Dossier option fac Exemple JORDAN (2)

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Jordan Rezgui
Terminale littéraire
2012-2013
Lycée Condorcet, Montreuil
Dossier théâtre : expression dramatique
Option facultative
Tous ensemble sur scène, un câlin collectif important avant la première
représentation
L'atelier théâtre, une troupe, une passion !
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Sommaire
Introduction
I : Mon expérience en tant que comédien
A: Première représentation à l'atelier théâtre : une vision du
théâtre différente...
B: Deuxième représentation : le vaudeville
C: Troisième représentation : Shakespeare en comédie ?
II : Mon expérience en tant que spectateur
A: Une Faille épisodes 1 à 6 de Mathieu Bauer
B: Mission de David Van Reybrouck
C: Professor de Maud Le Pladec
D: L'Immédiat de Camille Boitel
Conclusion
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Introduction :
Depuis tout petit j'ai toujours aimé faire le pitre, le clown de service, faire la fille, faire le bébé,
imiter les gens… D'après ma mère, « c'est de famille », mon père aussi aimait faire le clown, donc
je comprends mieux ce plaisir de se rendre intéressant et surtout de faire rire. On m’a souvent
conseillé de prendre des cours de théâtre, mais je ne savais pas trop ce que c'était que le théâtre et
puis, ce n'était pas gratuit donc je n'ai pas trop suivi ces conseils jusqu'au jour où...
Au collège, j'ai eu la chance de participer à la première classe théâtre en 4ème. Une aventure
extraordinaire qui m’a fait découvrir le travail de groupe, l'imagination et ma première expérience
sur scène. Puis l'année d'après, je me suis inscrit dans une option 3ème DP (Découverte
professionnelle) ; durant l'année nous nous sommes préparés pour un concours dont le but était de
créer un produit, de le commercialiser et dans l'ensemble savoir comment une entreprise
fonctionnait. Nous avons donc préparé pour ce concours un sketch de quelques minutes avec nos
professeurs. Une autre expérience de la scène qui m'a permis de jouer dans un autre contexte et avec
un autre objectif, celui de vendre un produit.
J'arrive ensuite au lycée pour trois années de travail et surtout pour une chose très importante à mes
yeux : l'atelier théâtre. Depuis la troisième, je savais que je devais trouver un lycée qui allait me
permettre de continuer le théâtre. J'ai d'abord fait ma première année au lycée Jean Lurçat dans le
13ème arrondissement avec une option cinéma, puis je suis allé au lycée Condorcet qui m'a permis
de faire cet atelier théâtre que j'attendais tant. Une très belle aventure qui s'annonce.
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I : Mon expérience en tant que comédien
Du peu que j'ai pu pratiquer avant le lycée, j'en retiens simplement que j'ai toujours aimé la scène.
Je ne saurais pas l’expliquer, c'est comme ça : je me sens bien sur scène, c'est mon élément. Ces
petites expériences que j'ai pu avoir au collège seront-elles différentes des années qui vont suivre au
lycée ? Comment vais-je me sentir à l'atelier théâtre du lycée ? Certaines questions de ce type m'ont
traversé l'esprit en arrivant au lycée Condorcet.
A: Première année à l'atelier théâtre : une vision du théâtre différente...
Nous avons donc abordé cette première année de théâtre avec notre professeur de français Monsieur
Julien Christen. La plupart des spectacles se déroulent en fin d'année, mais cette année notre
représentation sera le vendredi 4 février 2011. Mr. Christen nous a fait travailler les premiers mois
dans le foyer du lycée puis en salle de réunion pour nous mettre un peu dans le bain du théâtre avec
quelques exercices d’improvisation, de respiration et de jeu théâtral.
Puis il nous a exposé le programme de cette
année en nous expliquant que l'endroit où nous
allions jouer serait différent de d'habitude.
Comment ça différent ? me dis-je, où allonsnous jouer ? Pas mal de questions m'ont
traversé l'esprit en une fraction de seconde puis
enfin j'entendis : « L’atelier de mécanique
auto ». Je n'ai pas eu le temps de savourer cette
réponse, étant donné que je ne savais même pas
où se trouvait cet atelier. Cette année, nous
Mélissa et moi répétons dans la salle des
conseils.
allions travailler sur des pièces contemporaines
avec des auteurs comme Valère Novarina et
Rodriguo Garcia.
