Les documents du cours

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Introduction : Que sont les inégalités ? Qu’est-ce que la structure sociale ?
1) Qu’est-ce qu’une inégalité ?
Il existe de nombreuses différences entre les individus et ce en fonction de plusieurs critères : ………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………………………………..…..
Mais ces différences n’entraînent pas forcément des inégalités.
Une différence ne devient une inégalité que si ………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………………………………..
Une inégalité est donc communément définie comme une différence ……………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………………………………….
Parmi elles on distingue :
les inégalités …………………………………, essentiellement les inégalités de revenu, de niveau de vie ou encore de patrimoine.
les inégalités sociales., comme les inégalités ………………….., les inégalités de ……………………….., les inégalités face au
chômage, les inégalités dans les pratiques ………………………………………………………, les inégalités face à la ………… etc.
Les inégalités ont des origines multiples et forment ……………………………… elles ont un caractère ……………………..
Les inégalités reposent donc explicitement ou implicitement sur des formes de hiérarchisations sociales dont les normes et les valeurs
collectives sont au fondement. Ainsi, les inégalités sont donc historiquement et socialement construites et il existe une dynamique des inégalités : les
inégalités d’hier ne sont pas toujours celles d’aujourd’hui qui ne seront pas nécessairement celles de demain. Selon le sociologue F. DUBET il
existe « Une sorte de loi sociologique selon laquelle presque toutes les différences deviennent des inégalités »
2) Qu’est-ce que la structure sociale ?
a) La notion de groupes sociaux
Lorsqu'on observe une société, on s'aperçoit très rapidement des différences et des inégalités qui placent les individus ou les
groupes sociaux aux différents niveaux de la hiérarchie sociale. Différences de modes de vie, de rôles, de statuts, de pouvoirs, de
prestige, de culture, inégalités des revenus...., autant de critères qui permettent de cerner la stratification.
Ainsi, chaque individu n’est pas seul dans la société. Il a toujours une place dans un certain groupe social et ce groupe a luimême une place dans la société dans son ensemble.
Un groupe social est une unité sociale qui :
- …………………………………………………………………. : les individus qui composent le groupe ont des situations
sociales et des manières de penser et de faire communes.
- ………………………………………………………………… : un groupe social est quelque chose de durable ; même si
certains membres quittent le groupe, le groupe social continue d’exister.
- ……………………………………………………………………. : les membres du groupe sentent qu’ils font partie de ce
groupe.
Dans une société, il existe de nombreux groupes sociaux (du groupe élémentaire comme la famille groupe de grande taille
comme une classes sociale en passant par des groupes intermédiaires comme les syndicats) et un individu appartient à plusieurs
groupes sociaux.
b) Des groupes sociaux à la structure sociale et à la stratification sociale
La structure sociale correspond à la répartition de la population en groupes sociaux différenciés au sein d’une société donnée.
Si ces groupes sociaux sont hiérarchisés selon le pouvoir qu'ils détiennent et/ou la richesse économique qu'ils concentrent et/ou le
prestige qu'ils dégagent, on parlera ………………………………………………………………….
Il existe donc tout un ensemble possible de stratification sociale selon les époques et les pays.
Au sens large, la stratification sociale désigne ………………………………………………………………………………………..
…………………………………………………………………………………………………………………………………………. La stratification
dépend alors des critères que l'on adopte pour classer les individus. Les ………………….. (dans l’ancien régime), les
………………………….. (en Inde, abolies officiellement en 1948) en sont des exemples (stratification sociale de droit). Les
…………………………………….. (dans les sociétés industrielle ; stratification de fait) en sont un autres.
Au sens étroit, la stratification ……………………………………………………………………………………………………..
………………………………………………………………………… en fonction de d'un ou plusieurs critères simples comme le revenu,
la profession, le pouvoir ou encore le prestige. Dans ce cas, on insiste plus sur la continuité que les oppositions. Dans la conception
américaine, on observe la superposition des classes sans insister sur leurs relations.
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A. Les inégalités économiques en France aujourd’hui
1) Les inégalités de niveau de vie en France en 2013
Document 2
Distribution des niveaux de vie
On observe en France en 2013 que les 10% des ménages les plus pauvres ont un niveau de vie par UC d’au maximum ………………….. €.
En France, en 2013, les 10% des ménages les plus pauvres ont donc un RDB par UC inférieur ou égal à ……………………….. €
On observe en France en 2013 que les 10% des ménages les plus pauvres ont un niveau de vie par UC d’au minimum …………………. €.
En France, en 2012, les 10% des ménages les plus riches ont un RDB par UC supérieur ou égal à …………………………. €
On observe en France en 2013 que les 10% des ménages les plus pauvres ont un niveau de vie par UC ……………………………………
plus faible que les 10% des ménages les plus riches.
Niveau de vie moyen
On observe en France en 2013 que les 10% des ménages les plus pauvres ont en moyenne un niveau de …………………… €. On observe
en France en 2012 que les 10% des ménages les plus pauvres disposent en moyenne d’un RDB par UC de ……………………. €.
On observe en France en 2013 que les 10% des ménages les plus riches ont en moyenne un niveau de ……………………..€. On observe
en France en 2012 que les 10% des ménages les plus riches disposent en moyenne d’un RDB par UC de ………………………. €
On observe en France en 2013 que les 10% des ménages les plus riches ont un niveau de vie moyen …………………………. fois plus
élevé que les 10% des ménages les plus pauvres.
2) Les inégalités de patrimoine brut en France en 2010
Document 3
On observe en France qu’en 2010 le patrimoine brut moyen est de ………………………………………. € par ménage.
On observe également des inégalités. Ainsi, si les 10% des ménages les plus pauvres possèdent un patrimoine inférieur ou
égal à …………………………………….. € les 10% des ménages les plus riches (D10) possèdent un patrimoine supérieur ou égal à
………………………………….. € soit un écart interdécile d’au moins 1 pour ……………… Ces inégalités entre les ménages
proviennent de plusieurs critères qui se croisent.
On observe que les inégalités de revenus et les inégalités de patrimoine sont liées. En effet, logiquement les titulaires des plus
hauts revenus ayant une capacité à épargner plus forte, disposent aussi du patrimoine le plus important.
Ainsi, on remarque qu’en France en 2010, les 25% des ménages disposant des plus bas revenus possèdent en
moyenne un patrimoine de ………………………… € tandis que les 25% des ménages disposant des plus hauts revenus possèdent en
moyenne un patrimoine de ……………………… € soit …………………. fois plus.
Parmi les 25% des ménages disposant des plus bas revenus il existe des disparités puisque les 10% les moins
favorisés en termes de revenus de ces ménages possèdent un patrimoine maximum de ………………….. € tandis que les 10% des
plus favorisés en terme de revenu parmi ces ménages possèdent un patrimoine supérieur ou égal à …………….. € soit un rapport
interdécile d’au moins ……………….
