Industrie – apparition de marchés de production mondiaux, avec un accès des consommateurs et des
entreprises à une gamme de plus en plus large de produits étrangers. Il y a une modification des flux
de biens et de matériaux entre les Etats et dans les limites des frontières nationales. La valeur du
commerce international de produits industriels a augmenté de plus de 100 fois (de 95 milliard de
dollars à 12 billions) en 50 ans, et ce depuis 1955. Les seuls échanges de la Chine avec l’Afrique ont
été multipliés par 7 de 2000 à 2007.
Finances – apparition de marchés financiers mondiaux, et amélioration de l’accès aux financements
extérieurs. Au début du 21e siècle, plus de 1,5 billion de dollars, en monnaies nationales, a été
contracté quotidiennement pour financer le niveau plus élevé de commerce et d’investissements.
Etant donné que ces structures mondiales se développent plus rapidement que le régime légal
transnational, nous observons une croissance dramatique de l’instabilité de l’infrastructure
financière mondiale, ce qui a été mis en évidence par la crise financière des années 2007 – 2010.
Economie – création du marché commun mondial, fondé sur la liberté des échanges de biens et de
capitaux. Toutefois, l’interdépendance de ces marchés signifie que toute chute dans un secteur
génère des conséquences dans d’autres domaines. Grace à la mondialisation, les entreprises peuvent
produire des biens et des services dans des endroits où les coûts sont moindres. Ceci peut donner
lieu à des transferts de la main d’œuvre vers des endroits avec des salaires plus bas, moins de
protection des salariés et de protection sanitaire. Dans le cas de la production industrielle ceci peut
également donner lieu à des migrations vers des régions où la législation environnementale est
moins stricte, où les conditions de sécurité des salariés sont moins évoluées.
Politique sanitaire – A l’échelle mondiale, la santé devient un bien. Dans les pays en développement,
sur demande des Programmes de Reformes structurelles, les systèmes sanitaires sont divisés et
privatisés. Pendant les années 1990 les décideurs mondiaux de la politique sanitaire se sont déplacés
du système des Nations Unies vers les institutions financières. Ce transfert des pouvoirs a comme
conséquence une privatisation du secteur de la santé. Ces « menus champs » privatisés sont peuplés
de nombreux joueurs, chacun ayant ses intérêts très personnels. Ces acteurs de la nouvelle politique
fragmentarisée mettent en évidence la nécessité d’instaurer des partenariats et d’assurer des
interventions spécifiques pour combattre certains problèmes (par opposition aux stratégies globales
de la santé). Sous l’influence du commerce mondial et de l’économie globale, la politique de la santé
est subordonnée au développement technique et au commerce de produits innovants. Dans cette
situation les priorités mondiales sont en conflits avec les priorités nationales, car dans les Etats
l’infrastructure sanitaire et l’assistance médicale fondamentale sont des valeurs auxquelles le citoyen
tient beaucoup plus que ne le font les organismes privatisés gérés par des représentants de sociétés
plus aisées.
Politique – pour certains la « mondialisation » est égale à la création d’un gouvernement mondial
réglant les relations entre gouvernements et assurant le respect des droits relatifs à la
mondialisation sociale et économique. D’un point de vue politique, les Etats-Unis ont profité d’une
position de force parmi les puissances mondiales, ce qui, en partie, était dû à une économie forte et
saine. La République populaire de Chine a enregistré une forte croissance au cours de la dernière
décennie, en partie d’une part grâce à la mondialisation, en partie d’autre part – suite à l’aide des
Etats-Unis. Si la Chine poursuivait sa croissance au même rythme, nous observerions, dans les 20
prochaines années, un remaniement des positions du groupe de leaders mondiaux. La Chine aura