Histoire de la langue I/ Qu'est ce qu'une langue ? A. langue / idiome / dialecte / patois Le patois n'est pratiquement utilisé en linguistique car c'est un mot populaire utilisé par les locuteurs d'un patois. Cela fait référence à un parler utiliser dans un endroit particulier. Lorsqu'on parle de dialecte, on s'appuie sur ces patois lorsqu'ils sont rattacher à un ensemble principal qui va « coiffer » ces différents parler. Ces patois, dialectes, peuvent être appelé idiome pour désigné ces façons de parler qui s'entendent. Lorsqu'on parle de langue, on parle d'un ensemble de patois, dialectes, variétés qui, a un moment donné, se voient donné une fonction officielle comme langue administrative, langue nationale etc. Au départ, les langues sont ensemble de dialectes, elles ne sont pas uniformes: ex: le Corse est il une langue ou un patois ? Le Corse est un ensemble de patois qui, contrairement au français, n'a pas été promu langue officielle. B. les langues du monde On estime qu'il y a environ 4000 langues dans le monde qui sont réunies dans différentes grandes familles. C. les langues Romanes Le français fait partie de l'ensemble des langues romanes qui elles même viennent du latin. Le latin a eu deux versions historiques: le latin classique, langue morte et le proto-roman qui est un latin tardif qui date du Ve VI siècle après J.C. Les langues romanes sont un grand ensemble de ramification – ancien sarde qui a donné les dialectes sardes – ancien roman continental qui a donné le roman oriental (→ roumain, dalmatien, italien) et le roman occidental (→ ibéro-roman, gallo-roman) II/ Que peut on appeler « le français » ? A. comment nomme-t-on les idiomes Les locuteurs vont estimer parler des patois qu'ils vont nommer de toutes sortes de façon sans se placer sous l'égide d'une langue « globale » comme le français. Un linguiste va cartographier les patois et considère une population comme appartenant à une langue, malgré les différents patois. B. « le français »: un concept politique C'est un concept politique dans le sens où une personnalité politique (roi) décrète le passage d'un patois à une langue. En 813, on trouve un texte historique, premier texte écrit dans une autre langue que le latin: le romana rustica, écrit en roman rustique, premier nom du français. Au Moyen-age, était parlé le franceis / françois /françoys. EN 1539 c'est François Ier qui déclare le langage maternel françois. III/ Comment en faire l'histoire ? A. Histoire externe, histoire interne Il y a histoire externe et histoire interne – l'histoire externe: considérations politiques, géographiques, culturelles, démographiques et sociales qui expliquent la formation d'une langue; – l'histoire interne: diachronie du système (évolution d'un système dans le temps) qui permet de passer d'un système à un autre B. Ce qui reste / ce qui disparait Enquête rétrospective de l'histoire sur ce qui reste dans le langage ou de ce qui disparaît: le français contient des traces d'un tas de langues anciennes mais des prononciations, des règles de grammaire etc ont disparu. IV/ Les grands repères Avant l'invasion romaine il existe le Gaulois, qui n'a pas été écrit et qui, par conséquence, n'a laissé aucun texte. On en retrouve des vestiges dans les toponymes: -ac (Cognac); -asque, -esc, -osc, osque (Manosque); -dunum « hauteur » (Verdun); -ar « près de » (Arles) • Le siècle av J.C. : l'invasion romaine • IIe siècle – Ve siècle : invasions « barbares » • IXe – Xe : invasions vikings • XIIe – XVIe : la fragmentation dialectale • 1539 : l'ordonnance de Villers – Cotterets • Fin XVIe s : débuts de la colonisation • 1789 – 1792 : la révolution et sa politique linguistique • XIXe s : le français pour tous ? • XXe s : le déclin des patois V/ Comment périodiser ? A. L'ancienne langue / la langue moderne ? Il y a une vraie coupure entre l'ancien français et le français actuel qui date du XVI e siècle. On a progresser sur cette périodisation en proposant un premier ensemble qui serait l'ancien français du IVe au XIVe siècle, un moyen français du XIVe au XVIe siècle, un français moderne après 1530 et le français contemporain que l'on date plus ou moins de la première guerre mondiale. Aux sources du français I/ le très ancien français Le gaulois a complètement disparu car toute cette population a changer de langue avec les invasions