IV Working Group : Globalisation/Delocalization.
IV Groupe de travail : Mondialisation/Délocalisation.
IV Gruppo di lavoro : Mondializzazione/Delocalizzazione.
Mondialisation/Délocalisation
Andrzej Potocki rapporteur (SD) Pologne
Bruxelles, 11-12/11/2010
4ème Congrès
4° Congresso
4th Congress
Andrzej Potocki
Stronnictwo Demokratyczne Alliance des Démocrates
Secrétaire aux affaires internationales
MONDIALISATION / DELOCALISATION
Rapport du Groupe de Travail PDE
une grande partie de la mondialisation se compose d’une pléiade de microprocessus
dénationalisant ce qui a été construit comme national, et ce indépendamment du cadre politique,
économique, urbain, temporel, ou ayant toute autre dynamique et domaine (Saskia Sassen,
Territory, Authority, Rights…)
Définitions et descriptifs
La mondialisation se rapporte à un processus par lequel est mise en œuvre l’intégration des
économies, sociétés et cultures régionales, et ce par le biais d’un réseau global de communication,
de transport et de commerce. Cette notion se rapporte plus limitativement à la mondialisation
économique : l’intégration des économies nationales par le commerce, les investissements étrangers
directs, les flux de capitaux, la migration ainsi que le transfert de technologies. Toutefois, il est
généralement admis, que la mondialisation est mise en œuvre par un ensemble de facteurs
économiques, techniques, socioculturels, politiques et biologiques. Cette notion peut également se
référer à une circulation transnationale d’idées, de langues ou de cultures populaires par le
phénomène d’acculturation.
La mondialisation, en tant que système, a remplacé le système de la Guerre Froide. Elle repose sur
deux principes:
Primo l’idée que la liberté, les droits de l’homme et la démocratie sont les facteurs les plus
efficaces de la croissance et du développement.
Secundo - la mondialisation est liée à une série de politiques fondées sur le consensus de
Washington: discipline fiscale; réorientation des priorités de la dépense publique vers des domaines
assurant un retour d’investissement important et disposant d’un potentiel améliorant la répartition
des revenus, tels que l’assistance sanitaire de base, l’éducation primaire; l’infrastructure; la réforme
des impôts; la libéralisation des taux d’intérêts; le taux de change compétitifs; la libéralisation du
commerce; la libéralisation des flux d’investissements étrangers directs; la privatisation; la
dérégulation (élimination des barrières d’entrée et de sortie); la garantie des droits de propriété etc.
...
Bref, la mondialisation est une intégration de la démocratie, des réformes de droit, des capitaux, des
technologies et de l’information au-dessus des frontières nationales, créant ainsi un seul marché
global et un village planétaire. Cela a comme conséquence une augmentation de la richesse
mondiale : en 1950 le PIB mondial était de 4 000 milliards de dollars. Aujourd’hui il dépasse 13 800
billions de dollars.
En outre, la mondialisation constitue également un tournant et le passage à l’époque de
l’information.
Le mot « mondialisation » a été utilisé pour la première fois en 1930 pour identifier une vision
holistique de l’expérience humaine dans le domaine de l’éducation. Une premiere description de la
mondialisation a été entreprise par Charles Taze Russell, un pasteur américain soutenant les
entrepreneurs, qui en 1897 a forgé le terme de « géants corporatifs ». Ce n’est toutefois qu’en 1960
que ce mot a été largement repris par les économistes et autres experts des sciences sociales. Vers la
fin des années 1980, le concept a été relancé par les principaux médias. Depuis ce jour, le concept de
la mondialisation a fait l’objet de nombreuses définitions et interprétations, dont nous retrouvons les
antécédents dans les grands mouvements commerciaux en Asie et sur l’Océan Indien du 15e siècle.
