Un organisme génétiquement modifié ou OGM est « un organisme vivant dont le
patrimoine génétique a été modifié par génie génétique, soit pour accentuer certaines de ses
caractéristiques ou lui en donner de nouvelles considérées comme désirables, soit au contraire
pour atténuer, voire éliminer certaines caractéristiques considérées comme indésirables »1
selon la Commission de l’éthique de la science et de la technologie du Québec.
Gènes de résistances aux insectes [modifier]
Cette résistance est conférée aux plantes par des gènes codant une forme tronquée
d'endotoxines protéiques, fabriquées par certaines souches de Bacillus thuringiensis (bactéries
vivant dans le sol). Il existe de multiples toxines, actives sur différents types d'insectes : par
exemple, certaines plantes résistantes aux lépidoptères, tels que la pyrale du maïs (Ostrinia
nubilalis), portent des gènes de type Cry1(A).
Article détaillé : Maïs Bt.
Gènes de tolérance aux herbicides [modifier]
Il s'agit par exemple de gènes conférant une tolérance au glufosinate d'ammonium (que l'on
peut trouver dans l'herbicide Basta) et au glyphosate (dans le Roundup).
Les OGM possédant ces gènes sont vendus par les semenciers comme plus respectueux de
l'environnement car nécessitant moins d'herbicides, mais il est à noter que certaines plantes
sauvages (au moins 28 recensées) résistent à ces herbicides, et qu'il faut donc à court terme
augmenter les doses d'herbicides, ce qui a été démontré dans certains cas en Argentine3, ces
gènes de tolérances peuvent, dans ces situations, avoir alors un intérêt limité.
Gènes utilisés pour réaliser des animaux transgéniques [modifier]
GloFish le premier animal génétiquement modifié vendu comme animal de compagnie.
Exemples très nombreux : souris et mouches pour expériences scientifiques (gène de
fluorescence, souris Knock out...), modèles de maladies génétiques. Production de
médicament, bioréacteur vivant. Animaux de compagnie (GloFish, poisson rouge
fluorescent).
Enjeux [modifier]
Article détaillé : Enjeux liés aux OGM.
Les OGM offrent d’importantes opportunités : économiques, écologiques, de développement
humain. En parallèle, les partisans de la lutte anti-OGM estiment que quelques OGM, ou tous,
poseraient des risques sanitaires et environnement
Les plantes transgéniques : les grandes étapes
1973 : Identification du plasmide Ti dans la bactérie Agrobacterium tumefaciens. Ce plasmide permet
d’accueillir le gène porteur du caractère recherché, qu’il est en mesure d’introduire dans le génome d’une
plante.
1983 : Première plante transgénique obtenue (tabac au stade expérimental).
1985 : Première plante transgénique résistante à un insecte.
1987 : Première plante transgénique tolérante à un herbicide total.
1988 : Première céréale transgénique (maïs résistant à la kanamycine).
1990 : Première commercialisation d’une plante transgénique (Chine : tabac résistant à un virus).
1994 : premier légume transgénique commercialisé (tomate Flavr savr à maturation retardée).
1997 : Premier tabac producteur d’hémoglobine.
France : première autorisation de la culture transgénique : maïs résistant à la pyrale.
1999 : 40 millions d’hectares de plantes transgéniques dans le monde.
2000 : séquençage du génome d’Arabidopsis thaliana.
2002 : 58,7 millions d’ha de plantes transgéniques cultivées dans le monde.
2003 : 67,7 millions d'hectares de plantes transgéniques cultivées dans le monde.
2004 : 81 millions d'hectares de plantes transgéniques cultivées dans le monde.
2005 : 90 millions de plantes transgéniques cultivées dans le monde.
Qu'est-ce que le génie génétique ?
Le génie génétique n'est ni une nouvelle science ni une nouvelle branche de la science. Il consiste plutôt
en une série de procédés de recherche, de stratégies et de méthodes mises au point récemment. Il
permet aux chercheurs de s'approcher du gène, d'en clarifier la structure et d'en étudier la fonction.
Grâce au génie génétique les chercheurs peuvent identifier avec précision le gène correspondant à un
caractère recherché (ex. résistance à un insecte, à une maladie ...) ; ils peuvent extraire ce gène de
l'organisme où il a été identifié et l'introduire à l'intérieur d'un autre organisme, d'une plante, d'un
ferment. Ces derniers (ainsi que leur descendance) disposent alors du caractère souhaité.
Le transfert de ce caractère se fait ainsi de façon beaucoup plus précise et rapide qu'avec les méthodes
de sélection traditionnelles, basées sur les croisements.
Le génie génétique permet aussi de supprimer ou diminuer un caractère indésirable (par exemple, un
caractère allergisant de certains végé
Qu'est-ce que les biotechnologies ?
C'est l'ensemble des techniques et des sciences qui permettent de faire produire une substance utile à
l'homme par des agents biologiques.
La transgénèse fait donc bien partie des biotechnologies puisqu'elle permet de faire produire par des
organismes vivants (des plantes) des substances utiles à l'homme.
Comment fabrique t'on une plante transgénique ?
La fabrication d'un OGM nécessite plusieurs étapes :
ETAPE 1 - Identifier, isoler, intégrer et multiplier un gène d'intérêt
La première étape est l'identification d'un caractère que l'on veut introduire dans la plante, comme par
exemple des caractères de qualité nutritionnelle, la résistance à certains insectes, à certaines maladies, à
des herbicides, etc. Le gène d'intérêt peut provenir de tout organisme vivant, plante, animal ou bactérie
puisque le code génétique est universel. Il doit ensuite être isolé de l'organisme donneur. Il est intégré
dans une construction génétique associant souvent un gène marqueur. Ce gène marqueur permet de
sélectionner les cellules qui ont intégré le gène d'intérêt. La construction est ensuite multipliée (clonée)
afin de disposer d'une quantité suffisante d'ADN pour son introduction dans les cellules végétales que
l'on veut transformer.
