analyser la cohesion d`un texte

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L’évaluation diagnostique des productions écrites
Grille EVA simplifiée :
1.sur le plan pragmatique (cohérence pragmatique) :
*le texte correspond-t-il au but visé, à la consigne ? tient-il compte de la situation, du type d’écrit,…
2.sur le plan textuel : c’est la cohérence structurelle
2.1 : la structuration du texte :
*la superstructure du type du texte est-elle respectée ?
*les organisateurs textuels contribuent-ils à la percevoir ? mise en page (paragraphes), ponctuation
découpant le texte en partie, connecteurs
2.2 cohérence du système des temps : temps verbaux et marqueurs de temps
2.3 cohérence de la progression thématique
2.4 commentaires sur la longueur du texte
3.cohérence énonciative
marques de l’énonciation sont-elles conservées tout au long du récit : récit ou discours, utilisation des
démonstratifs…)
3.1 pertinence des choix énonciatifs, permanence du régime énonciatif choisi, intégration des dialogues
3.2 présence de marques de la subjectivité de l’auteur
3.3 pertinence du recours aux embrayeurs
4. cohérence sémantique
4.1 cohérence du « genre » : respect des lois du genre littéraire, le choix du type de texte
4.2 cohérence du monde représenté : cohérence entre les personnages, les actions, les évènements, le cadre
4.3 cohérence logique (absence de contradictions)
4.4 gestion de l’implicite (ou au contraire présence d’informations inutiles)
5.lexique.Vocabulaire
6.Morpho-syntaxe
ponctuation respectée, emploi des temps verbaux, emploi des outils grammaticaux de coordination ou de
subordination, marques morphologiques.
7.orthographe
lexicale, grammaticale (accords sujet-verbe, accords dans le groupe nominal..) et phonétique
8.présentation et calligraphie
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ANALYSE DES ERREURS D’ORTHOGRAPHE
grille simplifiée de Nina Catach
0-calligraphie : oubli de jambages, lettres ambiguës car mal formées
1-ponctuation et majuscules :
noms propres, début de phrases, tirets, apostrophes (erreur à dominante idéogrammique)
2-segmentation : ex :savévou pour savez-vous
3-phonogrammes : (de transcription de sons) altérant ou non la transcription de sons)
3.1 oubli de lettre ou de syllabes : erreur extragraphique
3.2 erreurs relevant de problèmes de discrimination auditive = confusion consonnes sourdes et sonores
(ajeter et acheter) = erreur phonétique
3.3 erreurs relevant d’une mauvaise maîtrise du système graphique (erreurs altérant la valeur phonique des
lettres : carrose pour carrosse)
4.morphogrammes (portant sur la transcription des morphèmes)
*morphogrammes grammaticaux :
-accords dans le GN : étroit (près du déterminant), larges (nom séparé du déterminant)
-accords sujet-verbe : étroit (verbe près du sujet), larges (verbe loin du sujet)
-ignorance d’une terminaison
*morphogrammes lexicaux :
graphèmes qui indiquent l’appartenance d’un mot à une famille ou un phénomène de dérivation ; fautes
portant sur les suffixes, préfixes…( enfan, poin au lieu de poings)
5.fautes logogrammiques (portant sur les homophones)
et/est, on/est…
6. ponctuation
au niveau textuel (paragraphe)
au niveau de la relation entre les phrases : point et majuscules au niveau interne de la phrase : virgule..)
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ANALYSE DE LA VALEUR PHONETIQUE DES LETTRES
1-la valeur de base :
c’est le phonème qui correspond le plus souvent à la lettre
2-la valeur positionnelle :
certaines lettres changent de valeur selon leur environnement : ex pour la lettre s qui s’entend [s] ou [z].
3-la valeur d’auxiliaire :
il s’agit d’une lettre dont la présence sert à donner une information sur la façon de prononcer la lettre
voisine : fonction du U dans le mot « guitare » ou du E dans « mangeons ».
4- la valeur de digramme (ou trigramme) :
la lettre n’a pas alors une valeur phonétique propre mais se combine avec une autre pour former un
graphème. Ainsi, C ou H pour faire le ch de chat. Idem pour a ou n pour « an ».
