COMMUNIQUE DE PRESSE
Pour diffusion immédiate
ADA | Midi de la microfinance et de l’inclusion financière
Fonds privés et soutien public pour l’agriculture
durable
Luxembourg, le 9 mars 2016 | Le 34e Midi de la microfinance a accueilli deux grands experts du
financement agricole : Massimo Pera de l’Organisation des Nations Unies pour l’Agriculture et
l’Alimentation (FAO) et Matthew Sparkes, représentant d’un des plus importants fonds
d’investissement spécialisé dans l’agriculture durable, Root Capital. Gilles Franck, du conseil
d’administration de ADA a modéré cette rencontre devant un Auditorium de la Banque de
Luxembourg bien rempli.
« Oui, il est possible de financer l’agriculture responsable tout en ayant un retour sur
investissement. » Matthew Sparkes, Root Capital
Trois quart de populations pauvres vivent dans zones rurales des pays émergents. Ce constat implique que le
développement de l’agriculture est essentiel pour générer une activité rentable et équitable pour ces populations
tout en pensant à l’avenir de la planète.
Mais les investisseurs sont réticents pour financer le secteur agricole du fait des nombreux risques spécifiques
liés à cette activité, comme les catastrophes naturelles ou le climat. « Le problème n’est pas celui du
financement, mais plutôt celui de l’orientation de ces financements vers le secteur rural. » ajoute Marc Bichler,
Ambassadeur du Luxembourg pour le changement climatique.
Matthew Sparkes, représentant du fonds d’investissement spécialisé dans le financement de l’agriculture durable,
Root Capital, basé aux Etats-Unis, affirme qu’il est « possible d’investir dans ce secteur tout en ayant un retour
sur investissement ». Il précise que Root Capital est un fonds ayant le statut d’ONG. Le portefeuille d’encours
atteint actuellement les 100 millions de Dollars. L’argent est emprunté sur les marchés. Les dons servent à
financer les frais de fonctionnement.
En contraste, Massimo Pera de l’Organisation des Nations unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) a décrit
le travail de cette organisation publique qui se bat également pour le développement de l’agriculture durable des
pays émergents. Concernant ce travail et son évolution dans un pays donné, il a souligné l’importance de l’appui
des gouvernements et de l’assistance technique dispensée par des experts. Il a ainsi mentionné la collaboration
entre ADA et la FAO dans le développement de formations à destination des institutions de microfinance
qui agissent dans me monde rural. De fait, le développement de l’agriculture durable passe donc par le
financement, l’intervention publique et l’appui technique. Ce dernier point étant l’une des principales missions
de ADA.
Concernant les risques liés au climat et aux catastrophes naturelles, Root Capital a reconnu qu’il n’utilise pas
d’assurance pour se protéger de ces risques. Root Capital dispose d’une garantie partielle de l’USAID, agence
de développement américaine. Le rôle du secteur public apparait encore une fois de plus essentiel pour le
développement et le financement du monde rural.
En résumé, la question de l’agriculture durable est aussi importante pour la FAO que pour Root Capital. Les deux
organisations sont particulièrement sensibles aux questions environnementales lors du choix de leurs
partenaires.