les dimensions supplémentaires dans la corde et cela conduit à de
nombreuses solutions différentes des équations, chacune représentant
un Univers différent avec des lois physiques légèrement différentes.
… Les théoriciens s’interrogent là-dessus pour des raisons
philosophiques car il est clair qu’avec la théorie des supercordes ils
sont à la recherche d’une théorie du « Tout », mais plusieurs
« Touts », c’est gênant … Ils se consolent en estimant que la théorie
est encore dans l’enfance.
Que se passe-t-il au niveau du Big Bang ?
Au niveau du Big Bang la théorie des particules élémentaires,
exprimée par le concept de cordes, et la cosmologie se fondent. Selon
Gabriele Veneziano ( qui a, le premier, formulé la théorie des cordes
en 1968) et Maurizio Gasperini, deux chercheurs italiens du CERN à
Genève inventeurs de la préhistoire du Big Bang, aux distances
planckiennes (10-35 m), (du nom de l’inventeur du concept de quanta,
Planck), les cordes ne sont pas compressibles. Les distances ne
peuvent pas être absolument nulles comme le suggère faussement
l’image mathématique du point, et il s’opère une transition de phase
comme lorsque l’eau refroidie se transforme en glace (pour des
raisons de distances aussi, dans ce cas entre molécules). On bascule
dans un système avec d’autres propriétés physiques. En remontant le
temps à travers le moment du Big Bang on passe dans un avant-Big
Bang qui n’est autre qu’un sac de cordes qui subit une inflation
compressive qui le précipite vers le Big Bang. Bien auparavant il est
dans un état calme proche du vide quantique et ce sont des
fluctuations de celui-ci qui font naître une zone où le processus
d’inflation se déclenche. Il n’y a donc pas de début au temps, il court
de moins l’infini à plus l’infini… La singularité est comparable à ce
qui se passe dans le modèle des trous noirs. D’ailleurs si ceux-ci
existent vraiment dans notre Univers, on peut les considérer comme
des zones où le processus d’expansion s’inverse pour former le noyau
d’un futur état condensé du Monde, comme des mites dévorent un
tissu. Il paraît que les galaxies, dont la nôtre, ont un trou noir au
centre, monstre prêt à tout avaler (pour déboucher sur une nouvelle
expansion ?).