5-valeur zéro :
il y a des lettres sans valeur phonétique comme poings (pour G et S) soit sont des marques de pluriel, soit
pour connaître la famille des mots.
ANALYSE DE LA PONCTUATION
1. sur le plan textuel
- saut à la ligne
- délimitation de paragraphes
- point à la ligne
- capacité à produire un texte long
- gestion du discours direct avec les guillemets
2. sur la relation entre les phrases : concerne la ponctuation forte
- point
- point d’exclamation, d’interrogation, d’interrogation,
- majuscules
- guillemets
3. ponctuation interne à la phrase
Analyse des virgules placées à bon escient et des emplois de « et » à la place de virgules.
Il existe deux types de virgule :
*il vit un chien, une poule, un ours (même fonction)
*quand il eut mangé, il alla se coucher (fonction différente)
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ANALYSE FORMES VERBALES ET EMPLOI DES TEMPS
- Bien lire le sujet : faire une analyse de l’ensemble des formes verbales (= erreurs et réussites) ou relever
seulement les erreurs (= que les erreurs).
- Toujours indiquer le type d’écrit auquel on a affaire
1. formes verbales ou morphologie (=conjugaison)
- forme erronée à l’oral : elle perda au lieu de elle perdit
- désinences verbales :
i. absence de désinence : il voi
ii. confusion de désinence : elle se metté
iii. erreur de segmentation : jesper
iv. erreur d’accord incorrect : elle a été attrapé
v. erreur sur les formes verbales non conjuguées : de mangé
- erreur de catégorie grammaticale : homophones grammaticaux : il et, il à..
- erreurs orthographiques portant sur le radical du verbe : rantrer, mêtre…
2. emploi des temps
Selon le type d’écrit, il s’agit d’analyser la pertinence de l’emploi des temps utilisés par l’enfant en
fonction :
-du système de récit (imparfait/passé simple)
-du système du discours (présent/passé composé)
On doit donc voir si l’élève maîtrise l’emploi des temps et des morphologies verbales par rapport au type
de texte et à son niveau de cycle.
Exemples d’emplois erronées :
*présent à la place d’un temps du passé dans les temps du récit
*confusion de mode : futur indicatif et présent conditionnel
*utilisation de l’imparfait et de 1er plan qui sert pour les actions dans les temps du récit
On peut aussi signaler les erreurs de non respect de la concordance des temps.
ETUDE DU PLURIEL DANS UN TEXTE
Il faut prendre en compte aussi bien les erreurs que les réussites et il faut surtout s’intéresser à toutes les
formes concernées par la notion de pluriel : à savoir, groupe nominal, verbe et pronom.
1. le pluriel dans le groupe nominal
- dire les réussites
- noter les défaillances et essayer d’en expliquer la raison
2. le pluriel dans la relation sujet/verbe
- noter les réussites
- noter les marques d’accord incomplètes ou erronées
3. fonctionnement au delà de la relation sujet/verbe
- réussite anaphorique
- dysfonctionnements
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COURS : LA COHERENCE TEXTUELLE
Texte pris dans son ensemble ; concerne la progression du sens et la cohérence de l’énonciation. 4 règles :
- la répétition : l’information doit être reprise pour ne passer du coq à l’âne : c’est le thème, càd le fil du
discours. Pour ne pas être trop répétitif, il faut maîtriser le système anaphorique.
-la progression : assure le renouvellement sémantiq ou l’évolut° de l’info. Parle du thème (sujet).
-la non contradiction : assure la crédibilité du texte, en évitant d’opposer des infos dites ou implicites ;
d’où : *contradiction énonciative : modification brusque, changement de temps, de personne
*contradiction inférentielle : avec du contenu implicite
*contradiction relative à la cohérence du plan référentiel
- la relation : dans un texte, les faits doivent être reliés entre eux. Ces relations doivent être suffisamment
explicites pour éviter les incompréhensions.
