Chapitre II économie : MONDIALISATION Définitions La

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Chapitre II économie : MONDIALISATION
Définitions
La mondialisation : c’est l'émergence d'un vaste marché mondial des biens et des capitaux qui
s’affranchissent de plus en plus des frontières entre les états.
Gains à l'échange : grâce à l'échange et à la spécialisation, les individus peuvent consommer
plus de biens et services et de manière plus diversifiée qu'en situation d’autarcie.
Spécialisation : processus par lequel les individus ou les pays développent une activité pour
laquelle ils disposent d'une compétence ou d'un avantage particulier. Elle s'accompagne du
développement de la division du travail.
L'avantage comparatif : développé au 19e siècle par l'économiste britannique David Ricardo
(1772-1823). Chaque pays a intérêt à se spécialiser dans la production du ou des biens pour
lesquels il dispose d'un avantage comparatif par rapport aux autres pays et à acheter les biens
qu'il n'a pas produit. L'avantage est dit « comparatif » parce qu'il est envisagé par rapport aux
autres pays et surtout par rapport aux autres biens que le pays est susceptible de produire.
Dotation factorielle : quantités et proportions respectives des facteurs de production (travail et
différents types de capitaux) disponibles dans un pays donné. Ce qui déterminerait pour partie les
avantages comparatifs des entreprises de ce pays dans le commerce mondial (idée connue sous
le nom de théorème HOS).
Le libre-échange : c’est un système économique qui prône la libre circulation des produits et
services au sein d'une même zone géographique par la suppression des barrières douanières
(droits et taxes) et de tout ce qui peut entraver le commerce.
Le protectionnisme : désigne la politique et les pratiques d'un Etat qui intervient dans l'économie
afin de défendre ses intérêts et ceux de ses entreprises face à la concurrence étrangère et de
maintenir ou développer ses propres forces de production. Le protectionnisme peut se mettre en
place sur un ou des secteurs particuliers de l’économie.
Compétitivité prix : c’est la compétition que se livrent les entreprises sur les prix. A produit ou
service équivalent, la plus compétitive est celle qui propose les prix les plus bas
Compétitivité hors prix : A prix équivalent, l’entreprise la plus compétitive est celle qui se
démarque par des facteurs comme la qualité, l’innovation, l’image de marque, les services
associés (logistique, SAV…)
La délocalisation : désigne le transfert d'activités, de capitaux et d'emplois d'une entreprise dans
un autre lieu afin de bénéficier d'avantages compétitifs, c'est-à-dire de conditions économiques
plus favorables
Externalisation : consiste, pour une entreprise, à se séparer d'une activité réalisée jusque-là en
interne et de faire appel à une société de services spécialisés. C'est notamment le cas pour des
activités considérées comme non stratégiques qui sont confiées à des partenaires (sous-traitants)
offrant de meilleures prestations, pour un moindre coût et avec une meilleure flexibilité.
L'entreprise peut ainsi se restructurer et se centrer sur ses compétences de base.
Firme multinationale : une FMN (ou firme transnationale) est une entreprise qui agit à l'échelle de
la planète. Elle réalise des Investissements Directs à l'Etranger (IDE) et possède desimplantations
dans différents pays.
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A) Quelles sont les grandes évolutions du commerce international ?
Les phases de mondialisation
1850–1913 La première vague de mondialisation : les européens importent des matières
premières et exportent des produits manufacturés.
1950–2007 La deuxième phase de libéralisation des échanges est plus importante avec en plus
des flux migratoires massifs. La première guerre mondiale met fin à la première vague après la
seconde guerre mondiale. Les économies sont de plus en plus extraverties c'est-à-dire tournées
vers l’extérieur.
Avec la crise les taux d'ouverture diminuent. Tout ralentissement de la croissance se traduit par
une diminution des exportations et des importations.
Taux d’ouverture = (X + M)/ 2/ PIB
Le taux de pénétration : Autre indicateur de la dépendance aux importations et de l'ouverture
d'un pays. C’est la part des importations sur la taille du marché intérieur ×100.
La structure des échanges dans les exportations mondiales
Les échanges de produits primaires étaient majoritaires en 1913 (50 %).
Aujourd'hui, ce sont les produits manufacturés (50 % en 2011). Il y a une tri polarisation entre
l'Amérique du Nord, l'Europe et l’Asie (les pôles de la triade dominent grâce à une entrée précoce
dans la révolution industrielle). À eux trois, il présentent deux tiers du commerce mondial (Pays
développés et BRICS).