Donc enfin nous commençons à travailler dans ce fameux atelier de « méca-auto », effectivement
une énorme salle remplie de voitures et d'outils : ce n'est pas ce dans quoi je m'imaginais jouer, mais
ce fut une belle surprise. Un metteur en scène a commencé l'année avec nous en venant de temps en
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temps aux travaux de groupe, Julien Fisera de la compagnie Mauvaise Graine. C'est une chance
pour nous d'avoir un metteur en
scène de ce niveau qui nous a
apporte tellement de conseils et de
critiques
autant
positives
que
négatives.
Julien (à gauche) me donne des
conseils.
Répétition dans l’atelier de méca-auto avec Shainèze à gauche et Sonia à droite.
Le travail avance et la représentation arrive à grands
pas. Tout commence à prendre forme et ce spectacle
prend forme avec la collaboration d’Antoine Vaton,
vidéaste qui travaille à l'atelier cinéma. Le jour J
approche
et
la
semaine
de
travail
avant
la
représentation est essentielle pour le travail, la
concentration, la focalisation des personnages et
surtout l'esprit de groupe.
Le jour J : un pur plaisir, que du bonheur ! Tout s'est
bien passé et je ressors de cette année avec une expérience très enrichissante, une vision plus ouverte du
théâtre et l'esprit collectif qui s'agrandit.
« Qui viendra ouvrir la mer... ? » Représentation.
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B. Deuxième année : le vaudeville
Une deuxième année qui
s'enchaîne avec toujours le
plus grand plaisir de faire
du théâtre. Cette année
nous avons dit au revoir à
notre
professeur
Mr.
Christen et nous avons
souhaité la bienvenue à
Sophie
nouvelle
Perrimond,
professeur
la
de
l'atelier théâtre.
Sophie Perrimond n'a eu aucune difficulté à nous faire partager son plaisir et sa joie à enseigner le
théâtre. Nous abordons donc cette année un vaudeville familial sur le thème « Ah c’t’enfant,
c't'enfant », mis en scène par Sophie. Les premiers mois se déroulent très bien ; nous avons
commencé par quelques exercices de présentations, de respiration, des échauffements légèrement
physiques et donc pas très appréciés par certaines demoiselles. Nous avons quand même eu
quelques difficultés avec les personnes absentes fréquemment qui ne prenaient pas trop l'atelier et
les enjeux qu'il y avait au sérieux. Enfin, l'atelier est au complet et nous partons donc sur le travail
de la pièce en combinant trois extraits de pièces : la première « Sigismond » de Courteline dans Le
Miroir Concave, la deuxième La fille bien gardée de Labiche et On purge bébé de Feydeau.
Les rôles sont donnés et je serai donc Saint-Germain dans La fille bien gardée de Labiche. Ce rôle
me parle, je le sens bien. Je le partage avec deux élèves de terminale, Lino et Driss. Saint-Germain
est un domestique, le chasseur de la baronne, un personnage burlesque qui ne cherche qu'à s'amuser
et profiter de la vie, accompagnée de la femme de chambre, Marie, lorsque sa maîtresse, la baronne
de Flasquemont, sort. Seulement la fille de la baronne, Berthe, qui a 7 ans, ne voit pas les choses
comme eux et est bien décidée à les faire tourner en bourrique.
L'année avance et tout commence à se former, j'ai eu quelques difficultés à jouer mon personnage,
le fait de forcer sur la voix pour insister sur le burlesque a été une des choses qui m'a compliqué la
tâche, mais tant mieux, cela me fera évoluer, j'en apprends tous les jours.
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Cette année nous allons jouer au Nouveau théâtre de Montreuil, dans la grande salle Jean-Pierre
Vernant, impressionnante surtout après avoir joué dans l’atelier de méca-auto, une grande différence
mais aussi un grand plaisir. C'est donc dans ce théâtre entre autres, que nous allons faire les
quelques stages dans l'année, très bénéfiques pour tous, car passer toute une journée, en général le
samedi, à travailler en groupe sur nos personnages et sur la pièce, c'est très important et enrichissant.
Encore une fois, la semaine de travail qui précède les représentations est extrêmement importante et
nécessaire, elle resserre le groupe, nous permet de nous concentrer sur nos personnages et
d'enchaîner avec les représentations directement. Mes difficultés personnelles étaient surtout
l'articulation et prendre le temps de jouer, de dire mon texte et d'être à l'écoute de mes camarades.
