un peu la philosophie de l’existence basée sur la consommation par une philosophie de
l’existence qui est basée sur le partage. C’est un grand programme, mais ce que je veux dire
c’est que la philosophie basée sur l’existence c’est, grosso modo, constater que l’assiette du
voisin est mieux remplie que la nôtre.
La deuxième philosophie du partage c’est se convaincre que ce n’est pas juste une exigence
morale, que ce n’est pas juste parce qu’il faut le faire qu’il faut partager, mais c’est parce qu’
on y trouve du plaisir et qu’on est gagnant.
Je suis convaincu qu’on a tous plus ou moins en nous ce désir d’aller vers les autres, ce désir
de partager, partager c’est aussi se faire épauler par l’autre car ce n’est pas unidirectionnel,
mais, il y a un gros mais, et pour moi le gros mais c’est qu’il y a des tas d’obstacles : en
même temps, il y a des tas de raisons qui font qu’on va rechigner, qu’on trouve ça déconnant,
que vont penser les autres. Par rapport à ça, ce que je veux dire simplement c’est là aussi c’est
tout un programme, un peu hors sujet mais je l’évoque en deux secondes quand même, il y a
moyen de moyenner et de se dire si je sais que j’ai en moi cette possibilité de donner la parole
à ce côté altruiste et si je sais que j’ai des obstacles, alors je vais essayer de lever les obstacles,
de les identifier.
J’ai choisi de ne pas m’appesantir sur ce point là mais ça fait partie de mes convictions.
Maintenant si on essaie d’aller plus loin et comment faire face, il y a quelque chose qui pour
moi a beaucoup d’importance c’est l’aspect approfondissement des connaissances.
Et là je vais prendre un tout petit exemple, j’ai trouvé une page dans Le Monde sur les
aspects liés à Google, aux aspects liés aux moteurs de recherche.
Et je repensais en même temps au débat qui a eu lieu sur la loi Hadopi et sur l’accès à
l’internet et d’utiliser l’internet pour récupérer gratuitement des supports musicaux et autres,
et je me rendais compte que ce sont des sujets qui sont très compliqués et pour lesquels on
gagnerait certainement à avoir une meilleure compréhension de la nature d’internet, de ce
qu’est un moteur de recherche, au bout du compte il y a toujours des choix à faire mais la
connaissance est importante pour avoir le bon niveau d’action et à mon sens on est devant
deux aspects, d’un côté je crois que la connaissance c’est pas ce que les médias classiques
encouragent le plus, on a souvent affaire a des visions synthétiques des choses, souvent c’est
bien présenté mais bien souvent les présentations sont souvent sommaires
Et en même temps il y a un potentiel formidable de connaissances, il y a un trop plein et on a
vraiment à se confronter à ça pour savoir en tirer de l’utile.
Et dans la question comment faire face à la crise, il y a un aspect c’est comment on s’y prend
pour se servir de nos capacités individuelles et collectives, de notre intelligence, de notre sens
de l’organisation, et de tout ce genre de choses.
A partir de là, je veux en venir à quelques pistes concrètes.
Je viens de parler à l’instant d’arriver à avoir une meilleure connaissance des choses j’ai envie
de dire que la section syndicale le fait depuis quelque temps, avec cette idée d’avoir une revue
de presse, et à mon avis un des objectifs de la revue de presse est de parvenir à rassembler des
infos en partageant un peu le travail. Et je voudrais dire qu’il y a plein de sujets sur lesquels
on peut essayer de s’informer, mais personnellement j’aurais à cœur éventuellement de
partager avec vous c’est essayer de mieux comprendre ce qu’est la financiarisation du monde
actuel.
Comprendre un peu mieux à quel point tous ces mécanismes de financiarisation ont rendu la
crise telle qu’elle est.