Les pays émergeants sont de plus en plus présents sur la scène internationale (Asie et MoyenOrient) produits manufacturés pour la Chine, Service pour l’Inde, pétrole pour le Moyen-Orient.
Le commerce intra-zones : il est est le plus pratiqué, 50 % en Union Européenne, 70 % aux
États-Unis, 50 % en Asie = 70 % du commerce international.
La domination des pôles de la triade est dû alors à leur entrée plus tôt dans la mondialisation.
Cependant l’Amérique du Nord et l'Union Européenne ont une balance commerciale déficitaire.
Le commerce extra-zone : commerce entre pays avec des économies de niveaux différents
(représente 30% du commerce international).
Echange inter-branche : échanges de biens différents (différents secteurs d’activités)
C'est un commerce de complémentarité entre les économies qui ont des spécialisations. Concerne
majoritairement les pays qui ne sont pas au même niveau de développement, ainsi il y a une
division traditionnelle du travail entre les pays du Nord et du Sud.
Echange intra-branche : échanges de produits similaires sur la marque, la technologie. Concerne
les économies à développement similaire surtout les pays du Nord. Représente une part
importante des échanges (70 % pour l'Union Européenne, 75 % pour les États-Unis).
Aujourd’hui, on voit une augmentation du commerce intra-branche après avoir vu une diminution
des échanges inter-branche des années 70 aux années 90.
Le commerce intra-branche favorise les goûts variés des consommateurs il favorise la
concurrence ce qui engendre une diminution des prix et donc l’augmentation du pouvoir d’achat du
consommateur.
Synthèse
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Le monde a connu au moins deux vagues de mondialisation, marquées par une intensification des
échanges commerciaux et une augmentation du degré d’ouverture des économies.
Le commerce mondial actuel se caractérise par trois points marquants : la domination
commerciale des pays développés regroupés dans la Triade (Europe, Amérique du Nord, Japon);
l’insertion accélérée de l’Asie, principalement la Chine et l’Inde; la marginalisation de l’Amérique
latine, de l’Afrique et de l’Europe de l’Est.
Le commerce mondial de marchandises concerne les produits agricoles, les produits des
industries extractives, mais surtout les produits manufacturés qui sont la catégorie la plus
dynamique. Au sein du commerce des produits manufacturés, les échanges intrabranche se
développent au détriment des échanges interbranche. Les échanges de services progressent
également de manière importante et représentent aujourd’hui 20 % du commerce mondial total.
Le commerce mondial reflète la division internationale du travail : aujourd’hui, les pays développés
restent spécialisés dans les produits sophistiqués alors que les pays en développement se
spécialisent plutôt dans des productions qui nécessitent une main-d’œuvre abondante et peu
rémunérée.
B) Quels sont les déterminants de l'échange et de la spécialisation?
L’avantage absolu et comparatif
Adam Smith établit la première grande théorie sur l'échange et la spécialisation dans « Recherche
sur la nature et les causes de la richesse des nations » (1776).
Le commerce international apparaît comme un jeu à sommes positives : tout le monde gagne à
condition qu'il y ait une division internationale du travail dans laquelle chaque pays possède un
avantage absolu (spécialisation dans ce qu'on fait le mieux).
Il ne faut pas pratiquer le protectionnisme et il faut que l'échange mondial soit profitable (Gain à
l’échange) c'est-à-dire la pratique du libre-échange. Ainsi auparavant le protectionnisme était
pratiqué pour se protéger des industries étrangères.
Selon Adam Smith il faut pratiquer le libre-échange tout en jouant sur son avantage absolu.
La spécialisation entraîne un gain d’apprentissage et elle permet aussi de satisfaire sa propre
consommation et d’exporter ses surplus.
Limite du modèle de Smith : tous les pays n'ont pas un avantage absolu.
C'est là qu'intervient Ricardo dans « Principes de l'économie politique et de l'impôt » (1817).
Selon Ricardo, même une nation qui n'a pas d'avantage absolu peut également y gagner, elle peut
se spécialiser là où elle sera le moins désavantagé par rapport aux autres.
Pour cela il faut analyser son coût d'opportunités (c'est à quoi je renonce pour obtenir un autre
produit).
L'avantage comparatif : correspond au rapport entre les productivités respectives pour produire
un bien.
L'avantage comparatif peut avoir lieu sous un certain nombre de conditions
- Marché concurrentiel.
- Pas de mobilité des facteurs de production, pas de migration travailleurs et de capital sauf à
l'intérieur même du pays.
- Libre-échange= supprimer les barrières tarifaires.