Parmi les 25% des ménages disposant des revenus les plus élevés il existe également des disparités puisque les 10%
les moins favorisés en terme de revenu de ces ménages possèdent un patrimoine inférieur ou égal à ………………. € tandis que les
10% des plus favorisés en terme de revenu possèdent un patrimoine supérieur ou égal à …………………. € soit un rapport interdécile
de ……………….
3) Les inégalités de revenus et de patrimoine : CONCLUSION
Document 4
En France en 2012, en ce qui concerne le Revenu Disponible Brut par UC les 10 % des ménages les plus pauvres en France
disposent de ………………… % de celui-ci. Les 30% des ménages les plus pauvres de partagent quant à eux ………..% du niveau de
vie global. La moitié des ménages les plus pauvres en France disposent de ………..% du niveau de vie national tandis que les 50%
des ménages les plus riches se partagent …………..% de celui-ci . Les 10 % des ménages les plus riches disposent de ………..% du
revenu national disponible.
En 2010, en ce qui concerne le Patrimoine Brut, les 50% des ménages les plus pauvres se partagent……………… % du
patrimoine national, les 80% des ménages les plus pauvres se partagent ……………. % du patrimoine brut national. Tandis que les
10% des ménages les plus riches se partagent à eux seuls ……………. % du patrimoine national détenu par les ménages.
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4) Comparaisons internationales
En classe
L’analyse des strobiloïdes nous montre que : ……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………………………………..
……………………………………………………………………………………………………………………………………………..
De même l’analyse des écarts inter-déciles de RDB entre certains pays nous montre que : ……………………………………
………………………………………………………………………………………………………………………………….………….
………………………………………………………………………………………………………………………………….………….
Par ailleurs si on observe les disparités salariales en 2009 des hommes travaillant dans le secteur privé et à temps complet on
remarque que : ……………………………………………………………………………………………………………………………..
……………………………………………………………………………………………………………………………………………..
……………………………………………………………………………………………………………………………………………..
On observe des inégalités très marquées …………………………………………………………………………………………
…………………………………………………….. Par exemple au Brésil, les 20% les plus riches disposent d’un revenu
………………… supérieur à celui des plus pauvres (……………… aux Etats-Unis). En revanche les pays où les inégalités sont les
moins fortes sont : ………………………………………………………………………………………………………………..…….
Les pays de l’Europe du Nord / Sud de l’Europe sont des pays où les inégalités sont les moins marquées, contrairement aux
pays du Nord / Sud de l’Europe. Relativement aux autres pays, les inégalités de revenu en France sont fortes / faibles et supérieures /
inférieures à la moyenne des pays membres de l’OCDE.
B. Au-delà des inégalités économiques, la diversité des inégalités sociales en France aujourd’hui
1) Les inégalités dans les pratiques sociales, l’exemple des vacances
En France sur 100 ménages ayant des bas revenus ………….. seulement sont partis en vacances en 2013, contre ………….
pour les ménages ayant de hauts revenus soit plus de ………………….. fois moins
2) Les inégalités face au logement
On observe que plus un ménage est pauvre plus / moins ses risques d’habiter un logement surpeuplé sont importants. Ainsi,
parmi les 10% des ménages ayant les plus faibles revenus près ………………………….. réside dans un logement surpeuplé, tandis
que ce n’est les cas que de ………………… des 10% des ménages les plus riches, dont ………………… vivent d’ailleurs dans un
logement sous-peuplé.
3) Les inégalités scolaires
En 1998-1999, les enfants dont les parents font partie des 10% des ménages les plus pauvres sont sortis du système scolaire
en moyenne à l’âge de ……………… ans tandis que la moyenne d’âge de sortie des enfants des 10% des ménages ayant les revenus
les plus élevés est supérieure à …………… ans. L’écart est donc d’au moins …………………
3
4
3) La société industrielle est scindée en deux classes …
Même s'il reconnaît l'existence de plusieurs classes, lorsqu’il s’agit d’expliquer le fonctionnement du Mode de Production
Capitaliste K. MARX ne distingue finalement que deux classes sociales :
………………………………………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………………………………………
et ce en fonction d’un critère de démarcation objectif
Dans la société industrielle la bourgeoisie possède ……………………………………………………………………………..
………………………………………………………………………………………………………………………………………………
tandis que les prolétaires possèdent …………………………………………………………………………………………………
Néanmoins, selon Karl Marx, le Mode de Production Capitaliste se distingue des autres modes de production, non pas par la
propriété privée des moyens de production, mais par le salariat, c’est à dire par le fait qu’il existe un marché du travail sur lequel le
travail est considéré comme une marchandise quelconque rétribuée sous forme d’un prix (mise en place du …………………………..)
En fait, ce que dénonce Marx, c'est moins le fait que la force de travail de l'ouvrier soit achetée par le capitaliste mais la
manière dont celle-ci l’est. Ainsi, alors que les apparences semblent montrer une égalité de droits et de devoirs pour les deux classes :
les ouvriers travaillent et en contrepartie perçoivent un salaire, en contrepartie duquel le capitaliste est propriétaire de la production ; il
se trouve que le travail a la propriété de créer plus de valeur que n’en nécessite sa reproduction, c’est la ……………………………….
Autrement dit, la valeur d’usage de la force de travail est …………………………………. à sa valeur d’échange.
Or, cette plus-value qui appartient aux ………………………………..est accaparée par les …………………………….
Dans la mesure où ces derniers rémunèrent la force de travail au minimum de subsistance pour assurer sa reproduction
(………………………………………) et non à la valeur réellement créée par elle (………………………………………..).
Ainsi et plus précisément le propre du MPC est d’aliéner le détenteur de la force de travail de trois manières :
-
Le salarié est dépossédé du fruit de son travail qui revient à l’employeur. Plus précisément Marx parle d’une double
dépossession : la propriété du travail lui est retiré et la finalité du travail par le biais de la décomposition des tâches lui est
-
retirée.
Le salarié est forcé de travailler pour subsister (en effet il est payé au …………………………………………………….)
-
La concurrence qu’organise le capitaliste sur le marché du travail émiette les ouvriers et empêche toute révolte.
De plus selon Marx, le capitaliste va pouvoir transformer en capital la plus-value issue de l’exploitation des ouvriers. Ainsi, le
produit du travail devient lui-même l’instrument d’exploitation de la force de travail.
Marx dénonce donc l’existence de rapports de domination dans le système capitaliste. Des rapports de domination au niveau
économique (les bourgeois ont le pouvoir de décision et possède les moyens physiques de production), au niveau social (les goûts
sont des goûts bourgeois et le mode de vie bourgeois est considéré comme supérieur), au niveau idéologique (le libéralisme
économique et le conservatisme social dominent la pensée) et au niveau politique (les partis au pouvoir défendent les intérêts de la
classe dominante et l’Etat est un Etat bourgeois).