C'est pourquoi cette semaine était très importante pour travailler cela sur plusieurs jours d'affilée.
Les représentations tomberont le 23 et le 25 mai 2012.
Le jour J, comment expliquer ce plaisir ressenti à travers les rires du publics, une scène partagée
avec toute la troupe et un moment unique sur une scène unique pour des jeunes amateurs dans le
monde du théâtre ?
La lettre à la baronne de Flasquemont avec Marie terrifiée (Geny) à gauche et Saint-Germain
triste....ou presque (moi).
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Berthe revient du cabaret, ivre. Marie, choquée (Geny) à gauche et Berthe ivre (Elise) au milieu et
Saint-Germain qui s'arrache les cheveux (moi) à droite.
Comment annoncer à la baronne que nous avons perdu sa fille ?
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Le comique a été très important sur ce spectacle et beaucoup d'éléments ont été affinés, réglés par
les assistantes de Sophie : Sylvie Fayolle, Françoise Frauziol et Maya Lavault, trois professeurs de
Français. Un grand merci à elles pour cette année mouvementée, forte en émotions et tout ce
qu'elles ont apporté en énergie pour l’atelier, pour nous et pour le public. Une année magiquement
théâtrale. J'ai hâte de savoir sur quoi nous allons travailler l'année prochaine.
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C. Troisième année: une comédie de Shakespeare.
Voilà, c'est parti pour une troisième et dernière année dans l'atelier théâtre. Plus concentré et plus
sérieux que jamais, je démarre cette année avec l'objectif d'être plus concentré que l'année dernière
et surtout d'être à l'écoute de mes camarades et donc d'enrichir mon esprit collectif. Comme l'année
précédente, nous avons commencé les premières séances par des échauffements, des exercices de
présentation pour mieux se connaître et j'ai eu même parfois l'occasion de mener ces échauffements
étant un ancien, sous la directive des professeurs, un grand plaisir pour moi. Avant de distribuer les
rôles, Sophie, assistée de Françoise, Sylvie et Maya nous a fait travailler différents exercices pour
nous lâcher, nous libérer des tensions de la semaine, des soucis et surtout de ce sentiment qui est en
chaque être humain : la honte. C’est important de passer par ces différents exercices car nous
travaillons en groupe, nous nous connaissons de mieux en mieux et nous comprenons chaque
semaine que le théâtre permet de sortir de tous ces petits soucis de la vie, ces tracas, ces codes qui
font que jour après jour, nous avons du mal à nous exprimer ou à nous lâcher. L'atelier théâtre et les
exercices des professeurs nous ont permis de nous libérer de ce voile que nous avons sur notre
personnalité et qui nous empêchait de nous exprimer pleinement. Un relâchement pour certains
mais une corvée pour d’autres, quoi qu'il en soit, ces exercices nous ont aidés.
Puis le groupe enfin formé et prêt, nous avons commencé l'approche du prochain spectacle, ce
sera Peines d'amour perdues de William Shakespeare et je tiendrai le rôle de Biron dans la cour de
Navarre. Un rôle qui pour moi était tout à fait nouveau, j'ai eu l'habitude les années précédentes de
jouer des personnages burlesques ou pour le moins comiques, mais Sophie a voulu me faire
travailler sur un autre registre, sur un rôle différent de d'habitude. J'ai un peu appréhendé cette
décision, mais très rapidement, j'ai compris que ça serait un plus pour moi, un comédien doit
s'adapter et ce rôle me fera grandir. Je vais partager ce rôle avec Simon, nous nous sommes aidés
tout au long de cette année, nous avons travaillé notre texte ensemble.
Comme je m'en suis rendu compte, le groupe comptait cette année beaucoup de nouveaux
éléments, beaucoup d’élèves de seconde et de première, donc nous, les anciens, nous allions devoir
nous montrer très accueillants et ouverts. Personnellement, j'ai vraiment fait attention à tous ces
points et c'est ainsi que j'ai pu m'entendre avec tout le groupe, j'ai conseillé ceux qui avaient des
doutes et j'ai beaucoup appris comme ça.
L'année avance et les représentations seront les 25, 26 et 27 avril 2013, tout prend forme petit à petit.