La CESAO des Nations unies a notamment écrit que la mondialisation « est un mot largement utilisé
qui peut être défini de plusieurs manières. Dans un contexte économique il se rapporte à la
réduction et à l’élimination des barrières entre Etats nationaux, dans le but de faciliter les flux de
biens, de capitaux, de services et de personnes... La mondialisation n’est point un phénomène
nouveau. Il commence au 19e siècle, mais subit un ralentissement au début de la Grande Guerre; ce
ralentissement persiste jusqu’aux années 80 du 20e siecle. Ce rythme réduit peut être attribué aux
politiques de certains pays qui se sont renfermés surtout pour protéger leurs industries. Toutefois, la
mondialisation a sensiblement repris au cours des deux dernières décennies du 20e siècle.... »
Tom J. Palmer de l’Institut Cato définit la mondialisation comme « une diminution ou élimination
des restrictions imposées par les Etats aux échanges transfrontaliers, accompagnée de l’instauration
d’un système complexe et global de production et d’échanges de plus en plus intégré. »
Thomas L. Friedman a examiné les conséquences de « l’aplatissement » du monde, et affirme que le
commerce mondialisé, la délocalisation, les réseaux de livraisons, ainsi que les forces politiques, ont
durablement changé le monde, pour le bien et le mal. Il affirme également que le rythme de la
mondialisation accélère et aura par la suite une influence croissante sur l’organisation et la pratique
du commerce et des affaires.
Noam Chomsky affirme que le mot « mondialisation » est également utilisé _ avec un sens doctrinal
pour décrire la forme néolibérale de la mondialisation économique.
Herman E. Daly constate que parfois les mots « internationalisation » et « mondialisation » sont
utilisés comme synonymes, malgré les différences formelles qui s’y rattachent. Le mot
« internationalisation » se réfère à l’importance du commerce international, aux relations, traités etc.
etc. liés à l’immobilité (hypothétique) de la main d’œuvre et des capitaux entre les Etats et au sein
de ces Etats.
Takis Fotopoulos affirme que la mondialisation est le résultat de tendances systémiques exprimant la
dynamique d’une économie de marché (croissance ou déclin), suite à l’expansion rapide des groupe
transnationaux. Le processus de mondialisation a été lancé car ces activités n’ont pas été
contrebalancées efficacement par les actions des syndicats ou d’autres actions politiques. Il s’agit
donc d’un phénomène a plusieurs facettes et irréversible se réalisant au niveau du système de
l’économie libérale. Il comprend la mondialisation économique, soit l’ouverture et la dérégulation
des marchés de biens, de capitaux et de main d’œuvre, donnant naissance à la forme actuelle de
mondialisation néolibérale; la mondialisation politique, soit l’apparition d’une élite transnationale et
le déclin du tout-puissant Etat-nation de la période étatisée; la mondialisation culturelle, soit
l’homogénéisation mondiale de la culture; la mondialisation idéologique; la mondialisation
technologique; la mondialisation sociale...
La mondialisation donne lieu à la délocalisation
Un grand nombre d’activités nécessitant par le passé un contact direct, face-à-face, ou ayant un
caractère local, est maintenant réalisé à grandes distances. Nous observons une forte délocalisation
des échanges sociaux et économiques. Les activités et les relations ont été privées de leurs racines
locales et des fondements culturels. L’éloignement de la main d’œuvre des maisons familiales a
sensiblement contribué à cela (y compris la migration classique vers les banlieues; voir le débat de
Putnam sur l’impact de ce phénomène sur les relations sociales). Toutefois la délocalisation dépasse
sensiblement ces limites. Les gens sont obligés d’avoir recours à des systèmes distants pour tout
simplement vivre. Par exemple, les banques et le commerce adoptent des techniques qui réduisent
la nécessité d’un contact direct, physique. Nous contactons nos banques par centre d’appels distant
à des centaines de kilomètres. Nous achetons des produits par Internet, et dans ce cas la seule
personne avec laquelle nous pouvons échanger quelques mots est le chauffeur livrant le colis. Dans
ce dernier cas nous dépassons les contenus traditionnels des concepts de distance et de territoire, en
leur donnant une signification nouvelle. Achetant des livres sur Internet, par exemple chez Amazon,
notre communication transite par plusieurs ordinateurs et routeurs, à des milliers de kilomètres de
notre maison, car l’ordinateur recevant notre commande est situé sur un autre continent, tandis que
les livres composant notre commande peuvent se trouver dans plusieurs endroits sur le Globe.
« L’espace » que nous gérons en utilisant l’Internet pour acheter des biens ou pour communiquer
chatroom » ou bulletins d’info) nous permet d’assimiler une nouvelle notion de « place » et de
« communauté » auxquelles nous appartenons.