ETAPE 2 - Transférer le gène
Il y a plusieurs méthodes pour introduire un gène dans une cellule :
La transformation biologique. Cette technique utilise une bactérie du sol, Agrobacterium, qui a la
propriété de réaliser naturellement la transformation génétique d'une plante, afin de la parasiter. Ainsi,
une construction génétique introduite dans la bactérie (rendue avirulente au préalable) sera transférée
dans la plante et intégrée à son génome. C'est la technique la plus couramment utilisée.
Le transfert direct. Cette technique fait intervenir :
o soit une projection d'ADN dans les cellules de la plante par l'utilisation d'un canon à
particules qui projette dans les cellules des microparticules enrobées d'ADN (biolistique) ;
o soit l'introduction d'ADN dans des protoplastes, par action d'un agent chimique ou d'un
champ électrique (électroporation).
Les cellules issues de différents types de tissus végétaux peuvent être soumises à la transformation.
Selon les espèces, ce seront des disques foliaires, des sections de tige, des cotylédons, des embryons,
des microspores ou des protoplastes. Par exemple, chez le tabac et la tomate, on utilise des disques
foliaires ; chez la pomme de terre, la transformation génétique peut se faire sur des protoplastes.
ETAPE 3 - Régénérer et évaluer les plantes transformées
Après sélection de cellules transformées, il faut régénérer les nouvelles plantes transgéniques. Les
cellules transformées se développent d'abord en cals, larges amas de cellules indifférenciées. Après
quelques semaines, on observe le développement de pousses. Elles sont alors placées dans un nouveau
milieu de culture permettant le développement des racines. Quand les racines sont suffisamment
développées, les plantules sont repiquées en pot et acclimatées en serre.
La régénération in vitro des cellules transformées est une étape difficile à maîtriser. Aussi, le génotype,
le type de tissus et les conditions de culture sont choisis en fonction de leur aptitude à la régénération.
Les plantes régénérées sont ensuite analysées pour confirmer l'insertion de la construction génétique
dans leur génome. Des analyses moléculaires sont conduites dans ce sens. Des études sur l'expression
du gène ont lieu à plusieurs stades, ce qui permet de caractériser le niveau d'expression et le
comportement de la plante exprimant le nouveau caractère.
ETAPE 4 - Incorporer le gène dans une variété commerciale
Les plantes transformées obtenues sont soumises à des croisements contrôlés pour étudier les modalités
de transmission du nouveau caractère à la descendance.
La transformation et la régénération étant des opérations délicates, le génotype de la plante choisie est
celui facilitant ces étapes. C'est pourquoi les plantes retenues sont ensuite soumises à une succession de
rétrocroisements afin d'introduire le gène dans le matériel élite et d'obtenir de nouvelles variétés
commerciales exprimant ce caractère.
Les prises de positions
Depuis la création des premiers OGM, une réglementation s'est mise en place pour encadrer la recherche
et la mise en culture des plantes génétiquement modifiées. Cette réglementation, qu'elle soit nationale,
européenne ou internationale, s'est considérablement étoffée pour répondre à toutes les inquiétudes
suscitées par les OGM mais également pour mettre en œuvre toutes les sécurités nécessaires à leur
développement.
Face à tous les nouveaux projets de réglementation, les professionnels des semences et de la protection
des plantes prennent régulièrement position pour que celle-ci soit techniquement faisable et
économiquement réaliste. C’est ainsi qu’ils interviennent sur des thèmes tels que :
le droit à la recherche
la protection des inventions et la diffusion de l'innovation
la coexistence des filières pour offrir un véritable choix au consommateur.
Ces prises de position sont souvent déclinées sous forme de documents diffusés aux élus, aux relais
d’opinion et à tous les responsables du monde agricole.
Parallèlement, face à des actes illégaux de destruction d’essais ou à des actions de désinformation, les
professionnels estiment qu’il est de leur devoir de réagir pour pouvoir continuer à assurer la recherche et
que l’information diffusée soit une information responsable. Ils réagissent également à d’autres
événements qui peuvent survenir sur les OGM.
Ce type d'information est beaucoup plus souvent diffusée sous forme de communiqués de presse en
raison de son actualité.
Les Organismes Génétiquement Modifiés (OGM) se répandent comme du pollen par grand vent… Ils sont
imperceptibles, ils sont là mais on ne les voit pas, on ne les sent pas. Il y en a dans nos assiettes et seules
quelques personnes averties savent ce qui se cache derrière ces trois lettres.
Les OGM laissent rarement indifférent ! On raconte beaucoup de choses au sujet de ces nouveaux aliments : que
c'est dangereux, ou bien que c'est bien pour l'environnement, qu'ils vont pouvoir nourrir la Terre pour faire face à
l'explosion démographique.
Au sujet des OGM, il y a beaucoup d'affirmations mais aussi beaucoup d'interrogations, et d'indécisions
juridiques…. Mais pourquoi ? Que sont ces petites bêtes ? En mange-t-on ? Le profane, c'est à dire les deux tiers
d'entre nous, ignore de quoi il s'agit et va même les assimiler au clonage humain !!! Alors, doit-on en avoir
peur ?
1 / 22 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !