15 Défaite française de 1940

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15 Défaite française de 1940
Evénements antérieurs à la défaite de 1940.
30 janvier 1933 : Hitler devient chancelier du Reich.
19 octobre 1933 : L’Allemagne quitte la SDN (Société Des Nations : ancêtre de
l’actuel ONU)
7 mars 1936 : En dépit du traité de Versailles (qui impose certaines obligations à
l’Allemagne après sa défaite de 1918), Hitler remilitarise la Rhénanie.
29 septembre 1938 : Conférence de Munich (France, Allemagne, Italie et RoyaumeUni) : la région des sudètes (Tchécoslovaquie) est laissée à l’Allemagne.
Le 22 juin 1940, la France et l’Allemagne signent un armistice qui met fin à une
bataille qui n’aura duré que quelques semaines. Ce désastre militaire restera dans
l’histoire comme une des plus grande défaite française. L’affrontement aura fait, dans
le camp français, plus de 100000 morts, 200000 blessés et plus de 2 millions de
prisonniers qui passeront 5 ans de leur vie dans des camps de travail allemands.
La seconde guerre mondiale commence le Premier Septembre 1939 avec l’invasion
allemande de la Pologne. Le 3 Septembre, en vertu d’un traité d’assistance en cas
d’invasion, les alliés français et anglais de la Pologne déclarent la guerre à
l’Allemagne. L’avancée allemande en Pologne est fulgurante : appliquant à la lettre la
stratégie du Blitzkrieg (la guerre « éclair », inventé par le général allemand Heinz
Guderian), les allemands rompent totalement avec les stratégies en vigueur
(notamment depuis la Première guerre mondiale). En effet, les Allemands utilisent
l’aviation en piqué (avec le fameux stuka) et les groupements de chars d’assaut pour
éliminer la résistance ennemie : dans un premier temps les avions en piqué
détruisent les aérodromes, afin d’être maîtres du ciel puis les chars et ces mêmes
avions en piqués foncent et anéantissent les divisions d’artillerie et d’infanterie
ennemie. Enfin, l’infanterie allemande achève l’encerclement et la destruction des
unités ennemies. Lors de l’invasion de la Pologne (jusqu’au 1er octobre 1939) et par
la suite (jusqu’au 10 mai 1940), les divisions allemandes sont absentes de la
frontière franco-allemande, mais l’armée française ne passe pas à l’attaque préférant
opter pour une stratégie défensive et l’attente de l’attaque allemande : c’est la drôle
de guerre.
Le 10 mai 1940, l’attaque allemande à l’ouest débute. Elle déjoue toutes les
prévisions de l’état-major français: Les allemands envahissent et occupent (en
quelques jours à peine) la Belgique et les Pays-Bas qui sont tous deux des pays
neutre. Ils percent en France en franchissant la forêt des Ardennes ce qui, selon tous
les experts militaires, était impossible tant la forêt des Ardennes est dense. L’armée
française s’attendait à une attaque plus au sud-est au niveau exact de la ligne
Maginot (ensemble de fortifications exactement le long de la frontière francoallemande) réputée infranchissable.
Comme on peut le constater sur une carte une grande partie des forces alliées
(principalement française) se retrouve encerclés : c’est le début de la débâcle de
l’armée française. Celle-ci repose également sur le manque de préparation de
l’armée française.
En effet, cette dernière, bien que puissamment armée (un peu près autant que
l’armée allemande excepté pour l’aviation) est sous l’égide d’un état major vieillissant
et encore totalement influencé par les schémas tactiques obsolètes de la Première
Guerre Mondiale. Dans l’armée française, les chars sont dispersés dans les
différentes divisions d’infanterie et sont utilisés comme de l’artillerie mobile (chose
dont s’est plaint à plusieurs reprises le colonel Charles De Gaulle), les avions sont
aux ordres de l’infanterie. La panique gagne vite la population civile qui fuit,
comprenant que la défaite française est inévitable : c’est l’exode. Celui-ci jette des
millions de français sur les routes du sud de la France.
Les routes deviennent vite saturées empêchant les colonnes françaises de rejoindre
le front. Les 3 et 4 juin 1940 une petite partie des forces franco-anglaise est évacuée
par la mer à Dunkerque dans une improvisation totale et sous les bombes des avions
allemands.