En attendant, nous travaillons plusieurs samedis durant l'année pour perfectionner et visualiser nos
personnages. Des journées très utiles pour tous.
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Exercice de traversée du plateau vers Sophie avec une consigne bien précise, ici, le rire !
Répétitions à la salle Maria Casarès en janvier.
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Pendant les premiers jours de travail de la semaine de répétition, nous écoutons tous attentivement
Sophie qui nous donne les directives pour la suite et le travail qu'il va falloir fournir.
La visite de notre proviseur-adjoint Monsieur Tarquis, un amateur de théâtre, c'est toujours un
plaisir de lui faire plaisir.
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Durant cette année, nous avons travaillé aussi la danse, et Sophie a décidé que ce serait Efren
(Nathaniel) et moi qui serions les chorégraphes d’une scène de tango. Une superbe expérience avec
un ami, « un frère » comme je le dis souvent, avec qui j'ai déjà eu l'expérience de danser et donc
aucune difficulté à travailler avec lui. Une expérience qui m’a permis de me mettre à la place de
Sophie ou même des professeurs. Diriger tout un groupe, ce n'est pas évident, je l'ai compris !
Finalement tout s'est bien passé pour la danse : nous avons bien travaillé, ce fut dur pour pas mal de
monde mais nous avons essayé de faire au plus simple tout en écoutant le son, le tango de Roxanne
du film Moulin rouge.
La princesse (Fanny) danse avec Biron (Simon), le charme agit, ils ne se quittent pas des yeux.
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Jour J de la première représentation : nous sentons le stress monter dans chaque personne de la
troupe, mais nous sommes là pour nous entraider et puis nous avons la chance d'être extrêmement
bien entourés par des professeurs adorables qui nous parlent, nous rassurent et sans oublier qui nous
font des petits gâteaux, qui nous massent......en clair c'est la belle vie à l'atelier !
Première représentation réussie, un poids s'enlève pour tous puis la deuxième nous permet de nous
améliorer encore et la troisième de nous surpasser pour finir en beauté.
Biron : « Quand les langues parlent avec douceur, elles nomment son nom, elles disent :
Rosaline.... » Joufflu (André) à gauche et Biron (moi) à droite.
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Comment faire pour aller voir cette femme qui me plaît tellement ? Que lui dire pour que son cœur
devienne mon ami ? Rosaline (Imane) à gauche
« Votre esprit s’échauffe, il court trop vite, il va se fatiguer ». Le charme opère...
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Une troisième année magnifique, je n'ai pas les mots pour dire quelle aventure ça a été. Autant sur
le plan artistique que sur le plan humain, que d'émotions partagées avec le groupe et sur scène. Si je
devais refaire cette expérience je la referais sans hésiter. Je sais maintenant que le théâtre est plus
qu'une passion, je veux en faire ma vie !
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II : Mon expérience en tant que spectateur
Être comédien, c'est aussi passer par l'expérience du spectateur. J'en suis conscient maintenant, dans
le passé je ne savais pas que regarder des spectacles, des films ou autres allaient me servir ;
seulement maintenant je me rends compte que c'est très important et surtout nécessaire pour un
comédien de passer par le regard du spectateur. Je me suis nourri ainsi, j'ai appris ainsi et tout
comédien s'inspire ainsi. Durant mes trois années au lycée Condorcet, je suis allé voir de
nombreuses pièces, certaines magnifiques, drôles et émouvantes et d'autres que je n'ai pas vraiment
aimées, voire où je me suis endormi. Mais voilà, c'est à partir de tous ces spectacles que j'ai grandi,
que j'ai visualisé mon jeu de comédien et surtout que je me suis situé en tant que comédien. Être
spectateur, c'est parfois magique et parfois déroutant car nous nous sentons soit portés par le
spectacle, les acteurs, les décors.....soit intégrés dans la pièce au point de penser que nous en faisons
partie. Le spectateur fait partie de la pièce mais s'il ne le sait que rarement, c'est cela la beauté du
théâtre.
De mes premières années au lycée, je retiendrai surtout la visite de la Comédie-Française, nous
avons découvert tant de choses, les coulisses, la scène, les costumes, le buste et le siège sur lequel
Molière est mort dans Le Malade Imaginaire en 1673. Une journée inoubliable !
