MODULE PATHOLOGIES INFECTIEUSES La vaccination Mme WALLERAND 2 juin 2005 I) HISTORIQUE Fin du XVIIIe siècle utilisation pour la première fois de la vaccine pour combattre la variole c'est de pasteur qu’est venu l'idée de l'atténuation de la virulence (rage) premier vaccin, vaccin tué ou inactivé, colérique 1892, typhoïde 1896, coqueluche 1923 vaccin atténué (B. C. G. 1921, fièvre jaune 1936) antitoxine (anatoxine diphtérique 1923, anatoxine tétanique 1926) vaccin contre la grippe en 1937, antipolyomiélite 1955 vaccin contre la rougeole en 1958 vaccin R. O. R. (rougeole, oreillons, rubéole) en 1969 vaccin contre l'hépatite B. en 1976 le dernier cas de variole déclarée en 1977, l’OMS a déclaré en 1979 l'éradication de la variole dans le monde, en France c'est en 1980 qu'intervient la suppression de la primo vaccination, et en 1984 la suppression totale de vaccination contre la variole II) DEFINITION ET PRINCIPES D’ACTION DU VACCIN Consiste à injecter chez un individu une préparation médicamenteuse antigénique (bactéries ou virus) dérivée ou proche d'un agent infectieux déterminé, de manière à créer une réponse immunitaire capable de le protéger contre la survenue d'une maladie liée à cet agent infectieux. L'immunité peut avoir 5 formes possibles : A) L'immunité active L'organisme receveur va produire lui-même ses propres anticorps B) L'immunité spécifique Protège contre l'agent de la maladie inoculée par le vaccin C) L'immunité inapparente La personne ayant reçu l'agent responsable d'une maladie, ne présente pas de signe de cette maladie D) L'immunité solide Production d'anticorps circulant qui agisse dès le contact avec l'agent de la maladie, et créer une carte d'identité de mémoire de l'agent qui permet la production d'anticorps E) L'immunité prolongée III) Protection qui est assurée pour X. années, si la vaccination est complète. Elle n'est pas éternelle, les anticorps disparaissent petit à petit, d'où nécessité d'effectuer un rappel. RAPPEL PHYSIOLOGIQUE L'introduction d'un antigène dans l'organisme déclenche une réponse immunitaire spécifique, soit d'ordre cellulaire ou humorale (sanguine, sérique). La réponse immunitaire suppose une reconnaissance de l'organisme, de la substance antigénique et la sélection d'un certain nombre de cellules immunologiquement compétentes. IV) DYNAMIQUE DE LA RPODUCTION D’ANTICORPS A) Réponse primaire 1) Période de latence Période entre l'injection effectuée et l'apparition dans l'organisme d'anticorps sérique elle varie entre 24 heures et 2 semaines selon le système immunitaire du sujet ainsi que selon la nature, la dose et le type d'antigène inoculé 2) Période de croissance Commence à la fin de la période de latence moment où les anticorps augmentent avec un taux maximal, qui peut être atteint à partir du quatrième jour jusqu'à quatre semaines la production d'immunoglobulines M. arrive avant les immunoglobulines G. le taux d'anticorps va augmenter fortement puis stagne (plateau) et décroît rapidement ensuite 3) Période de décroissement Période plus ou moins longue, selon le pourcentage de synthèse des anticorps (dégradation, quantité, qualité) les immunoglobulines A. et immunoglobulines M. décroissent plus rapidement que les immunoglobulines M. B) Réponse secondaire La réintroduction de l'antigène après un délai convenable, déclenche une réponse secondaire, caractérisé par la rapidité d'apparition des anticorps spécifiques et la quantité importante des anticorps sécrétés V) FACTEURS INFLUENCANT LA REPONSE VACCINALE A) Liée à l'hôte, au receveur 1) Facteurs génétiques On oppose les bons et les mauvais récepteurs mauvaise réponse immunitaire humorale associait à une bonne réponse immunitaire cellulaire 2) Facteurs liés à l'age du receveur Le nouveau-né ne possède pas une maturité de son système de défense qui va se développer très vite, mais il est protégé par les anticorps maternels les personnes âgées ont un système immunitaire vieillissant et donc moins efficace entrer dans le diminution de la réaction immunologique 3) Facteurs liés aux anticorps maternels Les immunoglobulines présentes à la naissance sont essentiellement des immunoglobulines G. maternels et jouent un rôle protecteur majeur ils vont disparaître vers les cinquième mois de l'enfant le colostrum et le lait maternel contiennent le plus d'anticorps 4) Facteurs liés à l'état nutritionnel du receveur Certaine malnutrition en protéines et en calories va entraîner des modifications du système immunitaire 