1.les anaphores (indiquer le nombre de personnages) pour la REPETITION : ils assurent le suivi des
informations données soit :
-par répétition : Jean…Jean…
-par substitutions (pronoms, déterminants, synonymes…)
2.la progression thématique pour la PROGRESSION : indiquer le type de texte à analyser
est-elle à thème constant ? narration
à thème linéaire ? descriptions ou explications
à thème éclaté ou dérivé ? description
3. Faire référence au domaine énonciatif pour la NON CONTRADICTION:
* type discours (présent de narration, direct ou indirect)
*type récit (imparfait/passé simple)
- la longueur est-elle suffisante ?
4.analyser les connecteurs pour la RELATION :
ils permettent la cohérence en opérant des liens logiques entre les phrases. Ils relèvent de plusieurs
catégories de la grammaire traditionnelle
On distingue :
-les temporels : alors, après, ensuite, tout à coup…
-les spatiaux : ici, là, là-bas…
-argumentatifs d’explication : parce que, car
-argumentatifs de conclusion : donc, ainsi…
-argumentatifs de complémentation : or, de plus…
-argumentatifs d’opposition : par contre..
-argumentatifs énumératifs : d’abord, ensuite, enfin…
ANALYSER LA COHESION D’UN TEXTE
Revient à analyser les relations interphrastiques. La cohésion permet de lier les phrases entre elles, via :
- les réseaux lexicaux : les isotopies :
- les connecteurs :
*temporels
*richesse du vocabulaire,
*vocabulaire correspondant au type d’ écrit
*utilisation du vocabulaire non-impropre
*spatiaux
*logique
- les anaphores : *les ellipses *les substituts ou reprises *les marques temporelles & aspectuelles
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ANALYSER LA COHERENCE D’UN TEXTE
Elle se fait sur plusieurs plans :
Le point de vue PRAGMATIQUE :
Le plan pragmatique est celui de l’adéquation du texte aux conditions de la production : matérielle,
sociale, psychologique. Ainsi, l’élève doit faire des choix au niveau des contenus et des supports : pour la
rédaction de son type d’écrit, du type de texte, des arguments, des faits, ..
L’analyse pragmatique =
*l’élève répond-t-il à la consigne ?
*tient-il-compte de la situation ?
*du type d’écrit ?
*produit-il l’effet recherché ?
*la production est-elle guidée par des organisateurs textuels ?
Le point de vue ENONCIATIF :
L’énonciation renvoie à l’acte individuel de production d’un énoncé. L’étude de l’énonciation va donc
aborder le texte dans ses rapports avec le sujet scripteur, avec les circonstances, avec les destinataires,
avec les enjeux. Tous ces éléments vont se traduire par des traces dans l ‘énoncé qui pourront être
constituées de marques formelles (adverbes, pronoms, changements de temps..) ou de marques plus
subtiles comme les marques stylistiques : choix de vocabulaire, images…)
L’analyse énonciatique =
l’observation de l’implication :
*utilise-t-il des jeu de personnes ?
*utilise-t-il des marques de localisation spatiales ? des déictiques ou anaphoriques ?
*utilise-t-il des localisations temporelles ?
- l’observation de la modélisation :
*utilise-t-il le conditionnel ?
* des adverbes su type : peut-être, vraisemblablement…
- l’axiologisation : désigne l’expression de jugements de valeur que l’auteur peut introduire
dans son texte : par le vocabulaire (tacot, canasson..) ou suffixes en –asse, ard
- la transparence : lecture des énoncés à la lettre ou au delà des mots ? voir les métaphores,
l’ironie, les périphrases…
- les modes d’inscription supra-linguistiques : l’élève utilise-t-il des phénomènes
d’intertextualité ? càd échos d’autres textes, éveillés par des mots, des images, un thème…
Le point de vue FORMEL :
Présence de paragraphes, début et fin d’histoire, organisation de la page, ponctuation, majuscules..
Le point de vue SEMANTIQUE :
Pertinence et cohérence de l’information, choix du type de texte approprié, vocabulaire homogène,
registre de langue correct, absence de contradiction, substituts, connecteurs..
Le point de vue THEMATIQUE :
Progression de l’information, pas d’ambiguïtés
Le point de vue MORPHO-SYNTAXIQUE :
Cohérence temporelle avec le système de temps, maîtrise des temps verbaux, concordance des temps,
modes des temps
Cohérence syntaxique avec l’utilisation des articles définis, pronoms de reprise, syntaxe de phrases,
orthographe…
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