Le 9 juin, Paris (déclaré ville ouverte) est occupé. Le gouvernement se réfugie à
Tours puis à Bordeaux. Le 10 juin, l’Italie (allié de l’Allemagne) entre en guerre contre
la France et tente une percée sans trop de réussite à coté de Nice. Le 12 juin le
général Weygand (Commandant de l’état-major français) se déclare en faveur d’un
armistice. Le 15 Juin, le chef du conseil, Paul Reynaud, démissionne ; le 16 juin
l’assemblée vote les pleins pouvoirs à Philippe Pétain, alors considéré comme héros
de la Première Guerre. Le 17 juin, ce dernier demande l’armistice ; le 18 juin, De
Gaulle lance son fameux appel depuis Londres. Le 22 juin, la France signe la
capitulation à Rethondes.
Analyse cindynique
L’identité nationale, c’est bien mais attention, le Coq Gaulois, la fierté française, le
cocorico montrent bien le risque d’un sentiment d’infaillibilité et de supériorité en
période de crise.
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Lorsque la guerre éclate le 1 Septembre 1939, l’armée française est reconnue
unanimement comme la meilleure du monde. En effet, elle est bien équipée (les
nouveaux chars Renault R1 sont efficaces et comparables au modèle allemand) et
bien fournie (94 divisions françaises 10 divisions anglaises et 22 divisions belges
pour 135 divisions allemandes). La France possède la force navale la plus puissante
et la plus moderne. L’état major français est alors sûr de lui et de son armée
La stratégie française de défense repose sur la ligne Maginot dont l’état major est sûr
qu’elle empêchera l’invasion allemande.
La stratégie française repose uniquement sur la ligne Maginot, il n’y a quasiment
aucun autre plan envisagé. Dans l’esprit de l’état major français il ne peut pas être
possible que l’armée allemande passe par un autre endroit. Persuadée d’une attaque
terrestre conventionnelle, l’armée française s’est très peu équipée en DCA.
La guerre de 39-40 est gérée comme celle de 14-18, notamment alors que les
soldats manquent de tout, l’administration ne libère pas le matériel. Les allemands
s’empareront de stocks immenses et intacts.
Avec le recul, il semble pourtant clair que la stratégie nazie était prévisible.
Avant d’envahir les Pays-Bas, la Belgique et la France, les Allemands ont conquis
successivement : la Pologne (Septembre 1939), la Norvège et le Danemark (Mars
Avril 1940). A chaque fois la technique de la blitzkrieg est utilisée et ne change en
rien d’une attaque à l’autre. Pourtant, ces offensives ne modifieront en rien la
tactique française et cette même tactique nazie submergera la France quelques mois
plus tard.
Les cindyniques nous apprennent que, en temps de crise, deux dangers guettent les
responsables militaires, politiques, industriels… soit de ne pas avoir d’informations,
soit ne pas les analyser correctement.
Plusieurs officiers (en général assez jeunes) avaient prévenu à de nombreuses
reprises que les conceptions militaires françaises étaient dépassées. Notamment le
colonel De Gaulle qui avait demandé expressément que tous les chars soient
regroupés dans des unités à part (sur le modèle allemand des Panzer division).
La hiérarchie de l’armée française de l’époque empêchait toute discussion par
respect de la hiérarchie militaire. En effet, si un subordonnée n’était pas d’accord
avec son responsable hiérarchique direct il devait avertir un responsable « supérieur
» : soit celui-ci trouvait la demande justifiée, soit (en cas de refus) le subordonnée
mettait en péril sa carrière. Ce type de «tradition» a conduit toute tentative de
communication à l’échec.
Un certain nombre d’officiers subalternes savaient que la stratégie française était
périlleuse mais n’ont rien dit à cause de la rigidité de la structure militaire française.
Pendant les combats, l’ordre était de ne pas communiquer en phonie, les radios
étaient donc d’aucune utilité et les informations perdues.
