Il faut donc réussir à fabriquer des voiles de quelques dizaines de mètres de large et de plusieurs
kilomètres de long, pour seulement dix microns d'épaisseur !
De plus,
le flux solaire diminue au fur et à mesure que l'on s'éloigne
, de la source lumineuse (par ex.
le Soleil ou une étoile). Donc la poussée ne cesse de diminuer quand on sort du système solaire. Et
bien sur, elle est un frein si I'on veut faire le chemin inverse, c'est similaire à vouloir remonter le
courant dans une rivière. Il est donc indispensable d'avoir recours à une deuxième propulsion à partir
d'une certaine limite.
En SF
Faisant leur apparition dans la science-fiction dès les années 1920, les voiles solaires se présentent
au départ sous forme de vaisseaux géants à voilures multiples.
Il existe
plusieurs types
de voiles photoniques. Dans le modèle de base, le véhicule spatial s’appuie
sur la seule poussée de la lumière en provenance des étoiles. C’est ce type de voile qu’on trouve
chez Cordwainer Smith. Dans ses œuvres datant des années 1950, les vaisseaux interstellaires
habités sont propulsés par des voiles photoniques. La superficie des plus petites voiles des tout
débuts ne dépasse pas 5000 km2. Elles sont constituées de “toile métallique”, probablement une
sorte de filet arachnéen visant à alléger ces voiles gigantesques.
Chaque vaisseau possède de
multiples voiles
dont la manipulation permet de le diriger, à l’instar des voiliers d’aujourd’hui. Il n’y a
d’accélération que si l’intensité lumineuse est suffisante, c’est-à-dire dans les zones centrales des
systèmes solaires. On imagine alors une vitesse maximale d’environ 25 % de la vitesse de la lumière.
La forme la plus simple d’une voile de type solaire est celle
d’un cercle ou d’un carré de grande
dimension tractant le véhicule spatial au bout de filins
. C’est un véhicule de ce type qui est utilisé dans
“Rocheworld” de Robert Forward.
La
voile poussée par laser
est une autre forme de voile photonique qu’un laser géant ou un réseau de
lasers bombarde d’un faisceau lumineux monochrome (plus facile à réfléchir efficacement que la
lumière solaire). La voile solaire utilisant l’énergie laser offre apparemment le seul moyen de disposer
d’une voile photonique efficace pour les voyages interplanétaires. On trouve dans les premières
“Tales of Known Space” (Récits de l’Espace connu) de Larry Niven des batteries de lasers dont la
lumière est focalisée par une lentille géante. On peut ainsi atteindre une puissance totale de 65 GW.
La voile photonique proprement dite est à deux étages, dont une grande voile extérieure de forme
légèrement concave. Arrivée à proximité de la destination, la voile extérieure se détache de la voile
intérieure tout en restant probablement connectée à celle-ci. Le faisceau laser est alors réfléchi par la
grande voile extérieure sur l’autre voile, freinant ainsi le véhicule spatial. L’inconvénient de la voile
photonique poussée par laser réside dans la formidable puissance laser nécessaire pour propulser le
véhicule spatial dans l’espace interstellaire.