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Chapitre II économie : MONDIALISATION
finitions
La mondialisation : cest l'émergence d'un vaste marché mondial des biens et des capitaux qui
saffranchissent de plus en plus des frontières entre les états.
Gains à l'échange : grâce à l'échange et à la spécialisation, les individus peuvent consommer
plus de biens et services et de manière plus diversifiée qu'en situation dautarcie.
Spécialisation : processus par lequel les individus ou les pays développent une activité pour
laquelle ils disposent d'une compétence ou d'un avantage particulier. Elle s'accompagne du
développement de la division du travail.
L'avantage comparatif : dévelop au 19e siècle par l'économiste britannique David Ricardo
(1772-1823). Chaque pays a intérêt à se spécialiser dans la production du ou des biens pour
lesquels il dispose d'un avantage comparatif par rapport aux autres pays et à acheter les biens
qu'il n'a pas produit. L'avantage est dit « comparatif » parce qu'il est envisagé par rapport aux
autres pays et surtout par rapport aux autres biens que le pays est susceptible de produire.
Dotation factorielle : quantités et proportions respectives des facteurs de production (travail et
différents types de capitaux) disponibles dans un pays donné. Ce qui déterminerait pour partie les
avantages comparatifs des entreprises de ce pays dans le commerce mondial (idée connue sous
le nom de théorème HOS).
Le libre-échange : c’est un système économique qui prône la libre circulation des produits et
services au sein d'une même zone géographique par la suppression des barrières douanières
(droits et taxes) et de tout ce qui peut entraver le commerce.
Le protectionnisme : désigne la politique et les pratiques d'un Etat qui intervient dans l'économie
afin de défendre ses intérêts et ceux de ses entreprises face à la concurrence étrangère et de
maintenir ou développer ses propres forces de production. Le protectionnisme peut se mettre en
place sur un ou des secteurs particuliers de l’économie.
Compétitivité prix : c’est la compétition que se livrent les entreprises sur les prix. A produit ou
service équivalent, la plus compétitive est celle qui propose les prix les plus bas
Compétitivité hors prix : A prix équivalent, lentreprise la plus compétitive est celle qui se
démarque par des facteurs comme la qualité, linnovation, limage de marque, les services
associés (logistique, SAV)
La délocalisation : désigne le transfert d'activités, de capitaux et d'emplois d'une entreprise dans
un autre lieu afin de bénéficier d'avantages compétitifs, c'est-à-dire de conditions économiques
plus favorables
Externalisation : consiste, pour une entreprise, à se séparer d'une activité réalisée jusque- en
interne et de faire appel à une société de services spécialisés. C'est notamment le cas pour des
activités considérées comme non stratégiques qui sont confiées à des partenaires (sous-traitants)
offrant de meilleures prestations, pour un moindre coût et avec une meilleure flexibilité.
L'entreprise peut ainsi se restructurer et se centrer sur ses compétences de base.
Firme multinationale : une FMN (ou firme transnationale) est une entreprise qui agit à l'échelle de
la planète. Elle réalise des Investissements Directs à l'Etranger (IDE) et possède desimplantations
dans différents pays.
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A) Quelles sont les grandes évolutions du commerce international ?
Les phases de mondialisation
18501913 La première vague de mondialisation : les européens importent des matières
premières et exportent des produits manufacturés.
19502007 La deuxième phase de libéralisation des échanges est plus importante avec en plus
des flux migratoires massifs. La première guerre mondiale met fin à la premre vague après la
seconde guerre mondiale. Les économies sont de plus en plus extraverties c'est-à-dire tournées
vers lextérieur.
Avec la crise les taux d'ouverture diminuent. Tout ralentissement de la croissance se traduit par
une diminution des exportations et des importations.
Taux douverture = (X + M)/ 2/ PIB
Le taux de pénétration : Autre indicateur de la dépendance aux importations et de l'ouverture
d'un pays. Cest la part des importations sur la taille du marché intérieur ×100.
La structure des échanges dans les exportations mondiales
Les échanges de produits primaires étaient majoritaires en 1913 (50 %).
Aujourd'hui, ce sont les produits manufacturés (50 % en 2011). Il y a une tri polarisation entre
l'Amérique du Nord, l'Europe et lAsie (les pôles de la triade dominent grâce à une entrée précoce
dans la révolution industrielle). À eux trois, il présentent deux tiers du commerce mondial (Pays
développés et BRICS).
Les pays émergeants sont de plus en plus présents sur la scène internationale (Asie et Moyen-
Orient) produits manufacturés pour la Chine, Service pour lInde, pétrole pour le Moyen-Orient.
Le commerce intra-zones : il est est le plus pratiqué, 50 % en Union Européenne, 70 % aux
États-Unis, 50 % en Asie = 70 % du commerce international.
La domination des pôles de la triade est dû alors à leur entrée plus tôt dans la mondialisation.