La faiblesse de l’armée française réside dans l’aviation (environ 2200 pour les
français 4800 pour les allemands et surtout les avions allemands sont techniquement
bien supérieurs). Cette carence va être décisive puisque les bombardiers en piqué
allemands auront libre cours pour détruire les divisions françaises. Cette carence
s’explique par la volonté française de construire en masse un modèle d’avion
démodé mais facilement constructible (le Morane Saulnier MS-406) afin de rattraper
le retard en nombre d’avion. Avant la guerre l’Etat Major était en possession d’un
plan opérationnel pour la construction (plus longue…) d’un avion plus performant (le
Dewoitine D-520). Les français ont privilégié, jusqu au dernier moment, le MS 406
alors que le D-520 aurait permis, même en petit nombre, de secourir beaucoup plus
efficacement les armées de terres. Quand les autorités s’en sont rendus compte et
ont décidé de construire le D-520 en grande série il était déjà trop tard. La
conséquence fut simple, le D-520 ne fut pas livré à temps, la construction du MS-406
s’interrompit et le retard en nombres d’avions ne fut pas comblé. Il apparaît alors que
le productivisme (la course au nombre d’avion) a empêché les Français de se doter
d’une aviation moderne et en nombre suffisant.
Il existe un problème d’organisation pour le commandement des chars. En effet,
comme énoncé ci-dessus, les divisions de chars et certaines divisions d’aviation sont
sous le commandement des chefs de l’infanterie. Or ceux-ci ne connaissent pas
l’usage et les capacités de ces armes nouvelles.
Ces dernières seront mal utilisées alors qu’elles auraient pu être un formidable atout
si des gens qualifiés et indépendants de l’armée de terre avaient été nommés. On
peut donc dans ce cas de figure parler d’une concentration de pouvoir trop
importante. Au contraire, les divisions d’infanterie comptaient un nombre «
d’échelons hiérarchiques » beaucoup plus important que dans l’armée allemande ce
qui conduit à penser qu’il y a eu dans ce cas de figure précis une sous-traitance trop
importante qui a conduit une prise de décision lente et assez lourde voire parfois
contradictoire.
La dernière expérience en date pour les Français est la Première Guerre Mondiale :
c’est l’unique référence pour les militaires. Or cette expérience est dépassée et ne
s’applique plus ce qui contribue à rendre les Français surs d’eux alors qu’ils vont au
delà d’une catastrophe.
Bien que peu fiable l’expérience de la Première Guerre n’a pas été retenue. En effet,
les allemands perceront un peu près au même endroit qu’en 1914 !
Les campagnes de Pologne et de Finlande n’ont pas donné lieu à un retour
d’expérience de la part des Français ce qui aurait été grandement profitable.
Comme en 1914, la mobilisation industrielle n’a pas été organisée. Les ouvriers
spécialisés sont partis au front comme les autres et font défaut pour l’effort de
guerre.
Les seuls exercices de formation effectués avant la guerre se sont déroulés sur la
ligne Maginot. Les soldats rentreront donc en mai 1940 dans une guerre pour
laquelle ils n’ont pas du tout été formés.
Aucune préparation d’offensive n’avait été faites en cas d’invasion de la Pologne. Or
cette attaque était tout à fait prévisible puisque Hitler avait toujours dit qu’il désirait
agrandir le Reich vers l’Est. Lorsque les allemands ont attaqué la Pologne, les alliés
n’ont pas su réagir alors que le front de l’Ouest était libre de division allemande et
que le Reich n’aurait pas pu se battre à la fois à l’Est et à l’Ouest.
Aucun plan d’évacuation des forces françaises n’avait été prévu en cas d’offensive
rapide et victorieuse de la part des Allemands. L’évacuation de Dunkerque sera la
conséquence d’un manque de préparation à une situation critique.
Déficits Systémiques Cindynogènes
L’invasion allemande telle qu’elle s’est déroulée a impliqué l’invasion de pays neutres
(Belgique et Pays-bas). Il y a donc eu absence total de valeur (non respect des
traités internationaux : La Haye, Genève…) de la part des allemands. Il faut donc
s’interroger sur la prévisibilité d’un tel processus pour les Français. En outre, les
armées allemandes n’ont pris aucune précaution envers les civils français
(bombardement sur des colonnes de réfugiés…) ce qui, aussi macabre que cela soit,
a facilité leur progression. Sur ce dernier élément il faut également s’interroger sur la
prévisibilité du comportement d’Hitler.
