Hébreux 4: 14 16.
« Ainsi, puisque nous avons un grand souverain sacrificateur qui a traversé les
cieux, Jésus, le Fils de Dieu, demeurons fermes dans la foi que nous professons.
15 Car nous n’avons pas un souverain sacrificateur qui ne puisse compatir à nos
faiblesses; au contraire, il a é tenté comme nous en toutes choses, sans
commettre de péché. 16 Approchons-nous donc avec assurance du trône de la
grâce, afin d’obtenir miséricorde et de trouver grâce, pour être secourus dans nos
besoins.»
Vous avez peut être vu récemment un reportage au journal de 20 heures, montrant
que de plus en plus de chrétiens pratiquent un jeûne durant le temps du Carême.
Un temps qui ne consiste pas seulement à manger moins, à se priver de futilités,
mais aussi l'occasion de penser plus aux autres, de consacrer du temps aux plus
démunis, d'accorder plus de temps à la communication avec le voisin. Mais le
temps du carême c'est surtout un temps pour contempler le parcours de Jésus sur
le chemin de son sacrifice et y trouver les signes de son amour et de sa miséricorde.
Y trouver l'assurance de son pardon. C'est un temps ou nous pouvons nous
approcher de Dieu, dans la méditation de sa Parole et la prière, nous approcher de
lui avec confiance, avec la ferme assurance d'être reçus comme ses enfants, et ainsi
forts de son secours faire face aux épreuves, surmonter les obstacles qui se
dressent sur notre chemin, résister à la tentation, mener une vie d'enfant de Dieu.
Le doute: "Dieu a t'il vraiment dit?". Le mensonge, "non, vous ne mourrez pas", la
désobéissance: Adam et Eve cueillirent et mangèrent du fruit de l'arbre de la
connaissance du bien et du mal. Ce n'est pas le fruit qui était empoisonné, mais ce
sont le doute, celui qui remet la Parole de Dieu en question, les mensonges, les
rebellions et désobéissances, en un mot le péché qui est le poison qui tue. Un
poison pour lequel il n'existe sur terre aucun antidote. L'homme ne peut en guérir,
d'ailleurs il n'en a pas toujours la volonté, il n'a pas le pouvoir de faire le bien qu'il
voudrait, mais il accomplit bien souvent le mal qu'il ne veut pas commettre. C'est le
constat de l'apôtre Paul. Et nous le voyons bien dans nos vies aussi.
Ce poison, le péché, tue parce qu'il provoque une rupture entre Dieu et les
hommes. Ils ont perdu l'image à laquelle ils ont été crées. Ils ne sont plus uns avec
leur créateur, il n'ont plus les mêmes pensées, les mêmes désirs, la même volonté.
Ils cherchent à se cacher devant sa face. A présent nous sommes poussière et
cendre et nous retournerons à la poussière. Voilà l'homme faible et mortel, sujet à
la maladie, la souffrance du corps et de l'âme, les peurs, les inquiétudes, les doutes
et les soucis minent nos vies. La maladie pose des freins à nos projets, nous vole
notre temps, notre énergie. Le temps qui passe laisse ses traces, nos forces
diminuent, nos pas se font de plus en plus petits et incertains. Dieu maudit
l'homme à cause de son péché. Voyez les conséquences d'un mensonge, d'une
remise en question de la Parole de Dieu, d'une désobéissance…
Mais Dieu n'en reste pas à la malédiction, malgré la désobéissance, même si
l'homme doute de Dieu, il manifeste sa miséricorde, ainsi confectionne t'il des
vêtements pour Adam et Eve. Depuis sa main paternelle et secourable ne s'est
jamais éloignée de l'humanité. Mais pour nous délivrer de la condamnation, de la
mort, salaire du péché, il faut offrir un sacrifice, il faut que la faute soit expiée. Dieu
annonce le premier Evangile, il évoque un combat sanglant, une morsure de
serpent fait couler le sang, et une victoire sur le tentateur.
Dieu veut jeter une passerelle entre lui et ses créatures, une échelle, ou un escalier
dont la base repose sur la terre et qui débouche devant son trône. C'est la vision de
Jacob. Au fil des siècles et tout au long de l'histoire il fera annoncer la venue d'un
sauveur, comme l'a annoncé Abraham à son fils Isaac, "Dieu pourvoira lui-même à
l'agneau pour le sacrifice." Et c'est un bouc offert par l'ange de l'Eternel, qui sera
immolé à la place du jeune garçon.
Dieu prépare son peuple à la venue de l'agneau qui ôte le péché du monde. Les
sacrifices rappellent sans cesse la venue de ce sauveur. Les juifs de l'ancien
testament n'obtenaient pas grâce à cause des sacrifices qu'ils apportaient, mais par
leur foi en la venue du Messie, du sacrificateur qui saura apporter l'offrande de la
réconciliation, l'effusion du sang par lequel les péchés sont remis, car comme le
rappelle l'auteur de notre épître: "sans effusion de sang il n'y a pas de pardon".