Cependant lAmérique du Nord et l'Union Européenne ont une balance commerciale déficitaire.
Le commerce extra-zone : commerce entre pays avec des économies de niveaux différents
(représente 30% du commerce international).
Echange inter-branche : échanges de biens différents (différents secteurs dactivités)
C'est un commerce de complémentarité entre les économies qui ont des spécialisations. Concerne
majoritairement les pays qui ne sont pas au me niveau de développement, ainsi il y a une
division traditionnelle du travail entre les pays du Nord et du Sud.
Echange intra-branche : échanges de produits similaires sur la marque, la technologie. Concerne
les économies à développement similaire surtout les pays du Nord. Représente une part
importante des échanges (70 % pour l'Union Européenne, 75 % pour les États-Unis).
Aujourdhui, on voit une augmentation du commerce intra-branche après avoir vu une diminution
des échanges inter-branche des années 70 aux années 90.
Le commerce intra-branche favorise les goûts variés des consommateurs il favorise la
concurrence ce qui engendre une diminution des prix et donc laugmentation du pouvoir dachat du
consommateur.
Synthèse
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Le monde a connu au moins deux vagues de mondialisation, marquées par une intensification des
échanges commerciaux et une augmentation du degré d’ouverture des économies.
Le commerce mondial actuel se caractérise par trois points marquants : la domination
commerciale des pays développés regroupés dans la Triade (Europe, Amérique du Nord, Japon);
l’insertion accélérée de l’Asie, principalement la Chine et l’Inde; la marginalisation de l’Amérique
latine, de l’Afrique et de l’Europe de l’Est.
Le commerce mondial de marchandises concerne les produits agricoles, les produits des
industries extractives, mais surtout les produits manufacturés qui sont la catégorie la plus
dynamique. Au sein du commerce des produits manufacturés, les échanges intrabranche se
développent au détriment des échanges interbranche. Les échanges de services progressent
également de manière importante et représentent aujourd’hui 20 % du commerce mondial total.
Le commerce mondial reflète la division internationale du travail : aujourd’hui, les pays développés
restent spécialisés dans les produits sophistiqués alors que les pays en développement se
spécialisent plutôt dans des productions qui nécessitent une main-d’œuvre abondante et peu
rémunérée.
B) Quels sont les déterminants de l'échange et de la spécialisation?
Lavantage absolu et comparatif
Adam Smith établit la première grande théorie sur l'échange et la spécialisation dans « Recherche
sur la nature et les causes de la richesse des nations
»
(1776).
Le commerce international apparaît comme un jeu à sommes positives : tout le monde gagne à
condition qu'il y ait une division internationale du travail dans laquelle chaque pays posde un
avantage absolu (spécialisation dans ce qu'on fait le mieux).
Il ne faut pas pratiquer le protectionnisme et il faut que l'échange mondial soit profitable (Gain à
l’échange) c'est-à-dire la pratique du libre-échange. Ainsi auparavant le protectionnisme était
pratiqué pour se protéger des industries étrangères.
Selon Adam Smith il faut pratiquer le libre-échange tout en jouant sur son avantage absolu.
La spécialisation entraîne un gain dapprentissage et elle permet aussi de satisfaire sa propre
consommation et dexporter ses surplus.
Limite du modèle de Smith : tous les pays n'ont pas un avantage absolu.
C'est là qu'intervient Ricardo dans « Principes de l'économie politique et de l'impôt
»
(1817).
Selon Ricardo, même une nation qui n'a pas d'avantage absolu peut également y gagner, elle peut
se spécialiser là elle sera le moins désavantagé par rapport aux autres.
Pour cela il faut analyser son coût d'opportunités (c'est à quoi je renonce pour obtenir un autre
produit).
L'avantage comparatif : correspond au rapport entre les productivités respectives pour produire
un bien.
L'avantage comparatif peut avoir lieu sous un certain nombre de conditions
- Marché concurrentiel.
- Pas de mobilité des facteurs de production, pas de migration travailleurs et de capital sauf à
l'intérieur même du pays.
- Libre-échange= supprimer les barrières tarifaires.
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Sur la théorie, Ricardo n'a jamais été invalidé mais il a été perfectionné, par exemple, par les
Suédois Ohlin et Heckscher et l'Américain Samuelson : trois économistes néoclassiques dans les
années 40.
Daprès HOS, on peut créer son avantage comparatif en se spécialisant grâce à linvestissement
et au fur et à mesure on passe de beaucoup de main-d’œuvre à des spécialisations entraînant
plus de valeur ajoutée. Ainsi on ne se spécialise pas sur un produit qu'on détient mais sur des
facteurs que l'on a en abondance (on dit quon se base sur la quantité factorielle relative).
Phénomène remarqué : les prix des facteurs auraient tendance à s’égaliser au fil du temps. En
effet, si on demande plus de travail il va finir par devenir plus cher. Ainsi on discerne le
phénomène de rattrapage.