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Sur la théorie, Ricardo n'a jamais été invalidé mais il a été perfectionné, par exemple, par les
Suédois Ohlin et Heckscher et l'Américain Samuelson : trois économistes néoclassiques dans les
années 40.
D’après HOS, on peut créer son avantage comparatif en se spécialisant grâce à l’investissement
et au fur et à mesure on passe de beaucoup de main-d’œuvre à des spécialisations entraînant
plus de valeur ajoutée. Ainsi on ne se spécialise pas sur un produit qu'on détient mais sur des
facteurs que l'on a en abondance (on dit qu’on se base sur la quantité factorielle relative).
Phénomène remarqué : les prix des facteurs auraient tendance à s’égaliser au fil du temps. En
effet, si on demande plus de travail il va finir par devenir plus cher. Ainsi on discerne le
phénomène de rattrapage.
Aujourd’hui la Chine exerce donc une stratégie de remontée de filière = beaucoup de maind’oeuvre peu qualifiée d'abord (textile). Puis elle a remonté la filière avec un meilleur textile et de la
main-d'œuvre qualifiée qui créé des produits à plus forte valeur ajoutée.
Les entreprises ont intérêt à diversifier leurs productions pour éviter une concurrence sur les prix.
De plus, elles cherchent à vendre à la plus grande échelle possible pour diminuer les coûts
unitaires = économie d’échelle (donc d'une meilleure compétitivité prix et hors prix).
Différenciation : la compétitivité prix et hors prix
Dans les années 80 Paul Krugman s'intéresse avec d'autres à ces différenciations au niveau
international. Il met en évidence une concurrence monopolistique à l'échelle du monde. Ainsi les
monopoles nationaux s'affrontent à l’international (car une fois leur marché saturé ils vont chercher
la croissance à l’étranger). Ce sont donc les firmes qui se spécialisent et non pas les pays.
Cela explique assez bien le commerce intra-branche: Une entreprise qui monopolise son marché
national s'exporte à l'international avec des entreprises qui ont la même spécialisation.
L'échange international résulte clairement d'une différenciation des produits entre les entreprises
avec une concurrence imparfaite. Le capitalisme aboutit donc à la destruction des PME et à la
prospérité des grandes firmes.
Les éléments favorables au commerce international
- évolution dans les transports et les infrastructures (conteneurs standardisés donc diminution des
coûts de transport).
- développement des ports et des interfaces maritimes.
- progrès dans l'information et la communication.
Réguler le commerce international
Le développement du libre-échange et la mondialisation accentue les crises car le commerce
extérieur fait partie de la demande globale, il faut donc huiler la mécanique.
Plusieurs accords du GATT (1948) General agreement of tarif and trade.
- Interdiction des quotas
- Grands cycles de négociation des droits de douane (rounds)
- Interdiction du dumping (Vendre moins cher que les coûts de production = Fausse la
concurrence).
- Il faut un multi-latéralisme (Les règles votées sont appliquées à tous les pays = un avantage qui
bénéficie à un pays doit profiter aux autres).
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En 1994 le GATT a été remplacé par l'OMC qui possède désormais des rounds permanents et qui
peut condamner les différends commerciaux. Les droits de douane moyens son passés de 40 %
1947 à 4% aujourd’hui.
Synthèse
Le commerce mondial reflète la division internationale du travail : aujourd’hui, les pays développés
restent spécialisés dans les produits sophistiqués alors que les pays en développement se
spécialisent plutôt dans des productions qui nécessitent une main-d’œuvre abondante et peu
rémunérée.
La structure des échanges et la spécialisation trouvent leur origine dans l’avantage comparatif qui
conduit les individus et les pays à se spécialiser dans la production des biens pour lesquels ils sont
relativement les plus efficaces. David Ricardo fonde au début du XIXe siècle la théorie libérale de
l’échange international en montrant que chaque pays a intérêt à se spécialiser dans les
productions pour lesquelles il détient l’avantage le plus grand ou le désavantage le moins grand,
en fonction du coût d’opportunité. Cet avantage comparatif peut être donné ou construit. Après
spécialisation, l’échange engendre un surplus, cependant la répartition de ce gain à l’échange peut
être inégalitaire.
Puis au cours du XXe siècle, trois économistes : Hecksher, Ohlin et Samuelson, montrent que les
spécialisations proviennent des différences de dotations des pays en facteurs de production.
Chaque pays doit se spécialiser dans les productions qui utilisent le facteur de production qu’il
possède en abondance (théorème HOS).