romaines. Rapidement, ils se sont donc emparer de cette langue latine et la modifie pour la « romana lingua ». la France a toujours été un pays très rural où la population était divisée en village. Du coup, la « romana lingua » s'est subdivisé en plusieurs langues en fonctions des villages. Les invasions barbares amènent une base saxonne: « lingua thidosca », « tudesque ». la germanisation date aussi des invasions barbares: – phonétique: le w et le h – lexicale: bleu, blanc, gris – syntaxique: sujet inversé « l'endemain manda le duc son conseil » Clovis va conquérir le sud de son royaume, descendra à Paris et repoussera les Visigoths en Espagne. II/ Les premiers écrits En l'an 800 au couronnement de Charlemagne, l'empire de ce dernier est immense: il s'appelle la « Franconie » et recouvre la France, l'Allemagne, la Belgique et descend jusqu'en Espagne. De cette époque date les premiers textes français. Avant le IXe siècle il n'y a rien à part des listes de mots. Le premier texte est les Serments de Strasbourg de 842. a la mort de Charlemagne, deux de ses petits fils conclut un pacte de non agression: le territoire de Charlemagne est séparé en trois bandes dont deux appartenant à ces petits fils en question. Suivra La séquence de sainte Eulalie, vers 880 est le premier texte littéraire français, la Vie de saint Alexis, vers 1040 et la Chanson de Roland, vers 1170. • L'évolution phonétiques les consonnes vont se prononcer et les voyelles sont diphtongue (comme an anglais, où l'accent tonique oblige la diphtongue) ex: « peaux » se prononcent « péawss ». • L'évolution morphologique Il y a deux cas: le nom sujet et le nom régime (où il peut avoir n'importe qu'elle place de complément). De même c'est une langue qui n'a pas de graphie, qui s'écrit comme elle se prononce ! Variation dialectale importante (beaucoup de patois différents). III/ Un dialecte parmi les autres • Le parler d'oc et d'oïl Le parler d'oc est la manière de dire « oui » au sud de la ligne qui passe au dessus du massif central plus ou moi et le parler d'oïl est de même pour le nord. Dialectes d'oïl: - le picard - le gallo (Bretagne intérieure) - le poitevin - le saintongeais - le morvandiau de bourgogne - le champenois en champagne L'anglo normand date du IXe siècles, aux invasions viking en Normandie. Au Xie siècle, les Normands partent à la conquête de l'Angleterre. 1066: bataille de Hastings Dialectes d'oc: - Gascon - Languedocien (1 million de personnes de nos jours le parle toujours) - Provençal - Auvergnat - toulousain • • Le franco-provençal les parlers non latins (breton, basque...) IV/ Le moyen français C'est une fusion, une réduction de l'ensemble des dialectes d'oïl autour de l'anglo normand. On va pouvoir commencer à parler de langue: les autres dialectes disparaissent peu à peu et émerge le moyen français. C'est une époque beaucoup plus civilisée et qui va être marquée par une culture beaucoup plus avancée avec l'invention de l'imprimerie en 1439 qui engendra la culture de l'écrit. On va écrire, imprimer, diffuser et bouleverser toutes les langues européennes. On va être obligé d'écrire les mots de la même façon. L'écrit s'est associé au latin (qui lui était écrit, association traditionnelle) et donc le français est re latinisé. Ex: « hospitalem » donne « hôtel » et, au XVe siècle on crée « hôpital ». Pour des raisons politiques, les guerres d'Italie à la fin du XVe siècle et les mariages vont italianisé la langue. Histoire grammaticale du français I/ Qu'est ce que la grammaire ? Le mot grammaire vient de « gramma » : lettre dans sa matérialité. Dans l'antiquité, les grammairiens étaients les maîtres d'école et la grammaire signifiait « l'art d'écrire » (techniquement parlant) puis l'art d'écrire correctement sa langue → nécessité des normes graphiques. – grammaire normative : règle de construction – grammaire descriptive : étude rationnelle de la description possible de la grammaire des langues La grammaire est un discours, mais est ce que les langues en elle même est une grammaire ? – dépend du type de langue : les langues flexionnelles sont différentes des langues agglutinantes comme le turc (- morphologique) – deux dimensions d'une langue : paradigme (liste de flexions) et syntagme (syntaxe, règle de constructions, dimension du discours) II/ L'architecture grammaticale du français • Les articles et le latin