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Brevet de Technicien supérieur Commerce international 1ère année
Economie générale : La dynamique de la croissance
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La dynamique de la croissance repose sur deux déterminants que constituent les facteurs de production
capital et travail qui font apparaître le rôle, fondamental pour un économiste tel Schumpeter, du progrès
technique. Cette évolution concomitante met en évidence un phénomène, décisif pour la croissance et le
développement des sociétés mais souvent ignoré, la productivité.
INVESTISSEMENT & CAPITAL
Introduction
Quelques distinctions :
- Le capital financier provient de l’épargne transformée (voir l’égalité keynésienne S = I) et correspond à
l’ensemble des ressources engagées pour faire fonctionner une entreprise - Voir le cours de Gestion.
(Développer les notions d’Actif, de Passif...).
- Le capital social représente les apports personnels effectués par les associés ou actionnaires. Le
complément éventuel d’apports correspond à des capitaux empruntés.
- Le capital physique se compose de tous les biens utiles à la production d’autres biens (Préciser les notions de
capital circulant, de capital fixe...).
I - L’ACCUMULATION DU CAPITAL : L’INVESTISSEMENT
Quelques définitions
Déterminant l’accumulation du capital, l’investissement reste l’une des variables essentielles de la
croissance économique. Il permet tant d’améliorer les moyens de produire, de propager le progrès
technique (revoir la notion de destruction créatrice de Schumpeter) que de modifier sensiblement la
nature et les conditions de l’emploi.
La priorité actuelle des gouvernants consiste à inciter les entreprises à investir face au
ralentissement global de l’activité économique réelle (voir la distinction économie financière - économie
réelle dans le cours de 2ème année). La priorité depuis les deux dernières décennies semble donc favoriser
le Capital en défaveur du Travail.
L’investissement, au sens le plus large, consiste à acquérir des biens de production :
Il s’agit d’un flux qui alimente le stock de capital.
Voir polycopié ci-joint.
A - Les déterminants de l’investissement.
1 - Influence de la demande et des profits - TD : Accélérateur d'investissement
2 - L’investissement et le contexte financier.
B - Le financement de l'investissement.
1 - L'autofinancement
2 - L'augmentation de capital
3 - Le recours à l'emprunt bancaire ou obligataire. TD : Effet de levier
Voir polycopié ci-joint
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II - LES EFFETS ECONOMIQUES DE L’INVESTISSEMENT
L’investissement reste la seule opération économique qui influence tant l’offre que la demande :
- Si l’investissement correspond à la demande de biens d’équipement (qui compose la demande
globale), il induit une distribution de revenus.
- Les salariés des entreprises fabriquant des biens d’équipement vont consommer ou épargner leur
salaire.
=> Ce mécanisme d’investissement initial qui se traduit par un flux de revenus et de dépenses
s’appelle le multiplicateur keynésien d’investissement.
A - Le multiplicateur d’investissement - brève analyse.
Voir le polycopié ci-joint et application.
B - Les conséquences attendues sur la croissance et l’emploi.
1 - Investissement et croissance.
Après que les Trente Glorieuses ont montré un fort taux de croissance et d’investissement, la corrélation entre
les deux variables devient plus nette depuis la crise. Mais pour proposer une analyse crédible des effets de
l’investissement, les conséquences de long terme et de court terme doivent être différenciées.
Par ailleurs, deux courants de pensée viennent enrichir les approches théoriques sur la question :
La croissance exogène et endogène.
a - Les rendements décroissants de l’accumulation du capital ne permettent de
maintenir la croissance, dans l’approche néo-classique, que par des facteurs exogènes : le progrès technique
et/ou la croissance de la population.
Cette particularité explique que s’ils possèdent un taux d’épargne identique, les pays
pauvres peuvent rattraper les pays riches mieux dotés a priori en capital. A long terme, la croissance des deux
types d’économie doit converger.
Les études empiriques montrent cependant que la convergence se limite aux pays
industrialisés (Etats-Unis et Union Européenne par exemple).
b - La théorie précédente considérait que la dépense publique constituait un effet
d’éviction de l’épargne privée et de l’accumulation du capital (le prélèvement fiscal détourne les disponibilités
monétaires des agents de la possibilité d’investir. La théorie de la croissance endogène énonce le rythme de
croissance est plus élevé lorsqu’il résulte d’une planification centralisée des ressources plutôt que de l’optimum des
agents individuels. Le texte ci-joint capitule les facteurs de croissance endogène : l’accumulation de
connaissances, les infrastructures publiques, le capital humain, les dépenses de recherche.
2 - Investissement et emploi.
a - Un investissement de capacité peut se révéler davantage bénéfique à
l’emploi qu’un investissement de productivité,
b - Mais depuis la Révolution industrielle, le progrès technique a contribué à
l’augmentation de la population active et à la réduction du temps de travail,
c - A court terme, la création d’emplois dans les secteurs qui produisent des
nouveaux d’équipement compense-elle leur destruction dans les secteurs traditionnels ?
La réalité actuelle semble plus complexe que la traditionnelle problématique : des investissements
ou des emplois ?
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L’OFFRE DE TRAVAIL
Les analyses théoriques de “l’offre de travail”, issues principalement des théoriciens
“individualistes”, fondent leur raisonnement sur la rationalité de l’agent économique. Les autres
approches s’expriment davantage en termes d’emplois.
I - LES FONDEMENTS THEORIQUES DE L’OFFRE DE TRAVAIL - brève approche
A - Le travail considéré comme une marchandise.
Pour les économistes néo-classiques, le marché du travail se comporte comme n’importe quel autre marché sur
lequel s’échange une offre et une demande de travail : la marchandise” concrètement échangée est le temps de
travail et la décision d’échange peut être optimisée.