Les théories traditionnelles du commerce international n’expliquent pas pourquoi l’essentiel des
échanges commerciaux se fait entre pays développés dont les dotations factorielles sont
similaires, et qu’une part importante du commerce soit du commerce intrabranche. Des travaux
développés depuis les années 1980 (par exemple Paul Krugman) montrent que les échanges
internationaux entre pays de niveau de développement analogue s’expliquent notamment par une
concurrence imparfaite entre oligopoles qui recherchent la différenciation des produits et les
économies d’échelle.
La spécialisation internationale peut s’expliquer aussi par le niveau moyen de revenu des
habitants. Le pays avec le revenu moyen le plus élevé se spécialise dans la production de la
qualité supérieure, celui avec le revenu moyen le plus faible dans la production de la qualité
inférieure, et il existe des échanges internationaux de produits de qualité différente (différenciation
verticale). La demande de variété des consommateurs (différenciation horizontale) constitue
également une explication.
Le développement des échanges s’explique aussi par la baisse des coûts de transport et de
communication, ou encore les politiques de libéralisation des échanges (GATT puis OMC), qui ont
conduit à l’abaissement des droits de douane.
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C) Quels sont les avantages et les inconvénients du commerce
international ?
Les limites du libre échange:
- L’ouverture internationale peut entraîner des délocalisations et des destructions d'emplois.
- Il existe une concurrence des pays à bas salaires donc les emplois peu qualifiés sont
désavantagés. De plus, les inégalités se creusent entre les qualifiés et les pas qualifiés. Les
travailleurs qualifiés sont protégés et choyés (syndicat, avantages…).
- La concurrence à armes égales n’existe pas entre les pays. Certains ont l’avantage de
l’accumulation de capital, de l’avance technologique, de grandes économies d'échelles et de la
Grande taille de leur marché : elles sont donc très difficiles à concurrencer.
- Certains organismes protègent leurs industries pendant un certain temps pour éviter qu'elle ne
sombrent = Protectionnisme éducateur.
- Terme à l'échange inégal : indice des prix des produits exportés/ indice des prix des produits
importés.
Cela montre le pouvoir d'achat des produits exportés en fonction des produits importés : c'est la
capacité à financer ses imports.
Ainsi si l’indice des prix se détériore, on a du mal à financer ses importations avec les gains de ses
exportations.
- Le libre-échange n'est donc pas vraiment une réalité. C'est plutôt un mercantilisme éclairé
(présence de protectionnisme ouvert ou déguisé (sauf dans quelques zones économiques).
Il est juste localisé mais pas généralisé.
Le Protectionnisme:
Ce sont tous les mécanismes visant à protéger la production nationale de la concurrence
étrangère (grâce à des obstacles tarifaires ou non-tarifaires).
Il y a plusieurs formes de protectionnisme:
- Forme conventionnelle (tarifs douaniers).
- Forme atypique (Déguisée, par exemple la Chine, avec la manipulation de ses taux de change).
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Les moyens conventionnels protectionnistes
- Protectionnisme tarifaire : une taxe sur les produits étrangers.
- Protectionnisme non tarifaire : subventions, limitation quantitative ou en attribuant des licences
aux exportateurs (la différence avec le protectionnisme tarifaire, c'est que l’état ne gagne pas
d’argent).
Les moyens déguisés protectionnistes
- Règle de contenu local : Obliger les entreprises étrangères qui s’établissent dans un pays à se
fournir sur le marché local.
- Règle de préférence nationale : pour les entreprises avec un appel d'offre égale on donne la
préférence à l'entreprise dont l'offre est la moins chère.
- Normes sanitaires et publiques
- Dumping: vendre moins cher que le coût de production
- Subventions : permet une meilleure compétitivité des produits européens (la politique agricole
commune).
- Manipulation du taux de change : pays avec un peu de change fixe et sous-évalué
volontairement par rapport au dollar.
- Protectionnisme éducateur de Friedrich List: il faut protéger les industries naissantes. Une
fois développées sur le marché national Elle affronte la concurrence internationale.
- Clause de sauvegarde = un pays avec 1 déficit extérieur trop important peut augmenter ses
droits de douane pour rééquilibrer sa balance commerciale.
Arguments développés en défaveur du protectionnisme
- Favorise les groupes de pression = Ceux qui crie le plus fort (cela équivaut à une rente de
monopole au détriment du consommateur), ceux qui ont les meilleures relations avec le pouvoir,
les meilleures lobbyistes.