Comme plus tard, il ordonnera le bombardement de Londres, s’attaquant
exclusivement aux civils dans une guerre psychologique malheureusement
ravageuse.
En plus de ne pas avoir respecter le traité de La Haye les allemands s’étaient
affranchis de certaines règles. En effet, l’Allemagne Nazie est sortie de la SDN en
octobre 1933 (voir « événements antérieurs à 1940 »). Ainsi, les Allemands ne se
sont pas souciés des prisonniers français, ce qui leur a permis d’être encore une fois
plus rapide. Les Français savaient que l’Allemagne ne faisait plus partie de la SDN et
pouvaient donc prévoir un tel traitement.
Bien que l’utilisation des stukas aurait été testée en Espagne (Guernica), aucun
modèle de stratégie militaire n’avait été prévu pour contrer la stratégie allemande du
Blitzkrieg. En effet, cette stratégie est en 1939-1940 toute nouvelle et personne ne la
connaissait auparavant. Ainsi, personne n’a pu être formé à une telle guerre puisque
aucune modélisation efficace de ce mouvement militaire n’existait. Aucun modèle
n’existait pour les évacuations à grande échelle (type Dunkerque) et en situation de
bombardement ennemi. En effet, si les combats navals ne sont pas nouveau en
1940, les vedettes de débarquement (par exemple celles qui seront utilisés pour le
débarquement de Normandie en juin 1944) n’existent pas encore.
Il n’existait pas de données fiables sur les performances des armes allemandes
comparées aux armes françaises. Par exemple il était impossible de prévoir à quel
point les avions allemands surpasseraient les avions français. Il était également
impossible de savoir quelle était la probabilité pour qu’un unique char français
l’emporte dans un combat avec un seul char allemand. Les anglais découvrent
l’existence des mines magnétiques mises au point en secret par les allemands.
A la fin de la bataille de Sedan le 15 mai 1940, alors que le front est enfoncé, sans
d’informations précises, la quartier général et Gamelin parlent d’accalmie et de
petites infiltrations !
On dit pourtant dans les écoles de guerre que la meilleure défense, c’est l’attaque.
Mais il n’y avait pas de réels objectifs à long terme pour l’armée française. Il fallait
simplement attendre puis repousser l’offensive allemande. Ainsi, aucun plan offensif
n’avait été mis en oeuvre en cas de succès contre les armées allemandes sur le sol
français. Les événements de Mai Juin 1940 sont subis.
La barbarie nazie met en évidence les faiblesses engendrées par des lacunes
importantes dans les systèmes d’information, de prévision, de moralisation et
d’organisation.
Les Etats-Unis exhortent le France et l’Angleterre à combattre le nazisme mais se
replient sur leur neutralité pour refuser tout concours. Notamment les commandes
d’avions Curtiss P39 et Glen Martin sont bloquées.
Avant Dunkerque,, les anglais songeaient à quitter la France et à se réembarquer
seuls, d’où l’expression célèbre : « les anglais se battront jusqu’aux derniers
…Français ».
Laval choisit l’allégeance aux nazis et lance la collaboration.
A Mers el Kébir la flotte Française se saborde plutôt que se rendre aux anglais.
Les horreurs nazies commencent avec le mitraillage des convois de réfugiés
hommes, femmes, enfants, vieillards..
La France n’avait que des données approximatives concernant la région des
Ardennes. En effet, les experts français ont déclaré rapidement que cet obstacle
naturel était infranchissable. Il n’y a pas eu de réelles études et donc de réelles
données concernant la densité ou le relief de la région des Ardennes. Les divisions
n’ont même pas les cartes de la région et prennent, comme en 1870, celles des
écoles !
Il faut souligner que le nombre de divisions allemandes n’était pas connu
précisément. En effet, en 1940 les services français d’espionnage ne sont pas au
point. Ainsi, le nombre de chars et d’avions allemands a été estimé à partir de
données incertaines de productivité des usines allemandes.
Les blindés pour défendre Sedan empruntent les voies ferrées alors que le
ravitaillement et les citernes d’essence les suivent par la route : ils se perdent !