4) …. Toutefois, il ne saurait exister de classe sociale sans conscience de classe
Néanmoins, au-delà des rapports de production que nous venons de décrire, pour Marx il ne saurait véritablement y avoir de
classes sociales sans "conscience de classe". En effet, il ne suffit pas, pour constituer une classe, qu'un groupe d'individus occupent la
même position objective dans la structure de la société (classe …………………………) mais, encore faut-il que
……………………………………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………………………………
En fait, pour K. Marx une classe se définit par la présence même d'une …………………………………… : l'on passe alors
de la classe sociale ………………. à la classe sociale ………………….
Une classe sociale revêt selon Marx deux dimensions. Elle regroupe l’ensemble des individus qui occupent la même place dans
le rapport de production et qui au final connaissent les mêmes conditions matérielles d’existence (niveau de vie) et les mêmes
modes de vie (C’est la classe …………………………….) . Et qui ont conscience de partager des intérêts communs et
s’organisent pour les défendre. (C’est la classe …………………………….)
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2) …. Et multidimensionnelle
Pour Weber les classes sociales ne constituent qu’une dimension de la stratification sociale. En effet, pour Max Weber, la
distribution du pouvoir dans une société se fait à …………………. niveaux :
a)
L’ordre économique
L'ordre économique est le mode selon lequel les biens, les services et les capitaux sont distribués et utilisés. Il est à l'origine des
classes sociales.
La classe est un groupe de personne occupant le même statut de classe défini à partir du ………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………... La classe n’est donc qu’une collection
d’individus regroupés par le sociologue à partir ………………………………………………………………………………………….
Plus précisément, la situation de classe dépend du degré de chances (de probabilité) qu'a une personne d'accéder aux biens ou aux
services (classe de ………………………………………) et aux …………………………………………… (classe de production). La
première probabilité dépend du revenu / des capitaux dont l’individu dispose, tandis que la seconde dépend des revenus / des
différents capitaux dont l’individu dispose. La propriété des moyens de production n'est donc pas le seul critère de classe.
Pour Max Weber, l'existence des classes n'entraîne pas automatiquement ………………………………………………………..
……………………………………………………………..... Les classes ne sont pas antagonistes mais elles peuvent le devenir.
L'analyse de Marx n'est qu'une des possibilités. Elle suppose qu'un certain nombre de conditions soient réunies :
- Les intérêts de classe doivent être ……………………………………. ;
-
Les individus doivent prendre …………………………………..de ces intérêts ;
- Les contrastes entre les classes doivent être suffisants pour motiver l'action ;
- Les groupes d'intérêts en lutte doivent être en contact.
A partir de sa définition, Max WEBER distingue plusieurs classes : la classe ouvrière, les classes dirigeantes, la petite bourgeoisie,
l’intelligentsia.
b) L’ordre social
Le groupe social ou l’ordre statutaire est le mode selon lequel le ……………………………… se distribue au sein d’une société.
Un groupe de statut rassemble tous les individus qui ont ………………………………………………………………………………….
………………………………………………………………………………………………………………………………………….……………..
,
autrement dit les individus qui ont la même probabilité d’accéder aux …………………………………………. ou au contraire un
même ……………………………. (une même indignité, une même stigmatisation : le drogué, l’infirme etc.)
Le statut dépend à la fois de facteurs objectifs comme la ………………………………………………… (exemple : une origine
aristocratique), la profession, le type ………………………………………… (exemple la possession d’un titre de docteur) et le
…………………………………………………………………mais aussi d'éléments subjectifs comme la considération sociale.
L’échelle de prestige dans une société est variable et elle évolue. En finalité, elle dépend ………………………………………..
que reconnaît la société.
A la différence des classes, ces groupes de statut « sont toujours des communautés même si elles sont souvent plus ou moins
amorphes », leurs membres partagent des valeurs et des sentiments communs. Ce sont des groupes ………………………………..
…………………………………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………. Les liens interpersonnels sont forts et la tendance à l'endogamie les renforce.
Les groupes de statut interagissent avec les classes (« les différences de classes entrent dans les relations les plus diverses avec les
distinctions de statut ») :
o Ils peuvent se recouper : une classe sociale peut coïncider avec un groupe de statut, le statut économique privilégié pouvant aller
avec une forte considération sociale ;
o Ils peuvent diverger : une classe sociale pouvant par exemple être fractionnée en différents groupes de statut (idée qui sera reprise
par Bourdieu).
c)
L’ordre politique
L'ordre politique est celui de la compétition pour le ………………………………………..……………….. Elle est opérée par des
………………………….., associations qui ont pour but d'assurer le pouvoir à un groupe afin d'obtenir des ………………………….
……………………………………………………………………………………. Ils peuvent être constitués sur la base d'intérêts économiques
ou de similitude des statuts sociaux, leur création peut également reposer sur d'autres fondements (religieux, ethniques...). Les partis
politiques peuvent prolonger les intérêts de classe (partis de classe) mais tous les partis n’en sont pas l’expression.
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1) Une analyse qui cherche à concilier les approches de MARX et de WEBER
Pierre BOURDIEU essaye à la fois de concilier et de dépasser l'analyse de Karl Marx et celle de Max Weber.
A Marx, il reprend la notion de …………………………………. qu’il étend à d’autres domaines que l’économie.
A Weber, il emprunte l’idée que les acteurs sont en lutte pour l'accès aux biens, au prestige et au pouvoir en ayant des moyens
inégaux d’où l’importance de la domination symbolique qui s’exerce aux différents niveaux de la société.
Il essaye de concilier la position …………………………….. de Marx et la conception ………………………….. de Weber. Pour
lui, les classes sociales sont une ……………………………………. mais un travail de ………………………………………………..
peut les conduire à devenir des acteurs politiques (« On ne passe de la classe-sur-le-papier à une classe réelle qu’au prix d’un travail
politique de mobilisation. »).
Pierre Bourdieu s’appuie aussi sur Marx et Weber en mettant l’accent sur les phénomènes de …………………..………………, en
revanche il se démarque de Marx sur le rôle de la lutte des classes comme moteur du changement social. De même, Bourdieu
reproche à Marx d’insister sur les enjeux ……………………. (la propriété privée des entreprises, les ressources économiques) car
l’enjeu des luttes est souvent ……………………… : plus qu’une lutte des classes il observe une lutte ………………………………
2) Une analyse des classes sociales centrée sur le volume et la structure du capital possédé
Les classes sociales sont analysées à partir de la distribution des positions dans l'espace social (……………………………………….
………………………………………………………………………………………………………………………………………………………….