- En appliquant des mesures protectionnistes on dispensera aux entreprises de faire des efforts
d'innovation, De recherche ou d'investissement ainsi on retardent leur adaptation face à la
concurrence internationale.
- Moins d’innovation, - de transfert de technologie, - de diversité de produits, - d'abondance de
produits on accède moins à l'épargne mondiale car on attire pas les investisseurs.
- L'augmentation des prix pénalise les consommateurs.
-
Le commerce de l’UE hors UE est minoritaire donc un protectionnisme à l’échelle du
monde ne permet pas de résoudre le problème de déficit. Ce n'est pas un problème de
compétitivité mais un problème de spécialisation, de gamme inadéquate (Compétitivité
hors prix).
Arguments en faveur du protectionnisme
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- Augmentation de la demande intérieure ce qui stimule la production nationale et augmente les
revenus des salariés.
- Cela protège le savoir-faire.
Synthèse
Le libre-échange consiste en la libre circulation des produits, des capitaux, de la monnaie et des
hommes.
Du point de vue des producteurs il permet une extension des débouchés qui favorise les
économies d’échelle. Il permet aussi des transferts de technologie et une concurrence forte entre
les firmes qui les pousse à l’innovation afin de rester compétitives. Le libre-échange peut
également être bénéfique pour les consommateurs grâce aux prix bas qui renforcent le pouvoir
d’achat, et à l’augmentation de la variété des produits offerts. Ainsi en favorisant la croissance, le
libre-échange permettrait de développer l’emploi et de réduire le chômage.
Cependant une entreprise qui utilise beaucoup le facteur travail de chercher à transférer une unité
de production dans un pays où la main-d’œuvre est abondante et peu coûteuse (délocalisation), ce
qui peut conduire à la disparition de certains secteurs productifs, créant du chômage et réduisant
la croissance. Le libre-échange pénalise aussi les pays mono-exportateurs (en général un produit
primaire) car ils sont soumis aux variations des prix du produit qu’ils exportent, fixé par le marché
(on parle de « piège de l’ouverture »).
D’autre part le libre-échange n’est pas une réalité : il subsiste de nombreux obstacles tarifaires et
non tarifaires.
Le protectionnisme est un ensemble de mesures visant à protéger les producteurs nationaux de la
concurrence des producteurs du reste du monde. Un pays peut avoir intérêt à mettre en place un
protectionnisme éducateur pour protéger les industries naissantes. Lorsque le pays cherche à
protéger des industries vieillissantes peu compétitives, on parle de protectionnisme défensif, afin
de maintenir l’activité et l’emploi.
Néanmoins le protectionnisme à des coûts élevés : les prix augmentent pour les consommateurs,
tout comme les coûts des entreprises, et les choix de consommation sont plus restreints. Il
dispense les entreprises de se moderniser pour affronter la compétition internationale, ce qui
retarde leur adaptation.
D) Le poids des firmes multinationales dans l'internationalisation
de la production.
Aujourd'hui on utilise des ressources qui viennent du monde entier pour produire. la production
met en jeu des firmes et pas des pays.
Une firme est qualifiée de multinationale lorsqu'elle détient plus de 10 % de son capital dans un
autre pays. La société d'origine est appelée la société-mère.
Les firmes multinationales sont à la base de l'internationalisation du processus de production elles
sont majoritairement issu des pôles de la triade et de plus en plus des pays émergeant.
Les différentes phases de l’internationalisation de la production
1860 jusqu'à 1914: Période de spécialisation, les firmes spécialisent les colonies en produits
primaires qui sont exportés vers les métropoles puis transformés en produits fini exporté à leur tour
1950 jusqu'à 1980: période de multinationalisation surtout des firmes américaines qui investissent
dans les pays développés pour contourner les barrières douanières, Éviter les coûts de transport,
la fluctuation des taux de change. Petit à petit les firmes européennes font de même.
1980 jusqu'à aujourd'hui : période de globalisation perte de domination des États-Unis au profit
des FMN japonaise et européenne, flux d'investissement croissant. les IDE se localisent dans les
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pays à faible coût de production pour profiter de la faible présence syndicale. À l’inverse lorsque
l'on investit en Europe on cherche une forte productivité, des infrastructures, des subventions…
On parle de filiales ateliers (sous-traitants)lorsque une seule partie du produit est créée dans celleci ou qu’elle constitue uniquement une usine d’assemblage.
Pour réaliser un produit ou il recherche en commun on constitue une co entreprise
La recherche et développement reste cependant dans les pays d'origine
Seulement on assiste aujourd'hui à une hyperglobalisation et même la recherche et
développement est délocalisé.
