Courbe de probabilité d’apparition d’une surcôte de tempête au Hook van Holland (Pays-
Bas). La distribution suit une loi de Rayleigh. La probabilité des surcôtes de grande hauteur
correspond à une extrapolation des surcôtes plus petites, plus fréquentes (D’après Wiegel,
1964).
7.5 – Les raz-de-marée
Origine des raz-de-marée (ou tsunami) : onde sismique liée à un séisme ou glissement sous-
marin.
Il s’en suit une vague de très grande longueur d’onde (100aine de km, Cf tableau ci-dessous)
avec cependant des déplacements verticaux faibles (quelques décimètres).
Question : A quelle vitesse se déplace la vague d’un tsunami sur un fond océanique tel que
celui de l’océan Indien (profondeur moyenne de 5 000 m) ?
On note que la longueur d’onde L est bien plus grande que la profondeur d. L >> d
On va donc utiliser la loi de propagation des ondes en domaine de petit fond, c'est-à-dire
c=Racine (g.d)
Si d = 5 000 alors c = 221 m/s (environ 800 km/h)
Vitesse de l’onde
(Km.h-1)
Caractéristiques communes des ondes d’un raz de marée.
On peut donc noter la très grande vitesse de ces ondes et par conséquence la très grande
difficulté de prévenir les dommages liés à un tsunami dans les zones proches de l’épicentre
d’un séisme : temps pour localiser l’épicentre, pour évaluer la magnitude du séisme et donc le
risque potentiel, temps de décision, temps de propagation de l’alerte.
Propagation d’un raz de marée. A gauche, localisation de la vague du raz de marée, heure par heure après
qu’un séisme ait eu lieu dans la fosse des Aléoutiennes, le 1er avril 1946 à 01 :59, heure d’Hawaii (12 :59 GMT).
A droite, en haut, enregistrement du niveau de la mer dans l’estuaire de la rivière Waimea (Hawaii). A droite, en
bas, carte de l’île de Kauai montrant la hauteur d’eau atteinte (en mètres au-dessus du niveau des plus basses
mers) lors du raz de marée. Sont également représentées les fronts d’onde ainsi que les orthogonales et les
courbes bathymétriques. Le temps est mesuré à partir de l’heure d’arrivée de la première vague. (D’après
Shepard et Cox, 1950).
A Hawaii, il est possible de prévenir les tsunamis. En effet, les zones sismiques sont réparties
sur le pourtour du Pacifique. La distance étant grande entre la zone d’apparition du tsunami et
les îles Hawaii, le temps est suffisant pour qu’une prévention efficace soit organisée et la
population alertée.