
récupération de leurs moyens d'existence devra être envisagée. 
 Les moyens d'existence seront également mis en péril si les personnes ne disposent pas des 
ressources nécessaires pour maintenir ou protéger ces actifs à l'avenir (par exemple, manque 
de  fourrage  pour  maintenir  le  bétail  en  vie).  Ajouter  des  coûts  supplémentaires  pour  la 
conservation des moyens d'existence au panier des denrées alimentaires et des produits non 
alimentaires de première nécessité et comparer le résultat obtenu aux revenus des ménages 
permet de déterminer s'ils sont en mesure de maintenir leurs moyens d'existence. 
 3.  Dans quelle 
mesure les 
stratégies 
d'adaptation sont-
elles efficaces et 
durables ? 
Des stratégies d'adaptation nuisibles ou non durables indiquent que les ménages sont en crise 
et qu'une assistance peut s'avérer nécessaire. 
 Pour plus d'informations sur le classement des stratégies d'adaptation, consulter les étapes 
précédentes ainsi que la section suivante sur leur utilité pour déterminer la gravité d'une crise. 
 4.  Qui a le plus 
besoin 
d'assistance ? 
Nous  avons  déjà  pu  voir  que  les  vulnérabilités  des  ménages  dépendent  de  leur  groupe 
socioéconomique ou de moyens d'existence et qu'une catastrophe n'aura donc pas les mêmes 
conséquences sur chacun d'eux. L'analyse doit par conséquent veiller à identifier les groupes 
les plus vulnérables et les causes de leur vulnérabilité afin de pouvoir déterminer la nature et 
les destinataires de l'assistance. 
 La mission de la CR/CR est d'atténuer la souffrance des plus vulnérables. Même si les groupes 
les  plus  vulnérables  sont  souvent  les  bénéficiaires  des  premiers  secours  d'urgence,  il  est 
important  que  la  planification  des  activités  d'existence  tiennent  compte  des  besoins  des 
groupes socioéconomiques plus  aisés étant donné que les moyens d'existence de tous les 
groupes sont liés et que l'aide apportée à l'un peut être bénéfique à l'autre. Qui plus est, les 
plus vulnérables peuvent être dépourvus de toute ressource ou ne pas disposer des capacités 
suffisantes pour participer aux stratégies d'existence habituelles. 
 5.  Quand la 
situation 
changera-t-elle ? 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 6.  Quelle est la 
gravité des 
besoins ? 
 
 
L'analyse doit inclure une évaluation visant à déterminer si la situation devrait s'améliorer ou 
empirer. Par exemple, quand l'inondation devrait-elle s'atténuer ? Combien de temps faudra-t-il 
aux marchés pour reprendre leur activité et quand les personnes pourront-elles rentrer chez 
elles et récupérer leurs moyens d'existence ? Quand la période de soudure commence-t-elle et 
culmine-t-elle après une mauvaise récolte ? 
 Il convient de tenir compte du fait que les activités d'existence, les prix et la disponibilité des 
aliments peuvent varier au cours de l'année et que ces facteurs exerceront une influence sur 
l'évolution de la situation. De plus, certaines périodes de l'année sont plus sujettes que d'autres 
à des risques climatiques tels que des ouragans ou des inondations. Il est conseillé d'utiliser un 
calendrier  saisonnier  pour  interroger  les  membres  de  la  communauté  sur  l'évolution  que 
pourrait  connaître  la  situation  du  point  de  vue  de  leur  capacité  à  récupérer  leurs  moyens 
d'existence et à disposer d'aliments en suffisance. 
 Il est également important de vérifier auprès de la communauté si les stratégies actuellement 
en  place  peuvent  continuer  à  satisfaire  effectivement  leurs  besoins  sans  devenir  néfastes 
jusqu'à ce que la situation s'améliore. 
 
Les  contextes  d'urgence  varient  en  fonction  de  l'ampleur  de  l'impact  d'un  choc  sur  une 
population et de la capacité des personnes sinistrées à s'en relever. La situation résultante pour 
les différents groupes de personnes victimes d'une catastrophe peut donc être définie sur la 
base de la « gravité » de leurs besoins. 
 
En ce qui concerne la sécurité économique et les moyens d'existence, la gravité est déterminée 
en fonction des risques immédiats pour la vie, la santé, la dignité et les moyens d'existence. 
Mais la gravité implique également la prise en considération du degré de ces besoins, lequel 
dépend  du  nombre  et/ou  de  la  proportion  de  personnes  affectées  ainsi  que  de  la  durée 
potentielle de la crise. 
 
La  gravité  constitue  donc  un  élément  essentiel  à  considérer  lors  de  la  prise  de  décisions 
relatives aux interventions et à l'affectation de ressources limitées.