Dieu veut jeter une passerelle entre lui et ses créatures, une échelle, ou un escalier
dont la base repose sur la terre et qui débouche devant son trône. C'est la vision de
Jacob. Au fil des siècles et tout au long de l'histoire il fera annoncer la venue d'un
sauveur, comme l'a annoncé Abraham à son fils Isaac, "Dieu pourvoira lui-même à
l'agneau pour le sacrifice." Et c'est un bouc offert par l'ange de l'Eternel, qui sera
immolé à la place du jeune garçon.
Dieu prépare son peuple à la venue de l'agneau qui ôte le péché du monde. Les
sacrifices rappellent sans cesse la venue de ce sauveur. Les juifs de l'ancien
testament n'obtenaient pas grâce à cause des sacrifices qu'ils apportaient, mais par
leur foi en la venue du Messie, du sacrificateur qui saura apporter l'offrande de la
réconciliation, l'effusion du sang par lequel les péchés sont remis, car comme le
rappelle l'auteur de notre épître: "sans effusion de sang il n'y a pas de pardon".
Ainsi le sacrificateur du peuple, une fois l'an lors de la fête d'expiation, offrait
un taureau en sacrifice pour l'expiation de ses propres péchés. Il chargeait ensuite
symboliquement un bouc de tous les péchés du peuple avant de l'envoyer dans le
désert, et en offrait un autre en sacrifice pour l'expiation des fautes du peuple. Il
entrait dans le lieu très saint, en présence de l'Eternel, porter le sang de l'animal
pour en asperger le propitiatoire, protégé par un nuage de parfum, représentant les
prières montant vers Dieu. Le propitiatoire était le couvercle en or pur de l'Arche de
l'Alliance. A chacune de ses deux extrémités il y avait un chérubin, et la gloire de
Dieu se manifestait entre les deux anges. Nul autre ne pouvait entrer dans ce lieu
très saint. Dieu dira à Moïse, qui aurait aimé le voir dans sa gloire qu'il est
impossible à l'homme de voir Dieu et de vivre. Le lieu saint était ainsi fermé aux
hommes, un épais voile en masquait l'entrée. Cependant tous ces sacrifices,
renouvelés chaque jour, ou aux grandes occasions restaient imparfaits et
n'enlevaient pas le péché.
Nous lisons plus loin dans notre épître au chapitre 10 :"Christ, entrant dans le
monde, dit: Tu n'as voulu ni sacrifice ni offrande, Mais tu m'as formé un corps; Tu
n'as agréé ni holocaustes ni sacrifices pour le péché. Alors j'ai dit: Voici, je viens
Pour faire, ô Dieu, ta volonté." Adam et Eve se sont laissé séduire par Satan au
paradis, Jésus, vrai Dieu, né du Père de toute éternité, Jésus vrai Dieu, se fait
homme et résiste aux assauts de Satan, dans le désert. Tu m'as formé un corps,
dit Jésus. Il ne revêt pas seulement la forme humaine mais il assume la nature
humaine avec toutes ses faiblesses; il porte nos souffrances, il a été rendu
semblable en toutes choses à ses frères, c'est à dire aux hommes, il a été tenté en
toutes choses de sorte qu'il peut secourir ceux qui sont tentés.
Toujours dans l'Epître aux Hébreux nous lisons: "C’est lui qui, dans les jours
de sa chair, ayant présenté avec de grands cris et avec larmes des prières et des
supplications à celui qui pouvait le sauver de la mort, et ayant été exaucé à cause
de sa piété, a appris, bien qu’il fût Fils, l’obéissance par les choses qu’il a
souffertes, et qui, après avoir été élevé à la perfection, est devenu pour tous ceux
qui lui obéissent l’auteur d’un salut éternel". Jésus, sacrifie sa vie, juste et sainte, il
vit dans une obéissance sans faille à la volonté de son Père avec lequel il ne fait
qu'un, ils n'ont qu'une volonté celle de sauver les hommes. Sa lutte il la mène en
s'appuyant sur la Parole de Dieu, elle est son arme dans un combat qui le conduit à
l'agonie sur une croix, jusqu'au cri "Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as tu
abandonné?".
Si la main bienfaisante de Dieu ne s'est jamais éloignée de l'homme, Dieu s'est
détourné de son Fils, devenu péché pour nous sauver. Etre abandonné de Dieu,
c'est l'enfer, c'est le châtiment de ceux qui rejettent Dieu et son salut, c'est sur la
croix, le châtiment du Fils innocent qui porte nos fautes pour nous réconcilier avec
Dieu. Ainsi tout est accompli, telle est la volonté du Dieu juste et saint. Nous