On a même du mal à distinguer l'origine de certaines sociétés
Les FMN représentent aujourd’hui 25 % du PIB mondial. Elles réalisent 30 % du commerce
international. (échanges intra-firme inclus)
Synthèse
On parle de FMN ou FTN, lorsqu’une société qui effectue des investissements directs à l’étranger,
détient plus de 10% du capital d’une entreprise résident dans un autre pays, lui permettant
d’organiser sa production à l’étranger. En 2010, on compte plus de 83 000 sociétés-mères
originaires majoritairement des pôles de la Triade et 800 000 filiales implantées partout dans le
monde, quiréalisent 25% du PIB mondial. En utilisant des ressources du monde entier
(spécialisations, dotations factorielles,...), elles fabriquent des produits made in world. On distingue
trois périodes de l'internationalisation des FMN:
La 1ère de 1860 à 1913 : phase de spécialisation. Les FMN européennes dominent et profitent de
leurs colonies pour importer des produits primaires vers la métropole.
La 2ème de 1950 à 1980 : on parle de multinationalisation, cette fois ce sont les firmes américaines
qui veulent s’implanter en Europe pour plusieurs raisons (accès au marché, baisse des coûts de
transports ... ). Les FMN européennes imitent le modèle américain entraînant des échanges
croisés entre ces pays.
La dernière de 1980 à nos jours : c’est la globalisation, avec l’entrée en jeu des pays asiatiques
permettant aux FMN de s’y implanter pour profiter des bas salaires, de l'absence de protection
sociale... Ainsi que la localisation dans les pays européens des industries qui demandent du
capital humain et public.
Au début du 21ème siècle on remarque une hyperglobalisation, certaines FMN perdent leurs
spécificités nationales, les cadres sont de toutes nationalités, la langue parlée est l’anglais et les
sièges sociaux sont délocalisés pour tirer profit de la concurrence fiscale. Cependant, malgré
l’internationalisation de la production, beaucoup de pays restent attachés à constiuer ou
développer des « champions nationaux » (France : Airbus).
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E) Quelles sont les stratégies de développement des firmes
multinationales?
Il y a différents degrés d’externalisation:
- Seulement l'assemblage.
- Outsourcing: véritable mode de production où l'entreprise ne conserve que les activités
stratégiques (finances marketing…).
- Production sous licence (produits dérivés).
- Franchise : donne le droit d'exploiter une activité ou une marque en conformité avec un concept.
Aujourd'hui les coûts de production sont négligeables ce sont les coup de marketing de distribution
et de recherche qui pèsent le plus dans la balance des coûts. exemple: Deux tiers du prix de
l'iPhone concerne les activités en dehors de l’assemblage.
Ainsi les FMN décomposent processus de production au niveau international.
(OIPP décomposition internationale des processus de production).
Les entreprises cherchent à faire baisser leurs coûts unitaires. Elles recherchent la compétitivité
prix et hors de prix avec les activités qui génèrent le plus de valeur ajoutée.
La compétitivité et la capacité des firmes à augmenter leur part de marché.
On parle de compétitivité hors prix lorsqu’à prix équivalent la vente est favorable à la demande.
L'importance des facteurs sur la décision de développement de ses activités à l'étranger
pour les entreprises françaises:
- Salaire plus faible.
- Se rapprocher des clients (Plus grand marché).
- Réglementation plus souple.
- Fiscalité allégée.
Cependant alors internationale la recherche de salaire plus faible n'est pas souvent dans les
premiers facteurs cela varie en fonction des pays.
Élasticité prix : impact de la hausse ou baisse du prix sur la consommation
Lorsque les entreprises jouent sur la différenciation Elle cherche à se démarquer de la
concurrence ainsi le prix n'est pas élastique. De même lorsque le produit commence à se
banaliser (Plus de concurrence) l'entreprise va commencer à faire des délocalisations.
Il existe plusieurs type d’IDE:
- Investissement dans une filiale à l’étranger (Greenfields Investments).
- Acquisition d'une unité de production à l'étranger.
- Co-entreprise/ filiale commune (partage d'une filiale à l'étranger avec partage des coûts).
Participation : moins de 10 % d'une part d'une filiale.
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La plus grande concentration d'IDE a lieu en Europe, ainsi la majorité des IDE sont à vocation
d'accès au marché. Aujourd'hui il y a de plus en plus de délocalisation intra-européenne.
