relations avec l’Angleterre et la guerre que les Anglais mènent sur le sol américain est alors doublée
d’une guerre maritime. Les anglais s’emparent alors de Saint-Pierre et Miquelon. Toutefois à la
différence de la guerre de sept ans, les Français des colonies veulent prendre part aux combats. Les
gouverneurs des colonies ‘jouent de jeu de la guerre’ et ils prennent pied sur des possessions
anglaises. Saint-Martin, Saint-Barthélemy, l’île de Tobago sont conquises. Seule la Jamaïque résiste à
l’emprise française.
Les succès décisifs de cette guerre se joueront toutefois sur terre aux Amériques. Cette guerre en
apparence a été bénéfique aux français par la conquête des îles. En 1783, le Traité de Versailles règle
cette guerre en apparence. Il est favorable aux français. Derrière les conquêtes la guerre a été
coûteuse voir ruineuse pour l’Etat. Avec ce traité, il y a une restitution des îles à l’Angleterre.
L’Angleterre récupère ces îles sauf Tobago et la France en profite pour récupérer son comptoir au
Sénégal. Au total cette guerre très coûteuse donne du prestige à la France mais elle lui laisse peu
d’acquisition stable. Les négociants attendaient beaucoup de la fin de cette guerre pour commercer
avec les Etats-Unis. Mais la jeune république se tournera alors vers l’Angleterre. Cette guerre ne
signifie pas la ruine pour les Antilles toutefois. En effet, cette guerre fut sans coupure avec la
Métropole. Des trafics se sont développés dans les Antilles il n’y a pas eu de marasme économique.
C] L’ultime progression économique de 1783-1789.
En 1788, le commerce maritime avec les Antilles atteints son plus haut niveau. En 1787 la traite
atteint quant à elle son sommet. C’est toujours Saint-Domingue qui reçoit 95% des esclaves dans les
Antilles. L’exportation des denrées coloniales est alors à son meilleur niveau. Le sucre s’exporte le
plus, puis vient le café. Cela est lié au développement des sucreries sur place et à la transformation
de la cane à sucre directement en sucre. Le café se développe aussi à partir de Saint-Domingue et
peu à peu le coton fait son apparition dans les îles, même si il reste minoritaire. Cet essor
économique se fait dans le cadre de l’Exclusif Mitigé qui a été mis en place après la guerre
d’indépendance américaine. En 1784 un arrêt est alors prit pour construire des entrepôts dans les
Antilles. Trois sont construits sur Saint-Domingue et un est prévu dans chaque colonie. Dans ces
entrepôts avec des ports spéciaux, seulement seront admis les navires étrangers apportant certaines
denrées. D’un point de vue politique, on peut dire que la guerre d’indépendance américaine a
contribué à reprendre l’idée de liberté propre au commerce et elle a développé un sentiment
d’autonomie dans les colonies. A cette date, des esclaves ont été libérés et ont acquis des
plantations. Ils ont alors eux-mêmes achetés des esclaves pour les cultiver. Peu à peu, la mixité
sociale des colonies s’est diversifiée.
En 1787 sont crées des ‘Assemblées Coloniales’ pour représenter les propriétaires et les planteurs.
Dans ces assemblées sont élus des membres de ces ‘castes’ sociales. Leur rôle est de répartir entre
eux même la contribution à verser au roi. Ceci dit, cette période d’apogée est très fragile car elle
repose essentiellement sur l’esclavagisme. Hors, près la guerre américaine, l’esclavagisme commence
à être dénoncé. Ainsi en France se crée en 1788 une Société des ‘Amis des Noirs’ ou l’on retrouve
Condorcet, Mirabeau et Lafayette par exemple. Cette société entend bien s’opposer à la Traite
Négrière.
En soit, si ce monde des îles connaît une grande prospérité à cette période. Il ne faut pas en oublier
que c’est un ‘colosse au pied d’argile’ car si il est vecteur de richesse, il suffirait que ces bases soient