fréquence plus élevée. A n'importe quel point d'un champ électromagnétique, il
existe une intensité de champ électrique et une intensité de champ magnétique.
Une classification des méthodes électromagnétiques est nécessairement arbitraire.
La classification la plus élégante et la plus pratique consiste à diviser les méthodes
électromagnétiques en deux groupes distincts, soit les méthodes dans lesquelles la
source du champ primaire (émetteur) est fixe tandis que le récepteur est mobile et
les méthodes dans lesquelles l'émetteur et le récepteur sont mobiles. Dans le
premier groupe, on peut rencontrer des méthodes par conduction et des méthodes
par induction. Dans le premier cas, on fait circuler un courant alternatif ou continu
entre deux électrodes tandis que dans le second cas, on émet un champ magnétique
alternatif à la surface du sol. La distribution du courant dans le sous-sol peut être
déterminée au récepteur par deux techniques, soit à l'aide d'un magnétomètre qui
mesure directement l'intensité et/ou la direction du champ magnétique associé au
flux du courant dans le sous-sol, soit à l'aide d'une bobine orientée sur la surface
terrestre. La force électromotrice induite par l'intensité du champ magnétique
résultant est mesurée. La seconde technique est celle que l'on emploie couramment
de nos jours. En courant alternatif, la bande de fréquence utilisée varie entre 100 et
5000 Hertz.
II. Théorie
Si un champ magnétique primaire Hp = Hp max(sin t) de fréquence f=
agit sur un système électrique, une bobine par exemple, la force électromotrice
induite dans le secondaire est à /2 en retard de phase par rapport au champ
primaire. Si R et L représentent la résistance et l'inductance de la bobine, le courant
circulant dans la bobine de même que le champ magnétique secondaire Hs = Hs
max[sin( t-/2-)] produit par ce courant sont en retard de phase de /2 par rapport
à Hp et = tan-1L/R
Le déphasage /2 est causé par la loi fondamentale d'induction et l'angle par les
propriétés électriques du circuit secondaire. Un bon conducteur produit un champ
secondaire Hs qui est quasi en opposition de phase du champ primaire Hp, car R
0, , /2 et en conséquence Hs = Hsmax sin(t-) ; le champ résultant
Hr=Hp+Hs est alors minimum. Par contre, un mauvais conducteur produit un
champ secondaire HS qui est à /2 en retard de phase par rapport à Hp car R ,
0 et en conséquence Hs = Hsmax sin(t-/2) ; le champ résultant est alors
maximum. La variation de fréquence f= du champ primaire Hp (ou
l'inductance dans le secondaire) ont le même effet. Si la fréquence est accrue et
devient très grande, , /2 et en conséquence Hs = Hsmaxsin( t- )