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A: Une Faille épisodes 1 à 6 de Mathieu Bauer :
C'est une première pour moi et sûrement pour l'histoire du théâtre tout court. Un feuilleton théâtral,
je ne pensais vraiment pas qu'une telle chose pouvait se faire au théâtre et pourtant c'est le défi que
Mathieu Bauer, le directeur du CDN de Montreuil, a relevé avec brio ! J'ai vu les 6 premiers épisodes qui se sont déroulés de la manière suivante : Episodes 1 à 4 : « Pris au piège » du 24 Septembre au 14 Octobre 2012, puis les épisodes 5 à 6 : « Suspendus » du 3 Décembre au 20 Décembre
2012. Je me suis vraiment demandé comment ils allaient faire un feuilleton théâtral et franchement
je n'ai pas été déçu une seule seconde, les 4 premiers épisodes nous racontent l'histoire d'un immeuble qui s'effondre sur une maison de retraite avec plusieurs morts et cinq personnes bloquées
dans le sous-sol de l'immeuble. Ils sont coupés du monde extérieur et ça se ressent : petit à petit les
tensions montent, tout le monde se demande comment cela a pu arriver et pas mal d'intrigues se
forment comme dans un feuilleton télévisé. Mathieu Bauer a vraiment joué sur les intrigues et le
décor, même le début de la pièce commence comme un feuilleton, il y a le générique et ça nous
rentre vraiment dans le contexte. Ces cinq personnages, Jacques, Nabil, Nathalie, Octave et Pascale
avaient tous un lien avec cette maison de retraite mais pour différentes raisons personnelles. A travers les épisodes, on suit vraiment l'histoire et on est pressé de découvrir la suite.
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B: Mission de David Van Reybrouck : le 23/11/12
Mise en scène : Raven Rüell
Lisant l’argument, un prêtre belge missionnaire au Congo qui vient raconter seul sur scène son
expérience, je reste perplexe et je doute sur la qualité du spectacle, un premier avis pour le moins
dubitatif. La scène est fermée par un rideau en métal noir et mauve et le seul décor que l'on peut
voir pour le moment c'est un pupitre de conférence avec 2 micros. Puis un homme s'avance et
comment ne pas rire de ce prêtre vêtu de façon démodée et à l'accent belge qui ne fait qu'insister sur
le comique ? Une fois l'homme devant le pupitre, le spectacle démarre et toutes les personnes qui
pensaient comme moi, que ce spectacle serait un désastre d'ennui, commencent à s’y intéresser de
plus en plus. Une histoire profonde qui nous prend aux tripes, nous fait aussi réfléchir mais le jeu
remarquable de ce comédien aussi nous plonge dans cette histoire émouvante. Réfléchir sur quoi ?
Sur qui ? Eh bien, sur nous-mêmes, comment nous nous comportons avec nos proches, notre
famille, avec les êtres humains, ce monde et avec la vie. Ce comédien est extraordinaire, il dépasse
la comédie, il habite son rôle, ce rôle est pour lui, il est son rôle ! Il est captivant et poignant ; je suis
resté rivé à mon siège et entre rires, émotion, sursaut, je n'ai pas décroché une seule seconde. C'est
là le vrai théâtre pour moi, arriver à faire passer des messages, habiter son rôle et arriver à faire que
le public se sente comme l'autre personnage de la pièce, qu'il se sente impliqué dans l'histoire. Cette
pièce dispense une vraie morale et surtout ce comédien extraordinaire est une vraie source
d'inspiration par ses émotions et son jeu.
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C: Professor de Maud Le Pladec : 7/12/12
Un spectacle en plein cœur de la danse contemporaine. Un spectacle relativement bien mais qui
reste m'a laissé un regard assez flou. Plus clairement, ce spectacle ne m'a pas vraiment plu, je n'ai
pas trop accroché dès le commencement et j'ai perdu l'attention dès le départ au point de m'assoupir.
Les musiques et les danseurs étaient cependant remarquables et originaux. En soi, la danse
contemporaine me ravit et la danse tout court aussi. Ce qui me plaît dans la danse contemporaine,
c'est qu'elle brise les codes de la danse classique, elle explore d'autres univers et permet au corps
d'exprimer différents aspects, sous différentes formes et d'une vision différente. C'est sur ces points
que j'ai aimé le spectacle, que je retrouve le plaisir de regarder la danse, de pratiquer la danse et
surtout de partager la danse.