5) Facteurs liés à un état de déficience immunitaire Acquises ou congénitales acquis par certains traitements immunodépresseurs, affection V. I. H., greffe et entraîne une baisse à la réaction ou vaccin ou une impossibilité de vacciner la personne B) Liés à l'antigène (vaccin) 1) Facteurs liés à la nature et à la dose de l'antigène Le vaccin doit être fortement antigénique, il doit être capable de stimuler le système immunitaire la qualité de cela que ça dépend de trois choses : o sélection des souches o nature de l'antigène o concentration en antigène 2) Facteurs liés au mode d'administration Voie sous cutanée (épaule aux faces externes du bras) voie intramusculaire (fesses, cuisses) voie intradermique uniquement réservée au BCG voie orale utilisée pour la poliomyélite 3) Facteurs liés à la présence ou non d'un adjuvant Il a pour but de renforcer l'effet immunogène de l'antigène ce sont des immunostimulants VI) LES DIFFERENTS TYPES DE VACCINS A) Les vaccins bactériens 1) Les germes vivants atténués Le bacille de koch BCG 2) Les germes complets tués Coqueluche, typhoïde, choléra 3) Les anatoxines (toxines atténuées) Tétanos, diphtérie 4) Les polysaccharides Méningocoque A et C Pneumocoque B) Les vaccins viraux 1) Le virus vivant atténué Poliomyélite orale, rubéole, rougeole, oreillons, varicelle, fièvre jaune 2) Virus inactivé complet Poliomyélite injectable, hépatite A, rage 3) Virus inactivé à fraction antigénique Hépatite B. VII) REGLES A RESPECTER Respecter les intervalles respecter les associations vaccinales une personne peut être vaccinée simultanément avec plusieurs vaccins mais des sites différents respecter les précautions d'utilisation et les modes d'administration respecter la température de conservation des vaccins (quatre à 6 °C) respecter l'enregistrement du vaccin (carnet de santé, carte vitale, carnet de vaccination) le certificat doit comporter l'identification du vaccin, le numéro du lot de fabrications, la date injection, le cachet du prescripteur et l'identification de la personne ayant effectué ce vaccin VIII) CONTRE INDICATIONS GENERALES ET RECOMMANDATIONS A) Recommandation rôle sur prescription médicale : code de la santé publique du 29 juillet 2004 relatif aux actes professionnels et à l'exercice de la profession article 4311.7 actes sur prescription médicale 1) Une femme enceinte Pour la femme enceinte tous les vaccins vivants sont potentiellement tératogène (malformation de l'embryon) toute jeune fille a vacciné contre la rubéole doit être sous contraception aucun risque pour la femme enceinte avec un vaccin mort 2) Patient allergique Pas de vaccination lors d'une pousser évolutives test préalable chez les patients fortement allergiques 3) Patients séropositifs Éviter toute vaccination lors d'une charge virale élevée tétanos fortement conseillé diphtérie, poliomyélite, fièvre jaune, typhoïde, méningocoque sont acceptés, les autres vaccins sont à éviter hépatite B limitée aux personnes fortement exposées 4) Patients atteints d’une néphropathie ou diabète Pas de contre-indication systématique choisir la période où le patient est stable ou équilibré dans sa pathologie B) Contre-indications réelles Situation infectieuse préoccupante affection neurologique évolutive en cas d'injection inférieure à six semaines d'immunoglobulines pour le ROR IX) LES REACTIONS VACCINALES MINEURES ET MODEREES Réaction locale au point d'injection (dans les trois premiers jours) avec inflammation réaction locale différée est possible lors du BCG de la troisième semaine à la 12e semaine réactions fébriles soient précoces (trois premiers jours) soit différée du cinquième au 11e jour (vaccins vivants : rougeole) le risque de convulsions chez l'enfant (coqueluche, rougeole) éruptions cutanées par allergie précoce, ou éruptions infectieuse différée (rougeole) arthralgies souvent chez l'adulte lors de la vaccination de la rubéole ou de l'hépatite B X) LES VACCINATIONS OBLIGATOIRES Diphtérie tétanos poliomyélite tuberculose hépatite B pour le personnel de santé XI) LES VACCINATIONS FORTEMENTS CONSEILLEES XII) Coqueluche (associé souvent au DTP) le R. O. R. : rougeole, oreillons, rubéole grippe (surtout pour la personne âgée l'enfant ainsi que le personnel de santé) VACCIANTION RECOMMANDEES A) Voyage en Afrique ou Asie Hépatite A. fièvre jaune choléra typhoïde B) Terrain à risque lors d'épidémie Varicelle pneumocoque méningocoque C) Profession à risque Rage hépatite A. et B. XIII) CALENDRIER VACCINAL (cf. document)