La dernière lettre d’un jeune résistant : Henri Fertet, jeune résistant arrêté et fusillé en
1943, à l’âge de 17 ans.
Chers parents
Ma lettre va vous causer une grande peine, mais je vous ai vus si pleins de courage
que, je n’en doute pas, vous voudrez bien encore le garder ne serait-ce que par amour pour
moi. (…) Embrassez très fort mes grands parents, mes oncles et tantes (…).
Je meurs pour ma Patrie, je veux une France libre et des Français heureux, non pas une
France orgueilleuse et première nation du monde (…).
Dans la vie, il faut savoir cueillir le bonheur. Pour moi, ne vous faîtes pas de souci, je
garde mon courage et ma belle humeur jusqu’au bout ; je chanterai Sambre-et-Meuse parce
que c’est toi, ma chère petite maman, qui me l’a appris. (…) Je meurs volontairement pour ma
Patrie. (…) Adieu, la mort m’appelle, je ne veux ni bandeau, ni être attaché. Je vous embrasse
tous. C’est quand même dur de mourir.
Discours du maréchal Pétain à la radio, 20 juin 1940 :
Français ! J’ai demandé à nos adversaires de mettre fin aux hostilités… Cet échec vous a surpris. Vous
souvenant de 1914 et de 1918, vous en cherchez les raisons. Je vais vous les dire.
Le 1° mai 1917, nous avions encore 3 280 000 hommes aux armées malgré trois ans
de combats meurtriers. A la veille de la bataille actuelle, nous en avions 500 000 de moins.
L’infériorité de notre matériel a été plus grande encore que celle de nos effectifs. Trop peu
d’enfants, trop peu d’armes, trop peu d’alliés ; voilà les causes de notre défaite.
Depuis la victoire, l’esprit de jouissance l’a emporté sur l’esprit de sacrifice. On a
revendiqué plus qu’on a servi. On a voulu épargner l’effort, on rencontre aujourd’hui le
malheur. Soyez à mes côtés, le combat reste le même. Il s’agit de la France, de son sol, de ses
fils.
Discours du maréchal Pétain, le 30 octobre 1940 :
Français ! J’ai rencontré, jeudi dernier, le chancelier du Reich. Cette rencontre a suscité des
espérances et provoqué des inquiétudes… (…)
C’est librement que je me suis rendu à l’invitation du Führer. Je n’ai subi de sa part,
aucun « diktat », aucune pression. Une collaboration a été envisagée entre nos deux pays.
J’en ai accepté le principe. Les modalités en seront discutées ultérieurement….
Le bilan de la guerre. Pages 104 à 109
A) Un désastre humain et matériel.
- 50 millions de morts. (bcp de civils)
- ruines (Dresde ou Cologne, Hiroshima). On parle de l’Allemagne année zéro. Pénurie
(cartes d’alimentation pour plusieurs années).
- Procès de Nuremberg (1946) : Condamnations pour génocide et crime contre
l’humanité.
- Le monde découvre avec stupeur les camps de concentration (photo 3 p 105)
B) Un nouvel ordre mondial.
- le déclin de l’Europe occidentale est consommé : RU ruiné, la France discréditée par la collaboration et
l’Allemagne est rayée de la carte ( !)
- 2 grandes puissances se détachent :