela, l’inflation psychique  une
certaine démonstrativité, avec une facilité à être stimulé, c’est cela la suggestibilité.
 La Tétanie  C6 en Tonification – DM14 et VB34 en Dispersion
La Tétanie c’est une maladie, une entité physiopathologique c’est à dire en rapport
avec un déficit de calcium. Cela peut être un symptôme de pathologie des
parathormones qui régulent la fonction phosphocalcique (P-Ca).
Dans la spasmophilie il n’y a pas un vrai désordre organique, c’est plutôt un
dérèglement du système neurovégétatif qui donne les mains qui se contractent, des
fourmis autour de la bouche, l’impression que l’on va perdre connaissance, c’est
assez rare de perde connaissance, et personne ne meurt d’une crise de spasmophilie
mais c’est parait-il très désagréable, faut calmer, faire respirer.
 Hypotension  RM11 en Tonification
Ce n’est pas très grave, juste embêtant faut donner du réglisse, du Zan = de la
glycérizine.
 Décollement de la rétine  V38 T en moxa
 Syncope  DM27 Duidan
Rigole de l’eau.
(DM26 Renzong = centre de l’homme).
(Cf. le point pour remonter les GRs V43 en moxa).
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LES URGENCES MÉDICALES ET CHIRURGICALES
Yves Blin
 Dépression avec peur
 E14 en Tonification et R26 en Dispersion
2ème côte, s’assoir à la tête du patient, suite de choc, récupérer des gens qui ont des
deuils, même plusieurs années après, une 2ème côte complètement bloquée à gauche
suite à des deuils anciens dont ils ne sont plus conscients, et on traite D2 – V12
fonction P, parfois à réveiller des pleurs.
 Syndromes d’épuisement
 V13 – V17 – V19 – V43 – RM4 Tonification – R3 – E36 moxa
Cela peut-être un syndrome de fatigue chronique où on a des gens fatigués depuis a
peu près un mois, sans cause trouvée, c’est une espèce d’entité clinique, où ils sont
aggravés par le repos  plus ils se reposent plus ils sont fatigués et sont améliorés
par l’activité physique. Il n’y a pas de maladie virale et ce n’est pas un syndrome
dépressif, cela réagit mal aux antidépresseurs, et plus ils dorment plus ils sont
fatigués, c’est un diagnostic d’élimination, là on ne trouve pas de cause, pour
l’identifier faut voir s’il y a anxiété, s’il y a dépression ou pas, il faut bien essayer de
mettre en avant le syndrome de fatigue physique, qui peut entrainer des signes
psychiques de dépression  « putain j’suis fatigué, j’arrive plus à, je peine à aller
dans ma famille, je peine, je peine, le démarrage est physique et non pas psychique.
Faut faire la différence avec une asthénie due à une dépression, le problème c’est
qu’effectivement la fatigue physique, répond très mal aux antidépresseurs 
V13 –V17 – V19 – V43 en Tonification à hauteur de T4, on le met bien en évidence
en mettant le patient assis sur la table, la tête penchée en avant, les avants bras
horizontaux, ramenés sur le tronc, le dos rond, cela ouvre l’espace entre T4 et T5,
point qui fait vraiment du bien quand on est fatigué  en moxa.
 Phlébite
 Traitement d’appoint = VB39 – TR21 – Rt9 – Rt7 – Rt5 – E32
en Dispersion
 Hypertension artérielle  MC7 en Dispersion
Dans la poussée d’hypertension, cela ne règle pas le problème de fond.
 Tremblements  MC3 en Dispersion Parkinson, Chorée
Patient de 69ans, cadre dans une grande agence bancaire, un jour il arrive à son
travail et on lui dit sans l’avoir prévenu, voilà la personne qui va vous remplacer. En
plus il a dû former cette personne avant d’être muté dans une micro agence dans un
coin perdu.
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LES URGENCES MÉDICALES ET CHIRURGICALES
Yves Blin
17 ans après, toutes les nuits, il rêve que l’on vient le chercher et qu’il y a un gars qui
lui prend sa place et il est complètement traumatisé, il est au Tranxène, au Stilnox, au
Téralithe (sels de lithium à libération prolongée) à l’Ephixor et un somnifère.
Donc, il est gris et aigri, et il n’est pas sorti de sa blessure, etc. Il aimerait bien
retrouver les personnes qui lui ont fait cela etc. Bref il tremble, il tremble, ce sont des
complications du traitement.
Il vit dans une blessure, l’abandonner ce serait mourir à lui, donc il ne va jamais le
faire. On peut peut-être le reprogrammer, on va voir, lui faire de la PNL ou de la
déprogrammation, quand on lui met les mains sur la tête « je ne te dis pas comment
il est programmé ».
 KO par choc  DM13 et E12 en Tonification
 Appendicite  HM33
Point qui n’est pas un point d’urgence mais qui peut aider au diagnostic, pour
l’appendicite douleur abdominale à droite, de la fosse iliaque droite, à 1/3 de
l’EIAS, 2/3 de l’ombilic, qui s’appelle le point de MALMORNET, qui est en regard de
l’appendice caecal juste sous la jonction iléocæcale et cela fait mal là avec une
défense.
C’est à dire quand on appuie sur le ventre, les droits se contractent, cela se défend.
Donc, deux points qui peuvent aider, le quartier sous ombilic droit qui est épaissi et
douloureux  c’est une dermalgie de JARRICOT, très intéressant.
Il y a un autre point donné par les chinois, qui est douloureux dans l’appendicite, le
HM33  2d sous le E36 ; sur le méridien de l’E, point dit d’appendicite mais traite-til l’appendicite ?
E36 est au sommet du triangle tubérosité tibiale antérieur, tête de la fibula, triangle
équilatéral avec E36. Appendicite  on argumente  petits signes digestifs qui vont
de la nausée aux troubles du transit, langue saburrale c’est à dire langue avec un
enduit blanc, voire un peu jaune dans le fond, plus fièvre, plus hyperleucocytose =
appendicite.
 Angor ou Angine de poitrine
 TR7 – MC7 – Rt7 – V15 – R14 en Dispersion
 Bradycardie V10 en Tonification et VB20 en Dispersion
VB20  trou déchiré post où sort le nerf vague (parasympathique) à la base du
crâne, si on diminue l’effet du parasympathique, on diminue la bradycardie et en
diminuant la bradycardie on augmente la sympathicotonie.
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