…………………………………………………………………………………………………………………………………..). Cette distribution est
structurée à partir de deux critères principaux :
Le …………………………….de capital possédé : à ce niveau P. BOURDIEU distingue :
le « capital économique » (……………………………………………………………………………………………..),
le « capital social » (……………………………………………………………………………………………………………………...
…………………………………………………………………………………………………………),
le « capital culturel » (…………………………………………………………………………………………………………………….)
et le « capital linguistique » (savoir parler quand il faut, comme il faut, là où il faut.
Les agents sont plus ou moins bien dotés en capitaux. Ainsi, les classes dominantes sont fortement dotées, les classes moyennes
moyennement et les classes populaires faiblement. L'ensemble de ces capitaux se renforcent mutuellement et s'accumulent.
La ………………………………………. du capital possédé, c'est à dire la ………………………………………………………….
………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
………………………….…………... Ainsi, à l'intérieur des classes, on peut distinguer des fractions de classes en fonction du rapport
entre le capital économique et le capital culturel possédé (les ……………….………, qui ont beaucoup de capital économique,
s'opposent aux ……………………………………. qui ont beaucoup de capital culturel, au sein de la classe dominante, par exemple).
Toutefois, le capital possédé ne suffit pas à déterminer la position sociale d'un individu. En effet, encore faut-il que l’individu
……………………………………….. ce capital et le mette au …………………………………………….……………………………
Plus précisément, les ressources sont mobilisées par les agents pour obtenir une ………………………………………………….
par les autres agents qui opèrent au sein du même « …………………………………………….. ». Plus précisément l’espace social
peut être découpé en différents « champs » correspondant aux ……………………………………………………………………..
………………………………………………….. (l’Etat, l’école, la politique, le travail, les médias, la famille etc.) Chaque champ est à
la fois un champ de forces structuré par des positions dominantes qui déterminent …………………………………………………..
…………………………………………………… entre les agents du champ et un champ de luttes pour la conquête ………………..
………………………………………………………………………………………………………
Ainsi, le champ représente un sous-espace social dans lequel les agents se livrent une lutte pour l’accès aux ressources permettant
de contrôler le champ considéré.
Sur chaque champ, on assiste à des luttes entre les agents qui mettent en œuvre deux types de stratégies :
- Des stratégies de conservation qui visent à …………………………………………………………………………………………..
…………………………………………………………………….., à conserver l’ordre établi
- - des stratégies de subversion qui cherchent à …………………………………………………………………………………… qui
s’opèrent et à les renverser.
Par conséquent, le jeu social dont le but est ………………………………………………………………………………………..
……………………………………………………………………………………………………..…………………. Il est conditionné
par l'appartenance de classe. Les agents qui occupent une même position sociale ont un certain nombre de propriétés en commun qui
s'expliquent par des conditions d'existence semblables. Ils partagent un même « ………………………….. », c'est à dire un système de
dispositions qui homogénéisent leurs pratiques et leurs visions du monde. Cependant, ce «sens pratique » ne peut être mécaniquement
déduit d'une socialisation de classe. Il est confronté à des situations nouvelles nécessitant des adaptations ou des modifications.
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1) De la découverte de la nomenclature des PCS
En 1950, l'INSEE, pour étudier la société française et percevoir ses mutations propose de construire un outil statistique
permettant d’opérer un classement de la population française en catégories socioprofessionnelles (CSP). L’objectif est que les PCS
représentent chacune une certaine homogénéité sociale et dont les individus, qui les composent, sont supposés « entretenir des
relations entre eux, avoir des comportements et des opinions analogues et se considérer comme appartenant à la même catégorie ».
a) Les critères de construction
Pour ce faire il a retenu un certain nombre de critères tels que :
- …………………………………………………… qui distingue les indépendants des ……………………………. ;
- …………………………………………………. qui sépare les activités agricoles (liées à la terre), les activités industrielles
(production de biens non agricoles) et les activités de services.
- ………………………………………………………. , en partie donné par le niveau de diplôme requis pour obtenir une place dans
la hiérarchie de l’entreprise ou de l’administration.
- ……………………………………………………. , celle-ci est donnée par la taille de l’entreprise pour les indépendants, tandis
que pour les salariés l’INSEE distingue les postes d’encadrement et les postes d’exécution
- ………………………………………………………… manuel ou non manuel.
La structure sociale s’est profondément modifiée en France depuis 1954
De x % à y %
Variation absolue
Variation relative
Coefficient multiplicateur
Certaines PCS ont vu leur part baisser
20% à 2%
45% à 20,8%
11% à 6,5%
Certaines PCS ont vu leur part augmenter
3 % à 18%
8% à 24,7%
13% à 28,1%
Le déclin des indépendants et l’accroissement du nombre de salariés :
En 1851, les indépendants représentaient environ ……….% de la population active et les salariés en représentaient ………..%.
En 1960, les indépendants ne représentent plus que …….% de la population active et ………..% en 2012.
Le déclin salariés d’exécution et l’accroissement des salariés d’encadrement
En 1851, salariés d’exécution (ouvriers et employés) représentés plus de ………..% des salariés, tandis qu’en 1960 ils n’en
représentaient plus que ………..%. Aujourd’hui en France en 2012, sur 100 salariés ………….. sont des salariés d’exécution
(ouvriers ou employés) tandis que ……….. sont des salariés d’encadrement (cadres supérieurs ou professions intermédiaires).
La diminution progressive des indépendants a deux raisons principales :
- Les …………………………………………………………………. (tracteurs, engrais) ont permis …………………………………..
……………………………………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………. Il n’est plus nécessaire d’avoir beaucoup d’agriculteurs
pour satisfaire aux besoins alimentaires de la population. De plus, les exploitations se sont concentrées pour affronter la concurrence.
- Les artisans et les commerçants ont subi la ……………………………………………………………………………………. qui
bénéficient d’économies d’échelle et peuvent vendre moins cher que les petits indépendants. De même l’apparition des grands centres
commerciaux a entraîné une ………………………………………………………………………………………….
La forte progression des emplois de cadres et de professions intermédiaires a trois raisons principales :
- Le progrès technique exige des salariés ……………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………….. Les ingénieurs, les
techniciens et les métiers d’expertise ont connu une très forte expansion en 55 ans. Leur nombre a été multiplié par 9.
- La taille des entreprises et des administrations ………………………………………………………… à la suite de mouvements
de concentration et du développement des services de l’Etat. Il faut donc embaucher un personnel d’encadrement de plus en plus
important pour diriger et contrôler tout le personnel de ces bureaucraties privées et publiques.
- La formation de ces salariés qualifiés a obligé l’Etat à recruter ……………………………………………………………………
………………………………………… (leur nombre a été multiplié par 9), qui font partie des professions intellectuelles supérieures.
