La multinationalisation des firmes

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LA MULTINATIONALISATION DES FIRMES
Définitions
MN = « toute firme dont le capital est pris dans un processus d’accumulation international » /
« firme qui possède ou contrôle des filiales ou des actifs physiques et financiers dans au
moins deux pays de l’éco mondiale ».
D’après le FMI, IDE = tout mouvement de capital qui aboutit à la possession de 10% au
moins du capital d’une autre entreprise.
Chiffres
 Le poids des FMN
Selon l’ONU, en 2000 : 63 000 maisons mères dans 47 pays d’origine, contrôlant 820 000
filiales dans 175 pays d’accueil.
En 1977 : 11 000 et 82 000
Les 100 premières MN représentent 4,3 % du PIB mondial.
Chiffre d’affaires des 100 1e MN en 99 : 14,4 % du PIB mondial.
PIB de toutes les MN : 25 % du PIB mondial en 2000
VA d’Exxon = PIB du Chili (!)
Part de la production mondialisée (agrégat des activités des MN dans leur pays d’origine et
des ventes de leurs filiales étrangères) : 32% PIB pour les Etats-Unis, 42 % pour les PB.
Les 200 premières MN représentent 4 à 5 % de la main d’œuvre salariée mondiale.
Les MN emploient 10% de la main-d’œuvre salariée des PDEM.
Elles ont un pouvoir de marché très important (les 10 premières entreprises de télécoms
représentent 80 % du secteur !). Le taux de faillite des MN est de moins de 1%.
Singer, créée en 1863, crée ses premières filiales en Europe dès 1867.
Commerce captif = 30% des EI ; les MN représentent 2/3 des EI et 75% des X américaines.
Au milieu des années 90, les 2/3 des biens américains vendus à l’étranger sont fabriqués à
l’étranger (le contraire au milieu des années 60).
Nestlé : 95% des ventes à l’étranger, 90% des actifs détenus à l’étranger, 98% des salariés
travaillent à l’étranger ; IBM : 63, 52 et 50 => K. Ohmae, notion de firme globale/apatride.
 Les premières FMN en termes de CA
Wal-Mart
British Petroleum
Exxon
Royal Dutch Shell
General Motors
Axa est 11e.
A long terme, une FAT sur deux aboutit à une baisse de la valeur de l’action.
 Les IDE
1914 : stock mondial d’IDE de 14 milliards de dollars (11 à 12% PIB mondial) qui sort à 95%
de quatre pays et se dirige aux 2/3 vers les PED.
2000 : 6000 milliards de dollars (20% du PIB mondial)
TCAM des flux d’IDE : 26 % pour 86-90, 16 % 91-95, 37 % 96-99
Record en 2000 : flux d’IDE de 1200 milliards de dollars, mais divisé par 2 à partir de 2001
Le stock d’IDE sort en 2000 à 88 % des PDEM et y entre à 67 % (en baisse).
Le Tiers-Monde ne représente que 12% des stocks d’IDE mondiaux, avec de plus une
concentration aux ¾ sur les dix 1e hôtes (NPI, Brésil, Chine, Mexique, Chili)
La Chine est devenue le premier pays d’accueil en termes de flux, mais la France reste
deuxième ; les Etats-Unis sont le premier pays d’accueil en termes de stock (22 %
aujourd’hui, contre 50 % dans les années 1970).
Stock de 150 milliards de dollars d’IDE dans les PET (Hongrie, Tchéquie, Pologne).
Les FAT sont devenus le mode principal d’IDE devant le greenfield investment.
 Le rôle des IDE
Indice de pénétration par l’IDE : Hong Kong 54 % ; pour les PDEM Belgique, NouvelleZélande 34 % puis Irlande.
Part des FMN dans la FBCF irlandaise de 35%.
Part des filiales de MN étrangères dans l’emploi : 4 % dans les PDEM, moins de 10 % dans
les PED, mais jusqu’à 60 % dans certains.
75% des X américaines sont engendrées par des MN (américaines ou étrangères)
50% des IDE en Chine ont été rapatriés sous formes de profits.
CNUCED : « processus mondial » de politiques d’attractivité menées par les Etats
potentiellement hôtes et convergence libérale de ces politiques.
80% des IDE en Chine concernent l’industrie.
Selon l’Institut Forrester, entre 2003 et 2015, quatre millions d’emplois seront délocalisés
hors des Etats-Unis (environ 150 000 par an aujourd’hui).
Théories complémentaires
Dunning, sentier de développement selon l’IDE entrant et sortant : 1) ni entrée ni sortie
(PMA) 2) entrée très supérieure à la sortie (PED) 3) flux égaux (NPI) 4) sortie nette d’IDE
(PDEM) 5) convergence vers des flux croisés égaux. Ce modèle de sentier de développement
de l’IDE explique 76% des résultats d’une enquête menée dans 85 pays.
Michael Porter définit la compétitivité d’une nation comme la résultante d’un « diamant à
quatre faces » : qualité des facteurs de production, poids de la D intérieure, existence et lien
d’industries porteuses, conditions de la concurrence. Les AC d’un pays sont construits à partir
de la valorisation des « grappes de compétence » existantes.
Vernon : cycle du produit, Kindleberger : avantage spécifique qui compense le surcoût à
l’implantation, Hymer : introduction des coûts de transaction, Dunning : paradigme OLI.
Williamson : intégration ssi l’économie de coûts de transaction réalisée grâce à
l’augmentation de la taille de la firme est supérieure aux coûts de production supplémentaires
engendrés par rapport au marché (forte spécificité des I).
Alasdair Smith : même si f1 réalise un profit plus grand en exportant, elle va avoir un
comportement stratégique et investir pour empêcher f2 (qui ne réalise un profit que si f1
exporte) d’entrer sur le marché. N. Acocella : la firme peut s’implanter par rachat d’une firme
étrangère pour être en situation de monopole, surtout si son marché est plus petit et/ou ses
coûts de P/d’X plus élevés.
Valeur des transactions sur le marché mondial des devises : plus de 1800 milliards de dollars
par jour en 2002 !
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