Comment passe-t-on de la première phase à la deuxième ? Transition : D’où vient la question qui
est de savoir quelle est la belle manière d’écrire et de parler ? C’est d’une partie du dialogue ou se
trouve cette idée : Phèdre pense que les hommes de pouvoir méprisent l’écriture. Socrate lui fait
remarquer qu’il se trompe. La question principale devient alors celle de l’écriture. Btw ne pas
oublier que le texte de Socrate est avant tout un texte écrit.
Phèdre est un éloge du dialogue vivant. Pourtant il est écrit ! Comment justifier cela ? Comment
lire ce texte alors ? C’est la question de l’écriture.
Un texte philosophique est un discours bien composé, passé à l’écrit, et qui n’obéit à aucune règle.
D’emblée bien parler et bien écrire ne sont pas séparés.
Phèdre croit alors aller dans le sens de Socrate en disant qu’il est honteux d’écrire. Mais Socrate le
reprend ! Quel beau gosse. Ce qui est honteux c’est pas d’écrire ! C’est d’écrire mal. D’où la
question de la 3e partie.
Un dernier point important dans la transition : le mythe des cigales. C’est Platon qui l’invente.
L’énoncé de cette histoire n’a qu’un sens symbolique.
Les cigales sont caractérisées par leur chant et sont les messagères des muses, et leur retournent
ceux parmi les hommes qui ont les meilleurs capacités dans les disciplines des muses en question.
Il y a aussi une allusion à Homère avec le passage des sirènes. Comme Ulysse, le philosophe est
celui qui cherche à retourner dans son vrai pays, mais le chemin est difficile et semé d’embuches,
qu’il faut éviter, tel le chant des sirènes dont le caractère ensorcelant est bien dur à éviter. Le
voyage du philosophe est celui du retour vers le monde de l’intelligible. Il faut résister au charme
des cigales. Pour accéder au discours philosophique il faut dépasser le charme des discours.
Ce mythe donne donc une définition du discours philosophique, c’est un discours qui doit tenir
éveillé, qui ne doit pas se contenter de charmer. Même si charme il doit y avoir pour captiver le
lecteur ! Platon est poète écrivant Phèdre mais aussi philosophe. Le mythe des cigales donne sa
véritable portée à la question de la rhétorique. Aimer le discours n’est pas aimer le discours en lui
même mais c’est l’aimer comme moyen de rechercher la vérité.
• Un bon discours semble devoir être lié à la vérité. Aller vers la vérité semble présupposer de
connaître la vérité. Mais le discours sert à avancer vers le vrai absolu, même s’il ne sera jamais
atteint. (p300) Le véritable objectif du discours philosophique est le divin. (cf la fin ou Phèdre et
Platon sont tournés vers un interlocuteur divin.)
Lysias est un esclave qui s’adresse à d’autres esclaves et qui croit les dominer. Les esclaves sont
ceux qui restent prisonniers de l’image et qui ne voient pas par-delà.
Le bon discours est un mode de vie : celui du philosophe.
Retour à la question de l’écriture. (p310) Elle sert de mémoire à l’auteur. Lysias n’assume pas être
père de ses discours. Il abandonne ses discours (genre le laisse entre les mains de Phèdre). Un bon
discours doit être «le fils légitime de son auteur».
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