On peut donner deux explications à la tertiairisation des emplois de salariés d’exécution :
- La mise en place de ………………………………………………..………………. a augmenté la ……………………………. des
ouvriers industriels ce qui a permis de satisfaire la ……………………………………………. avec moins d’ouvriers de l’industrie.
Par ailleurs, la …………………………………….. de certains emplois d’ouvriers industriels peu qualifiés a accentué ce phénomène.
- La demande de services a augmenté beaucoup plus vite que la demande de biens. Or, la production de services n’est pas toujours
mécanisable. ………………………………………………………………………………………………………………………..
9
b) Des années 70 au milieu des années 80, quand les inégalités économiques …..
-
La réduction des inégalités de revenu
Document 15 On observe une réduction des inégalités en France entre les 10% des ménages les plus riches et les 10% les plus
pauvres. En effet, si en 1970, les 10% des ménages les plus riches disposent d’un revenu disponible brut par unité de consommation
……… fois plus élevé que les 10% des ménages les plus pauvres cette écart n’est plus que de ………. En 1984 soit …….. fois moins.
Document 16 On observe à partir des strobiloïdes de 1956 et 1984 une réduction des inégalités de revenus. En effet, si la pauvreté
extrême est possible en 1956 en 1984 celle-ci a disparu puisque les plus pauvres disposent d’au moins ……………………………
-------------------------------------------------------------En effet, si en 1956 on constate que pour un ménage ouvrier les dépenses consacrées à la satisfaction des besoins primaires
(alimentation, habillement, habitation) représentent près de …………………..% de leur consommation finale alors que pour les
cadres cette part est de ……………………% Autrement dit elle est ………………. fois plus faible.
En 1989 on constate que pour un ménage ouvrier les dépenses consacrées à la satisfaction des besoins primaires (alimentation,
habillement, habitation) se sont réduites par rapport à 1956. Celles-ci ne représentent plus que …………..% des dépenses de
consommation finale soit une baisse de …………………. points de % ou encore de ……………. % . Autrement dit, les ménages
ouvriers, relativement à leurs dépenses de consommation finale , dépensent en 1989 …………………. fois moins pour satisfaire leurs
besoins primaires qu’en 1956 (Attention, dans l’absolu ils dépensent plus)
-------------------------------------------------------------B. Quelles théories pour appréhender la structure sociale aujourd’hui ?
1) Certaines analyses défendent l’idée d’une disparition des classes sociales
a) Les principales raisons économiques et sociales de la réduction des inégalités
…..................................................................................................................................................................... ..............................................
…................................................................................................................................................................................................................ ...
…............................................................................................................................ .......................................................................................
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b) Les premières approches annonçant l’émiettement des classes sociales et in fine la moyennisation
Dès le 19ème Siècle Alexis de Tocqueville repère des tendances à la moyennisation à travers le processus d’égalisation des
conditions qu’il observe et qu’il considère comme une des caractéristiques de la société démocratique. Ainsi au lieu de tendre vers une
bipolarisation croissance comme le prédit Marx, les sociétés modernes tendent selon lui à rapprocher les couches extrêmes de la
population et à constituer une vaste classe moyenne qui se caractérise par son matérialisme. La progression continue de l’égalité, qui
touche tous les domaines (richesse, pouvoir, prestige culture, …) s’accompagne d’un rapprochement des conditions d’existence et
d’une convergence des valeurs.
Le sociologue américain Robert Nisbet a lui aussi été l’un des premiers sociologues contemporains dans les années 50 à
mettre en évidence « le déclin et la chute des classes sociales » en s’appuyant sur l’observation des changements intervenant à
l’époque dans les sociétés industrielles. Son argumentation s’appuie sur trois constats. D’abord, il remarque que dans la sphère
politique les comportements politiques ne semblent plus déterminés autant qu’avant par les strates sociales. Il note, par ailleurs, que
dans la sphère productive, la tertiairisation affaiblit les classes sociales puisque le secteur des services qui se développe apparait moins
propice aux divisions sociales. Enfin, il observe, dans la sphère de la répartition du revenu et de la consommation, un enrichissement
global de la population qui brouille les limites des classes sociales : c’est l’ère de la consommation de masse.
c) L’approche d’Alain TOURAINE
A. Touraine parle d’une rupture sociologique. La société industrielle du 19e siècle et du début du 20e siècle n’existe plus.
Cette société était marquée par le conflit central entre ………………………………………………………………………. Le lieu
central d'exploitation était ……………………… et le terrain particulier des luttes de classes, ………………... Les ouvriers, ou
10
plutôt leurs représentants à travers la constitution d'un mouvement ouvrier remettaient en cause l'ensemble du …………………
………………………………. qui reposait sur ……………………………………..du travail ouvrier.
Mais la société industrielle s'est transformée.
-
La conscience de classe ouvrière est devenue …………………………………………. du fait de la hausse des
-
………………………………………………… et l’amélioration des ……………………………………………………
L’évolution des technologies industrielles avec l'automatisation des postes de travail a modifié le paysage industriel
transformant beaucoup d'emplois en travaux de surveillance, supprimant les emplois …………………………………….
……………………………………………….
- Dans la société postindustrielle, selon Touraine, il y aurait eu retournement d’axe :
« Nous vivons en ce moment le passage d’une “société verticale” que nous avions l’habitude d’appeler société de classe avec des
gens en haut et des gens en bas, à une “société horizontale” où l’important est de savoir si on est au centre ou à la périphérie. » (A.
TOURAINE, Face à l’exclusion, Esprit, 1991)
d) L’approche d’Henri MENDRAS
Henri Mendras évoque quant à lui « la ………………………………………………………………. » ou la montée d'une «
classe moyenne généralisée » dont la valeur centrale serait ……………………………………………………….
Selon cet auteur deux mouvements remettent en question la vision d'une société divisée en classes sociales. D'un côté, le
sentiment d'appartenance à une classe sociale s'affaiblit puisque de moins en moins de gens se disent appartenir à la classe ouvrière ou
à la bourgeoisie, et ceux qui se situent dans la classe moyenne deviennent plus nombreux, jusqu'à être majoritaires dans l'ensemble de
la population. D'un autre côté, les catégories sociales intermédiaires se multiplient.
Ainsi, ces deux éléments aboutissent à l'effacement de la classe moyenne elle-même, puisque, n'étant plus intermédiaire entre
deux classes fortes et antagonistes, elle perd sa caractéristique propre d'être "moyenne". Comme chez Marx, il y a un mouvement
d'absorption, mais sa nature est radicalement différente : ce n'est pas le prolétariat qui absorbe les classes moyennes mais l'inverse. Or,
le gonflement de cette constellation centrale annonce sa disparition [...] : il n'y a plus de "classe moyenne", puisque personne ne
s'intercale entre le peuple et la bourgeoisie. On assisterait donc à une moyennisation de la société.
