Bruant des plaines, des champs et sauterelle ainsi qu’à diverses espèces de couleuvres et leurs hibernaculums.Une connexion
des Grands Lacs et de l’Outaouais via la rivière Rideau et des caractéristiques du territoire : micro-climat torride en été, apports
des eaux courantes de la rivière et des nombreux ruisseaux, réseau de marais (méandres abandonnés et/ou partie prenante de la
zone d’exondation), découpage complexe de ses rivages encaissés prêtant flanc à des baies abritées aux eaux basses couvertes
d’herbiers aquatiques et riches de sédiments lacustres (je vous laisse deviner la richesse de la diversité piscicole), ont permis à
toutes les espèces de tortues du Québec(terrestres et amphibies) de s’y installer et de s’y maintenir, incluant les recherchées
Tortue musquée, ponctuée, des bois, mouchetée, molle à épines et Terrapène géographique (10) !!. Il est évidemment sous-
entendu que la diversité et l’originalité de la faune entomologique sont du même acabit. La zone située entre Knox-Landing et
Pontiac-Station fait l’objet de projets d’aire d’étude ou de conservation et ce n’est guère surprenant. En ce qui me concerne, j’y
verrais bien un centre d’interprétation de la nature, une destination éco-touristique ou encore un site pour des camps de sciences
naturelles. À force de visites des botanistes amateurs ou de ceux mandatés par les gouvernements, le portrait botanique s’y
précise. En voici quelques éléments notables. Côté arbres, les Genévriers de Virginie (Juniperus virginiana)*, d’allure
pyramidale, y croissent assez bien. Nous sommes toujours à la recherche de l’Orme de Thomas (ou liège), Ulmus thomasi,*avec
ses rameaux ailés-subéreux.Du côté des plantes ligneuses basses, on a remarqué Ceanothus herbaceus(ovatus) *(11) et
C.americanus,* Prunus susquehanae* (un cerisier nain), Rubus flagellaris, Hypericum kalmianum*et de magnifiques parterres
d’un sumac, le Rhus aromatica*. Reste à voir l’Hudsonia tomentosa,* plus abondante à l’ouest du Pontiac. D’autres espèces
sont dignes d’intérêt comme Lonicera dioica et L.hirsuta (des chèvrefeuilles), Physocarpus opulifolius, Zanthoxylum
americanum*(munis d’épines et au port très aéré), Viburnum rafinesquianum,* V.lentago et V.acerifolium (des viornes aux
fleurs très mellifères), Amelanchier alnifolia, Cornus rugosa et C.amomum(obliqua) (des cornouillers), L’Ilex verticillata(le
Houx, formant des bosquets denses), l’étonnante Shepherdie (Shepherdia canadensis) aux feuilles tapissées de poils et argentées
inférieurement, dont les baies servaient de savon chez certains peuples amérindiens.On remarque aussi le Bidens discoïda,* la
Verge d’or faux-ptarmica (Solidago ptarmicoïdes), les Lamiacées Pycnanthemum virginianum *(rare) et Dracocephalum
parviflorum.Du côté des Orchidacées, on note les rarissimes Spiranthe lustrée (Spiranthes lucida)*à fleurs blanches, Platanthère
petite-herbe (Platanthera flava)* à fleurs jaunes et Cypripède tête-de-bélier (Cypripedium arietinum)à fleurs blanches et brunes
panachées de rouge-pourpre.On recherchera aussi le Cypripedium parviflorum (calceolus), un Sabot-de-la-Vierge à fleur jaune,
et le Liparis Loeselii, aux fleurs verdâtres. En eaux peu profondes,on a pu admirer les plus petites plantes au monde, les rares
Wolffies flottantes; Wolffia columbiana et W.borealis, grandes comme la pointe d’un crayon. Elles pourraient survivre
longtemps dans un verre d’eau sur la table de votre cuisine. Nous espèrons fortement découvrir les rares Utriculaires de ce
secteur, les Utricularia gibba, U.resupinata*et U.geminiscapa, de menues plantes en partie carnivores. En effet, les utricules,
dont le mécanisme fut longuement étudié, sont ces petites capsules submergées agissant comme des pièges à zooplancton. En
milieux marécageux, nous avons pu admirer un millepertuis au coloris rougeâtre, le Triadenum virginicum et une plante peu
élégante, qui a l’air d’une grosse tige plantée de biais, le Decodon verticillatus.Les autres espèces locales à trouver sont Viola
affinis, Allium canadense (cousin de l’Ail des bois), Proserpinaca palustris*, Ranunculus flabellaris,Gentianopsis crinita,
Persicaria robustior et P.hydropiperoïdes,ainsi que Gratiola aurea. Pour les plus communes espèces, tout aussi intèressantes,
on doit mentionner Viola nephrophylla, Triadenum fraseri, Asclepias incarnata, Lathyrus palustris et L.ochroleucus*, Spirea
alba et les merveilleuses Lobélies de Kalm (Lobelia kalmii) (12) (vues à Pontiac-Station), ténues et gracieuses, à fleurs d’un
bleu intense, se contentant pour pousser de fentes sur les rochers du bord de la rivière Outaouais, conséquemment englouties
sous l’eau au printemps. Les boisés et ruisseaux de Pontiac-Station nous réservaient aussi Stachys palustris, le rare et très typé
Galium circaezans (13) ainsi que de rutilantes Lobelia cardinalis. Les milieux forestiers mixtes nous ont livré Waldsteinia
fragaroïdes,* le spectaculaire Pedicularis canadensis, ainsi que Polygala paucifolia, bien caché dans la litière. Les milieux
ouverts ou semi-ouverts nous offrent une vaste panoplie végétale avec les raretés comme Astragalus australis, Minuartia
michauxii (Sabline dressée), Asclepias tuberosa, Corydalis aurea, Geranium carolinianum, Helianthemum canadense,
Lysimachia quadrifolia et L. hybrida*, Polygala senega et P.polygama, Vicia americana, Adlumia fungosa*et Polygonella
articulata*. Parmi les plus communes, il faut quand même signaler le Cephalanthus occidentalis sur les rivages, avec ses fleurs