Il n'y a pas d'articles en latin, son emploi va progresser en ancien français et au XVII ème siècle il devient obligatoire devant le nom. On retrouve des vestiges de son non emploi avec les proverbes (ex : Pierre qui roule n'amasse pas mousse) et dans des expressions comme « avoir faim », « rendre justice », « prendre peur ». • Les trois systèmes du français – article défini le / la / les < formes ille, illa, illud – article indéfini un / une / uns / unes < issu du numéral (vestige de l'ancien français « uns chevaliers ») – la préposition « de » en ancien français « donne moi de pain » devient « du pain » → ambiguïté : y a t il du pain sur la table ? Ou en général ? • Evolution de la construction de l'article défini Latin classique L tardif (IV – Ve) Très ancien français (IX – XIe) ancien français (XII - XIIIe) moyen français (XVe) • « in monte » « in illo monte » « en le mont » « el mont » « sur la montagne » Le système des temps Le temps, le mode, la voix et l'aspect affectent le verbe mais en français, seulement les trois premiers sont concernés. Il existe trois ré organisation dans le temps : le parfait, le futur et le passif. – futur : en latin classique « amabo » devient en bas latin « amare habeo » → évolution phonétique « amarayo » et forme finale « aimerai ». Le futur français comprend deux morphèmes – parfait : en latin il existe un perfectum (action faite une fois pour toute) qui devient en ancien français le « passé simple ». ex : « la dame fu belle » signifie qu'elle l'était mais ce n'est pas forcément finis → ambiguïté au final, apparition du « passé composé » qui va prendre le sens de « parfait » – passif : morphologie classique du latin « amor » devient en bas latin « amatus sum » (périphrase lourde sans suffixe) ou passif = passé. En français moyen, le passif n'a plus la valeur de passé et devient « j'ai été aimé » III/ Histoire syntaxique du français La syntaxe vient du grec « mettre avec » ce qui renvoie à la question de l'importance de l'ordre des mots car il permet l'identification du mot par sa forme. En latin classique, il n'y a pas trop d'ordre : S.O.V. En ancien français, l'ordre est toujours libre mais O. est toujours en tête → O.V.S. XIIIe : tendance V.O. XVI – XV : S.V.O. Systématique → permet le mise en relief, l'emphase par l'ordre des informations Conclusion L'histoire grammaticale du français est l'histoire d'une langue flexionnelle, le latin, qui a perdu beaucoup de ces flexions ce qui entraîna une diminution du rôle morphologique et une augmentation de celui de la syntaxe. Ce nouvel équilibre a permit le développement d'éléments de liaisons et l'importance de l'ordre. L'histoire phonétique du français La plus grandes majorités des langues sont parlés, ce qui veut dire altération par le phénomène de la parole. C'est pourquoi l'aspect phonétique des langues dans l'histoire est très important? I/ Le système phonologique du français La phonétique : l'étude des sons produits par la parole. La phonologie : l'étude des phonèmes d'une langue en tant qu'ils s'organisent en système. Le phonème : entité abstraite qui peut donner lieu à plusieurs prononciations et qui donne lieu à des différenciations de sens. Le français en comprend 37 et environ 130 graphèmes (ex: e, é, è), dont 4 voyelles nasales. Ces phonèmes sont marqués par des accents, des durées, des hauteurs (beaucoup dans le Chinois) et des timbres (ouverture de la voyelle). II/ La prononciation du français dans l'histoire 1. Evolution phonétique L'histoire des langues est une longue continuité. Par exemple dès le II ème siècle, il apparaît une perte de l'opposition voyelles longues / brèves en Gaulle, au profit du timbre (ouvertes/fermées). Au IV è siècle, on appuie tellement sur l'accent tonique que ça fait « tomber » les voyelles avant et après cet accent (ex: bonitàtem > bonté) Entre le V ème et le VIII ème siècle, invasions barbares, les langues germaniques vont apporter des choses à la phonologie du latin avec le h aspiré qui n'existait pas avant (qui fait que les liaisons avec le h sont proscrites comme dans haricot) + la prononciation des voyelles est très appuyée qui entraîne des diphtongaisons (ex : pira > peira > poire) Tous les phonèmes [k] ont glissé insensiblement (l'appuie du son fait remonter la langue contre le palais) pour se transformer en « ch » : palatisation Entre le Ive