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D: L'Immédiat de Camille Boitel : 29/03/13
Mes professeurs m'avaient prévenu, et ils avaient raison : c'est un spectacle riche en talents mais
construit à partir de rien. Un mélange de comique, des déplacements remarquables, une mise en
scène et des comédiens, circassiens et acrobates, INCROYABLES !!! Un sens profond derrière ce
spectacle qui touche à la vie de tout le monde, le quotidien, cette routine que nous menons tous et
qui est détournée, renversée et brisée à travers un spectacle prodigieux. Captivé du début jusqu'à la
fin, je n'ai pas vu le temps passer, j'ai vraiment compris pas mal de choses à travers un langage
corporel intense et peu commun et surtout je me suis nourri artistiquement grâce à ce spectacle
original et dont on ne ressort pas la tête vide. C'est un chef-d'œuvre qui s'inscrit dans le temps,
quand j'ai appris le temps qu'ils ont mis pour le faire, je comprends maintenant la qualité d'un tel
spectacle......10 ans de travail et 2 ans pour le mettre en place. Une troupe formidable que je n'ai pu
m'empêcher de suivre le lendemain de la représentation. Le lendemain après la journée de théâtre à
l'atelier des artistes de CDN de Montreuil, je suis resté et je ne regrette rien. J'ai assisté à La
machine à jouer et après dans la soirée au Cabaret calamiteux, deux concepts extraordinairement
fous et bien pensés en même temps. Décidément, je suis fan de cette troupe hors du commun, c'est
clairement ce que j'aime chez eux, ils m'ont fait découvrir un cirque différent de ce que l'on voit
d'habitude. Un monde unique, un univers dont j'ai fait partie progressivement sur ces deux jours.
En gros voilà ce que je retiens de ces quelques spectacles qui m'ont marqué pour plusieurs raisons
que ce soit positivement ou négativement mais c'est comme ça qu'un comédien se construit, à partir
de l'œil du spectateur mais aussi par la pratique du jeu.
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Ce n'était pas vraiment prévu dans le sommaire mais je me devais de le faire, c'est très important
pour moi de remercier ces professeurs qui ont toujours été la pour nous quoi qu'il arrive, qui ont pris
du temps pour nous dans la patience, la gentillesse, et parfois la colère mais tout a été positif pour
nous tous. Alors un grand merci à Maya Lavault professeur de Français, Sylvie Fayolle également
professeur de Français au lycée Condorcet et sans oublier Madame Françoise Frauziol. Nous avons
passé de superbes années avec elles et j'espère leur avoir apporté au moins l'équivalent de tout ce
qu'elles ont fait pour nous tous et pour le lycée.
Françoise Frauziol à gauche et Maya Lavault à droite
Et évidemment pas de photo de Sylvie, étant donné que c'est elle la photographe !
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« On porte les mots quand on est comédien. » Sophie Perrimond
Un très grand merci à cette femme au très grand talent, cette dame au grand cœur et pour qui j'ai
tellement d’estime, Sophie Perrimond. Un énorme merci pour tout ce qu'elle a fait pour moi mais
aussi pour nous tous, car c'est vraiment incroyable le plaisir, la joie et l'énergie qu'elle transmet
autour d'elle. Une très grande artiste qui mérite sincèrement de réussir et d'être reconnue dans ce
métier dur mais tellement beau et incroyable : Le Théâtre !
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Conclusion
Trois années magnifiques avec chaque année de nouvelle personnes, de nouveaux amis et cette
famille du théâtre qui s'agrandit. Tant d'émotions qui passent dans une passion partagée par une
troupe unie et soudée, encadrée par des personnes formidables qui méritent toute notre
reconnaissance.
Comme je l'ai dit précédemment, le théâtre est une passion et si j'en ai la possibilité, je voudrais en
faire ma vie. Quand je suis sur scène je ne force pas, pas de mensonge, c'est moi. Je me sens théâtre,
je vis théâtre et pour moi la vie est faite de théâtre. Tout le monde pourrait faire du théâtre et
d'ailleurs tout le monde en fait au quotidien, seulement nous le voyons pas au premier coup d'œil.
Quand on commence à entrer dans l'univers du théâtre, on ne peut en sortir, c'est comme un virus
qui vous envahit, vous donne des frissons, du plaisir et plus explicitement à travers le théâtre, je me
sens vivre.
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