Pasteur Paul Doré 3/4
Le lépreux voit cette lumière et sa vie en dépend aussi se met-il en marche vers
Jésus pour avoir la vie, pour ne pas être exclu et rejeté en tant que malade.
Exclu et rejeté, cela ne vous rappelle-il pas la mort de Jésus sur la croix, exclu et
rejeté.
Le premier miracle dans ce texte il est ici, dans cette rencontre inimaginable pour
le lépreux, comme pour toute personne vivant il y a 2 000 ans.
Il n'est pas traité comme un lépreux.
Et il lui demande : '' Si tu le veux tu peux me purifier ''.
Le malade ne demande pas la guérison, il demande la réintégration dans le
monde social des enfants de Dieu.
Purifié il pourrait à nouveau être libre, aller où il veut, rencontrer des gens, se
marier, avoir une famille, un travail.
Dieu sait où la flamme de l'espérance porterait cet homme dans la noirceur de sa
vie.
La réponse de Jésus est surprenante.
Il fait ce qui est interdit.
Il a le même geste que pour guérir la belle-mère de Pierre : il s'approche, il étend
la main et le touche.
Si on était dans un jeu vidéo, on entendrait la petite musique qui dégringole et on
verrait s'afficher sur l'écran « Game over », perdu, c'est fini !
Le joueur Jésus a perdu, il n'a pas évité un obstacle fatal.
Mais dans la réalité Jésus a reconstruit en un instant un pont, une relation.
Par ce geste simple Jésus fait entrer l'exclu dans le monde des vivant.
Dans le jeu vidéo on entre dans un autre niveau, un niveau supérieur.
Jésus voit cette petite flamme d'espérance.
Il l'accepte, il la prend et la déplace.
Ce qui se passe à ce moment là est tout simple, quand nous déplaçons une
flamme devant nous dans le noir, ce que nous constatons c'est que nous pouvons
découvrir ce qui est un peu plus loin et qui nous était caché par la nuit.
En fait cela élargit notre horizon.
Ce n'est pas pour rien qu'on l'appelle la flamme de l'espérance.
Jésus, le Christ élargit notre horizon.
La dernière question qui se pose à nous, est :
D'où le lépreux tient-il son espérance première, sa petite flamme qu'il a placée
auprès de Jésus ?
La réponse est simple.
Marc raconte qu'auparavant Jésus avait guéri la belle mère de Pierre puis,
parcouru la Galilée pour guérir des malades et des démoniaques.