est mis en œuvre, ces dérèglements sont désormais inévitables du fait
de l’inertie du système climatique.
L’Union européenne (UE) joue un rôle particulier, car elle est de
facto le « leader » des négociations internationales pour la période
« post Kyoto », dans le cadre qui a été mis en place par l’Organisation
des Nations Unies. Le passage à une économie mondiale à faible
intensité de carbone constitue en effet l’élément fondamental de la
politique de l’Union européenne en matière de changement climatique et
d’énergie, et le seul moyen d'atteindre l’objectif que s’est fixé l’Union, à
savoir faire en sorte que la moyenne des températures mondiales ne
dépasse pas de plus de 2 degrés centigrade, les niveaux de l’ère pré
industrielle. Je répète, ne pas dépasser de plus de 2 degrés centigrade,
le niveau de l’ère pré industrielle, sachant que nous avons déjà
augmenté ce niveau moyen de 0,7°C, et un peu plus, ce niveau moyen
de l’ère pré industrielle, et qu’il y a un effet d’inertie inévitable, comme je
viens de le dire, dû au système climatique. Ca veut dire que nous
n’avons pratiquement plus de marge d’augmentation et qu’il faut donc
faire un freinage assez brutal.
La France, comme vous savez, assurera la présidence de l’Union
européenne au 2ème semestre de 2008. Elle a fait de la question
« énergie-climat » la principale priorité de sa présidence, qui s’achèvera
justement par la conférence de Poznan. La France sera donc un
partenaire privilégié de la Pologne, qui évidemment préside la COP en
2008.
Je voudrais donc aujourd’hui vous présenter les objectifs de la
présidence française de l’Union européenne en matière de changement