Aujourdhui la Chine exerce donc une stratégie de remontée de filière = beaucoup de main-
doeuvre peu qualife d'abord (textile). Puis elle a remonté la filière avec un meilleur textile et de la
main-d'œuvre qualifiée qui créé des produits à plus forte valeur ajoue.
Les entreprises ont intérêt à diversifier leurs productions pour éviter une concurrence sur les prix.
De plus, elles cherchent à vendre à la plus grande échelle possible pour diminuer les coûts
unitaires = économie d’échelle (donc d'une meilleure compétitivi prix et hors prix).
Différenciation : la compétitivité prix et hors prix
Dans les années 80 Paul Krugman s'intéresse avec d'autres à ces différenciations au niveau
international. Il met en évidence une concurrence monopolistique à l'échelle du monde. Ainsi les
monopoles nationaux s'affrontent à linternational (car une fois leur marché saturé ils vont chercher
la croissance à l’étranger). Ce sont donc les firmes qui se spécialisent et non pas les pays.
Cela explique assez bien le commerce intra-branche: Une entreprise qui monopolise son marché
national s'exporte à l'international avec des entreprises qui ont lame spécialisation.
L'échange international résulte clairement d'une différenciation des produits entre les entreprises
avec une concurrence imparfaite. Le capitalisme aboutit donc à la destruction des PME et à la
prospérité des grandes firmes.
Les éléments favorables au commerce international
- évolution dans les transports et les infrastructures (conteneurs standardisés donc diminution des
coûts de transport).
- développement des ports et des interfaces maritimes.
- progrès dans l'information et la communication.
Réguler le commerce international
Le développement du libre-échange et la mondialisation accentue les crises car le commerce
extérieur fait partie de la demande globale, il faut donc huiler la mécanique.
Plusieurs accords du GATT (1948) General agreement of tarif and trade.
- Interdiction des quotas
- Grands cycles degociation des droits de douane (rounds)
- Interdiction du dumping (Vendre moins cher que les coûts de production = Fausse la
concurrence).
- Il faut un multi-latéralisme (Les règles votées sont appliquées à tous les pays = un avantage qui
bénéficie à un pays doit profiter aux autres).
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En 1994 le GATT a été remplacé par l'OMC qui possède désormais des rounds permanents et qui
peut condamner les différends commerciaux. Les droits de douane moyens son passés de 40 %
1947 à 4% aujourdhui.
Synthèse
Le commerce mondial reflète la division internationale du travail : aujourd’hui, les pays développés
restent spécialisés dans les produits sophistiqués alors que les pays en développement se
spécialisent plutôt dans des productions qui nécessitent une main-d’œuvre abondante et peu
rémunérée.
La structure des échanges et la spécialisation trouvent leur origine dans l’avantage comparatif qui
conduit les individus et les pays à se spécialiser dans la production des biens pour lesquels ils sont
relativement les plus efficaces. David Ricardo fonde au début du XIXe siècle la théorie libérale de
l’échange international en montrant que chaque pays a intérêt à se spécialiser dans les
productions pour lesquelles il détient l’avantage le plus grand ou le désavantage le moins grand,
en fonction du coût d’opportunité. Cet avantage comparatif peut être donné ou construit. Après
spécialisation, l’échange engendre un surplus, cependant la répartition de ce gain à l’échange peut
être inégalitaire.
Puis au cours du XXe siècle, trois économistes : Hecksher, Ohlin et Samuelson, montrent que les
spécialisations proviennent des différences de dotations des pays en facteurs de production.
Chaque pays doit se spécialiser dans les productions qui utilisent le facteur de production qu’il
possède en abondance (théorème HOS).
Les théories traditionnelles du commerce international n’expliquent pas pourquoi l’essentiel des
échanges commerciaux se fait entre pays développés dont les dotations factorielles sont
similaires, et qu’une part importante du commerce soit du commerce intrabranche. Des travaux
développés depuis les années 1980 (par exemple Paul Krugman) montrent que les échanges
internationaux entre pays de niveau de développement analogue s’expliquent notamment par une
concurrence imparfaite entre oligopoles qui recherchent la différenciation des produits et les
économies d’échelle.
La spécialisation internationale peut s’expliquer aussi par le niveau moyen de revenu des
habitants. Le pays avec le revenu moyen le plus élevé se spécialise dans la production de la
qualité supérieure, celui avec le revenu moyen le plus faible dans la production de la qualité
inférieure, et il existe des échanges internationaux de produits de qualité différente (différenciation
verticale). La demande de variété des consommateurs (différenciation horizontale) constitue
également une explication.
Le développement des échanges s’explique aussi par la baisse des coûts de transport et de
communication, ou encore les politiques de libéralisation des échanges (GATT puis OMC), qui ont
conduit à l’abaissement des droits de douane.
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