
Intervention CFDT Santé-sociaux – Santé et sécurité au travail - Page 2/3
Différents niveaux d’agressions : les incivilités, l’ignorance ou l’impolitesse, les violences
verbales, les menaces et les insultes mais aussi les violences physiques sans oublier les
violences « indirectes » contre les objets ou l’environnement de travail.
La prévention consiste donc à repérer cette montée des tensions, des changements de
comportements et à se positionner, à contenir.
Certaines situations sont plus propices à la survenue de violences, telles qu’un environne-
ment restreint, un temps d’attente long, le bruit, la difficulté d’accéder à l’information, la dou-
leur des patients en attente d’être soignés et à l’inquiétude des familles.
Même si elle date un peu l’étude « Presst-next » de 2004, montre que :
- 40 % des soignants, exerçants en France, se disent victimes de violences de la part
du patient et de sa famille au moins une fois par mois.
- la France apparaît comme le deuxième pays où le personnel se montre insatisfait du
soutien psychologique. Une des solutions serait la généralisation du soutien psycho-
logique. Les changements sociétaux sont une des causes de la violence en établis-
sements mais pas seulement, pour la CFDT, d’autres sources de violence sont à
prendre en compte comme :
- les dysfonctionnements liés à l’organisation par exemple la non-articulation des orga-
nisations médicales et paramédicales entre elles, le manque de cohésion d’une
équipe dû à un turn-over important, à des conflits interpersonnels, les difficultés vé-
cues par l’encadrement.
- les responsabilités du personnel soignant face à l’état des patients
- les problèmes de management
- l’insécurité liée à l’intensification du travail, aux réformes, changements, restructura-
tions en tout genre
Une autre forme de violence exprimée par les infirmières est celle de la différence entre
l’apprentissage de leur profession par la démarche de soins, et la prise en charge globale et
la réalité une fois diplômées.
Le burn-out des soignants est connu ainsi que l’influence de l’environnement de travail sur le
stress. Le personnel hospitalier se trouve non seulement confronté à une surcharge émo-
tionnelle par sa confrontation à la souffrance, à la souillure, au risque de contamination, à la
mort, mais également à la souffrance et à la sollicitation des familles.
Les TMS (Troubles Musculo-Squelettiques)
On retrouve trois grandes catégories :
1. Les TMS dus à la mauvaise conception des locaux par exemple : lors du transport
des patients et difficulté de manutention dans locaux inappropriés
2. Les TMS dus aux soins de nursing et à la manipulation des patients (habillage, dés-
habillage, transport des chariots, posture contraignante, manutention manuelle des
patients)
3. Les TMS dus au poste de travail exemple : pour les administratives, le travail sur
écran, la manipulation de la souris, les techniques et ouvriers, la cadence en blan-
chisserie, les gestes répétitifs en cuisine etc.
D’autres risques sont à prendre en compte comme les risques infectieux, le contact avec
les produits chimiques.
Des solutions
Le CHS-CT est une instance incontournable quant à la prise en compte des risques liés au
travail. La généralisation du Document unique, les plans d’actions annuels de prévention
des risques renforcent l’arsenal des dispositifs.