Synthèse
Les firmes multinationales possèdent au moins une unité de production à l’étranger. Elles réalisent
des investissements directs à l’étranger (IDE), en créant ou en achetant des unités de production,
ou en prenant des participations dans des entreprises d’un pays. Elles peuvent aussi recourir à
l’externalisation de certaines productions auprès de firmes étrangères. Dans la seconde moitié du
20esiècle on assiste à une mondialisation de la production caractérisée par l’augmentation du
nombre de firmes transnationales. Cet essor entraîne la mise en place d’une division internationale
processus productifs : les tâches productives sont réparties entre les différentes filiales afin de
bénéficier des avantages comparatifs des pays d’accueil. Cette organisation de la production a
entraîné une progression du commerce intra-firme, c’est-à-dire l’échange de biens et de services
entre les filiales d’une même FTN.
Les FTN s’implantent à l’étranger soit pour conquérir de nouveaux marchés, soit pour diminuer
leurs coûts de production et améliorer ainsi leur compétitivité-prix, ce qui leur permet de gagner
des parts de marché. Elles peuvent également choisir d’améliorer leur compétitivité hors-prix : en
différenciant leurs produits elles se démarquent de la concurrence et peuvent imposer un prix plus
élevé. Cependant le coût du travail n’est pas le seul déterminant de l’implantation des entreprises :
les FTN valorisent également la qualification de la main-d’œuvre, la qualité des infrastructures, du
capital, et des services publics.
F) Quelles sont les conséquences de l'internationalisation
de la production?
Avantages/Inconvénients des IDE
Avantages pour le pays d’accueil:
- Augmentation du pouvoir d'achat des populations
- Création d'emplois
- Augmentation des salaires
- Création d'une classe moyenne
- Augmentation de la qualification des ouvriers
- Augmentation en gamme (Processus de convergence)
- Transfert de technologie
- Accumulation de capital humain et technologique
- Soutien de la croissance économique
Désavantages pour les pays d’accueil :
- Destruction des entreprises locales par les entreprises internationales qui sont plus compétitives
- Dégradation des conditions travail
- Dégradation de l’environnement (pollution transférée du nord vers le sud)
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Cependant l'État doit organiser cette stratégie de remonté de filière : redistribution, éducation,
infrastructure…
Désavantages pour les pays qui délocalisent :
- Destruction d'emplois peu qualifiés (relativement faible= 2% des destructions d'emplois).
- Plus récemment des emplois plus qualifiés se délocalisent (Centre d'appels, par exemple) dans
le secteur des services que l'on pensait protégé (du fait d'une main-d'œuvre de plus en plus
qualifié des pays émergeant).
- Augmentation du chômage structurel (état indispensable pour requalifier les postes détruits).
- Montée de l'emploi atypique.
- Recherche d'une intense productivité (Source de stress au travail).
- Coût de transaction (vérification des produits, inspecteurs…).
Avantages pour les pays qui délocalisent:
- Création d'emplois pour ces pays
- Diminution des coûts de production (donc nouveaux investissements pour innover ou maintenir
des emplois).
- Les entreprises créent des produits à plus forte valeur ajoutée.
- Effet sur la structure de l’emploi (plus d'emplois qualifiés car une course au diplôme à lieu).
Attirer les entreprises internationales:
- Dumping social: alléger la réglementation sociale.
- Dumping environnemental: alléger la réglementation environnementale.
- Dumping fiscal: alléger la réglementation fiscale. Pousse les autres pays à diminuer cet impôt
pour rester compétitifs (cependant on assiste à une augmentation de la dette publique car il y a
moins de rentrées fiscales.
Techniques d’optimisation fiscale:
- Prix de transfert = prix de vente d'une entreprise vers sa firme qui est en dessous du prix du
marché.
- Localisation des bénéfices dans les paradis fiscaux.
- Sous évaluation des bénéfices pour payer moins d’impôts.
Des valeurs faussées?
- La balance commerciale: le déficit commercial est creusé par la part du prix de l'iPhone attribuée
à la Chine. Aussi il existe un phénomène d’auto-taxe de la part des pays européens car beaucoup
de composants européens reviennent sous forme de produit fini dans l’UE.
- Le bilan écologique.
Débat d’économistes:
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Daniel Cohen ne tient pas pour responsable la mondialisation pour la situation économique
actuelle le chômage est dû aux gains de productivité et au progrès technique.
Jacques Sapir tiens lui la mondialisation pour responsable du fait d'une concurrence salariale,
sociale et de la remontée en gamme des BRICS qui concurrence les pays développés il opte pour
un protectionnisme altruiste (financer la protection sociale grâce aux taxes).