1 - Répartition par l’offreur entre le temps de travail et le temps de loisir. Plus le
salaire réel, variable essentielle, s’élève, plus l’individu rationnel cherchera à travailler. A l’équilibre, l’utilité
marginale du travail est égale à l’utilité du loisir sacrifié exprimée en termes de salaire réel. Le coût en loisir vaudra
le gain en salaire.
L’augmentation du salaire réel entraîne deux conséquences contradictoires :
- Un effet de substitution : le temps de loisir a un coût d’opportunité qui augmente, ce qui incite
l’individu à travailler plus,
- Un effet revenu : l’individu devient indifférent à l’augmentation de son revenu, ce qui incite l’individu
à travailler moins.
2 - L’équilibre du marché se réalise si les conditions de concurrence se réalisent
parfaitement :
- Aucune distinction entre la qualification et le lieu de travail,
- Transparence des négociations et de l’information...
L’aspect théorique de cette analyse a conduit les économistes néo-classiques à mettre en évidence les
déterminants du salaire réel, lorsque les marchés ne les fixent pas.
II LA FORMATION des SALAIRES
Trois hypothèses illustrent la réalité actuelle : les entreprises ou les travailleurs déterminent les
salaires, l’Etat modifie le salaire réel disponible.
1 - Les entreprises déterminent les salaires.
a - L’entreprise, en situation de monopsone (seul demandeur de travail face à un grand
nombre d’offreurs de travail), peut fixer le salaire à un niveau inférieur à la productivité du travail. Cette situation
correspond à une période de chômage élevé.
b - Mais cette démarche risque de motiver le salarié. La théorie du “salaire d’efficience”
montre que les entreprises ont intérêt à proposer un salaire supérieur à la productivité marginale du travail, sous
peine de voir la productivité du salarié, et donc les profits, diminuer. Les analyses socio-économiques (voir le § B,
II ci-dessous) indiquent que les salariés intègrent une “norme d’effort” dans le travail propre à sa catégorie
socioprofessionnelle (voir l’exemple classique des cadres...).
c - Enfin, un salaire réel supérieur au salaire d’équilibre limiterait les risques de défection
lors de conflits sociaux...
2 - Les salariés déterminent les salaires.
Le salaire, négocié par l’intermédiaire des représentants syndicaux des salariés, est généralement supérieur
au salaire d’équilibre. Un salaire trop élevé peut conduire à une augmentation de l’offre de travail : les candidats
sont attirés par une rémunération plus intéressante qu’ailleurs alors que n’existe pour eux aucune proposition
d’emploi. Les nouvelles arrivées sur le marché sont limitées et les emplois existants bénéficient d’une rente de
situation.
3 - L’Etat modifie le salaire réel en diminuant l’impôt. L’accroissement de revenu réel qui
en résulte inciterait les offreurs de travail à se présenter sur le marché. Cependant, même si le coût d’opportunité
du loisir augmente (voir le § A ci-dessus), la hausse du pouvoir d’achat réel peut amener l’individu à augmenter
son temps de loisir. A nouveau les effets “substitution” et “revenu” vont déterminer son choix.
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LA MESURE DE LA PRODUCTIVITE Compléments
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1 - La productivité est le rapport entre une production et une ou plusieurs ressources
mises en œuvre pour l’obtenir :
Productivité = Production / Ressources mises en œuvre
2 Productivité apparente du Travail :
Productivité = P I B / Facteur Travail
3 De la Productivité au niveau de vie : l’évolution de la productivité influe sur le niveau
de vie.
Niveau de vie = Richesse créée / Population
Le niveau de vie résulte de trois facteurs : la productivité du travail, le temps moyen de travail par
travailleur (en heures), la part de la population active dans la population totale :
Richesse créée /
Population =
Richesse créée /
Travail X
Travail /
Travailleurs X
Travailleurs /
Population
Niveau de vie
Productivité du
travail
Quantité de
par
Travail
habitant
a - Accroître le rapport : Quantités produites / Quantités de ressources présente un :
- Risque de négligence de la qualité et de la valeur des biens & services et de la qualification du personnel.
- Risque de « productivisme »
b - Réduire les coûts de revient
- La compétitivité-prix risque de nuire aussi à la qualité de la production.
- La réduction du coût des ressources n’est pas toujours équivalente à une augmentation de la productivité
(exemple des délocalisations).
c - Augmenter le rapport Chiffre d’affaires / Effectif
- La solution est-elle toujours : Réduire les effectifs ? Une croissance de l’activité suffisante peut compenser la
réduction du temps de travail par salarié, sinon le chômage systématique va démotiver les salariés.
- L’observation de la réalité actuelle montre que les entreprises ne privilégient pas la recherche de la richesse
créée ni la valeur ajoutée (les indicateurs situés au numérateur).
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PRODUCTIVITE,
VALEUR AJOUTEE DIRECTE & VALORITE
- Nouveau ratio d’approche de la productivité :
Productivité =
Transformation réalisée / Ressources mises en œuvre
- Notion de valorité :
Valeur ajoutée directe : différence entre la valeur marchande des biens & services produits et celle des
biens & services incorporés dans une production (transformation réalisée).
Effort : ensemble des ressources mises en œuvre pour obtenir la transformation réalisée (les ressources
mises en œuvre).
Valorité = Valeur ajoutée directe / Effort
Application :
Un travailleur manuel réalise, par transformation d’une matière première, la production d’un
seul type de produit. Plusieurs événements influent successivement sur les performances de
l’entreprise.
Après avoir comp le tableau suivant, déterminer quel(s) es (on) t l’(es) événement(s)
qui influe sur la valorité. Que conclure ?
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