et le XIIe siècle on observe une diphtongaison car la première voyelle est tellement prononcé qu'elle va se diphtonguer (ex: aqua > eaw > eau). Plus tard cette triphtongaison s'est refermé : monophtonguaison (ex : eaw > [o]) Au XII ème siècle les consonnes sifflantes chute devant les consonnes (ex : forest, isle > forêt, île) AU XI ème – XIII ème siècle: nasalisation (infantem > enfant) et au XVI – XVIIIe : dénasalisation « an-née » > « a-nnée » Au XVII ème siècle il y a la chute des consonnes finales (ex: aimer > pas de prononciation du « r ») sauf certains verbes comme les verbes en -ir XVII ème chute des « e » final atone > aimée, prétendue, partie XIX ème disparition du phonème l mouillé (ex : fille, aiguille voir prononciation italienne) 2. Evolutions en terme de prosodie : façon de prononcer – – – – les liaisons sont en nette diminution de façon permanente le volume est en baisse, on parle moins fort le débit est plus rapide sauf dans certaines situations la hauteur, moins de mélodie, plus plat Tout ces paramètres dépendent des différents types de parole (les situations comme le théâtre sont différentes). III/ Les « accents » Les traces historiques de la phonétiques dans ce qu'on entend aujourd'hui sont des vestiges du passé. Accent alsacien → accent tonique Accent corse → mélodie Accent picard → fermeture des voyelles Accent provençal → nasalisation Conclusion Peut on remarquer une homogénéisation, une standardisation du français? Il est indiscutable qu'un retour vers le passé serait stupéfiant au niveau de la diversité des prononciations. Il y a des normes qui sont de plus en plus suivies : parler avec un accent très prononcé est limité. Les médias jouent beaucoup sur cette standardisation. L'histoire lexicale du français I/ Aux origines du lexique français Plus les mots sont simples, plus ils sont difficiles à définir. Dans la réalisation de la langue, le discours, le mot, est identifié à l'oral par de légères pauses et les espaces à l'écrit. En regardant le lexique d'une langue, le mot est une unité d'ensemble. Les mots sont caractérisé par leur étymon (qui donne étymologie), leur plus ancienne forme. A/ Les mots d'origine gauloise Les gaulois ont changé de langue à leur arrivée en prenant la langue adverse latine, plus intéressante politiquement, économiquement … il reste donc très peu de leur langue originelle sauf le nom de lieux: lano (la plaine) → milan; réalités de la terre: boue, caillou, soc, char … B/ Les innovations du latin parlé Métaphores : testa → vase > tête. Innovation du langage imagé Mots évocateurs : manger est devenu manducare pour l'image de la mastication C/ Dialectalisation Le normand se retrouve en français standard dans les évocations de la mer (crevette, vague, quais). L'occitan aussi avec, par exemple, gojat qui est devenu goujat alors que sont sens originel signifie « jeune homme) + suffixe en -ade. D/ Evolutions populaires L'essentiel du français est d'origine latine, évolution phonétique et changement de sens II/ Influences et emprunts A/ Relatinisation (XIV au XVI eme s) Portée assez importante ex: hospitalem → hôpital (forme savante, relatinisée) → hôtel (forme populaire). Phénomène purement artificiel. B/ Remplacement La relatinisation a fait tomber une partie du langage médiéval et en a dédoublé d'autres. Ex : auscultare → écouter + ausculter C/ Influences germaniques Toujours minorées, elles sont pourtant importantes avec tout les mots en -ard (hart en francique qui veut dire dur, fort) → montagnard, flemmard D/ Influence arabe (IX – XV eme s) On retrouve 150 mots environ d'origines arabes, beaucoup dans les sciences (alambic, algèbre) ex: « chiffre » vient de « sifr » (zéro) et « zefiro » (italien qui vient lui aussi du zéro arabe) → zéro (XV e siècle) E/ Influence italienne (XVI eme s) – vocabulaire militaire : cavalerie, colonel – vocabulaire du spectacle : ballet, bouffon, mascarade – vocabulaire de la vie quotidienne raffinée : fourchette F/ Influence du Grec (XVI eme s) influence totalement artificielle du grec ancien dans le vocabulaire médicale et scientifique ainsi qu'à travers du suffixe -phage G/ Influence anglaise XV ème : isolé en Gascogne XVIII ème : vocabulaire politique comme « vote » « parlement » XIX ème : loisirs comme « jockey », « tennis » H/ La Révolution (XVIII – XIX eme s) Disparition des mots de l'ancien