On parle aujourd'hui d'une convergence des économies, mais il s’agirait plutôt d'une convergence
par le bas.
Synthèse
En générant de nouvelles activités dans les pays d'accueil les IDE renforcent la croissance
économique et l’emploi. Ils favorisent également les gains de productivité à travers le transfert de
technique et de connaissances. Dans les pays émergents les IDE stimulent donc le progrès
économique et le rattrapage des écarts avec les pays développés, en termes de coût du travail par
exemple.
Cependant l’internationalisation de la production pousse les pays à la concurrence fiscale et
sociale, et met les travailleurs peu qualifiés en concurrence, ce qui peut entraîner du chômage et
une hausse des inégalités de revenus au sein de la société.
Elle pose des problèmes de comptabilité, car les exportations ont un fort contenu en importations,
mais aussi sur le plan écologique, car elle conduit à un transfert des activités polluantes vers les
pays émergents.
Si les bénéfices de la mondialisation sont indiscutables sur le long terme, ils sont beaucoup plus
discutés aujourd’hui.
TD le rôle des monnaies dans l'échange international
Une devise: est une monnaie convertible sur le marché des changes.
Taux de change: valeur d'une monnaie étrangère par rapport à une autre.
Marché du change: lieu dématérialisé où se rencontrent l'offre et la demande de devise
(marché essentiellement interbancaire).
Dans un système de change flottant les monnaies fluctuent en fonction de l’offre et de la demande.
Dans le cas d'un régime de change fixe les monnaies sont basées par rapport à une monnaie de
référence.
Les ménages et les entreprises ont besoin de devises pour régler leurs achats.
Pour réaliser des investissements il faut une monnaie locale.
ce sont les banques qui réalisent les opérations de change.
Déficit commercial : Lorsque l'on importe plus que l'on exporte c'est à dire qu’on achète
beaucoup de devises étrangères pour acheter les produits étrangers, la monnaie se déprécie car
on vend des euros.
Excédent commercial : ma monnaie s'apprécie car on m’achète des euros.
Lorsqu'il y a une entrée de capital la monnaie s'apprécie.
Lorsqu’il y a une sortie de capital la monnaie se déprécie.
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La BCE baisse les taux d’intérêt pour dévaluer sa monnaie et booster les exportations.
Les investissements regardent la rentabilité, plus l'économie est dynamique plus cela suscite
l’investissement.
En résumé:
- Si les taux d’intérêt augmentent = appréciation de la monnaie.
- Si les taux d’intérêt diminuent = dépréciation de la monnaie.
- Si l'offre augmente, les prix diminuent, = dépréciation de la monnaie.
- Si la demande augmente, les prix augmentent, = appréciation de la monnaie.
- Si le déficit commercial augmente = dépréciation de la monnaie.
- Si le déficit commercial diminue = appréciation de la monnaie.
- Retour de la croissance économique = appréciation de la monnaie.
- Baisse de la croissance économique = dépréciation de la monnaie.
- Un euro trop fort entraîne une baisse de la compétitivité = plus de difficultés à exporter
- Qui dit croissance économique dit inflation = augmentation de la masse monétaire
- Faire tourner la planche à billet = dépréciation
Conséquence d’une baisse de la valeur de l’euro:
Gagnants :
- Pays fortement exportateurs dans l'Union Européenne.
Perdants:
- Pays qui exportent vers l'Union Européenne.
- Les Européens qui importent.
Ne change rien:
- Echanges dans la zone euro.
La Chine:
En dévaluant sa monnaie la chine avait pour objectif de booster ses exportations (remontée de
filière) mais désormais leurs produits repose moins sur la compétitivité prix donc il laissent
remonter la valeur du yuan. Cela rééquilibre la balance commerciale pour éviter une dépendance
vis-à-vis de leurs consommateurs. De plus il y a un objectif politique pour pouvoir rivaliser avec les
États-Unis.
La France:
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Jusqu'en 1971 la France était dans un régime de change fixe avec l’étalon dollars (Bretton Woods)
En 1976 (conférence de la Jamaïque) on passe officiellement au taux de change flottant
Mais en Europe on recrée rapidement un système de change fixe (serpent monétaire européen
SME)
Les intérêts du taux de change flottant :
- Autorégulation de l'offre et de la demande.
- Rééquilibrage automatique des balances courantes (la situation de l'euro ne permet pas ces
avantages).
- Une dévaluation entraîne une dégradation du commerce extérieur dans un premier temps
Puis puis dans un second temps les exportations sont boostées.
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