Enfin, dans cette « classe moyenne généralisée » , les signes traditionnellement distinctifs des états de vie ont, pour l'essentiel
disparu.
La moyennisation désigne dans une société le fait :
- Que les niveaux de vie …………………………………………………………
- Que les inégalités économiques et sociales se ……………………………………… entre les différents groupes sociaux. On constate
par ailleurs la diminution des classes extrêmes au profit du développement d’une classe moyenne.
- Ainsi, la notion de moyennisation renvoie à l'idée d'un déclin des clivages traditionnels de classe puisqu’elle s'appuie sur plusieurs
constats : la réduction des disparités socio-économiques (revenus, modes de consommation, conditions de vie et de loisir...),
l'homogénéisation progressive des comportements, des pratiques et des styles de vie (il y aurait, en la faveur d'une montée de
l'individualisme, un desserrement des liens entre les conduites et les appartenances sociales). Enfin, la constitution d'une vaste classe
moyenne (rassemblant la majorité des cadres, les professions intellectuelles supérieures, les professions intermédiaires, et une partie
des employés et des ouvriers) et enfin, la baisse de la conflictualité qui reflèterait un recul de la conscience d'appartenir à une classe.
Cette réduction des inégalités est telle que le sociologue H. MENDRAS qualifie cette période de « Seconde révolution
française ». Ainsi, si la première révolution française a donné aux français une égalité de droits, la période 1965-1983 allait presque
permettre une égalité dans les faits.
e) L’émergence d’individus pluriels : les approches de François DUBET et de Bernard LAHIRE
Parallèlement à ces transformations, l’affirmation de l’individualisme s’est traduite par une ……………………………..
……………………………………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………..……………….. De nouvelles pratiques
sont apparues, aussi bien dans la sphère privée (telle l’évolution des formes de la famille) que dans les formes collectives
d’engagement (les partis politiques et syndicats déclinent, au profit d’autres types d’associations).
Pour certains sociologues, ces évolutions débouchent sur une transformation radicale …………………………………...
11
……………………………………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………… . La logique des réseaux (qui va permettre l’accès à un
emploi ou un logement entre autres) n’est pas confondue avec celle des classes. On peut faire partie d’un réseau influent et dense
indépendamment de la classe sociale d’appartenance, et donc le capital social ne sera pas entièrement déterminé par le milieu social
d’origine (thèse de François Dubet). L’Internet paraît être le support par excellence de ces réseaux et autres tribus.
L’analyse des statistiques produites par l’INSEE dans son enquête sur les pratiques culturelles peut conduire à associer à
certains grands groupes certaines pratiques culturelles (opéra pour les cadres, le bal pour les ouvriers, etc.).
Cependant, une lecture minutieuse de ces données montre que les individus ne sont pas uniformément façonnés par leur
milieu social d’origine : un cadre peut, par exemple, écouter du rap et lire de la philosophie. Il existe ainsi une multitude « d’individus
pluriels » dont les pratiques culturelles sont empruntées à des milieux sociaux très différents (thèse de Bernard Lahire).
On peut expliquer l’émergence de ces « hommes pluriels » à partir de deux idées essentielles :
- ……………………………………………………………………………………………….. (grâce aux médias) à partir des
-
années 50 ont permis aux différents milieux sociaux d’entrer en contact, ce qui a favorisé le partage de pratiques culturelles.
La pluralité des instances de…………………………………………………….. (famille, amis, collègues…) met l’individu
en contact avec différentes cultures, ce qui favorise chez lui l’apparition de dispositions culturelles très variées.
2) D’autres analyses en revanche tendent à montrer que les approches en terme de classes sociales
demeurent pertinentes pour analyser la société française
a) Les principales raisons économiques et sociales de la progression des inégalités
…...................................................................................................................................................................................................................
…............................................................................................................................ .......................................................................................
…............................................................................................................................ .......................................................................................
…............................................................................................................................ .......................................................................................
…........................................................................................................................................... ........................................................................
b) Le maintien des inégalités de classe
A partir des années 1980, un certain nombre de sociologues (Chauvel, Boltanski, Paugam…) mettent l’accent sur un retour
de la polarisation des classes. Ils soulignent les écarts entre les situations sociales provoqués par le jeu des inégalités et le processus de
regroupement des groupes sociaux autour de pôles opposés.
Plusieurs arguments penchent pour cette thèse :
1er argument : La forte progression des couches moyennes salariées cache une ………………………………………
d’une partie des employés et des professions intermédiaires qui subissent ……………………………………………………..
……………………………………………….. dans leur travail ce qui les rapproche des ………………………….. De nos jours,
les ouvriers gagnent plus en moyenne que les employés.
De plus, le développement du ………………………………….. et des …………………………………….. fragilisent les
classes moyennes et les rendent plus homogènes / hétérogènes. Ces processus à l’œuvre
tendraient vers une fragmentation entre
salariés et indépendants, secteur privé et secteur public, et vers une perte d’homogénéité entre les plus fragiles et les plus stables de
cette catégorie.
2ème argument : Les modes de vie ……………………………………………………………………………... La
consommation est encore loin d’être homogène et des différences importantes de consommation subsistent.
12
Plus précisément, le déclin des classes populaires est contestable. L’ouvrier d’abondance ne ……………………………..
pas et sa ……………………………………… ne permet pas son intégration dans la classe …………………………………
Ainsi, selon Bourdieu dans la consommation de masse, l'ouvrier se caractérise par le « choix du nécessaire ». La faiblesse des
revenus impose un goût de nécessité. Tout se passe comme si l'effort principal se concentrait sur le maintien en bon fonctionnement
du corps, seul capital à préserver, car c’est lui qui permet de gagner sa vie dans les métiers manuels. A l’opposé, les classes
dominantes ont un mode de consommation caractérisé par le « luxe (produits de luxe, domesticité, réceptions, (résidences secondaires,
bijoux, œuvres d’art...).
3ème argument : Les inégalités de consommation ne sont pas seulement économiques, elles sont aussi
………………………………………………….. Le sociologue Pierre Bourdieu a souligné ces écarts entre les pratiques de
consommation des différentes catégories sociales. Dans un ouvrage intitulé « La distinction » (1979), il montre comment les goûts
sont déterminés par l’origine sociale des individus.
De même Olivier Schwartz souligne que les classes populaires ont en commun le fait d’être …………………………….
…………………………………………………………………………………., une difficulté d’accès à l’autonomie prônée par le reste
de la société, et une culture populaire, même partiellement désenclavée de la culture globale.
4 ème argument : La conscience de classe …………………………………………………………... Avec la progression des
inégalités, la conscience de classe augmente / baisse même si le sentiment d’appartenir aux classes moyennes domine.
