II. Les habitats de l’exploitation agricole
1. Méthodologie utilisée sur le terrain :
La détermination des milieux a été réalisé en plusieurs jours de terrain, elle est basée sur la méthode
élaborée par le CEN* du Languedoc Roussillon. Cette méthode a pour but d’évaluer l’état de
conservation des habitats naturels d’intérêt communautaire contractualisés en Lozère. Elle se régit par
le biais d’un guide méthodologique qui s’appuie sur des critères concrets, facilement identifiables (ex :
dégradations d’origine anthropique ou naturelle). L’état de conservation résulte de la comparaison entre
l’état observé et un état favorable théorique. Les classes d’état de conservation sont les suivantes :
"bon" ⇨ proche de l’état de référence, "moyen" ⇨ écart faible, "défavorable" ⇨ tendance négative en
cours ou prévisible (cf voir annexe). Nous ne recherchons pas des milieux aux conditions écologiques
optimum mais un maintien d'un certain niveau de services écosystémiques compatible avec une
association saine entre nature et hommes.
Cette typologie de cortège floristique est repérée par le biais de code CORINE (COordination de
l'INformation pour l'Environnement) les milieux sont identifiables à partir d'un biotope, d'une flore et de
ses associations et d'une faune caractéristique. Pour les habitats dits communautaires on utilise les
codes Natura 2000, inscrits selon la directive Habitats.
Pour déterminer la note finale d'état de conservation de l'habitat, il faut regarder la note de l'indicateur le
moins bien noté et non pas la moyenne de l'ensemble des notes. C'est pourquoi il suffit d'un seul
indicateur avec une note "défavorable" pour que la note finale du milieu soit "défavorable" . Pour obtenir
un état de conservation "bon" il faut que l'ensemble des indicateurs soient notés "bon". En conséquence,
il faut se méfier de certains critères et extrapoler les informations récoltés (cf voir tableau en annexe).
Le diagnostic terrain a été réalisé sur les 184 hectares de SAU de l'exploitation. Ce travail nous a permis
de cartographier les différents milieux ainsi que leur état de conservation (CE). Toutefois, il existe deux
limites à notre démarche :
La période hivernale à laquelle le diagnostic terrain à été effectué et qui n'est pas propice à
l'observation d'une faune et d'une flore remarquables.
Ainsi que notre fiche d'évaluation de l'état de conservation des milieux qui est très rigide dans
ses critères, ce qui entraine immédiatement une note défavorable sur l'état du milieu (ex : critère
plantes à bulbes)
Les hectares établies doivent êtres pris comme indicateur approximatif, en effet c'est par ordinateur
qu'ils ont été calculé et non pas par gps.
Les différents indicateurs d'évaluation se définissent par :
Quantité de bois mort : Cet indicateur concerne les habitats forestiers. Le bois mort fait partie
intégrante de la structure des habitats forestiers . Il est important pour les cycles biochimiques de
l'écosystème et la biodiversité.
Vieux arbres : Cet indicateur montre la maturité du peuplement et du fait que l'habitat est peu
dégradé par l'utilisation anthropique.
Classe d'âge : Cet indicateur permet de mettre en avant l'évolution naturelle du milieu et de
possibles perturbations.
Superficie avec régénération : Permet de reconnaitre le dynamisme du milieu
Espèces exotiques : Cet indicateur est lié à une perturbation, il ne correspond pas à l'identité
naturelle du milieu. De plus ces espèces sont envahissantes et rentrent en compétition avec les
bonnes espèces.
Dégradation : Les dégradation physique de l'habitat œuvrent avoir des conséquences sur les
espèces présentes : pollution organique décharge sauvage, traces de véhicule.
Recouvrement ligneux hauts : Cet indicateur montre la colonisation et la fermeture des milieux
herbacées
Litière : Les milieux caractéristiques des causses sont souvent des milieux oligotrophes sensible
à l'augmentation de matière.