régime et apparition de l'usage d'un nouveau vocabulaire comme patrie, citoyen … Généralisation du tutoiement Conclusion Un mot est toujours fondé sur la présence d'un substra, d'un étymo, mais ce n'est pas tout ce qui compose le mot: les rencontres et le métissage des langues est aussi un aspect du mot. C'est souvent des histoires politiques qui sont à l'origines de certaines prescriptions (voir conquêtes, invasions...) L'histoire morphologique du français I/ Qu'est ce que la morphologie Littéralement étude de la forme, c'est l'étude des formes dans les langues, leur aspect formel, des unités minimales de la langue. En morphologie, l'unité n'est pas le mot, c'est le morphème, plus petite unité de sens. Ex: préhistoriques → pré-histor-ique-s (histor est la base du mot par exemple, on ne peut pas le recouper sans lui enlever son sens) • Les morphèmes lexicaux : pré-histoire (pré : à la sens de « avant »), ils ont un sens sémantique • Les morphèmes grammaticaux indiquent des fonctionnement de grammaire donc leur sens n'est pas comparable au sens d'un mot : - flexionnels : fléchir une forme (ex : déclinaison de conjugaison) < nominales (déclinaisons) < verbales (conjugaisons) < catégories du genre et du nombre (-e; -s; -nt) - dérivationnels : passe d'une catégorie à une autre (ex : dans historique « -ique » fait passer le mot de substantif à adjectif < préfixes (a-; en-) < suffixes (-ique) Langues flexionnelles : russe, grec, latin … a l'origine, le français est très flexionnel, descendant du latin, mais perte progressive des flexions, surtout pour les noms mais aussi un peu les verbes qui sont compliqués mais, moins compliqués que les verbes latins. Par contre, la création de nombreux procédés de dérivation (affixes, préfixes, suffixes) est essentielle à la compréhension de la morphologie française. L'anglais a subi encore plus se « dépouillement » de flexionnel. II/ Du latin au français moderne : révolution morphologique L'histoire des déclinaisons en français est en fait la chute progressive des marques des noms et des adjectifAu IXe - XIIIe. En ancien français, en fonction du cas sujet / cas régime on change l'orthographe :li chevaliers (sujet) / le chevalier (régime) L'ajout de morphèmes « savants » (XVI e siècle) telle que -phob (grec). Au XVI e il y aussi la mode des suffixes tels que : suffixe diminutif (sur coeur on a fait coeuret). La mode de l'italianisme a ajouter le suffixe partout. De même mode de la composition avec tiret (porte-lumière, aime-terre) III/ Les procédés de formation dans l'histoire du français moderne Au XIXe siècle, l'essor des sciences et des technologies a favoriser l'évolution de la morphologie avec des emprunts, des nouveaux affixes … (ex: -métrie; télé-). On assiste à l'apparition de la morphologie « populaire » avec les onomatopées (glouglou, riquiqui), l'argot (mots simples comme « tronche »). de même apparaît des procédés totalement nouveaux comme l'argot des bouchés de Paris appelé le « louchebem » → « fou » devient louf qui est devenu loufoque maintenant. A partir des années 1940 apparaît le verlan. Au XXe siècle apparaît la troncation ou abrègement : – par apocope (on fait tomber la fin du mot : cinématographe → cinéma → ciné); – par aphérèse (rare, années 50 avec le début du mot qui tombe : problème → blème) – double troncation apocope + aphérèse (caméra + téléscope : caméscope) – mots-valises on garde l'esprit du morphème : clavardage (chat sur internet) Il y a eu la siglaison : R.E.R, O.N.U, R.M.I avec une prononciation plus ou moins lexicalisée ou siglée (ex: « sida » s'est complètement lexicalisé alors que c'est un sigle). Utilisation de nom de marque en nom commun : avant le XX e, par exemple, le mot « calepin » vient du nom propre de Calepino, « inventeur » du cahier (ex : guillotine → Guillotin, poubelle, praline …). au XX on a l'aspirine, daflon, nylon etc. La féminisation a toujours posé un problème morphologique dans le français. On a essayé d'une part de revaloriser des féminins existant (ex : entraîneuse, chirurgienne etc) et, d'autre part, d'en créer d'autre (ex: auteure, écrivaine, professeure). Enfin, en ajoutant un article féminin « la ». Conclusion L'évolution morphologique du français est caractérisée par un grand nombre de perte essentiellement du côté des flexion, compensé par tous les procédés de formations récents.