Ainsi le sacrificateur du peuple, une fois l'an lors de la fête d'expiation, offrait
un taureau en sacrifice pour l'expiation de ses propres péchés. Il chargeait ensuite
symboliquement un bouc de tous les péchés du peuple avant de l'envoyer dans le
désert, et en offrait un autre en sacrifice pour l'expiation des fautes du peuple. Il
entrait dans le lieu très saint, en présence de l'Eternel, porter le sang de l'animal
pour en asperger le propitiatoire, protégé par un nuage de parfum, représentant les
prières montant vers Dieu. Le propitiatoire était le couvercle en or pur de l'Arche de
l'Alliance. A chacune de ses deux extrémités il y avait un chérubin, et la gloire de
Dieu se manifestait entre les deux anges. Nul autre ne pouvait entrer dans ce lieu
très saint. Dieu dira à Moïse, qui aurait aimé le voir dans sa gloire qu'il est
impossible à l'homme de voir Dieu et de vivre. Le lieu saint était ainsi fermé aux
hommes, un épais voile en masquait l'entrée. Cependant tous ces sacrifices,
renouvelés chaque jour, ou aux grandes occasions restaient imparfaits et
n'enlevaient pas le péché.
Nous lisons plus loin dans notre épître au chapitre 10 :"Christ, entrant dans le
monde, dit: Tu n'as voulu ni sacrifice ni offrande, Mais tu m'as formé un corps; Tu
n'as agréé ni holocaustes ni sacrifices pour le péché. Alors j'ai dit: Voici, je viens
Pour faire, ô Dieu, ta volonté." Adam et Eve se sont laissé séduire par Satan au
paradis, Jésus, vrai Dieu, du Père de toute éternité, Jésus vrai Dieu, se fait
homme et résiste aux assauts de Satan, dans le désert. Tu m'as formé un corps,
dit Jésus. Il ne revêt pas seulement la forme humaine mais il assume la nature
humaine avec toutes ses faiblesses; il porte nos souffrances, il a été rendu
semblable en toutes choses à ses frères, c'est à dire aux hommes, il a étenté en
toutes choses de sorte qu'il peut secourir ceux qui sont tentés.
Toujours dans l'Epître aux Hébreux nous lisons: "C’est lui qui, dans les jours
de sa chair, ayant présenté avec de grands cris et avec larmes des prières et des
supplications à celui qui pouvait le sauver de la mort, et ayant éexaucé à cause
de sa piété, a appris, bien qu’il fût Fils, l’obéissance par les choses qu’il a
souffertes, et qui, après avoir été élevé à la perfection, est devenu pour tous ceux
qui lui obéissent l’auteur d’un salut éternel". Jésus, sacrifie sa vie, juste et sainte, il
vit dans une obéissance sans faille à la volonté de son Père avec lequel il ne fait
qu'un, ils n'ont qu'une volonté celle de sauver les hommes. Sa lutte il la mène en
s'appuyant sur la Parole de Dieu, elle est son arme dans un combat qui le conduit à
l'agonie sur une croix, jusqu'au cri "Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as tu
abandonné?".
Si la main bienfaisante de Dieu ne s'est jamais éloignée de l'homme, Dieu s'est
détourné de son Fils, devenu péché pour nous sauver. Etre abandonné de Dieu,
c'est l'enfer, c'est le châtiment de ceux qui rejettent Dieu et son salut, c'est sur la
croix, le châtiment du Fils innocent qui porte nos fautes pour nous réconcilier avec
Dieu. Ainsi tout est accompli, telle est la volonté du Dieu juste et saint. Nous
connaissons le chemin, la passerelle qui nous permet d'accéder au près de Dieu:
Jésus par le sang duquel il nous donne le pouvoir d'être appelés enfants de Dieu.
Le voile qui fermait l'entrée du lieu saint est déchiré, nos églises, lieux de
cultes sont une pièce, chacun peut s'approcher de l'autel, chaque pécheur qui
reconnaît en Jésus son seul sauveur, peut s'approcher de la table du Seigneur
pour y recevoir son corps et son sang en gage de sa rédemption, chaque homme
peut contempler la gloire de Dieu. C'est ainsi par ce sacrifice qu'il nous sauve, c'est
à ce point qu'il nous aime, c'est ton Dieu proche parce qu'il est homme, proche parce
qu'il est Dieu tout puissant plein de grâce et de miséricorde qui connaît et qui a porté ta
peine.
L'apôtre nous exhorte à demeurer fermes dans la foi, mais qu'est ce que la foi
sinon d'accepter ce que Dieu nous offre, le pardon des péchés et la vie éternelle.
Persévérer dans la foi lorsque survient l'épreuve, la maladie, la souffrance, lorsque
qu'apparaissent des difficultés dans la vie professionnelle, lorsque la famille se
disloque, lorsque des proches se détournent de leur sauveur. Persévérer dans la foi
lorsque survient le deuil, qui vous arrache un ami, un parent un enfant. Persévérer
dans la foi lorsque survient le doute, l'angoisse face à un monde qui change, qui
pose de nouveaux défis, Persévérer dans la foi lorsque survint la tentation, lorsque
l'on se sent seul à vivre sa foi face à un environnement professionnel, social,
scolaire moqueur, voire hostile? Ne me dites que c'est facile.