Evidemment, tout n’est pas global! La majorité des emplois revêt un caractère local ou régional,
mais les activités stratégiques et les facteurs économiques fonctionnent ou existent déjà en réseau
dans le cadre d’un système mondialisé de.« inputs » ou « outputs ». Tout ce qui se passe dans le
voisinage (local) est de plus en plus influencé par les actions de gens ou de systèmes actifs à des
centaines de kilomètres. Par exemple, les changements sur les marchés de produits ou les marchés
financiers peuvent avoir un impact sensible sur la vie des habitants du monde entier. Les personnes
et les systèmes deviennent de plus en plus interdépendants.
Les effets du « Globalisme »
Les différents facteurs de la mondialisation influencent le monde de plusieurs manières. Ci-dessous,
les différents aspects :
Industrie apparition de marchés de production mondiaux, avec un accès des consommateurs et des
entreprises à une gamme de plus en plus large de produits étrangers. Il y a une modification des flux
de biens et de matériaux entre les Etats et dans les limites des frontières nationales. La valeur du
commerce international de produits industriels a augmenté de plus de 100 fois (de 95 milliard de
dollars à 12 billions) en 50 ans, et ce depuis 1955. Les seuls échanges de la Chine avec l’Afrique ont
été multipliés par 7 de 2000 à 2007.
Finances apparition de marchés financiers mondiaux, et amélioration de l’accès aux financements
extérieurs. Au début du 21e siècle, plus de 1,5 billion de dollars, en monnaies nationales, a été
contracté quotidiennement pour financer le niveau plus élevé de commerce et d’investissements.
Etant donné que ces structures mondiales se développent plus rapidement que le régime légal
transnational, nous observons une croissance dramatique de l’instabilité de l’infrastructure
financière mondiale, ce qui a été mis en évidence par la crise financière des années 2007 2010.
Economie création du marché commun mondial, fondé sur la liberté des échanges de biens et de
capitaux. Toutefois, l’interdépendance de ces marchés signifie que toute chute dans un secteur
génère des conséquences dans d’autres domaines. Grace à la mondialisation, les entreprises peuvent
produire des biens et des services dans des endroits les coûts sont moindres. Ceci peut donner
lieu à des transferts de la main d’œuvre vers des endroits avec des salaires plus bas, moins de
protection des salariés et de protection sanitaire. Dans le cas de la production industrielle ceci peut
également donner lieu à des migrations vers des régions où la législation environnementale est
moins stricte, où les conditions de sécurité des salariés sont moins évoluées.
Politique sanitaire A l’échelle mondiale, la santé devient un bien. Dans les pays en développement,
sur demande des Programmes de Reformes structurelles, les systèmes sanitaires sont divisés et
privatisés. Pendant les années 1990 les décideurs mondiaux de la politique sanitaire se sont déplacés
du système des Nations Unies vers les institutions financières. Ce transfert des pouvoirs a comme
conséquence une privatisation du secteur de la santé. Ces « menus champs » privatisés sont peuplés
de nombreux joueurs, chacun ayant ses intérêts très personnels. Ces acteurs de la nouvelle politique
fragmentarisée mettent en évidence la nécessité d’instaurer des partenariats et d’assurer des
interventions spécifiques pour combattre certains problèmes (par opposition aux stratégies globales
de la santé). Sous l’influence du commerce mondial et de l’économie globale, la politique de la santé
est subordonnée au développement technique et au commerce de produits innovants. Dans cette
situation les priorités mondiales sont en conflits avec les priorités nationales, car dans les Etats
l’infrastructure sanitaire et l’assistance médicale fondamentale sont des valeurs auxquelles le citoyen
tient beaucoup plus que ne le font les organismes privatisés gérés par des représentants de sociétés
plus aisées.
Politique pour certains la « mondialisation » est égale à la création d’un gouvernement mondial
réglant les relations entre gouvernements et assurant le respect des droits relatifs à la
mondialisation sociale et économique. D’un point de vue politique, les Etats-Unis ont profité d’une
position de force parmi les puissances mondiales, ce qui, en partie, était à une économie forte et
saine. La République populaire de Chine a enregistré une forte croissance au cours de la dernière
décennie, en partie d’une part grâce à la mondialisation, en partie d’autre part suite à l’aide des
Etats-Unis. Si la Chine poursuivait sa croissance au même rythme, nous observerions, dans les 20
prochaines années, un remaniement des positions du groupe de leaders mondiaux. La Chine aura
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