Par la suite des divergences entre les points de vue des chefs militaires, entre leurs
stratégies et leurs informations faciliteront l’invasion allemande en disloquant le
potentiel de défense.
Le général Martin pour sauver son corps d’armée, décide du repli vers Charleroi, en
laissant la route ouverte aux allemands.
Malgré leur mission de défendre la patrie, plusieurs corps d’armée font retraite.
Plutôt que de prendre acte du changement de donne, les officiers supérieurs se sont
continuellement étonnés que les Allemands aient avancé plus vite qu’il ne semblait
conforme à la règle. La règle en question étant fondée sur l'étude des campagnes
napoléoniennes et sur la précédente guerre. Leur pensée stratégique était donc
rigide et passéiste.
Les modèles militaires sont ceux de 14/18, avec des chevaux et une infanterie à
pied, l’armée allemande attaque avec des blindés rapides et les stukas.
Défendre Lille et Dunkerque ou Sedan et la Meuse, a été un tragique dilemme.
Toute une conception de la guerre, fondée sur la primauté de l’infanterie et de la
défensive, a été surclassée par une méthode prônant le mouvement et l’utilisation du
couplage chars/avions.
L'objectif de défense que s'est fixé l'armée française n'est pas en adéquation avec ce
type (modèle) de guerre basée sur le mouvement et des attaques éclairs.
Le haut commandement prévoit qu’en cas d’attaque sur la Belgique ou les Pays-Bas,
les alliés se porteraient en avant sur la ligne Anvers Namur (plan Dyle) ou vers Breda
(plan Breda).
Or, ce plan de repli est entièrement inadapté à l’offensive éclair allemande. On
observe donc ici une divergence entre l’objectif de défense de l’armée française et la
donnée réelle de la guerre qui est l’attaque allemande par les pays neutres.
Le gouvernement est fantoche et Laval commence a sapé l’autorité de Pétain, déclinant.
Etre un bon français c’est ne pas résister !
Tout est désorganisé.
Le 15 Mai 40 au matin, les chars allemands s’engouffrent dans une brèche de 80 km
ouverte par la dislocation du dispositif français. Il n’y a plus aucune coordination de la
part de l’armée française qui ne peut donc faire bloc face à l’offensive.
Les forces hostiles à la guerre restent dans l’ensemble discrètes. Au niveau politique,
c'est le désordre : plusieurs remaniement de gouvernement ont eu lieu durant cette
période et des divergences d'opinion voient le jour.
Il y a absence d’union sacrée et refus de définir une politique claire : la situation
diffère de celle de 1914.
Le caractère bureaucratique de l'armée et la peur de mécontenter un puissant
d'aujourd'hui ou de demain (Hitler) conduisent à une dilution de la responsabilité
entre un trop grand nombre de niveaux hiérarchiques ainsi qu'un retard dans la
transmission des ordres.
Les attaques des stukas avec leur sirène, créent la panique.
L’armée française n’a pas prévu la forte organisation logistique en matière de
ravitaillement en carburant et de télécommunication que suppose l’utilisation de
chars.
Les services de renseignement sont dépassés. Il est difficile de savoir dans quel
délai un ordre pourra être exécuté, ce qui conduit à des manoeuvres à contretemps,
comme la retraite des armées de la Meuse et de Sedan, qui exposent l'arrière des
troupes engagées en Belgique.
Il existe de graves insuffisances dans la gestion des hommes et du matériel. Les
soldats sont ainsi mal logés et surtout déplacés sans considération de leurs
capacités, perdant leur énergie dans d'épuisantes marches et contremarches. Il y a
donc absence de priorités : défense du territoire en bloc ou éparpillement des forces
armées ?
Aucun thème mobilisateur ne vient réactiver le sentiment patriotique.
Aucune priorité n'est affichée, aucune coordination. Il n'y a pas de discours qui
fédère et rassemble la population autour d'un même objectif. Aucune ligne directrice
n'est annoncée.
Lorsque les allemands traversent la Meuse cela déclenche une panique générale.
Ne sachant combien d’ennemis et où ils sont, les français s’enfuient.
L’histoire a dit que les soldats ont abandonné la bataille, mais beaucoup ont résisté
et se sont battus courageusement, plus de 120 000 sont morts.
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