5 ème argument : Le phénomène de ………………………………………………………………….. touche plus fortement
les milieux favorisés (cadres supérieurs) et les milieux populaires (ouvriers). La mobilité sociale est donc relativement faible pour les
catégories situées aux extrémités du champ social (voir chapitre 4), ce qui remet en cause …………………………..
……………………………………………………………………
c) L’approche de Louis CHAUVEL
Pour le sociologue Louis CHAUVEL du point de vue objectif, les clivages traditionnels que l’on repère entre classes se sont
fort peu affaiblis au cours des décennies récentes marquées par le ralentissement économique.
Pour autant, si les classes sociales semblent perdurer d’un point de vue objectif, elles ont subjectivement peu ou prou disparu,
faute de conscience collective clairement élaborée, susceptible d’animer une action construite.
En effet, s’il existait naguère un « conflit central » autour de la question sociale, et en particulier de l’« exploitation », les
enjeux politiques se sont considérablement diversifiés. Par conséquent, cet aspect subjectif de déstructuration de la conscience de
classe est peut-être la principale dimension de cette « mort des classes sociales ». Pour autant, la conscience sociale des membres des
classes populaires de se trouver en difficulté dans la société d’aujourd’hui reste vive.
Le diagnostic de moyennisation avancé dans les années 80-90 renvoyait à trois acceptions :
……………………………………………………………………………………………………………………………………..
……………………………………………………………………………………………………………………………………….
- la formation tendancielle d'une vaste …………………………………………………………………….. ne laissant sur ses bords
que les milieux privilégiés et les couches sociales marginalisées.
Or, force est de constater que de nombreux auteurs rejettent aujourd’hui :
- l'idée d'une moyennisation « socio-économique » et insiste au contraire sur la ou les nouvelle(s) pauvreté(s), les processus de
précarisation qui affectent les milieux populaires mais aussi certaines franges des catégories « moyennes ».
- Quant à la moyennisation culturelle, l'analyse s'avère plus complexe. Avec l'allongement des études, l'effritement de la culture
ouvrière traditionnelle et la diffusion de nouvelles normes comportementales, il y a bel et bien une réduction des distances sociales
entre les couches moyennes « centrales » (professions intermédiaires, employés administratifs) et les milieux populaires non
marginalisés. Mais d'un autre côté, « on n'observe aucune réduction significative des disparités entre milieux sociaux » (O.
Donnat) dans le domaine de la culture dite consacrée.
13
1) Les inégalités de revenu en fonction des PCS
a) Les inégalités salariales
Document 24
On constate en France en 2010 que les 10% des salariés les moins bien payés perçoivent un salaire annuel inférieur ou égal à
……………….. € tandis que les 25% les moins bien payés perçoivent un salaire annuel ……………………………..
……………………………………………………………………………………..………………………… En revanche les 25% les
mieux payés perçoivent un salaire …………………………………………… à 25 590 € tandis que les 10% les mieux payés
perçoivent un salaire annuel supérieur ou égal à …………………………. euros. Au final, on observe de fortes inégalités salariales en
France en 2010, puisque les 10% des salariés les moins bien payés perçoivent un salaire ………………….
……………………………………………. inférieur aux 10% des salariés les mieux payés.
On observe également que ce sont les ………………….. qui perçoivent en moyenne les salaires annuels les plus élevés avec
………………………………. en moyenne par an. En moyenne, les cadres perçoivent ………………. fois plus que les ouvriers et
……………… fois plus que les ……………………………………………….. qui est la PCS où les salaires perçus sont les plus
faibles.
Les
25%
des
cadres
les
moins
bien
payés
perçoivent
un
salaire
annuel
légèrement
supérieur
au
…………………………..……………….……… des 10% des ouvriers les mieux payés.
Alors que 50% des cadres perçoivent un salaire annuel d’au moins ……………….. Le salaire médian des employés est
seulement de ………………………………………… soit ………………. fois moins élevé.
b) Des inégalités niveau de vie en fonction des PCS
Document 25
En 2010 en France on constate qu’en moyenne le niveau de vie pour un ménage dont le chef de famille appartient à la PCS
des cadres et professions libérales est de ……………………..(ce qui représente le revenu total moyen par UC le plus élevé) tandis
que le niveau de vie pour un ménage dont le chef de famille appartient à la PCS des ouvriers est de ………………………, ce qui est
…………….. fois plus faible que celui des cadres.
Les trois PCS qui disposent du niveau de vie le plus élevé sont : …………………..…………………………………………..
………………………………………………………………………………………………………….…. alors que les trois PCS dont le
niveau de vie est le plus faible sont : …………………………………………………………………………………………………….
On remarque également que le taux de pauvreté est particulièrement élevé pour les PCS des ………………………………
………………………………………………………………………………………………………………………………………..Un
ménage est dans une situation de pauvreté relative en terme de niveau de vie lorsque son niveau de vie est inférieur à 60% du niveau
de vie médian. Sur 100 ménages dont le chef de famille est ouvrier ……… sont dans une situation de pauvreté relative en termes de
niveau de vie alors que ce n’est le cas que de ………….% des cadres soit …………. fois moins.
c) Des inégalités de patrimoine
Document 26
Force est de constater que les PCS les plus favorisées ayant une capacité à épargner plus forte, disposent aussi du patrimoine
le plus important :
Ainsi on remarque qu’en France en 2010, les ménages dont le chef de famille appartient à la PCS des artisans, commerçants
et chefs d’entreprise possèdent en moyenne un patrimoine brut de …………… €, de même, les « professions libérales » ont un
patrimoine brut moyen de ……………………. €, et les cadres supérieurs ………………..…… €. En revanche, en moyenne les
ménages dont le chef de famille appartient à la PCS « Employés » possèdent en moyenne un patrimoine brut de ………..…….……..
€ ce qui est ………. fois moins que celui des professions libérales ou encore ……… que celui des cadres. De même en moyenne les
ménages dont le chef de famille appartient à la PCS « Ouvriers non qualifiés » possèdent en moyenne un patrimoine brut de
…………………….. € ce qui est ………. fois moins que celui des professions libérales ou encore …………… que celui des cadres
14
d) Des inégalités de modes de vie en fonction des PCS
Document 27
On constate des logiquement des inégalités dans les modes de vie en fonction des PCS. Si les ouvriers en France en 2006
consacrent ……………………. de leurs dépenses de consommation finale pour les produits alimentaires et les boissons alcoolisées et
plus largement ……………. % de leurs dépenses pour satisfaire leurs besoins primaires (alimentation, habillement, logements et
entretien courant de l’habitation et santé) ; dans le cas des cadres ces parts sont respectivement de ………….. % et de
………………….. % Si bien que les cadres peuvent consacrer une part plus importante de leurs dépenses à des postes comme
……………………………………………
Document 28
En France en 2010, on constate également des inégalité dans le taux d’équipement des ménages. En ce qui concerne ces
inégalités celles-ci sont particulièrement importantes en ce qui concerne ……………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………………………………
Les PCS les mieux équipées étant celles des ……………………………………………………………………………………………..