Alors lorsque nous voyons Jésus en croix, nous pouvons l'entendre dire "Dieu
a tant aimé le monde". Tu peux le voir qui te dit "Dieu t'aime à ce point" Ce n'est
donc pas un Dieu au cœur de pierre mais un Dieu qui s'est anéanti lui-même pour
apporter la réconciliation, pour nous offrir la vie. Lorsque nous voyons Jésus en
croix, nous voyons un homme avec des yeux, des yeux qui ont vu la misère, des
yeux qui ont versé des larmes, des oreilles qui ont entendu des plaintes, des mains
qui ont soutenu et relevé des malades, des mains qui ont souffert des clous qui les
déchirent, nous voyons des pieds qui l'ont transporté vers ceux qui souffrent, vers
nous.
Jésus sait ce que cela signifie que d'avoir l'estomac noué par l'angoisse, il sait
combien parfois de petites choses peuvent empoisonner nos vies, nous placer au
pied du mur au fond d'une impasse, ce que cela signifie d'être désespéré, il a connu
l'angoisse de la mort. Mais il vaincu le monde, il a vaincu tout cela et parce qu'il
nous aime. Alors il nous invite à nous approcher avec confiance du trône de Dieu,
par lui, parce qu'il est le chemin qui mène auprès de Dieu. Il nous apprend à prier
Dieu en l'appelant "Notre Père" Abba Père, cher Père, il nous dit "vous êtes enfants
de Dieu".
Vous êtes dignes de vous approcher du trône de grâce, même si le péché vous
souille, vous avez un avocat auprès du Père, Jésus qui a expié vos péchés. Tu peux
écouter la Parole qui te guide durant toute ta vie, te réconforte dans l'épreuve, car
ton Dieu est un Père compatissant, puissant plein de grâce et de miséricorde, qui
vient vers nous la main tendue pour porter secours, par sa parole, par les
sacrements et en agissant dans nos vie, car il est souverain, il gouverne le monde et
chacune de nos vies.
Il n'est pas vain de compter sur sa grâce, de joindre les mains de lui exposer
nos joies, nos peines et de compter sur son secours qui ne faillira jamais. Car telle
est la promesse de notre sauveur, "tout ce que vous demanderez au Père en mon
nom, il vous l'accordera". Alors c'est bien avec une pleine assurance que nous
pouvons nous approcher de notre Père Eternel, dans la prière, ou lorsque nous
nous approchons de sa table pour y recevoir le corps et le sang de Jésus. Nous
pouvons lui remettre toutes nos peines, nos soucis, nos angoisses, nos souffrances.
Et attendre avec assurance la délivrance qu'il nous accordera, sachant que ses
pensées sont élevées loin au-dessus de nos pensées, et qu'il nous conduit sur le
seul chemin qui mène au pied du trône de Dieu.
Même si se chemin peut parfois sembler difficile, rocailleux, exposé à la
chaleur du Soleil, nus avons cette certitude que toutes choses concourent à notre
bien, que Jésus est avec nous jusqu'à la fin des temps. Ainsi notre dernier pas sur
cette terre sera suivi du premier pas dans l'éternité, ou nous nous retrouverons
rassemblés avec tous les enfants de Dieu, contemplant non plus notre souverain
sacrificateur élesur une croix, mais notre Seigneur ressuscité, victorieux, revêtu
de toute sa gloire. Nous pourrons le contempler car nous lui serons semblables
revêtus de sa justice, de sa sainteté.
Nous avons un grand souverain sacrificateur, grand, parce qu'il est le seul a
avoir apporté le sacrifice qui nous réconcilie avec Dieu notre Père, souverain parce
qu'il règne sur son peuple que l'apôtre Pierre appelle une nation Sainte, un
sacerdoce royal. Nous sommes sacrificateurs chargés, non plus d'apporter des
sacrifices pour expier nos fautes, mais de montrer par notre témoignage le sacrifice
de Jésus. Comme les sacrificateurs de l'ancienne alliance annonçaient la venue du
Messie, nous pouvons sacrifier de notre temps, de notre énergie, de nos biens, pour
montrer à tout homme le pardon que procure la mort de Jésus, l'espérance qui est
alors la nôtre par la résurrection de notre sauveur.
C'est de notre part, un sacrifice d'action de grâce, un culte agréable à notre
Père. L'apôtre nous exhorte à persévérer en Christ en professant notre foi au monde
en témoignant par l'enseignement de la parole mais aussi par notre expérience, par
notre vécu que nous avons besoin d'un médiateur entre Dieu et nous, que Jésus
seul est notre avocat, il est celui qui rend juste, qui donne accès au Père et qui vient
au secours de tous ceux qui espèrent en lui.
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