Les PCS les moins bien équipées étant celles des …………………………………………………………………………………………
Document 29
De même, en 2007, on constate en France des inégalités dans les pratiques culturelles. On rappelle que les pratiques
culturelles désignent …………………………………………………………………………………………………………………….
……………………………………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………………………………
Si on constate une certaine homogénéité au niveau de certaines pratiques culturelles : ………………………………………………..
……………………………………………………………. en revanche les disparités sont importantes pour ………………………..
……………………………………………………………………………………………………………………………………………
Document 30
En France en 2010 on observe des inégalités dans le taux de départ en vacances entre les PCS. Si sur 100 individus dont le
chef de famille appartient à la PCS des cadres ………………. ont déclaré être parti en vacances c’est le cas de seulement ………… %
des individus appartenant à un ménage dont le chef de famille est ouvrier et de ……..% en ce qui concerne la PCS des employés.
On constate également des inégalités face à la santé. Ainsi, en France en 2000-2008 il existe des disparités dans
l’espérance de vie. En moyenne un homme cadre supérieur a une espérance de vie de ………….. ans contre seulement …………. ans
pour un homme appartenant à la PCS des ouvriers soit …………. fois moins (pour les femmes le rapport est de ………… ). De plus,
les femmes vivent en moyenne …………….. ans de plus que les hommes ou encore ………… fois plus longtemps.
Document 29
On constate aussi des inégalités face à l’emploi. En effet si en 2010, si sur 100 actifs appartenant à la PCS des cadres
………….. sont au chômage c’est le cas de ………….% des actifs ouvriers soit ………… fois plus.
d) et des inégalités scolaires
Document 31
En France en mars 2005 sur 100 jeunes entrés en 6 ème en 1995, ………. sont sortis du système scolaire sans le bac. Parmi eux
cela a été le cas de ………. % des enfants d’ouvriers contre ………% des enfants de cadres soit ………. fois plus. Sur 100 jeunes
…….. sont sortis du système avec le baccalauréat seulement. Parmi eux, la part des enfants d’ouvriers est ……. fois plus élevée que
celle des enfants de cadres. Enfin, en mars 2005 sur 100 jeunes entrés en 6 ème en 1995 …………. poursuivaient des études
supérieures. Les PCS au dessus de la moyenne étaient les ……………………………………………………………………………….
…………………………………………………………………………………………………………………………………………….,
tandis que deux PCS se situaient en dessous nettement de la moyenne ………………………………………………………………….
La part des enfants de cadres étant d’ailleurs …………………….. fois plus élevée que la part des enfants d’ouvriers.
15
Comment analyser la structure sociale ?
Historiquement, la structure sociale peut s’analyser grâce à un « critère
professionnel ».
Et plus précisément pour MARX par le biais de la place occupée dans le
monde de production Plus précisément dans son analyse de la structure sociale
MARX s’attache à mettre en évidence les rapports d’exploitation et de
domination entre les groupes sociaux. Les classes sociales forment ici des
groupes sociaux aux niveaux de vie et aux conditions de vie très inégaux (classe
en soi), dont les intérêts sont antagonistes et qui peuvent s’organiser pour les
défendre- conscience de classe - (classe en soi).
WEBER quant à lui propose une analyse de la structure sociale plus
complexe qui dépasse les structures économiques. Ainsi, il distingue trois
catégories de groupes sociaux : les classes sociales, les groupes de statut et les
partis. La classe sociale n’est donc qu’un élément de différenciation sociale.
Toutefois du milieu des années 60 au milieu des années 80 on observe
plusieurs phénomènes :
- La modification de la structure professionnelle des emplois : les PCS
extrêmes déclinent (ouvriers notamment) au profit des PCS intermédiaires et
plus qualifiées.
- Les inégalités économiques et sociales se réduisent entre les PCS
(critère professionnel). C’est la moyennisation, qui entraîne un brouillage des
frontières entre les groupes sociaux. Parallèlement la société connaît un
processus d’individualisation des comportements et des parcours qui rompt
avec la dimension collective des classes sociales (atténuation de la conscience
de classe).
Enfin, la mobilité sociale ascendante qui devient effective renforce ces
phénomènes car elle participe également au brassage des patrimoines tant
économiques (critère objectif) que culturels (critère subjectif).
La structure sociale est
« scindée en deux »
----------------
Émergence d’une
phase classe dite
moyenne.
Compte tenu de ces évolutions, de nombreux sociologues (MENDRAS,
TOURAINE, etc.) soutiennent alors la thèse, selon laquelle, la notion de classe
sociale a perdu de sa pertinence pour analyser la société française. Plus
largement, on peut dire alors que le critère de différenciation lié au statut
professionnel (appréhendé dans nos sociétés par la nomenclature des PCS)
semble avoir perdu de sa pertinence pour analyser la structure sociale. De
même, la notion de conscience ce classe s’est fortement atténuée voire a
disparu.
D’autant plus que d’autres critères peuvent être mobilisés pour analyser
et expliquer la structure sociale : le genre, l’âge, la situation face à l’emploi, le
lieu de résidence, l’ethnie, les styles de vie etc.
Dans un troisième temps, on assiste à une remontée des inégalités
économiques et sociales :
- la remontée des inégalités économiques et sociales ou à tout le moins
la rupture dans la dynamique de leur réduction, observées à partir du milieu des
années 80, conduisent certains sociologues à soutenir la thèse selon laquelle la
notion de classe sociale reste pertinente pour analyser la structure sociale. En
effet, les inégalités économiques et sociales d’origine professionnelle (entre les
PCS) restent marquées (critère objectif) de même qu’une conscience de classe
peut se faire à nouveau jour (critère subjectif). Ce dernier point est plus
contestable selon certains auteurs dont L. CHAUVEL
- Au final, la structure sociale paraît à nouveau perdre en homogénéité,
d’autant que des critères de différenciations comme le genre, l’âge ou la
situation face à l’emploi n’ont pas disparu voire prennent toute leur « vigueur ».
Enfin, il est important de souligner que le sociologue Pierre BOURDIEU
montre (dénonce) quant à lui l’importance des styles de vie pour expliquer les
effets de domination au sein de la structure sociale. Cet auteur cherche, en effet,
à mettre en lumière dans la France contemporaine l’existence de groupes
relativement fermés sur eux-mêmes, dotés d’une culture (valeurs, pratiques
sociales et culturelles) spécifiques et positionnés inégalement dans la structure
sociale.
16
Écartèlement de la
classe moyenne.
La société paraît
moins homogène
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